
La seule vidéo disponible sur cette inondation concerne Serriera:
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La mise en place de nouvelles barres pour récipients n'a pas été la seule modification connue par la fontaine de Poggiolo ces derniers mois.
Entre le bassin de réception et le banc de droite, sur le mur du fond, on peut distinguer une tache blanche de quelques centimètres de diamètre (elle n'est pas visible sur la photo ci-dessus).
Elle est entourée d'une bordure métallique sur laquelle est sculpté "NIVELLEMENT GENERAL IGN" et en son centre des lettres et des chiffres en relief indiquent "ALTITUDE 596 m".
En réalité, il n'y a là rien de vraiment nouveau.
Ce morceau de métal rond enfoncé dans le mur est une borne de nivellement posée par l'Institut Géographique National (IGN), c'est-à-dire un repère dont l'altitude est déterminé avec précision. Les 596 mètres sont destinés au grand public et ne comportent pas les décimales. Le Lucciu est exactement à 596,194 mètres.
Cette borne avait été placée depuis longtemps et elle avait fait l'objet d'un article du blog en février 2010. Elle vient seulement d'être rénovée.
Ancienne version de la borne de nivellement de la fontaine. Toutes les photos de cet article sont de Michel Franceschetti.
Dans la commune, il existe depuis 2008 trois autres bornes de nivellement:
- au pont de Genice, sur le Fiume Grosso (443,498 m)
- au Fragnu (578,838 m)
- à la maison Martini, à l'angle de la route et de la stretta, mais cachée par des câbles électriques (589,660 m)
Grâce au sérieux du travail des employés de l'IGN, nous savons que "Oh, c'est haut, Poggiolo" (allusion à une chanson peu connue de Serge Gainsbourg sur New-York).
Toi, petite fourmi, tu fais lever mes yeux
Vers ces mondes géants qui roulent dans les cieux
Car je crois qu’en plein jour, à travers le bleu voile,
Tu sais prendre pour guide une lointaine étoile,
Tu as, comme autrefois le mage et le berger,
Ta boussole céleste quand tu dois voyager.
Oui, le ciel te conduit, diligente ouvrière,
Unie à l’astre d’or par un fil de lumière !
Et malgré cette gloire, au travail, ton ami,
Modestement tu vas, toi, petite fourmi !
Poggiolo, septembre 1922
Ainsi que l'indique la dernière ligne, ce poème a bien été écrit à Poggiolo il y a exactement cent ans. Un centenaire à ne pas oublier et qu'il aurait fallu fêter.
Mais ce poème ne vient pas d'un Poggiolais ni même d'un écrivain. Il est l’œuvre d’un Suisse et d’un savant, Félix SANTSCHI, dont la découverte est exposée dans ces vers.
DE LA SUISSE À POGGIOLO
Né à Bex (canton de Vaud, en Suisse) en 1872 et mort à Lausanne en 1940, Félix SANTSCHI a connu une carrière qui est résumée ainsi par le «Dictionnaire historique de la Suisse» :
Observateur infatigable du monde des fourmis, il observa près de 2.000 types de fourmis et publia 188 articles ou ouvrages entre 1906 et 1939 (liste complète sur le site spécialisé: http://www.antcat.org/references pages 266 à 272). Les Tunisiens le surnommaient Tabib-en-neml, le docteur des fourmis.
Dans ses listes de fourmis, il cite plusieurs variétés observées à Poggiolo. Il est difficile, dans l’état actuel de notre documentation, de préciser combien de séjours il fit dans le village mais il est certain qu’il y passa trois mois entre juillet et septembre ou octobre 1922.
L'entomologiste y fit une expérience fondamentale, dont il sera question ci-dessous, le 12 août 1922.
Il nous fournit des indications sur la nature poggiolaise de cette époque, même sur les pluies de septembre de cette année-là en écrivant:
«A Poggiolo (Corse), par 750 m. d’altitude, j’ai pu observer par les nuits étoilées mais fraîches du 17 au 26 septembre (il avait plu abondamment les jours précédents) les Crematogaster scutellaris dont j’ai déjà parlé, se presser nombreuses, alertes et actives, comme en plein jour, dans leurs longues files» («L’orientation sidérale des fourmis…», Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles, n°4, 1923, page 151).
Nous ignorons où il logeait mais nous savons à quelle heure il commençait sa journée car il nota :
«Poggiolo, 30 août 1922. Une seule femelle (de Bothriomyrmex meridionalis Rog., v. corsica), prise au vol pendant mon déjeuner à 7 ½ h du matin. Je n’ai pas pu trouver d’autres individus ni aucun nid durant trois mois de recherches.» («Note sur les fourmis paléoarctiques», Boletin de la Real Sociedad Espanola de Historia Natural, marzo 1923, page 136).
Ce spécimen était particulier par rapport à d’autres variétés proches car «elle diffère par ses antennes, surtout les scapes (partie des antennes), plus minces.». Félix SANTSCHI remarquait que de nombreuses fourmis poggiolaises ont des différences par rapport au modèle général, comme la Bothriomyrmex corsicus ou la Leptothorax tuberum, «découverte par moi-même sous l’écorce d’un abricotier» à Poggiolo (ce qui prouve qu'il existait alors bien plus d'arbres fruitiers que maintenant) et dont la reine est «plus robuste que le type» («Messor et autres fourmis paléarctiques» dans «Revue suisse de zoologie», vol. 30, n°12, septembre 1923, p. 331-332).
Il serait fastidieux d’énumérer toutes les observations faites dans notre village mais elles furent très nombreuses et fructueuses.
Ce spécialiste des fourmis ne dédaignait cependant pas les autres insectes puisque, dans «le compte-rendu de l’administration municipal de la ville de Genève pendant l’année 1922», il est fait mention d’un don de «une série d'Araignées de la Corse», effectuée par «M. le Dr F. SANTSCHI, à Poggiolo per Soccia (Corse)»
LA BOUSSOLE CÉLESTE
Mais la célébrité de ce savant et de Poggiolo vient de ses travaux sur la façon dont les fourmis pouvaient s’orienter.
L’article, déjà cité, sur «L’orientation sidérale des fourmis…», publié dans les "Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles, n°4, 1923", montre que, après avoir éliminé diverses hypothèses, SANTSCHI pensa que le soleil jouait un grand rôle dans les déplacements de ces animaux.
En utilisant un miroir, il fit déplacer l’image du soleil selon des angles différents et, chaque fois, les fourmis modifièrent leur déplacement.
Les expériences décisives eurent lieu à Poggiolo le 12 août 1922.
Les cobayes étaient des Aphaenogaster spinosa de fourmilières différentes et qui avaient été isolées de leur nid. Chaque fois, le reflet solaire artificiel entraîna une déviation. Le miroir retiré, les fourmis rejoignirent leurs congénères sans encombre. La figure reproduite ci-dessous décrit l’expérience.
L’énigme était résolue. L’émotion que ressentit alors Santschi se manifesta avec la composition du poème cité au début de cet article. Cet homme cultivé, ami du peintre Paul KLEE, rédigea ces vers à Poggiolo même.
SANTSCHI accomplit en Afrique du Nord d’autres essais qui donnèrent les mêmes résultats.
Ces travaux firent autorité pendant cinquante ans, jusqu’à ce que Karl von Frisch complète l'explication en apprenant que la lumière du Soleil est polarisée, et en vérifiant que les insectes peuvent le percevoir.
Les fourmis poggiolaises ont permis à la science de faire un pas important. Nous devons donc les respecter en souvenir de leur contribution.
Nous pouvons aussi sourire en imaginant le spectacle de ce Suisse moustachu et barbichu, armé de loupe, pinces, carnet de notes, miroir, etc., examinant les herbes, les mousses, les arbres et les pierres des murs du village sous les yeux de nos aïeux.
Précision: tous les documents cités sont en libre accès sur internet.
Le ministre de l'Intérieur vient de publier au Journal Officiel la liste des 73 communes reconnues comme en état de catastrophe naturelle à cause de la tornade du 18 août.
Arrêté du 24 août 2022 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle
En application du code des assurances, les demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle ont été examinées pour les dommages causés par les inondations et coulées de boue et l...
Parmi elles, on peut trouver Ota, Vico, Piana, Coggia, dont une partie du territoire est sur le rivage qui a particulièrement souffert. Ainsi, Sagone fait partie de la commune de Vico. Mais l'ensemble du territoire communal est-il alors concerné, même la partie la plus éloignée de la mer?
D'autres communes, situées plus à l'intérieur des terres, sont sur cette liste: Evisa, Marignana.
En tout cas, Poggiolo en est exclu, ainsi que les autres villages de Sorru in Sù.
Rappel historique: Poggiolo a déjà été classé deux fois en catastrophe naturelle, pour des pluies tombées en octobre 1992 et décembre 2019.
La catastrophe pour Poggiolo, Murzo et Vico. - Le blog des Poggiolais
"La commission interministérielle, réunie lundi 6 janvier dans le cadre de la procédure accélérée à la suite de la tempête Fabien, a émis un avis favorable à la reconnaissance en état de...
http://poggiolo.over-blog.fr/2020/01/catastrophe-pour-poggiolo-murzo-et-vico.html
Se prélasser dehors à l'ombre est un moyen de lutter contre la canicule, comme montré dans un article précédent. Mais la nature en fournit un autre.
Après le repas de midi, il est agréable de faire une petite sieste avec un journal ou un magazine dans les mains. Mais cette occupation est souvent mission impossible car le vent vient froisser les pages et les fait tourner avant que la lecture soit terminée.
La difficulté se constate uniquement dans les parties de Poggiolo qui ne sont pas protégées d’un éventuel vent venant de l’Ouest. En fait, au lieu du mot «éventuel», il faut écrire «habituel».
Tous les jours, en fin de matinée et pendant une partie plus ou moins longue de l’après-midi, l’air est en mouvement, pas forcément très fort mais fréquemment. On le constate notamment place Saint Roch qui est enfermée par des constructions sauf du côté de la mer.
Ce phénomène avait déjà été constaté par le docteur Jean-Baptiste THIRIAUX, dans son "Essai sur la topographie physique et médicale de Saint-Antoine de Guagno", publié en 1829. En page 5, il écrivait :
« En raison de l'élévation du sol et de l'entourage des makis (bois composés d'arbustes hauts de six à dix pieds, dont la majeure partie du territoire de la Corse est couverte); l'air y est vif, élastique, chargé d'humidité, surtout avant le lever et après le coucher du soleil. Sa température est de plusieurs degrés au-dessous de celle de l'air que l'on respire à Ajaccio; en Juillet de l’année dernière elle offrait de 5 à 4° de différence, c'est-à-dire que le thermomètre de Réaumur y étant à 28° (1), se maintenait entre 24 et 25° aux bains. Le mercure dans le baromètre oscillait alors entre 27 et 27 pouces 1/2.
(...)
Les vents dominans (sic) sont, comme à Ajaccio, les vents périodiques ou journaliers: le sud-ouest, dit vent du golfe ou brise de mer pendant le jour, et le nord-est ou brise de terre pendant la nuit.
Ils ne soufflent pas ordinairement avec une grande intensité; cependant il n'en est pas de même sur la côte orientale de l'île, et notamment à Bastia, où le sud-ouest est souvent très-incommode. Mais quelquefois à Saint-Antoine de Guagno, comme dans tout le département, le sud-est en été, et dans les autres saisons le vent du nord, ont une influence sensible: le premier produit une chaleur accablante; le second, quoique parfois très-fort, est presque toujours plus salutaire que nuisible. »
(1) 28° Réaumur sont équivalents à 35° Celsius, 24° R à 30° C et 25° R à 31,25° C.
Cette « brise de mer » provient du golfe de Sagone. Même si Poggiolo et Guagno-les-Bains sont dans un cirque de montagnes, il existe une ouverture constituée par le col de Sorru. L’air de la mer vient ainsi frapper directement nos villages, et plus particulièrement Poggiolo qui est en hauteur par rapport aux Bains.
Le passage est très visible du village, encore plus depuis St Siméon.
Le panorama vu depuis le chemin du lac de Creno le montre également.
La seule solution est d’édifier des cloisons face à l’ouest mais on peut aussi, tout simplement, en prendre son parti et profiter de l'air poggiolais!
La renommée de Guagno-les-Bains a effacé le souvenir de Caldanelle, la source thermale se trouvant sur une bretelle de la route Sagone-Vico, en bas du hameau d'Appriciani.
Corse-Matin de mercredi 13 juillet nous apprend qu'elle reprend son activité. A l'initiative des propriétaires de l'exploitation agricole dans laquelle coule l'eau sulfurée, une inauguration avec bénédiction vient d'avoir lieu. Pour attirer le public à Caldanelle, un nouveau concept a été mis en place: l'apéribain. Pour en savoir plus, lisez l'article de Pascale CHAUVEAU.
On ne pourra que regretter encore plus l'arrêt de l'activité de Guagno-les-Bains.
Le photographe Antoine MANGIAVACCA, plus connu sous le nom de KLAPE, publie régulièrement ses œuvres sur Facebook.
Ses photos, dont il commercialise les tirages, sont souvent des vues des Deux Sorru. Mais elles peuvent représenter d'autres parties de la Corse, la Provence, le ciel.
Le 13 juin, son cliché n°1008 était un petit exploit: la ville de Pise, avec sa célèbre tour penchée, photographiée depuis la Corse. Son texte de présentation:
On peut noter que la photo suivante, le 15 juin, montrait Soccia vu d'avion mais d'une façon inhabituelle, surtout par rapport aux cartes dont on a l'habitude. Ici, le nord est en bas et le sud en haut.
Soccia est en bas avec la partie de l'Umbriccia dans l'ombre. Ce village paraît démesuré par rapport à Poggiolo qui est au centre et à Guagno-les-Bains qui est à droite.
Au fond on perçoit également le golfe d'Ajaccio et l'aéroport.
En un demi-siècle, l'aspect de Poggiolo et de Soccia n'a pratiquement pas changé, comme l'ont montré les articles précédents: sur Poggiolo (cliquer ici) et sur Soccia (cliquer ici).
Loin des villages de Sorru, une photo donne la même impression.
Quinze jeunes étaient partis en voitures de Poggiolo le matin du 20 juillet 1969 pour aller visiter le nord de la Corse dans une balade de trois jours. Après Cargese, ils s'étaient arrêtés en début d'après-midi à L'Ile-Rousse où cette photo fut prise par Joël CALDERONI.
Y figurent, de gauche à droite:
- un copain qui ne vint que cette année-là
- Christian PINELLI
- Hervé OULIÉ
- Hervé CALDERONI
- Jean-Marc OULIÉ
- Bernard FRANCESCHETTI
L'endroit représenté est bien facile à reconnaître: derrière le marché couvert de L'Ile-Rousse.
Ce marché, construit en 1844, élu comme "le plus beau marché de Corse" par les téléspectateurs de TF1 13 h, a la caractéristique d'avoir 21 colonnes doriques. Deux sont visibles ici.
En 1969, le sol était pavé et deux magasins d'alimentation étaient voisins.
Pour connaître la situation actuelle, consultons Google Maps.
Incroyable! Rien n'a changé!
En janvier 2009, date de l'image trouvée sur internet, les pavés et les deux magasins étaient toujours là!
Pour trouver un changement important par rapport à la même journée du 20 juillet 1969, il faut revenir à Cargese où les Poggiolais étaient passés le matin.
Certains se firent photographier appuyés sur les racines aériennes du belombra qui s'épanouissait près de l'entrée de l'église grecque. En Corse, on écrit parfois "bellombra" et on dit également "ombu".
On peut reconnaître, de gauche à droite:
- Michel FRANCESCHETTI, alors barbu et moustachu, et (ô aberration) avec des chaussettes dans ses espadrilles,
- Bernard et Marie-Claude FRANCESCHETTI
- François OLIVA
- Hervé CALDERONI
- Monique FRANCESCHETTI
Au fond: Jean-Marc OULIÉ et le copain.
Retour à Google pour revoir cet arbre: il n'y est plus.
En novembre 2008, un jeune olivier était à sa place. Le belombra avait dû être coupé pour cause de maladie.
Devant l'église grecque, les arbres donnent bien de l'ombre (voir cette photo du 14 août 2011). Mais l'espèce n'est plus la même.
Le 20 juillet 1969, date des photos de Cargese et de l'Ile-Rousse, est resté dans toutes les mémoires car c'est le jour des premiers pas de l'homme sur la Lune. Mais, contrairement à beaucoup, ce groupe de jeunes s'intéressait plus à la Corse qu'à notre satellite.
A un mois près, les photos présentées ici ont cinquante ans. Elles ont été prises au tout début de juillet 1972 à Poggiolo.
Leur auteur est Michèle Genet, originaire de Veynes dans les Hautes-Alpes, qui, durant ses études d'Histoire à Aix-en-Provence, fit plusieurs séjours en Corse.
Michèle Genet en excursion au Bec de Sormiou près de Marseille (juin 1972, quelques jours avant son séjour en Corse).
Elle avait alors photographié Poggiolo depuis le bord de la route, en face du bar Le Belvédère.
Avec cette autre photo, datant du 21 avril 2022, le village semble identique à ce qu'il était en 1972. Les différences sont dues essentiellement à la végétation.
A gauche, la maison Martini dévoile une lucarne du grenier et une fenêtre de l'étage autrefois cachées par un arbuste. Il y a cinquante ans, on pouvait deviner quelques tuiles du bâtiment des toilettes maintenant bien dégagé.
De même, à gauche, la maison Orazy est largement plus visible.
Au milieu, la chapelle Saint Roch se voit bien mais les feuilles de l'arbre existant actuellement ne vont-elles pas la cacher?
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Une autre photo d'il y a cinquante ans montre que le village était, comme maintenant, dominé par l'église Saint Siméon et la maison Calderoni avec, entre les deux, la chapelle funéraire Desanti-Bartoli.
Tout est identique en 2022 sauf que la végétation est plus verte, le cliché ayant été réalisé au printemps. La maison de Joël, Hervé et Thierry se voit bien mieux car les arbres avaient été récemment élagués.
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Et les gens ont-ils changé? Un exemple avec Michel Franceschetti.
En 1972, ii avait été photographié par Michèle Genet en pleine sieste sur une chaise longue devant la maison de ses grands-parents, devenue ensuite celle de Bernard et Marie-Claude.
Cette année 2022, le 21 avril était frais et humide. Donc, pas question de chaise longue sur la place récemment dallée. Pas d'espadrilles non plus.
Et surtout plus du tout de barbe et bien moins de cheveux.
Mais toujours aussi beau?
Finalement, les êtres humains passent beaucoup plus vite que les maisons et la végétation. Bien sûr, c'est une vérité d'évidence. Mais, dans un village corse, l'environnement est peut-être bien plus immuable qu'ailleurs.
Le prochain article montrera comment Michèle Genet avait vu Soccia en 1972.
Une photo de Poggiolo a été montrée dans un récent bulletin météorologique. Mais quel est le climat habituel dans le village? Nous ne savons pas si une étude a été réalisée. Cependant, des observations très sérieuses eurent lieu pour Guagno-les-Bains... voici pratiquement deux siècles.
Leurs résultats peuvent être lues dans la thèse de Jean-Baptiste-Joseph THIRIAUX intitulée "Essai sur la topographie physique et médicale de Saint-Antoine de Guagno". Elle fut soutenue en 1829 à la Faculté de Médecine de Strasbourg.
Ce travail étudiait les atouts de la source thermale au moment où elle accueillait de nombreux soldats.
On pourra comparer les données de cette thèse avec celles d'aujourd'hui pour déterminer s'il y a eu réchauffement climatique et de quelle ampleur, après avoir converti les degrés Réaumur en degrés Celsius.
On pourra également remarquer que l'auteur estime que le meilleur moment de l'année est le mois de mai.
Texte reproduit avec l'orthographe et la ponctuation d'origine.
"La saison des bains pour les militaires des différentes garnisons de l'île est, comme dans les autres établissements de ce genre, divisée en deux parties de deux mois chacune; elle commence au mois de Juin et se termine à la fin de Septembre. Elle devrait être avancée d'un mois au moins; le mois de Mai est celui de l'année où l'on s'y trouve le mieux, la température de l'atmosphère étant alors extrêmement douce.
En raison de l'élévation du sol et de l'entourage des maquis (bois composés d'arbustes hauts de six à dix pieds, dont la majeure partie du territoire de la Corse est couverte); l'air y est vif, élastique, chargé d'humidité, surtout avant le lever et après le coucher du soleil. Sa température est de plusieurs degrés au-dessous de celle de l'air que l'on respire à Ajaccio; en Juillet de l'année dernière elle offrait de 3 à 4° de différence, c'est-à-dire que le thermomètre de Réaumur (1) y étant de 28°, se maintenait entre 24 et 25° aux bains. Le mercure dans la baromètre oscillait alors entre 27 et 27 pouces 1/2.
L'hiver n'y est pas très-rigoureux, cependant on y voit de la neige qui séjourne plus ou moins de temps sur les plus hautes montagnes.
Il est rare que des ouragans, des orages, des pluies abondantes aient lieutenant la saison des bains; ces météores ne s'observent ordinairement en Corse qu'aux temps des équinoxes.
Les brouillards y sont fréquens dans toutes les saisons, mais particulièrement au printemps et en automne, la fraîcheur des nuits condensant alors plus fortement la vapeur contenue dans l'atmosphère. Je regrette de n'avoir pas été à même de faire des expériences hygrométriques.
Les vents dominants sont, comme à Ajaccio, les vents périodiques ou journaliers: le sud-ouest, dit vent du golfe ou brise de mer pendant le jour, et le nord-est ou brise de terre pendant la nuit.
Ils ne soufflent pas ordinairement avec une grande intensité; cependant il n'en est pas de même sur la côte orientale de l'île, et notamment à Bastia, où le sud-ouest est souvent très-incommode. Mais quelquefois à Saint-Antoine de Guagno, comme dans tout le département, le sud-est en été, et dans les autres saisons le vent du nord, ont une influence sensible: le premier produit une chaleur accablante; le second, quoique parfois très-fort, est presque toujours plus salutaire que nuisible."
(1) 28° Réaumur sont équivalents à 35° Celsius, 24° R à 30° C et 25° R à 31,25° C.
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Dates à retenir:
Samedi 21 juin: Fête de la musique avec le groupe U Bandu.
Samedi 5 juillet: Vacances d'été.
Samedi 19 juillet: concours de boules "La Poggiolaise".
Samedi 16 août: fête de saint Roch.
Mercredi 20 août: concert du groupe Cuscenza.
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L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.