Il était 13 h 30 aujourd'hui, jeudi 25 avril, quand des coups de feu ont retenti près de l'aéroport de Campo dell'Oro. Jean-Luc CHIAPPINI est mort au volant de sa voiture qu'il venait de prendre en revenant d'un voyage à Paris.
La Corse a ainsi enregistré son dixième assassinat de 2013.
La mort a frappé une fois de plus, une fois encore, une fois de trop. Mais n'est-ce pas ce que l'on dit à chaque fois, sans pouvoir freiner la course à l'abîme d'une société malade?
Jean-Luc Chiappini était une
personnalité importante à la fois de la région et de notre canton.
Agé de 65 ans, il était président du Parc naturel de Corse depuis 1995. Il occupait
également des fonctions électives locales car il était maire de Letia depuis 1977. Enfin, il présidait la communauté des communes di i due Sorru.
Il avait été présent à l'inauguration du pôle environnemental de Vico vendredi 19 avril (voir article ICI). Sa dernière photo est peut-être celle-ci, parue sur le site http://www.corsenetinfos.fr/, prise à ce moment-là, en compagnie des maires de notre canton.
La présidence du Parc lui donnait une importance considérable. Le PNRC, créé en 1970, englobe 145 communes sur 350.000 hectares, avec un budget de fonctionnement de 7 millions d'euros et un effectif de 110 agents.
Le Parc est l'une des vitrines naturelles les plus emblématiques de la Corse, ce qui a entraîné des polémiques sur sa gestion et des convoitises sur sa Présidence. Le motif du meurtre se trouve-t-il là?
En tout cas, Jean-Luc CHIAPPINI n'était pas troublé pour répondre aux journalistes qui l'assaillaient de questions dans le cadre du magazine Cuntrastu, proposé sur France 3 ViaStella, le 25 mars dernier. Il y avait critiqué l'abandon dans lequel les petits villages de l'intérieur sont laissés par les pouvoirs publics car ils ne représentent pas un grand poids électoral.
Toutes nos condoléances à sa famille.