Sur les douze merveilles de Poggiolo, l'article précédent en avait présenté six. Voici la suite du chemin qui pourrait être créé dans le village pour les faire découvrir.
Station 7: les restes de rigoles d'irrigation
A l'angle de la route et de la stretta, on peut encore voir des rigoles descendant en pente plus douce que le chemin. Malheureusement, le côté stretta a été cimenté et se devine à peine alors qu'il permettait autrefois de s'y asseoir.
Ce sont les vestiges de l'ancien système d'irrigation. Depuis le réservoir situé en haut du village, l'eau était distribuée pour cultiver les jardins potagers selon un calendrier et un horaire très précis. Celui dont le tour arrivait bouchait ou débouchait telle ou telle rigole pour recevoir l'eau qui était nécessaire à ses plantes.
Voir les articles:
- les rigoles des Cévennes et de Poggiolo
- Tenir le mur (première partie)
- Poggiolo vu par un adolescent de 1963 - 6/8: le travail agricole
Station 8: séchoir et four d'Ernestine
Juste au dessus des rigoles, se trouve la maison d'Ernestine avec un bâtiment rond. Il s'agit d'un ancien séchoir à châtaignes, d'où la possibilité de décrire l'importance de la culture des châtaigniers.
Par ailleurs, un four à pain a été installé devant le séchoir. Il est indispensable de parler de la douzaine de fours ayant existé au village, et dont certains sont parfois encore en activité.
Une station spécifique pour les fours peut se concevoir devant St Roch (sur la place Orazy) ou près de la place Inghju.
La maison de la famille PINELLI serait la plus ancienne de Poggiolo: elle aurait été construite en 1610, d'après les recherches effectuées par Toussaint PINELLI et publiées en 1995 (un prochain article reviendra sur son travail).
Surtout, dans cette habitation, naquit et mourut l'abbé Gian Antonio PINELLI (1760-1832) qui fut surnommé "L'homme le plus cultivé de Corse". Il joua un rôle important en Corse pendant la Révolution française, devint secrétaire général du département sous Napoléon, puis conseiller général et rassembla une très grande bibliothèque.
Sa vie est raconté dans les articles:
- L'homme le plus cultivé de Corse (1/3)
- L'homme le plus cultivé de Corse (2/3)
- L'homme le plus cultivé de Corse (3/3)
Station 10: croix de Tanellu
Cette croix, placée devant la maison CHABROLLE, permet de parler du grand nombre de croix placées sur les chemins et de raconter la vie du père ALBINI. Celle-ci rappelle sa prédication de 1838. L'importance du couvent de Vico est à évoquer.
Voir les articles:
- Les croix poggiolaises (2/5: les balises)
- Solution de la devinette: croix de fer...
On peut prévoir de montrer la croix du Fragnu qui marque l'entrée du village mais elle est éloignée de ce circuit et n'est pas forcément liée au Père ALBINI.
Station 11: les oliviers
Plus haut, la stretta longe les oliviers de Dumé (Dominique PINELLI), beau prétexte pour décrire cette culture, qui n'existait pas avant le début du XIXème siècle dans le village et qui est possible grâce à l'exposition et à l'altitude de Poggiolo.
Voir l'article Les oliviers sont couverts
Station 12: église Saint Siméon
Sans entrer dans l'église, plusieurs informations sont à donner:
- sa position correspond au croisement des sentiers d'autrefois qui permettaient de se rendre à Orto, Soccia et Guagno-les-Bains;
- elle fut le lieu du meurtre de 1634 (voir l'article "Du sang à Saint Siméon");
- elle était l'église piévane, son curé ayant autorité sur toute la pieve;
- elle est sur l'emplacement de l'ancienne église sous laquelle était l'arca, la fosse commune;
- elle est entourée du cimetière communal (derrière elle), d'un cimetière privé (au-dessus d'elle) et de trois caveaux familiaux (au-dessous).
On peut donc décrire l'organisation ecclésiastique ancienne et les pratiques funéraires.
Voir les articles :
- A la recherche de l'arca perdue
Quant à l'intérieur, le panneau pourrait énumérer les richesses de l'église:
- le tableau "la déposition du Christ" de Damaso MAESTRACCI (voir l'article Solution à la devinette du mois: pour les Poggiolais, le Christ était noir)
- le tabernacle en bois sculpté, de facture franciscaine, du XVIIème siècle, classé sur la liste des Monuments historiques
- les fonts baptismaux en marbre, de la même époque, classés également
- le tableau de "Vierge à l'Enfant remettant le Rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne", de la même époque. Voir l'article La seule carte postale actuelle.
Alors, existe-t-il, oui ou non, de la matière pour organiser un circuit de découverte des merveilles de Poggiolo?
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