Avec 678.000, le nombre de naissances a été en 2023 le plus bas en France depuis 1946.
Cette année-là, les bébés avaient été 840.000 à voir le jour. Ils furent même 867.000 en 1947, 1948 et 1949.
Ces chiffres ont été abondamment commentés dans la presse écrite et audio-visuelle. Spécialistes de démographie et simples journalistes ont souvent expliqué la faible natalité par la situation économique, l'inquiétude envers la pollution et le changement climatique, sans oublier le désir de s'épanouir dans sa vie personnelle avant de fonder une famille. Voir l'article paru le 16 janvier sur le site de France bleu.
La mentalité actuelle est bien différente de celle de 1946. On sortait alors d'une guerre horrible et l'avenir du monde était incertain avec la "guerre froide" qui se profilait. Le rationnement alimentaire existait toujours (il dura jusqu'à la fin de 1949). Mais ces inquiétudes n'empêchaient pas de vouloir profiter de la vie et de croire en l'avenir. Pour la génération qui avait 20 ans en 1946, il était donc normal de se marier et d'avoir des enfants, plusieurs enfants.
Cette génération fut celle qui engendra le "baby-boom", cette hausse des naissances qui accompagna les "trente glorieuses".
Cette mentalité peut être illustrée par des photos de cette époque envoyées par Marie-Dominique TEYSSEDOU-CHENEL.
Par exemple, le samedi 21 septembre 1946 (date écrite au verso de cette photo), un mariage fut célébré à l'église Saint Siméon de Poggiolo. Mais nous n'avons pas l'identité des deux mariés.
Les jeunes qui n'étaient pas encore mariés s'amusaient dans le village, comme sur ces photos qui datent de 1947:
- dans les sentiers
A partir de la droite: André Pinelli, Denise Demartini et Jean-Martin Franceschetti (qui se maria en janvier 1949).
- sur le balcon d'une maison familiale