En se promenant sur le plateau ardéchois, au dessus de Ruoms, Joël CALDERONI a eu la surprise de rencontrer ce petit monument et il a ainsi appris que St-Roch était le patron des carriers. L'inscription photographiée lui attribue bien cette protection.
En fait, cette attribution ne vient pas d'un épisode de la vie de saint Roch mais d'une homophonie. L’homophonie est la relation entre des mots qui ont la même prononciation, la même forme orale mais des sens différents.
Il semble que ce soit l'homophonie du prénom Roch avec le roc, la rocaille, qui soit l'origine du rapport du saint montpellliérain avec le monde des ouvriers du rocher. On trouve des statuettes de ce personnage dans des niches à l'intérieur des galeries de mine. Le mal de saint Roch était la maladie qui provenait de l'introduction de la poussière de grès dans les poumons des ouvriers. Dans notre partie de Corse, un tel risque ne pouvait concerner à la rigueur que les mineurs de Marignana et Osani pendant les quelques années où la mine fut exploitée. Voir: http://www.paese-di-marignana.fr/storia/mines_pumonte.htm
A Poggiolo, la ferveur, qui s'exprime notamment
par la procession du 16 août, est essentiellement tournée vers la protection qu'offre saint Roch à l'encontre des maladies.
Pour les carriers de Ruoms, il faut se reporter à l'ouvrage très complet intitulé "Carrières et carriers de Ruoms" par Paul Jourdan (Association Cévennes Terre de Lumière n°4 - 1995). Cette association organise de nombreuses promenades en Ardèche (voir son site: http://www.ctl-ardeche.com/xoop/).