Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 18:18

Les lecteurs de ce blog cherchent à retrouver leur enfance et les souvenirs de leur famille. Ils veulent connaître leurs racines. Beaucoup s'intéressent à la généalogie. Le texte suivant les intéressera.

Il a été  publié, voici pratiquement un an, le dimanche 29 janvier 2012, dans "Corse-Matin". Il justifie d'une façon originale la recherche de nos ancêtres. Chaque être humain n'apparaît pas sur cette planète ex-nihilo et doit savoir quelle est sa famille, d'où il vient.

  ancêtres qui hantent

 

Si l'homme ne sait pas toujours où il va, une chose est sûre : il ne vient jamais de nulle part.

Chacun d'entre nous transporte avec lui la mémoire, vivante ou morte, de ses ancêtres. Une mémoire composite qui rassemble des choses heureuses, mais aussi des traumatismes ou des événements « indicibles », au moins à l'époque où ils se sont déroulés. Époque parfois très lointaine. « Comme en génétique, on considère que la transmission psychique s'effectue sur trois générations », explique Dominique France Tayebaly, psychanalyste à Cogolin (Var) et spécialisée dans l'analyse transgénérationnelle.

Pour fouiller cette mémoire et débusquer les événements dont a pu hériter la génération actuelle, les psychogénéalogistes utilisent un outil très performant, le génosociogramme. Un terme un peu abscons pour désigner une variante de l'arbre généalogique que le patient va compléter, au fil des séances, avec l'aide du thérapeute. Arbre généalogique enrichi des événements marquants, des traumatismes subis et/ou les liens affectifs importants. « Le fait de dessiner un arbre amène le patient à comprendre des choses, parfois très subtiles. Et lorsqu'il se retrouve incapable de fournir des éléments sur l'un ou l'autre de ses ancêtres, on l'aide à comprendre les raisons de cette absence de transmission », détaille la psychanalyste.

 

L'effet fantôme

En quoi cette marche à la recherche des temps passés peut-elle aider à mieux vivre le présent?

« Lorsque des personnes ressentent des malaises diffus ou vivent des situations difficiles qu'elles n'arrivent pas à associer à des éléments de leur propre vie, ce type d'analyse permet d'aller chercher des pistes de réflexion dans l'histoire de ses ancêtres. Un exemple : une femme consulte parce qu'elle ne parvient pas à mettre au monde un enfant, alors que rien ne s'y oppose d'un point de vue physiologique. On découvre, via le génosociogramme, qu'une de ses ancêtres est morte en couches. De là, a pu se transmettre une peur d'enfanter, cet acte étant considéré inconsciemment comme mortel. C'est ce que l'on appelle l'effet fantôme. »

Référence est ici faite à l'absence de paroles, aux non-dits, plutôt qu'aux choses gardées secrètes, par honte le plus souvent : « Ce n'est pas parce que l'on ne voulait pas en parler, mais parce que l'on ne pouvait pas le faire que ce type de « secrets » ou d'autres encore liés à l'expérience de la guerre, ont été véhiculés d'une génération à l'autre. » Des paroles maintenues prisonnières soit par la honte soit par l'effroi de la douleur éprouvée.

Et ce sont parfois les générations suivantes qui vont traduire en symptômes tout ce qui n'a pas pu être dit. Des symptômes qui ne sont heureusement pas toujours aussi graves qu'une infertilité inexpliquée. « On reçoit aussi des personnes qui se plaignent d'échecs amoureux répétés. Elles sont abattues, découragées voire désespérées. Ce qui leur met la puce à l'oreille lorsque l'on examine avec elles le génosociogramme, c'est la répétition du même scénario à chaque étape de l'arbre : séparations, abandons. Inconsciemment, le sujet va choisir des partenaires qui vont l'abandonner, ou que lui-même va abandonner par peur de subir le même sort que ses ancêtres. »

En prenant conscience de tout ce qui a été déposé au pied de notre berceau, de toutes les protections dont on a hérité, on accéderait ainsi à une plus grande liberté et on deviendrait - enfin - sujet de son histoire.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

....

Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

.....

Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)

 

REPAS SANGLIER A SOCCIA

 

VACANCES SCOLAIRES:

du samedi 27 avril au lundi 13 mai.

Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

Un bulletin indispensable

  le bulletin des paroisses des Deux Sorru.

 

En-tete-inseme-copie-1.jpg

.

POGGIOLO SUR FACEBOOK

Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.