Quel que soit le système de retraite auquel on est soumis, il est fondamental de pouvoir reconstituer sa carrière. Actuellement, la Caisse d'assurance Retraite conserve en principe les traces des salaires versés depuis le premier emploi. Mais, avant la création de la Sécurité Sociale, les preuves étaient parfois difficiles à retrouver.
Pour les prêtres, leur diocèse conserve les éléments de leur activité, comme dans le document que le blog présente aujourd'hui. Aimablement communiqué par la famille CHABROLLE, il donne les étapes de la vie religieuse du chanoine Charles DESANTI.
Ce document a été écrit par le Père STEFANI, vicaire général de l'évêque Augustin SIMEONE, né à Marseille en 1863, qui avait été nommé à Ajaccio en 1916.
Il est tout à fait officiel avec l'en-tête de l'Evêché d'Ajaccio et le cachet de l'évêque avec son seul prénom d'Augustin. Il date du 4 juin 1918.
Charles DESANTI est né à Poggiolo le 25 mai 1844 et déclaré à la mairie le 26 par son père Jean DESANTI, né en 1808 et décédé en 1883. Sa mère était Julie ANTONINI (1808-1851), l'épouse de Jean.
Le couple donna naissance à un autre garçon, Pierre François, qui eut plusieurs enfants dont Jean Hyacinthe (1889-1944), lequel fut le grand-père de Rose-Marie CHABROLLE et de Jean José et François BARTOLI. Charles était donc leur arrière-grand-oncle.
La carrière de Jean Hyacinthe a été décrite dans l'article "Un Poggiolais au Mali".
D'après le document épiscopal, Charles DESANTI fut ordonné prêtre le 17 décembre 1870, à l'âge de 26 ans. Après 47 ans de carrière ecclésiastique, il démissionna en 1917, à 73 ans.
Ce certificat ne précise pas que, étant élève du grand séminaire d'Ajaccio, il fut, conformément à la loi de l'époque, dispensé du service militaire le 6 mai 1865 (précision trouvée dans les registres de matricule militaire).
La carrière de Charles débuta comme vicaire à Renno. Puis, après avoir été professeur au pensionnat St Louis de Bastia, il monta en grade: administrateur d'une paroisse, desservant d'une autre, puis curé en 1893. Son affectation la plus courte fut Zicavo (moins d'un mois en 1896) et la plus longue Bastelica (15 ans et demi, jusqu'à sa retraite).
La carte de ses nominations montre que, à part son professorat à Bastia, il est resté dans la partie occidentale de la Corse, du côté d'Ajaccio.
Nous ne connaissons pas encore sa date ni son lieu de décès et nous espérons recevoir plus de précisions sur sa vie.
En tout cas, il est un bon exemple de ces Poggiolais dont les familles (Desanti, Franceschetti, Martini, Pinelli, ...) tenaient, jusqu'au début du XXe siècle, à avoir, presque à chaque génération, un de leurs membres sous l'habit religieux.
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