Elle avait déjà trouvé que Martin avait été marié, avec Oscar ROSEMBLY père comme témoin (voir l'article "Mariage chez les Martini: Oscar était présent"). Notre chercheuse vient de nous envoyer la copie d'un acte de naissance enregistré à la mairie parisienne du 18e arrondissement.
Ce document révèle que le héros poggiolais mort le 5 septembre 1916 dans une tranchée de la Somme avait eu un fils prénommé Jean-Dominique au domicile familial 64 rue Letord, dans le 18e arrondissement de Paris le 5 juin 1906.
En marge, une mention supplémentaire a été ajoutée en juin 1919: Jean-Dominique a été "Adopté par la nation" en tant que fils d'un soldat déclaré "mort pour la France".
Dans la même marge, il est noté que Jean-Dominique décéda à Ajaccio le 26 février 1980.
Que devint sa mère, Anne-Marie, qui était institutrice lors du mariage en 1905? Marie BIANCARELLI l'a retrouvée dans les résultats du recensement de 1936. Elle était alors directrice d'école retraitée. La date de son décès n'a pas été retrouvée.
Nous n'avons pas de renseignements sur les études et la profession de Jean-Dominique MARTINI. Il a pourtant joué un rôle pendant la Deuxième Guerre Mondiale, d'après le site Mémoire des hommes. Il est homologué comme résistant membre des FFC et FFL.
Les FFL (Forces Françaises Libres) étaient les soldats ralliés à de Gaulle. Forces Françaises Combattantes était le nom donné en 1942 par le général de Gaulle à l'organisation militaire constituée par l'ensemble des agents des réseaux de la France libre en France.
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La note précise qu'il faisait partie du réseau R2 Corse (Scamaroni). Il a donc travaillé à la libération de la Corse avec le célèbre Fred SCAMARONI qui monta et dirigea ce groupe jusqu'à son arrestation et sa mort le 19 mars 1943.
Jean-Dominique MARTINI fit partie de ces hommes qui osèrent dire non à la défaite et à la soumission.
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Félix-Antoine DESANTI (dont la biographie vient d'être publiée ici) a formé un beau couple avec Marie qui était souvent appelée "Marie de Félix-Antoine", pour la différencier des autres Marie de Poggiolo.
En dehors des souvenirs que certains peuvent avoir, il reste d'ellecette splendide broderie dont la photo a été envoyée par Philippe PRINCE.
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Le 30 mai 1904, vers la fin de l’année scolaire, Marie DEMARTINI avait inscrit à l’aiguille toutes les lettres de l’alphabet, avec trois écritures différentes, ainsi que les dix chiffres. Le canevas était décoré avec des fleurs, un bateau et un oiseau, en utilisant des fils de couleurs différentes. On peut imaginer que le nombre d’heures nécessaires pour réaliser ce chef-d’œuvre fut considérable.
Le plus extraordinaire pour nous qui sommes au XXIème siècle est que cet ouvrage a été réalisé dans le cadre scolaire. D’ailleurs, il est bien signé «Demartini Marie élève de l’école de Poggiolo». Les programmes scolaires de 1882 avaient prévu des cours de couture pour les filles (cours qui restèrent en place jusque dans les années 1960) alors que les garçons avaient droit aux exercices militaires. Marie a montré ainsi qu’elle avait bien appris à l’école.
Egalement étonnant est l’âge de cette élève quand elle réalisa ce travail: Marie avait alors onze ans et demi ! Elle était née à Poggiolo le 9 octobre 1892. La fin de l’obligation scolaire étant alors fixée à treize ans, elle était bien toujours écolière.
Elle se nommait exactement Marie Dominique DEMARTINI. Elle est présente sur la photo des écoliers de Poggiolo en 1900 déjà publiée ici le 9 septembre 2010 sous le titre: La cent dixième rentrée scolaire.
Marie est dans la rangée du fond, la sixième à partir de la gauche.
Fille de François Antoine DEMARTINI et de son épouse Marie Graziosa née DESANTI, elle se maria le 29 avril 1921 avec Félix Antoine DESANTI, ce qui lui valut le surnom de «Marie de Félix-Antoine» qu’elle garda jusqu’à son décès le 25 juin 1979. Le couple habitait au village près de l’actuelle mairie, dans ce qui est devenu la maison DESANTI-PELÉ.
La photo suivante de "Marie de Félix-Antoine" est une copie d’écran d’un film de vacances tourné le 15 août 1965. On voudra donc en excuser la mauvaise qualité mais elle ravivera des souvenirs chez ceux qui fréquentaient Poggiolo à cette époque.
Merci Marie d’avoir montré ce que tu avais appris à l’école de Poggiolo !
Une suggestion: cette broderie n’est pas la seule à avoir été réalisée autrefois. Certaines familles n’en auraient-elles pas dans leurs malles de grenier ? Il serait sympathique de pouvoir les faire connaître.
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Le titre de cet article s'inspire de la chanson de Graeme Allwright "Qu'as-tu appris à l'école?" (en 1968).
Né le : 28/6/1883 à Guagno-les-Bains- Décédé aux Bains le :17 ou 18 juillet 1922.
Parents : Joseph BERTOLANI, cordonnier, et Angèle MARTINI
Enfant naturel légitimé par le mariage de ses parents le 6/6/1884.
Frère de Joseph Antoine BARTOLANI (fiche 6).
Son père se nomme BARTOLANI sur son acte de mariage mais il est écrit BERTHOLANY sur l’acte de naissance de Jean-Paul en 1883, BARLOTANI sur l’acte de naissance de son frère Joseph Antoine en 1887 et BARTOLANI sur le récapitulatif des naissances de 1887 à Poggiolo.
Des signatures différentes.
Taille : 1,67 m.
Service militaire de 1904 à 1907 au 13e bataillon d’artillerie.
Habite ensuite à Marseille. Épouse le 12 mai 1914 Martine GERMANI (?) à Cheval-Blanc (Bouches-du-Rhône).
Rappelé le 1er août 1914 mais obtient un sursis en tant qu'agent de la Sûreté à Marseille.
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6-BARTOLANI Joseph Antoine, prisonnier pendant quatre ans
Né le : 8/9/1887 à Guagno-les-Bains - Décédé aux Bains le : 4/8/1962.
Parents : Joseph BARTOLANI, cordonnier, et Angèle MARTINI.
Frère de Jean-Paul BERTOLINI (voir fiche 8).
Taille : 1,65.
Engagé le 9/1/1907 au 168e RI, puis au 1er zouave et au 112e RI.
Campagne d’Algérie (mai 1908-mai 1909).
Caporal en 1910.
Libéré le 9/1/1912.
Rappelé le 1er août 1914 au 173e RI.
Blessé à la tête le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle), est fait prisonnier, le même jour et au même endroit queFrançois ARNAUD (fiche 2b), Jean-Baptiste FRANCESCHETTI (fiche 51) et François Antoine LECA (fiche 54).
Captivité au camp de Puchheim (près de Munich en Bavière). Libéré le 21/12/1918.
Affecté spécial de l’administration des eaux et forêts à Avançon (Hautes-Alpes).
Camp de prisonniers de guerre de Puchheim.
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Parents : Jean-François ARRIGHI et Jeanne BONIFACY.
Taille : 1,61.
Engagé en octobre 1894 dans le 3e régiment d’infanterie de marine. Affecté au Tonkin puis à la Martinique. Caporal en juin 1903. En 1905, 4e régiment de tirailleurs tonkinois.
Libéré en 1909, passe dans la territoriale.
Marié le 27/7/1912 avec Cécile PAPADACCI.
Rappelé le 1er août 1914. Affecté dans plusieurs unités coloniales. Adjudant le 11 juin 1915.
Démobilisé en mai 1919, se retire à Poggiolo.
Exemple de soldats, français et indochinois, du 4e régiment de tirailleurs tonkinois (military-photos.com)
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Né le : 14/10/1882 à Guagno - Décédé le : 22/11/1916
Parents : Antoine Marie ANTONINI et Marie Madeleine CAVIGLIOLI. Frère de Louis Antoine (voir fiche numéro 1).
Taille : 1,73 m.
Engagé en octobre 1902 au 5e RIC (régiment d'infanterie coloniale). Caporal en 1904, sergent en 1910, adjudant en mars 1914. Au Tonkin de 1905 à 1909 (médaille coloniale), puis en Guinée jusqu’en 1912 (médaille militaire)
Se marie en septembre 1914 avec Marie Andrea POLI (1891-1977).
Adjudant-chef le 1er septembre 1914 dans le 8e colonial. Combat en France, puis en Orient dans le 56e colonial à partir de décembre 1915. Devient lieutenant le 11 novembre 1916.
Cité à l’ordre du régiment le 25 octobre 1914 : « a enlevé à la baïonnette des tranchées ennemies et fait prisonnier un fort détachement commandé par un officier ».
Mort pour la France le 22 novembre 1916 à Salonique dans l’hôpital temporaire 5. Mais une source familiale indique qu’il est décédé dans le bateau le ramenant en France.
Chambre des officiers malades dans l’hôpital temporaire 5 de Salonique.
Inhumé à Toulon dans le carré militaire Lagoubran, carré SF, rang I, tombe 23, avec le seul prénom de Pierre.
Tombe de Toulon.
Son nom est inscrit avec ses deux prénoms sur la première ligne des monuments aux morts de Poggiolo et de Guagno.
Monument aux morts de Guagno.
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:
blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).