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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 18:08

Le style très plaisant du poème « Una prucissione in Soccia », publié ces jours derniers sur ce blog, est caractéristique de Dumenicu Antoniu VERSINI, journaliste et écrivain qui fut surnommé « le barde corse » et eut un prestige immense dans la première moitié du XXème siècle.

MAISTRALE de Marignana (et de Poggiolo ?)

Né à Marignana le 25 décembre 1872, il fit ses études au lycée de Bastia. Puis, il fut employé d’octroi à Marseille (il habitait 5 rue Jean Martin, dans le quartier Saint Pierre) et instituteur avant de vivre de ses publications.

Il paraît qu'il adopta le pseudonyme de MAISTRALE à la mort du poète Frédéric MISTRAL. Comme ce dernier l’avait fait pour la langue provençale, il combattit toute sa vie pour la langue corse.

Il fonda le journal « A Corsica », sous-titré « Muzzicone di jurnale di i Corsi a u Fronte », rédigé entièrement en langue corse, et distribué gratuitement aux soldats corses dans les tranchées pendant la Première Guerre Mondiale.

Des renseignements sur ce journal se trouvent à l'adresse:

http://data.over-blog-kiwi.com/0/96/48/01/20140313/ob_4b3758_26-31-acorsica-v3.pdf

MAISTRALE de Marignana (et de Poggiolo ?)

MAISTRALE fonda l'Academia Corsa en 1921 et collabora au journal "A Muvra". En 1922, il devint membre du Partitu corsu d'Azzione de Petru Rocca qui représentait l’autonomisme. En 1928, quand ce parti se rapprocha de l’Italie fasciste, il s’en retira.

Esprit vif, il eut une œuvre abondante et diverse, en prose et en vers. Il publia jusqu’à la guerre «l’Almanaccu di Maistrale». Il écrivit des lamenti («Lamentu di u Banditu»), des sirinati («U Sirinatu à i sposi»), des textes satiriques… Son plus grand succès fut peut-être «A CANZONA DI U CUCCU», magnifique ode à la Nature naissante, qui fut rapidement enregistrée sur disque et est toujours chantée.

Une version en vidéo en est présentée à la fin de cet article.  

Dumenicu Antoniu VERSINI était très attaché à son village d’origine auquel il consacra le poème «Marignana».

Mais il connaissait bien les Deux Sorru. En plus de "Una prucissione in Soccia", il écrivit en 1932 «A Letia. San Roccu contru San Martinu».

Il ne semble pas avoir écrit sur Poggiolo, sauf dans «A Corsica» où il fit une grosse confusion entre Guagno et Guagno-les-Bains, ce qui a été remarqué dans l’article paru dans ce blog en septembre 2011 sous le titre « Attention ! Livre dangereux ! » .

Il était pourtant marié à une Poggiolaise. Il avait épousé le 12 janvier 1896, à Marignana, Marie-Thérèse LOVICHI, née le 5 septembre 1867 à Poggiolo. Elle était la fille de Giovan Paolo LOVICHI, instituteur dans notre village, et de son épouse Angela Francesca PINELLI. 

Reproduction du registre d'état-civil de Marignana.
Reproduction du registre d'état-civil de Marignana.

Reproduction du registre d'état-civil de Marignana.

Marie-Thérèse avait un frère Charles, né en 1862, qui fut sous-préfet en Algérie et dont le fils Jean mourut aux Dardanelles en 1915.

Maistrale était donc l’oncle par alliance du jeune héros poggiolais dont l’histoire a déjà été racontée ici (voir l'article "Face au tombeau d'Achille").

Il est probable qu’il ait séjourné brièvement dans la maison de la famille LOVICHI qui est maintenant celle de Xavier et Marie-Ange PAOLI.

MAISTRALE de Marignana (et de Poggiolo ?)

Dominique Antoniu et Marie-Thérèse eurent une fille, Toussainte, née en 1896. Marie-Thérèse mourut le 31 juillet 1948 à Marignana, deux ans avant le «barde de la Corse» qui décéda le 11 décembre 1950 à Ajaccio où il avait fait aménager son tombeau longtemps à l’avance.

Maistrale à côté de son propre tombeau.

Maistrale à côté de son propre tombeau.

La plus célèbre œuvre de Maistrale.

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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 18:00

Les amateurs de pétanque attendent chaque été avec impatience le challenge Umberto CHITI de Poggiolo. Ce tournoi, maintenant renommé dans toute la Corse, a traditionnellement lieu en août. Cette année 2015, ce sera le samedi 8 août, sur le terrain de la salle des fêtes.

Il ne faut pas manquer de participer, comme joueurs ou même simplement comme spectateurs, à ce moment d’agréable convivialité.

Les passionnés des boules se retrouveront le 8 août.

Les habitués de ce blog auront remarqué que, pour illustrer l’annonce du tournoi, l’affiche a utilisé une photo montrant le regretté Umberto, photo qui a servi à plusieurs articles.

Les passionnés des boules se retrouveront le 8 août.

Rappel : les documents et les articles inédits paraissant sur ce blog sont librement duplicables et diffusables.

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1 août 2015 6 01 /08 /août /2015 07:31

Neuf mois après, Louise est allée rejoindre Mimi dans l'au-delà. Toutes nos condoléances à Pierrot et à sa famille.

Louise a rejoint Mimi
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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 18:00

Suite des nombreuses activités de l'été à Poggiolo.

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Bien sûr, on peut passer de bons moments à se reposer.

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

Les activités culturelles sont possibles:

- la lecture

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (2/2) Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

- le chant et la musique

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

- les visites de monuments

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

- il y a toujours de quoi filmer ou photographier

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2) Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

Un atout important de la vie poggiolaise est la sociabilité:

- se parler

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

- partager des repas en famille

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

- se retrouver à table avec des amis

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

- et, surtout, partager un verre

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)

Finalement, le cri d'enthousiasme des deux Hervé résume toutes ces possibilités:

Que faire l'été à Poggiolo? (2/2)
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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 18:02

Avec le début du mois de juillet, la période des vacances commence et les villages se remplissent à saturation de membres des familles locales ou de simples touristes.

Mais, en dehors du désir de se rapprocher de ses racines et de ses ancêtres, que va-t-on faire dans un lieu aussi perdu que Poggiolo?

La liste des activités possibles est pourtant longue. Elle est illustrée dans cet article et celui qui suivra par des photos dont certaines sont récentes et dont d'autres ont quelques années. Un échantillonage vraiment représentatif des Poggiolais étant difficile, il ne faudra pas s'étonner de retrouver plusieurs fois les mêmes visages.

 

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LES ACTIVITÉS PHYSIQUES

 

La rivière a toujours beaucoup de succès.

Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)

Les promenades en montagne:

Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)

Marcher sur la route, aussi bien le jour que la nuit.

Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)

La pétanque peut être pratiquée en tournoi ou entre amis.

Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)

N'oublions pas le bricolage.

Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)

Et, en août, les passionnés de chasse peuvent ramener des trophées.

Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)
Que faire l'été à Poggiolo? (1/2)

(à suivre)

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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 17:56

La Corse-du-sud vient d’abandonner le petit club des départements qui ne proposent pas encore tout ou partie de leurs archives d'état-civil sur internet.

Ceux qui ont des ancêtres corses pourront compléter leurs recherches en se connectant au site des Archives de la Corse. Une seule adresse : http://archives.cg-corsedusud.fr/

 

Les généalogies vont être à portée de souris de toutes les personnes qui ne pouvaient se déplacer à la mairie du village ou aux Archives Départementales d’Ajaccio, d’autant plus que l’on peut avoir accès aux documents de toutes les communes du département.

Par exemple, en étudiant l’histoire d’une famille poggiolaise, il est facile de regarder les actes de Soccia. On peut alors savoir, par exemple, ce que devint Maria Francesca FRANCESCHETTI, «la borgne» de Poggiolo qui épousa Giuseppe DEFRANCHI le 13 juillet 1789 (http://poggiolo.over-blog.fr/2015/04/combien-a-coute-l-oeil-de-maria-francesca.html). Les registres du village voisin apprennent que, exactement neuf mois après les noces, le 14 avril 1790, elle mit au monde un enfant prénommé Antonio. Malheureusement, il ne vécut que très peu.

Les Archives Départementales donnent de nouveaux outils

La particularité de Guagno-les-Bains se montre également par un registre propre à la station thermale. L’adjoint spécial aux Bains (institué depuis 1897) (voir l’article «http://poggiolo.over-blog.fr/article-guagno-les-bains-c-est-special-116388423.html») y consignait, de 1900 à 1914, les naissances, mariages et décès de sa juridiction. 

Exemple: le document ci-dessous est un acte de décès enregistré le 4 décembre 1900 par Joseph BERTOLANI, adjoint spécial à Guagno-les-Bains. 

Les Archives Départementales donnent de nouveaux outils

On ne peut que regretter la timidité stupide de la législation française qui empêche d'avoir accès à des documents jugés trop contemporains. 

Ne boudons cependant pas notre bonheur, d'autant plus qu'il ne vient pas seul. Les registres paroissiaux et les registres d’état-civil ne sont pas les uniques documents mis à la disposition du public.

Les Archives Départementales donnent de nouveaux outils

Les Archives de Corse-du-sud donnent également accès aux recensements mais, pour Sorro in su, le dénombrement de 1769 est le seul existant, ainsi que les recensements de 1818 à 1881 pour Guagno.

Les tables alphabétiques des successions et absences de l’ensemble de la province de Vico pour la période 1823-1903 peuvent être très utiles pour savoir les niveaux de fortune. Leur maniement est difficile car le classement est par nom de famille et non pas par commune.

Le cadastre de l’époque de Napoléon III, en grande partie publié en 1857, montre de nombreux éléments sur les terrains et les bâtiments.

 

Bravo aux Archives départementales pour ce gros travail !

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 17:52

A l'occasion de ce 8 mai 2015 qui est le soixante-dixième anniversaire de la capitulation allemande, nous pouvons nous souvenir de Mimi CANALE, dont tous les amis de Poggiolo et de Guagno-les-Bains déplorent le décès le 28 octobre 2014, et qui fut un grand soldat de la seconde guerre mondiale. 

Ce blog a déjà publié un très attachant souvenir de sa guerre en Italie (voir La campagne d'ITALIE de Mimi CANALE).

Mimi avait donné un long entretien au bulletin "INSEME" d'avril 1998. Nous en extrayons les parties qui concernent d'autres moments de ses souvenirs de soldat.

La guerre de Mimi

La guerre est arrivée, qu'avez-vous fait ?

J'ai fait la guerre! comme engagé volontaire. En 1943, j'ai participé au débarquement en Corse avec les goumiers marocains. J'étais le premier soldat arrivé à Vico. Puis, ça a été Bastia comme "radio", Teghime, San Stefano, puis l'Italie avec le fameux Cassino, la Provence, l'Autriche et l'Allemagne.

 

Racontez-nous quelques anecdotes de la guerre.

Je vais vous en raconter trois:

 

- En Allemagne, je suis tombé malade et l'année française m'a laissé sur le chemin prés d'un village. J’ai été récupéré par trois femmes, des coiffeuses qui m'ont soigné si bien que, quand l'armée a pris le bourg, ils ont mis un signe sur leur maison pour qu'elles ne soient pas inquiétées.

 

- La deuxième, c'est les Vosges. Il faisait très froid, moins 42°, on faisait des trous dans la neige et on survivait avec du schnaps et de l'alcool solidifié qui arrivait dans de gros sacs de jute ; on en cassait des morceaux puis on les faisait fondre.

 

- La troisième, c'est quand nous étions installés à Lyon très confortablement. On nous a fait descendre à Marseille pour partir en permission. Là, les conditions d'hébergement étaient très difficiles et en plus il n'y avait pas de bateaux pour partir à Bastia ou Ajaccio, alors que quand il s'agissait de nous faire partir pour la guerre, là, il n'y avait pas de problèmes: ils en trouvaient! Donc, nous voilà partis à Marseille bien impatients! Un jour, bien que n'étant pas sur la liste des 20 désignés pour le départ, nous sommes descendus sur les quais et ceux qui s'occupaient de l'embarquement nous ont dit qu'il y avait de la place mais pas de quoi nous nourrir pendant la traversée. Cela nous était égal; alors nous voilà partis !

 

A la libération, il fallait travaiIler. Je n'avais pas envie de rester dans l'armée; mon régiment partait pour Madagascar.

J'ai hésité entre la police et la poste, puis j'ai fait l’école de croupier, nous étions mieux rémunérés et pendant quelques années j'ai exercé ce métier. L'hiver par exemple, j'étais au casino de l'Eldorado à Nice, et c'est là que j'ai retrouvé celle qui allait devenir ma femme et dont j'avais fait la connaissance à Lyon où elle était la marraine de notre régiment.

 

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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 18:00

De nombreux Poggiolais ayant dû chercher du travail hors de la Corse, ils essaimèrent dans le monde et eurent des enfants en Afrique du Nord, en Guyane et dans d'autres colonies ou à l'étranger.

Le lieu de naissance le plus éloigné est celui d'Ange-Marie MARTINI qui vit le jour quasiment aux antipodes. Il eut également l'endroit le plus original puisque ce fut en pleine mer.

Xavier PAOLI a raconté ce fait très particulier dans "L'Info U Pighjolu" de décembre 2007:

"Le 3 juillet 1892 à cinq heures de l'après-midi, naissait au large de SUMATRA, dans l'Océan Indien, un petit poggiolais à qui ses parents Martin Pierre MARTINI (surnommé CUCHJULINU) et Félicité DEMARTINI avaient donné le nom de Ange-Marie. Sa naissance fut attestée par de multiples autorités de tout grade avant d'être enregistrée à la Mairie de POGGIOLO par Pierre MARTINI, le Maire de l'époque, après dix-huit mois de pérégrinations dans les labyrinthiques bureaux de l'administration coloniale.

Malheureusement, l'enfant ne devait pas survivre trés longtemps et, d'après le témoignage de sa sœur Joséphine, épouse NIVAGGIOLI, il fut enterré à l'île des Pins, qui est actuellement un paradis touristique, mais qui, à l'époque, servait de prison aux insurgés de la Commune de Paris. Peu après, en 1897, le bagne fut fermé mais on peut imaginer que doit encore subsister la trace, mêlée aux tombes de communards, de la modeste sépulture d'un enfant di U PIGHJOLU dont le destin voulut qu'il fut conçu dans une île, né sur l'océan et enseveli dans une autre île."

L'île des Pins se trouve en Nouvelle-Calédonie où Xavier PAOLI a été instituteur pendant quelques années. 

Les surprises de l'état-civil: un Poggiolais du bout du monde (3/3)

Plus de la moitié de ce document est rempli par les noms des différents responsables de services par lesquels il est passé avant d'aboutir à Poggiolo le 31 décembre 1893, comme il est écrit sur la marge de gauche.

La naissance eut lieu pratiquement sur l'équateur, à la position 0°25' S et 88°39' E, à bord du navire "Calédonie" dont le capitaine se nommait Jean-Marie DANO.

 

La flèche verte montre l'endroit où naquit Ange-Marie, le chiffre 1 la Corse, le 2 la Guyane et le 3 la Nouvelle-Calédonie. Cliquer sur la carte pour l'agrandir.

La flèche verte montre l'endroit où naquit Ange-Marie, le chiffre 1 la Corse, le 2 la Guyane et le 3 la Nouvelle-Calédonie. Cliquer sur la carte pour l'agrandir.

Mais pourquoi les parents d'Ange-Marie avaient-ils entrepris ce long voyage vers la Nouvelle-Calédonie?

Martin Pierre MARTINI, né le 8 avril 1863 à Poggiolo, avait épousé le 9 octobre 1888 Félicité DEMARTINI, Poggiolaise née le 24 février 1857. Il était "surveillant militaire de 2ème classe", d'après l'acte de naissance de son fils, c'est-à-dire gardien de pénitencier.

Mais il avait déjà été en fontion au bagne de Guyane, comme "surveillant militaire de 3ème classe". Sa fille Joséphine y était née en 1889 à St Laurent du Maroni, puis son fils Noël Jean Toussaint en 1890. En 1892, il changeait de grade, passant à la 2ème classe. Cette promotion s'était accompagnée d'une nouvelle affectation, en Nouvelle-Calédonie, où la famille se rendait quand l'accouchement se produisit. 

Le petit Ange-Marie ne vécut qu'un an et demi: il décéda en janvier 1894 et fut enterré au cimetière du bagne.

Le cimetière du bagne d'Oro, dans l'île des Pins.

Le cimetière du bagne d'Oro, dans l'île des Pins.

Martin Pierre et Félicité eurent, le 15 octobre 1894, en Nouvelle-Calédonie, un autre garçon auquel ils donnèrent le même prénom d'Ange Marie. C'est à Poggiolo que mourut ce deuxième Ange-Marie le 21 février 1901.

Martin Pierre décéda en 1934 à Poggiolo. Félicité l'avait précédé en 1912, également à Poggiolo. Pensèrent-ils longtemps à leur enfant du bout du monde?

 

UN GRAND MERCI À XAVIER PAOLI POUR SON ARTICLE ET UN GRAND MERCI À PIERRE LECCIA POUR LA QUALITÉ DE SES RECHERCHES GÉNÉALOGIQUES (consultables sur le site GENEANET).

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Articles de ce blog consacrés aux Poggiolais présents en Guyane:

- Les Poggiolais ont de l'initiative (n°4: le bagne présent à Poggiolo)

Loin des rumeurs du monde

- Un voyage initiatique en Guyane

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 17:56

La réparation d'un acte d'état-civil oublié, vue la dernière fois, n'est pas le seul exemple de ce genre que fournissent les archives de Poggiolo. Qelques dizaines d'années auparavant, la même famille FRANCESCHETTI avait été également victime d'un oubli et avait dû obtenir réparation par voie judiciaire.

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Les registres poggiolais comportent la transcription d'une décision du tribunal de première instance d'Ajaccio qui eut lieu le 27 septembre 1816 et fut enregistrée trois jours plus tard. Ce document officiel fut écrit en italien, même si la langue française était de plus en plus utilisée.

Tout simplement, les juges reconnurent la naissance de Maria, fille d'Antone Francesco FRANCESCHETTI et de sa femme Maria Angela ANTONINI, le 3 novembre 1797, et constatèrent que l'acte de naissance n'existait pas dans les registres d'état-civil municipaux. Leur décision devait être versée dans les archives de la commune.

Les surprises de l'état-civil: les filles, quel souci ! (2/3)

Il n'est pas possible de savoir la raison de cette absence. Oubli de déclaration? Mesquinerie d'un adversaire? Mauvaise tenue ou mauvaise conservation des documents pendant une période politiquement agitée?

En tout cas, il était urgent d'obtenir le document officialisant la naissance de Maria car, quelques mois plus tard, cette jeune fille de dix-neuf ans se mariait avec Giovantonio PINELLI. Les deux familles avaient eu peur que l'union envisagée ne puisse avoir lieu.

Le temps était surtout compté pour Antone Francesco qui était très âgé. Il fut incapable de signer l'acte de mariage de sa fille, non pas comme la mère du marié qui ne savait pas écrire, ainsi que précisé dans l'acte officiel. Mais lui, qui savait écrire, ne pouvait plus diriger sa main à cause de "la sua decrepitezza" (sa décrépitude). Il mourut deux ans plus tard "à la Teggia" (la Teghia, le quartier où se trouve la maison familiale des FRANCESCHETTI), d'après l'avis de décès.

Les surprises de l'état-civil: les filles, quel souci ! (2/3)

Et pourtant, Antone Francesco avait eu des difficultés bien plus grandes (mais pas du tout administratives) pour marier sa fille aînée Maria Francesca, surnommée "la borgne". Ce mariage, conclu en 1789, eut des conséquences importantes, toujours valables aujourd'hui, à la fois pour Poggiolo et pour Soccia.

Le récit en sera conté à une autre occasion.

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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 18:00

Les photos de groupe provoquent toujours de la nostalgie car chacun peut voir qu'il a bien changé depuis l'époque du cliché et que des êtres chers ont disparu. Mais ces images ont toujours beaucoup de succès car elles permetttent de se souvenir de bons moments.

Voici une photo qui doit dater de l'été 1968 (45 ans déjà!) à Poggiolo. Comme beaucoup d'autres de ce moment-là, elle a été prise à l'angle de la Stretta et de la route, à l'endroit qui était alors le lieu de rencontre de toutes les générations. Surtout le matin et aussi en fin de journée, il se formait un véritable forum où tous discutaient des affaires familiales, locales, nationales et internationales. Mais, comme déjà écrit dans un article précédent, peu de femmes présentes.

Une originalité: la présence de Tango, un chien qui participait pleinement aux activités poggiolaises.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

De gauche à droite, au premier plan, accroupis: Jean-Marie PASSONI, Jean-Marie ORAZZI et le chien TANGO.

De gauche à droite, au premier plan, debouts: Laurent-Antoine PINELLI (dit Antunarellu), Ferdinand PASSONI et (appuyé contre le mur) Etienne PINELLI.

De gauche à droite, aux second et troisième plans: Bernard FRANCESCHETTI, Michel FRANCESCHETTI, Jules OLIVA, Laurent PINELLI, Hervé CALDERONI, Xavier PINELLI, Dominique PINELLI, Jean-Baptiste PAOLI, Noël LECA, François DESANTI.

 

Cette photo a été publiée dans le journal "L'Info U Pighjolu" (numéro de mai 2008).

Le blog serait très heureux de pouvoir montrer d'autres groupes de Poggiolais de toutes les époques. N'hésitez pas à nous en envoyer. 

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

 

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Dates à retenir:

Samedi 21 juin: Fête de la musique avec le groupe U Bandu.

Samedi 5 juillet: Vacances d'été.

Samedi 19 juillet: concours de boules "La Poggiolaise".

Samedi 16 août: fête de saint Roch.

Mercredi 20 août: concert du groupe Cuscenza.

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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