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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 07:25
Le maire de Guagno et les arbres

Cette photo est emblématique des grands dommages causés à la forêt communale de Guagno par la récente tempête. La base de l'arbre déraciné est imposante par rapport à la taille de l'homme qui pose pour la journaliste. On peut ainsi évaluer la longueur totale du géant tombé à terre.

L'homme est Paul COLONNA, le maire de Guagno, qui a donné à France Bleu son sentiment sur la catastrophe qui a touché la principale source de revenu du village.

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 22:29

Si Poggiolo n'a pas vraiment eu à souffrir de la tempête de vent, les dégâts ont été réels à Guagno. La forêt a été touchée par une mini-tornade qui a dévasté près de 50 hectares.

L'article de France 3 Corse Via Stella donné en lien ci-dessous donne plus de renseignements.

Il est curieux de se rendre compte que cette catastrophe a eu lieu, à quelques semaines près, exactement 110 ans après un autre phénomène climatique qui détruisit également de nombreux arbres. Nous donnons aussi le lien sur l'article du blog de Poggiolo qui avait rendu compte du cyclone de 1905.

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 07:27
Un décès qui concerne Orto et Poggiolo
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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 17:55

Il  ne reste plus beaucoup de temps avant le 22 mars, premier tour des élections départementales. Les candidats doivent se faire connaître, faire connaître leurs idées et faire comprendre le fonctionnement de ces élections bizarres qui remplacent les cantonales auxquelles on était assez bien habitué en Corse.

Le parti Communiste et le Parti de Gauche ont commencé dès samedi 28 février en  présentant des binômes qui défendront leurs couleurs en Corse-du-Sud.

Voici les idées de leurs candidats à Sevi-Sorru-Cinarca, d'après l'article de José Fanchi paru sur Corse net infos: 

Canton Sevi-Sorru-Cinarca
Le leitmotiv « l’austérité ça suffit » fait totalement partie de leur langage. Quentin Matoux et Marthe Poli font partie de ces candidats qui veulent mettre un terme à la désertification des campagnes, mais aussi à la précarité, à la vie chère et éviter aux villages la réduction des équilibres, aux inégalités d’équipements entre littoral et intérieur : «L’austérité à perpétuité est une injustice pour le peuple et une impasse pour nos cantons ruraux. Ils vont souffrir davantage avec la suppression, à terme, des Conseils Généraux. Nous sommes des militants du Parti Communiste et des animateurs du Front de Gauche. Dans les conditions de cette élection, nous sommes la voix de toute la gauche.». Leurs remplaçants seront Jean-Pierre Maginot et Catherine Soro

Marthe Poli est la deuxième personne assise à partir de la gauche.

Marthe Poli est la deuxième personne assise à partir de la gauche.

Le même site d'informations a ensuite, sous la plume de Charles Monti, présenté les candidats de la majorité départementale François Colonna et Lucie Frimigacci: 

François Colonna est maire de Vico-Sagone, président de la communauté de communes du Liamone, conseiller général du Canton des Deux Sorru. Il est membre du conseil général depuis 2008 et siège au sein de la majorité départementale. Les habitants de la région des Deux Sorru le connaissent pour ses compétences mises au service du public et sa disponibilité. 
Lucie Frimigacci, première adjointe de Cargèse, est le binôme de François Colonna. De par son ancienne activité professionnelle d’infirmière, elle est particulièrement sensible à l’expression de la solidarité qui est au cœur de l’action sociale du Département. Elle est déterminée à exécuter un travail de proximité très concret, et à apporter au territoire Sevi Sorru Cinarca le meilleur d’elle-même.
« La particularité de ce scrutin inédit entraîne une mission des plus motivantes pour nous : l’élaboration d’un projet porteur de véritables espoirs, notamment pour les territoires les moins privilégiés.  Nous avons de grandes ambitions pour notre canton : créer les conditions d'une économie au service de l'emploi, développer le réseau routier, lutter contre la désertification de nos communes rurales et améliorer le vivre ensemble» affirment les deux candidats dans leur profession de foi. 

Charles Chiappini et Adrienne Patacchini ont accepté d’être leurs remplaçants.     

La campagne électorale est commencée

Leurs réunions publiques:
Samedi 7 Mars 10h : Lopigna, 11h : Pastricciola, 12h : Rezza, 14h30 : Azzana, 15h30 : Salice, 16h30 : Rosazia
Vendredi 13 Mars 18h : Coggia
Samedi 14 Mars 10h : Arbori, 11h : Balogna, 12h : Murzo, 14h30 : Guagno, 15h30 : Poggiolo, 16h30 : Soccia, 17h30 : Orto
Dimanche 15 Mars 10h : Renno, 11h : Letia
Vendredi 20 Mars 18h : Vico
Samedi 21 Mars 16h : Piana, 18h : Cargèse 

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 15:00
Le blog a six ans
Depuis le 1er mars 2015, le blog des Poggiolais a six ans.
En effet, c'est le 1er mars 2009 qu'était publié sur internet le premier article de cette aventure. Il s'agissait du film de la procession du 15 août 1966 et peut toujours être vu à l'adresse:
En lançant ce blog consacré à un petit village de montagne, il n'était absolument prévu qu'il y aurait assez de sujets pour lui assurer une telle pérennité.
Au bout de ces six années, 1.466 articles ont été diffusés sur ce site qui a eu 187.000 visiteurs et 39.000 pages vues. Les abonnés sont au nombre de 57 mais chaque article est maintenant lu près de 200 fois. Une progression de l'audience est nette depuis la création de la page Facebook:
 
Merci à tous les lecteurs qui suivent cette aventure et font connaître ce blog. Merci à tous les Poggiolais et amis de Poggiolo qui apportent des idées et des documents pour de nouveaux articles.
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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 11:12

Les Poggiolais connaissent bien Nicolas PINELLI qui est aussi talentueux dans le domaine médical que dans les arts.

Sa biographie est parue dans le blog de Poggiolo à l'occasion de sa soutenance de thèse en juillet 2010: Nicolas, un nouveau docteur poggiolais

Nos amis parisiens n'ont plus beaucoup de temps

Nos amis parisiens ont encore quelques jours, jusqu'au 7 mars prochain, pour aller admirer son exposition de peintures surréalistes, avec 70 toiles inédites dans une galerie parisienne, le Centre Culturel Anatolie, 77 rue La Fayette, dans le 9ème. 

ALLEZ-Y !

 

Nos amis parisiens n'ont plus beaucoup de temps

Cette vidéo donne une petite idée de ce nouveau concept pictural présenté par Nicolas.

Pour connaître les multiples facettes de Nicolas PINELLI (dans la peinture, la poésie, la chanson, ...), vous pouvez consulter sa page Facebook:

ou sa chaîne de films sur Youtube:

BRAVO L'ARTISTE !

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 17:45

Dans le cadre de la préparation des élections départementales, "Corse-Matin" publie chaque jour la présentation d'un canton particulier et aussi des "indiscrétions de campagne" qui relèvent certaines particularités.

Dimanche 1er mars, il est mis le doigt sur le "paradoxe mathématique" que constitue le canton de Sevi-Sorru-Cinarca.

Cliquer pour agrandir.

Cliquer pour agrandir.

En effet, 1.166 électeurs de plus que les 7.400 habitants dénombrés, cela fait un rapport entre inscrits et recensés qui dépasse les 115%. Le chiffre peut paraître important mais il n'y a là rien de bien nouveau.

Il suffit de se référer à un article paru dans "Corse-Matin" le 4 mars 2005. François OTTAVI, qui avait siégé dans la commission administrative de Soccia, y racontait son expérience et s'indignait des particularités de certaines listes électorales. 

Exemple significatif, le canton des Deux Sorru, qui regroupe 11 communes: le pourcentage inscrits/recensés est de 114% (il n'est que de 48% pour Bastia et de 56% pour Ajaccio). Mais, si l'on retire les deux plus grosses communes, Vico et Coggia, le rapport atteint 175%.

Cliquer pour agrandir.

Cliquer pour agrandir.

175% était bien supérieur aux 115% actuels. Mais il s'agit de la moyenne cantonale. Il est facile, maintenant que toutes les données se trouvent sur internet, d'effectuer ces calculs commune par commune et de trouver pour certaines des chiffres beaucoup plus élevés.

Nous pouvons être soulagés: dans un monde où tout change rapidement, nous avons une tradition qui persiste solidement.

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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 18:00

De nombreux Poggiolais ayant dû chercher du travail hors de la Corse, ils essaimèrent dans le monde et eurent des enfants en Afrique du Nord, en Guyane et dans d'autres colonies ou à l'étranger.

Le lieu de naissance le plus éloigné est celui d'Ange-Marie MARTINI qui vit le jour quasiment aux antipodes. Il eut également l'endroit le plus original puisque ce fut en pleine mer.

Xavier PAOLI a raconté ce fait très particulier dans "L'Info U Pighjolu" de décembre 2007:

"Le 3 juillet 1892 à cinq heures de l'après-midi, naissait au large de SUMATRA, dans l'Océan Indien, un petit poggiolais à qui ses parents Martin Pierre MARTINI (surnommé CUCHJULINU) et Félicité DEMARTINI avaient donné le nom de Ange-Marie. Sa naissance fut attestée par de multiples autorités de tout grade avant d'être enregistrée à la Mairie de POGGIOLO par Pierre MARTINI, le Maire de l'époque, après dix-huit mois de pérégrinations dans les labyrinthiques bureaux de l'administration coloniale.

Malheureusement, l'enfant ne devait pas survivre trés longtemps et, d'après le témoignage de sa sœur Joséphine, épouse NIVAGGIOLI, il fut enterré à l'île des Pins, qui est actuellement un paradis touristique, mais qui, à l'époque, servait de prison aux insurgés de la Commune de Paris. Peu après, en 1897, le bagne fut fermé mais on peut imaginer que doit encore subsister la trace, mêlée aux tombes de communards, de la modeste sépulture d'un enfant di U PIGHJOLU dont le destin voulut qu'il fut conçu dans une île, né sur l'océan et enseveli dans une autre île."

L'île des Pins se trouve en Nouvelle-Calédonie où Xavier PAOLI a été instituteur pendant quelques années. 

Les surprises de l'état-civil: un Poggiolais du bout du monde (3/3)

Plus de la moitié de ce document est rempli par les noms des différents responsables de services par lesquels il est passé avant d'aboutir à Poggiolo le 31 décembre 1893, comme il est écrit sur la marge de gauche.

La naissance eut lieu pratiquement sur l'équateur, à la position 0°25' S et 88°39' E, à bord du navire "Calédonie" dont le capitaine se nommait Jean-Marie DANO.

 

La flèche verte montre l'endroit où naquit Ange-Marie, le chiffre 1 la Corse, le 2 la Guyane et le 3 la Nouvelle-Calédonie. Cliquer sur la carte pour l'agrandir.

La flèche verte montre l'endroit où naquit Ange-Marie, le chiffre 1 la Corse, le 2 la Guyane et le 3 la Nouvelle-Calédonie. Cliquer sur la carte pour l'agrandir.

Mais pourquoi les parents d'Ange-Marie avaient-ils entrepris ce long voyage vers la Nouvelle-Calédonie?

Martin Pierre MARTINI, né le 8 avril 1863 à Poggiolo, avait épousé le 9 octobre 1888 Félicité DEMARTINI, Poggiolaise née le 24 février 1857. Il était "surveillant militaire de 2ème classe", d'après l'acte de naissance de son fils, c'est-à-dire gardien de pénitencier.

Mais il avait déjà été en fontion au bagne de Guyane, comme "surveillant militaire de 3ème classe". Sa fille Joséphine y était née en 1889 à St Laurent du Maroni, puis son fils Noël Jean Toussaint en 1890. En 1892, il changeait de grade, passant à la 2ème classe. Cette promotion s'était accompagnée d'une nouvelle affectation, en Nouvelle-Calédonie, où la famille se rendait quand l'accouchement se produisit. 

Le petit Ange-Marie ne vécut qu'un an et demi: il décéda en janvier 1894 et fut enterré au cimetière du bagne.

Le cimetière du bagne d'Oro, dans l'île des Pins.

Le cimetière du bagne d'Oro, dans l'île des Pins.

Martin Pierre et Félicité eurent, le 15 octobre 1894, en Nouvelle-Calédonie, un autre garçon auquel ils donnèrent le même prénom d'Ange Marie. C'est à Poggiolo que mourut ce deuxième Ange-Marie le 21 février 1901.

Martin Pierre décéda en 1934 à Poggiolo. Félicité l'avait précédé en 1912, également à Poggiolo. Pensèrent-ils longtemps à leur enfant du bout du monde?

 

UN GRAND MERCI À XAVIER PAOLI POUR SON ARTICLE ET UN GRAND MERCI À PIERRE LECCIA POUR LA QUALITÉ DE SES RECHERCHES GÉNÉALOGIQUES (consultables sur le site GENEANET).

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Articles de ce blog consacrés aux Poggiolais présents en Guyane:

- Les Poggiolais ont de l'initiative (n°4: le bagne présent à Poggiolo)

Loin des rumeurs du monde

- Un voyage initiatique en Guyane

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 17:56

La réparation d'un acte d'état-civil oublié, vue la dernière fois, n'est pas le seul exemple de ce genre que fournissent les archives de Poggiolo. Qelques dizaines d'années auparavant, la même famille FRANCESCHETTI avait été également victime d'un oubli et avait dû obtenir réparation par voie judiciaire.

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Les registres poggiolais comportent la transcription d'une décision du tribunal de première instance d'Ajaccio qui eut lieu le 27 septembre 1816 et fut enregistrée trois jours plus tard. Ce document officiel fut écrit en italien, même si la langue française était de plus en plus utilisée.

Tout simplement, les juges reconnurent la naissance de Maria, fille d'Antone Francesco FRANCESCHETTI et de sa femme Maria Angela ANTONINI, le 3 novembre 1797, et constatèrent que l'acte de naissance n'existait pas dans les registres d'état-civil municipaux. Leur décision devait être versée dans les archives de la commune.

Les surprises de l'état-civil: les filles, quel souci ! (2/3)

Il n'est pas possible de savoir la raison de cette absence. Oubli de déclaration? Mesquinerie d'un adversaire? Mauvaise tenue ou mauvaise conservation des documents pendant une période politiquement agitée?

En tout cas, il était urgent d'obtenir le document officialisant la naissance de Maria car, quelques mois plus tard, cette jeune fille de dix-neuf ans se mariait avec Giovantonio PINELLI. Les deux familles avaient eu peur que l'union envisagée ne puisse avoir lieu.

Le temps était surtout compté pour Antone Francesco qui était très âgé. Il fut incapable de signer l'acte de mariage de sa fille, non pas comme la mère du marié qui ne savait pas écrire, ainsi que précisé dans l'acte officiel. Mais lui, qui savait écrire, ne pouvait plus diriger sa main à cause de "la sua decrepitezza" (sa décrépitude). Il mourut deux ans plus tard "à la Teggia" (la Teghia, le quartier où se trouve la maison familiale des FRANCESCHETTI), d'après l'avis de décès.

Les surprises de l'état-civil: les filles, quel souci ! (2/3)

Et pourtant, Antone Francesco avait eu des difficultés bien plus grandes (mais pas du tout administratives) pour marier sa fille aînée Maria Francesca, surnommée "la borgne". Ce mariage, conclu en 1789, eut des conséquences importantes, toujours valables aujourd'hui, à la fois pour Poggiolo et pour Soccia.

Le récit en sera conté à une autre occasion.

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 18:01

La France se targue d'avoir un état-civil très bien organisé depuis l'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, et surtout depuis le décret de l'Assemblée nationale du 20 septembre 1792 qui remettait la tenue des registres de naissance, mariage et décès aux maires. Leur étude est fondamentale pour la généalogie, les statistiques et l'histoire des familles et des communes. Ce travail peut paraître aride mais il permet de faire des découvertes curieuses, amusantes, bizarres ou tragiques. Trois exemples concernant des déclarations de naissance dans des familles poggiolaises ont ainsi été sélectionnées.

 

Le premier exemple contredit justement le sérieux de notre état-civil. La victime en fut Antoine François FRANCESCHETTI, le militaire le plus gradé et le plus décoré des victimes poggiolaises de la première guerre mondiale.

Les surprises de l'état-civil: le capitaine a failli ne pas exister (1/3)

Engagé au 139ème régiment de ligne à Ajaccio le 3 février 1877, Antoine François (que certains documents prénomment François Antoine, signe d'un certain flottement administratif) fit une carrière militaire active jusqu'en 1892.

Il accomplit plusieurs campagnes, notamment pour réprimer des mouvements insurrectionnels en Algérie en 1881 et 1882. Il y gagna la médaille militaire en 1890 et la médaille coloniale. 

Comme il en était à l'époque, son temps d'engagement terminé, il entra ensuite dans  l'armée territoriale, en tant que sous-lieutenant de l'infanterie territoriale. Il parvint au grade de lieutenant en 1899 et fut libéré de ses obligations en 1902. Il n'en continua pas moins de suivre les cours des écoles d'instruction militaire et de se dévouer à elles, ce qui fut reconnu par plusieurs citations dans le "Journal Officiel".

Le titre de chevalier de la Légion d'Honneur lui fut finalement attribué en janvier 1914.

La guerre provoqua son rappel sous les drapeaux le 2 août 1914 comme capitaine au 109ème régiment d'infanterie territoriale.

Le capitaine Antoine François FRANCESCHETTI décéda de "maladie aggravée" le 5 février 1917 en son domicile lyonnais, 34 rue des Chevaucheurs, dans le cinquième arrondissement, où il s'était installé en 1892. Il fut considéré comme mort pour la France. 

Ainsi s'acheva une vie vouée à l'armée et bien récompensée. 

 

Mais où est le problème d'état-civil?

Le site Mémoire des hommes, qui publie les fiches des soldats français tués pendant la première guerre mondiale, lui donne 1875 comme date de naissance, ce qui est une erreur de transcription manifeste, d'autant plus que la même fiche indique qu'il était de la classe 1877, c'est-à-dire qu'il était né en 1857.

Les surprises de l'état-civil: le capitaine a failli ne pas exister (1/3)

Sa date de naissance est le 10 janvier 1857 à Poggiolo. C'est du moins la date qui lui fut finalement accordée par la justice. En effet, pour cette année-là, une décision judiciaire est insérée dans le registre des naissances poggiolais.

Le tribunal civil de première instance d'Ajaccio étudia le 18 janvier 1877 une plainte de Jeanne MARTINI, veuve de Jean François FRANCESCHETTI, "tendant à la constation de l'acte de naissance de son fils mineur Franceschetti Antoine François, lequel n'a pas été transcrit sur les registres des actes de l'Etat-Civil de la commune de Poggiolo où il est né".

La naissance n'ayant pas été retranscrite, le jeune homme n'existait pas pour l'administration et, au moment du service militaire, à l'âge de vingt ans, il ne pouvait porter l'uniforme. C'est certainement ce qui a dû motiver l'action judiciaire de sa mère. Il était encore considéré comme mineur (la majorité était alors à 21 ans) et son père, François FRANCESCHETTI, était décédé en 1861. 

Pour quelle raison, l'acte de naissance n'avait-il pas été rédigé? Le maire de l'époque avait-il été négligent? En tout cas, en 1857, le maire de Poggiolo était Antoine François FRANCESCHETTI, un cousin de son père. Il est vrai que, à l'époque, la déclaration n'avait pas de conséquences pour les allocations familiales ou pour l'impôt sur le revenu qui n'existaient pas. Le jugement ne donne aucune information sur l'origine de cette absence. 

En tout cas, le tribunal...

... "déclare dire Franceschetti Antoine, François, fils légitime de feu François et de Jeanne née Martini est né en la commune de Poggiolo le 6 janvier mil huit cent cinquante-sept; dit que le jugement tiendra lieu au dit Franceschetti d'acte de naissance et qu'il sera transcrit aux registres des actes de l'état-civil de Poggiolo".

Les registres d'état-civil à la mairie de Poggiolo

Les registres d'état-civil à la mairie de Poggiolo

 

Les trois juges ayant tranché le 18 janvier 1877, le Poggiolais put s'engager dans l'armée le 3 février. Il s'en était fallu de peu que sa vie ne prit un tout autre tournant.

Pour un peu, Poggiolo aurait eu un titulaire de la Légion d'Honneur de moins (et un nom de moins sur son monument aux morts).

Une précision: Antoine François était l'arrière-petit-fils de Francesco FRANCESCHETTI (1743-1818) dont le frère Anton Francesco (1730-1818) est l'ancêtre direct des FRANCESCHETTI habitant ou possédant actuellement des maisons à Poggiolo.

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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Carnaval de Sorru in Sù

Samedi 26 avril: départ des chars à 16 h devant le FAM de Guagno-les-Bains.

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

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La météo poggiolaise

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