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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 18:00

 (suite des articles précédents)

 

   Les dernières lignes de la troisième page du devoir ressemblent à un mauvais cliché de la paresse corse.

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 Ils ont toujours du temps pour jouer aux boules ou aux cartes ou bien encore ils font la sieste.
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    Cette caricature s’appuyait sur des observations faites en été, où les travaux agricoles ne s’effectuent pas en pleine journée, sous le soleil. Pourtant, je savais que mon grand-père se levait très tôt pour travailler et qu’il avait souvent accompli l’essentiel de sa journée quand je me levai.

Que dit la page 4?

 

redac p4

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 Les jeunes préfèrent aller se baigner dans la rivière ou faire de longues randonnées.
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    A la rivière, on y allait à pied. Le bain était donc doublement rafraîchissant. Il était également agréable pour ceux habitant des maisons où l’eau destinée à la toilette était comptée. Le malheur était qu’il fallait également remonter à pied au village et que l’on perdait une partie du bénéfice de la baignade.
    La vidéothèque poggiolaise, parmi sa soixantaine de films, en contient deux montrant, l'un les joies de la rivière  pour les "jeunes adultes" des années 50 (1953 et 1954, semble-t-il)  et l'autre la génération suivante en 1968 et 1969.


 

 

 

 


    Si le devoir évoquait les “longues randonnées”, c’est que, pour les adolescents de ces années-là, allait commencer la période des grandes excursions regroupant entre 10 et 30 jeunes de notre âge, sorties remplies de péripéties dont certaines seront contées plus tard.

   Il faut remercier Joël CALDERONI qui avait fait don à "L'Info - U PIGHJOLU" (numéro d'octobre 2007) de cette photo de la première expédition au lac de Crena en été 1962, un an avant le devoir que nous analysons.

  creno1962

 

On peut y reconnaître:

- au premier plan, de gauche à droite: Jean-Marc OULIÉ (supportant son frère Hervé sur ses épaules), Jean-Martin PINELLI et Jean-Marie PASSONI

- au fond, de gauche à droite: Hervé CALDERONI et François ORAZY

 

(à suivre)

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 17:49

(suite des articles précédents)

  redac p3

 

    La deuxième moitié de la page 3 du devoir décrivait les habitants de Poggiolo en 1963. Cette partie a été agrémentée d'un "b" (bien) par le professeur.

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   Les paysans sont plus résistants que les gens des villes, habitués qu’ils sont aux longues marches dans la montagne et aux nuits passées à la belle étoile.
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    Pour un jeune de la ville, les Poggiolais paraissaient être des athlètes infatigables.


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Ils sont aussi plus cordials que les citadins qui se bousculent dans la rue sans sembler se voir. A Poggiolo, personne ne refuse d’aider son voisin.
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    Le mot “cordials” est la seule faute d’orthographe remarquée par le professeur.
    Le citadin était étonné par cet esprit communautaire renforcé par les liens familiaux entre tous ces villageois.


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Les Poggiolais ne font pratiquement pas de cultures mais s’occupent surtout de l’élevage.
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    Cette affirmation était fausse car Poggiolo a, au contraire, toujours été un village où la polyculture était plus importante que l’élevage (voir "Histoire abrégée du village avant 1914", écrite par Xavier PAOLI, dans le paragraphe: "Une communauté travailleuse").
    Les rues et les jardins du village étaient sillonnés d’un important réseau de rigoles amenant l’eau d’arrosage depuis des réservoirs municipaux. Chaque famille avait son jour et ses heures d’arrosage. On voyait ainsi, suivant le moment, untel ou untel courir avec sa binette pour édifier ou enlever de petits barrages de terre et de chiffons afin d’orienter le flux dans la bonne direction.
   Ce subtil et efficace réseau a presque totalement disparu avec l’arrivée de l’eau courante en 1968. Le vestige le plus visible de canalisation à ciel ouvert se trouve le long du mur, au coin de la stretta et de la route.
 

rigole 1bis

 

 

rigoles 2

 

rigole 3

     

Pour terminer, ce petit extait de film, datant d’août 1952, montre mon grand-père Jean-Antoine ouvrant le chemin à l’eau, tout en étant gêné par le linge qui vient d’être étendu et par les jeux de Jean-Pierre, mon cousin, et de moi-même.

Et, maintenant, on se préoccupe surtout de bien remplir et entretenir les piscines qui  se sont multiplées en quelques années...

(à suivre)

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 17:44

(suite des articles précédents)

 redac p3
   Sur le devoir, à la quatrième ligne de la page 3, il est question du téléphone en 1963.

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Il n’y a que deux téléphones pour tout le village.
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    Cette question a été évoquée dans l'article intitulé "Comment communiquer?" publié le 8 août 2009 (le lire en  cliquant ici). En voici un extrait:


"Dans les années 60, deux ou trois personnes avaient une ligne téléphonique. La maison de Rosine et Jean-Antoine FRANCESCHETTI faisait quasiment office de cabine téléphonique, ce qui arrangeait beaucoup de personnes. Mais ce n'était pas forcément l'avis de leurs petits-enfants qui y passaient leurs vacances et qui étaient réveillés très tôt par les conversations des uns et des autres, ainsi que par le sempiternel: "Allo Vico. Ici, le 6 à Soccia. Je voudrais le ...". L'automatique n'était pas encore installé et il fallait passer par la standardiste de Vico."



    Le téléphone mural noir ressemblait à celui de cette photo, http://www.teslogos.com/uploads//products/Ancien%20téléphone%20mural.jpgsauf que le cad ran était  remplacé par une manette qu'il fallait actionner de gauche à droite et de droite à gauche pour alerter la standardiste de Vico.
    Suivant un bon mot de l’époque, il y avait deux catégories de Français: ceux qui attendaient d’avoir le téléphone et ceux qui attendaient d’avoir la tonalité.
    Petite remarque: il n’y avait pas encore de téléphone dans notre appartement marseillais.


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Il neige beaucoup en hiver et Poggiolo est alors coupé du reste du monde pendant des semaines.


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    Je n'avais jamais été en hiver au village et, la neige à Marseille étant un phénomène exceptionnel, j'ai eu tendance à exagérer pour Poggiolo. En tout cas, le déblaiement de la route se faisait moins facilement qu’aujourd’hui.


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L’électricité est souvent coupée.
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http://www.hellopro.fr/images/produit-2/1/0/2/lampe-a-petrole-des-annees-1920-161201.jpg
    Le courant électrique n’atteignit le village qu’en 1948 (bien après Soccia). Les coupures des lignes étaient  nombreuses, surtout lors des orages, même en été. Je me souviens de plusieurs repas qui se déroulèrent à la lueur des lampes à pétrole qui, ordinairement, trônaient à portée de mains, sur la cheminée de la cuisine, avec la boîte d’allumettes. L'absence d'électricité pouvait durer un ou deux jours entiers. On s'y habituait et les aliments gâchés par les coupures étaient peu importants car les congélateurs n'existaient pas et certaines maisons (mais pour peu de temps) n'avaient pas encore de réfrigérateur. 

   En 1963, l'éclairage public était fourni par quelques ampoules jaunâtres, souvent brisées par des jets de pierres  ou des tirs d'armes à feu, qui furent remplacées par des lampes plus modernes en août 1966.


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On prend l’eau potable à une petite fontaine à la sortie du village.
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    L’eau au robinet ne fut installée qu’en 1968 mais sa future arrivée était l'objet de nombreuses discussions dans les familles et au conseil municipal, dont je feulletai parfois les registres de délibérations, apportés à la maison par Rosine, ma grand-mère secrétaire de mairie.porteuse d'eau

    Aller remplir seaux et brocs au Lucciu était une activité qui occupait une grande partie des  habitants chaque jour. Ce blog a édité, le 4 janvier 2010, un article à ce sujet, avec l'historique de la fontaine et de nombreuses photos de cette époque: cliquer ICI.

    Dans ce devoir, je n'avais pas évoqué les femmes vêtues de noir qui portaient les cruches d'eau sur la tête, comme on le voit sur les gravures qui veulent montrer la Corse "typique". Il en existait encore, mais de moins en moins. La photo ci-contre (non datée) a été publiée dans le numéro d'août 2007 de "L'Info - U PIGHJOLU".

 

    Un film de la vidéothèque poggiolaise montre des scènes de cette "corvée d'eau" qui entretenait un va-et-vient continuel dans la matinée et permettait de rencontrer presque tout le monde.

 

 

 

 (à suivre)

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 18:00

(suite des articles précédents)

 

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Ici, la mairie ne comprend qu’un petite bâtisse lézardée.


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   Cette phrase est à cheval sur les pages 2 et 3 du devoir. Le professeur n’a pas remarqué que l’article “un” aurait dû être au féminin: “une”.
   En 1963, la mairie était dans une maison appartenant au  maire, Martin PAOLI, juste à côté de la chapelle St Roch, bâtiment totalement abandonné maintenant.

ancienne mairie

 

   Ma grand-mère Rosine étant secrétaire de mairie, je pus passer plusieurs jours de l'été 1967 à étudier, seul dans la salle, les très vieux registres paroissiaux qui s'y trouvaient alors afin de faire la généalogie des Franceschetti. Je  parvins à remonter, malgré l'écriture de l'époque et en rassemblant les quelques notions d'italien acquises au lycée, jusqu'à un ancêtre, Francesco, né en 1730.

 

 

 

      Passons maintenant à la troisième page du devoir.


redac p3---------------------------


Il n’y a pas de poste mais une boîte aux lettres.


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   Cette boîte se trouvait sur le bord de la route, à droite en montant vers Soccia, en face de la maison Ceccaldi, près de l’angle avec la stretta. La boîte actuelle est maintenant à gauche, un peu plus bas que la maison Ceccaldi.

boîte aux lettres(photo du 23 juillet 1968 avec, de gauche à droite:Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI, Hervé CALDERONI)
       Hervé mécano

(photo de juillet 1969 avec Hervé OULIÉ réglant le moteur de ma 4L)


   La trace rectangulaire en est encore visible sur ce mur mais il faut vraiment le savoir.

 

emplacement boîte aux lettres.

 

    Le devoir ne mentionne pas le bureau de poste qui existait encore, pour très peu de temps, à Guagno-les-Bains.  Un de nos lecteurs peut-il donner la date de sa fermeture?

 

poste Guagno les bains(photo Google Maps)

 

      On m'a dit qu'il se trouvait dans la maison qui est en bas du hameau, dans le virage de la fontaine. Est-ce exact.

    Ce qui est certain, c'est que, pour écrire au village, on mettait alors comme adresse sur les enveloppes: "Poggiolo par Guagno-les-Bains".

 

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L’école ne comprend que quatre ou cinq élèves.

 
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   Il existait même à la fois une école à Poggiolo et une à Guagno-les-Bains. Elles fermèrent toutes les deux en juillet 1965.
   Tout cela a été raconté dans l’article consacré aux instituteurs de Poggiolo le 23/09/11. Cliquez ICI.

 

(à suivre)

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 18:11

 (suite des articles précédents)  

redac p2cliquez sur l'image du devoir pour l'agrandir


   Sur le devoir de 1963 qui est utilisé dans cette série d'articles, on pouvait lire ensuite:

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Il n’y a aucune boutique, ce qui fait que des marchands viennent plus ou moins régulièrement pour que les habitants puissent s’approvisionner.

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   En fait, une épicerie existait: celle de Mimi CANALE. Mais elle était à Guagno-les-Bains.

magasin Mimi

(photo Google Maps, novembre 2008)


    En ce temps où les voitures étaient rares, les jeunes pouvaient parfois faire à pieds les trois kilomètres de route entre Poggiolo et les Bains pour des achats importants. Je me souviens être allé ainsi un après-midi de 1966 chez Mimi pour acheter... un stylo à bille. 

 

retour-des-bains2.jpg

  (de gauche à droite: Christian PINELLI, Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI, N. T. , Marie-Dominique et Santa VINCIGUERRA) (photo de Jacques-Antoine MARTINI, 1968)

 

   Mais il valait mieux attendre le moment de l’arrivée à Poggiolo du camion de Mimi ou d’autres marchands. Chaque jour, les klaxons annonçaient leurs différentes arrivées .
    Ces commerçants sont bien moins nombreux maintenant car le nombre de résidents a fortement chuté et car, avec sa voiture personnelle, il est plus facile de faire soi-même les courses à Vico, Sagone ou Ajaccio.
    Le 2 mars 2009, le journal de 13h de TF1 a montré un reportage sur les commerçants ambulants de maintenant à Poggiolo et à Soccia. Regardez-le.

 

 

La page 2 du devoir s'arrêtait avec cette phrase.

 

(à suivre)

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 18:02

   (suite de l'article précédent)


redac p2
     Sur le devoir de Français de 1963, en deuxième page (cliquer sur l'image pour l'agrandir), je commençai à décrire le village par ses voies de communication:


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A part la petite route qui traverse le village, les rues sont étroites et pavées de cailloux aux arêtes vives qui font trébucher les promeneurs.

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    Beaucoup de Poggiolais ont oublié que la stretta a été longtemps empierrée. et, d'après ce témoignage, elle l'était encore pendant l'été 1963.

   Mais elle fut recouverte de ciment entre l’été 1963 et l’été 1966. La preuve: une séquence de film que j’ai tournée le 29 juillet 1966 montre des jeunes de l’époque qui rentrent d’excursion et qui sont en train de courir sur une stretta cimentée. On peut y reconnaître très furtivement Marie-Thérèse et Jacques-Antoine MARTINI, Jean-Marc OULIÉ, Jean-José, Rose-Marie et François BARTOLI.

 



    Ce ciment granuleux est visible sur la photo ci-dessous, sur laquelle certains reconnaîtront des proches, et qui a dû être prise en 1968 par Maryvonne OTTAVY.

assis bas stretta

    La stretta eut un peu plus tard un revêtement de couleur rose réalisé par Michel Penneau.
   Les marches qui coupent la pente de la stretta près de chez Harroch n'étaient pas non plus aussi nombreuses que maintenant.

marches Harroch 
       Continuons la lecture du devoir.

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Quand des automobiles passent par Poggiolo, elles doivent céder le pas aux ânes qui sont plus habituels que les voitures.
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    Le professeur a, bien sûr, indiqué comme “mal dit” l’expression “qui sont plus habituels”.
    A l’époque, la circulation automobile était faible. Le conducteur de chaque véhicule que l’on voyait passer était parfaitement identifié. Il n'existait pas encore la mode de la promenade au lac de Creno qui fournit l'essentiel de la circulation estivale actuelle (400 véhicules par jour!). De nombreux vacanciers arrivaient par taxi ou par le car, conduit pendant une trentaine d’années par le Socciais Dominique-Antoine OTTAVI. Il venait d’Ajaccio chaque fin d’après-midi et son arrivée était guettée en début de vacance scolaire pour voir quel parent ou ami allait en sortir.
    Quant aux ânes, il est vrai qu'ils étaient nombreux et les hennissements provoquaient parfois de beaux concerts. En y ajoutant les cris des cochons et les aboiements des chiens, le village n’était pas vraiment silencieux.

 Michel 1961 (1)                                             (avec l'ânesse de mon grand-père, photo de l'été 1961)

 

(à suivre)

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 18:09

Témoignage écrit par Michel FRANCESCHETTI  


   Voici un demi-siècle, l’exercice le plus redouté au premier trimestre par les élèves était la rédaction (ou composition française) portant sur les vacances. Il fallait expliquer ce qui avait plu ou déplu, raconter un moment heureux ou triste, décrire une personne dont on avait fait la connaissance en été...
   Mais ce pensum peut s’avérer être également un document historique.
   Sans vanité mal placée, le devoir que j’ai rédigé en décembre 1963 peut être classé dans cette catégorie car il permet de reconstituer une partie de la vie de Poggiolo voici cinquante ans. 

   Cette série de huit articles aura donc un ton très personnel, avec l'emploi de la première personne du singulier et l'utilisation de nombreux souvenirs familiaux.


lycée Pierre Puget

(plaque photographiée en 1967)

 

   Elève de 3ème IV dans ce qui était alors le lycée Pierre Puget de Marseille (202 rue Paradis), j’ai rendu le 9 décembre 1963 à M. Maurel, mon professeur de Français, le devoir qui répondait au sujet suivant:


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Au cours d’un séjour dans un village assez isolé vous avez l’occasion de ressentir vivement le contraste entre la ville et le village aussi bien en ce qui concerne les choses que les êtres. Faites ressortir d’une manière vivante et en choisissant les détails caractéristiques l’impression dominante que produit sur vous la vie rurale et les différences qui vous frappent le plus avec la vie à Marseille. Dites quelles réflexions cela vous inspire et le genre de vie que, finalement, vous préférez.


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  Cliquer sur l'image pour l'agrandir.redac p1

    Ce sujet donnait un cadre très strict et pouvait être traité à partir d’un lieu imaginaire mais j’écrivis le devoir à partir d’expériences réelles.
    La classe ayant repris depuis deux mois et demi (les vacances avaient duré cette année-là du 29 juin au 23 septembre, et il n'y avait pas d'interruption pour la Toussaint), les souvenirs n’étaient peut-être pas parfaitement frais et ils furent adaptés au sujet. Ce sujet donnait un cadre strict sur le “contraste” et “les différences” entre ville et campagne. Il ne demandait pas une simple description mais il voulait une argumentation.
      Le devoir tient sur 4 pages petit format, ce qui faisait 3 pages de rédaction ou 58 lignes.

   Dans cette série d'articles, nous allons en suivre le texte et en retirer les divers renseignements sur le Poggiolo de 1963, le Poggiolo d'il y a cinquante ans.
    Ma rédaction débute ainsi:

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   Chaque année, je passe mes vacances dans un petit village de Corse situé assez loin des routes importantes.

(fin de la première page)

Il se nomme Poggiolo.

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  Mon premier séjour en Corse eut lieu le 13 août 1950 (j'avais alors huit mois) mais je ne suis pas venu "chaque année". En réalité, j'étais à Poggiolo lors des étés 1961 et 1963 mais pas en 1962, ni ensuite en 1964. A partir de 1965, chaque été se passa au village.


    La seconde page commence ainsi:

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   Cette année, pendant les grandes vacances, je me promenais dans les rues de Poggiolo quand, tout à coup, je pensai à mon appartement de Marseille. Je vis immédiatement les énormes différences qui séparaient un petit village isolé d’une grande ville.
   A Poggiolo, les maisons sont faites, pour la plupart, de grosses pierres mêlées à un peu de ciment et sont moins solides que nos immeubles modernes.


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    Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
  redac p2 Avec 50 ans de recul, on a pu vérifier que la solidité des immeubles modernes était très relative. L’immeuble du quartier d'Endoume, dans lequel je vivais avec ma mère Marie et mes deux sœurs Monique et Marie-Claude, avait alors onze ans d’existence. Il existe toujours (voir ci-dessous photo de gauche extraite de Google Street View) mais il a peut-être moins bien vieilli que les maisons corses (à droite, maison Martini).
 

 

133 rue d'Endoume                          vieille maison

 

   Cette réflexion est caractéristique de l’illusion du progrès dans laquelle baignait alors la France prospère des “trente glorieuses” qui s'urbanisait à toute allure.

   
(à suivre)

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 00:08
Comme il est de coutume au début de l'été, chaque journal publie un supplément vacances. Jeudi 9 juillet, "Corse-Matin" a donc sorti "Nos 100 coups de cœur de l'été".
Sorru in sù n'étant pas renommée comme une grande zone touristique, la place qui lui est dévolue est faible.
Très logiquement, elle n'est pas citée parmi les "10 plages de rêve". Rien parmi les "10 villages monuments". Pour les "10 produits du terroir", le projet de création d'une maison du miel à Murzo est mentionné. Aucune des "10 tables du maquis" ni aucun des "10 personnages à rencontrer" ne se trouve dans la micro-région, ce qui est assez discutable.

Par contre, parmi les "10 merveilles", le lac de Creno est incontournable, lac qui permet "une bouffée d'oxygène de 6 km aller-retour en forme de balade". L'article mentionne les pins laricio, les nénuphars et n'oublie pas les "cochons en liberté qui ne refuseraient pas de venir déjeuner avec vous. Ne leur donnez rien, ils deviendraient très vite pressants...". "Les enfants peuvent faire la promenade à partir de 8 ans." Il aurait été possible de signaler que le chemin peut être gravi à dos d'ânes ou de mulets (renseignements: cliquer ICI).
Un conseil intelligent est donné: "Y aller tôt le matin, pour les amateurs de belles photos, la lumière y est souvent source d'images exceptionnelles. En outre, il est toujours plus agréable de marcher à la fraîche et d'arriver tôt pour réserver son coin de midi."


Creno est également cité dans la catégorie des "10 randonnées" avec les bergeries de Livru. Bien que l'article insiste sur les difficultés d'orientation et de balisage, la description du lieu attirera certainement de nombreux randonneurs: "Le site des bergeries abritait jadis un véritable petit hameau dont il reste quelques ruines mais surtout un important peuplement de cerisiers qu'il faut découvrir en avril lorsqu'ils sont en fleurs. De nombreux murs, des traces d'irrigation témoignent de la présence passée de cultures".

            


Est-il nécessaire de se référer à un journal pour avoir des "coups de cœur"? Rien qu'à Sorru un sù, chacun peut avoir bien plus de 10 "coups de cœur". La liste en serait longue. Mais, si des Poggiolais veulent nous les faire partager, ce blog leur est ouvert.

Un vieux film sur Creno ci-dessous:
Creno 1968 envoyé par michelfran. -
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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 14:21

Le 15 août est le jour de l'Assomption de Marie.

La procession réunissait autrefois pratiquement tout le village, dans un ordre bien précis comme le montre ce film datant de 1966.

Elle a été maintenant totalement évincée par la procession de la Saint Roch, à qui est dédiée la chapelle du centre de Poggiolo et dont (hasard du calendrier) la fête est le 16 août.

 

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Pour le commander, suivre le lien:

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du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.

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du samedi 15 février au lundi 3 mars.

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du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

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