(suite de l'article précédent)
Sur le devoir de Français de 1963, en deuxième page (cliquer sur l'image pour l'agrandir), je
commençai à décrire le village par ses voies de communication:
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A part la petite route qui traverse le village, les rues sont étroites et pavées de cailloux aux
arêtes vives qui font trébucher les promeneurs.
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Beaucoup de Poggiolais ont oublié que la stretta a été longtemps empierrée. et, d'après ce témoignage,
elle l'était encore pendant l'été 1963.
Mais elle fut recouverte de ciment entre l’été 1963 et l’été 1966. La preuve: une séquence de
film que j’ai tournée le 29 juillet 1966 montre des jeunes de l’époque qui rentrent d’excursion et qui sont en train
de courir sur une stretta cimentée. On peut y reconnaître très furtivement Marie-Thérèse et Jacques-Antoine MARTINI, Jean-Marc OULIÉ, Jean-José, Rose-Marie et François BARTOLI.
Ce ciment granuleux est visible sur la photo ci-dessous, sur laquelle certains reconnaîtront des proches,
et qui a dû être prise en 1968 par Maryvonne OTTAVY.
La stretta eut un peu plus tard un revêtement de couleur rose réalisé par Michel Penneau.
Les marches qui coupent la pente de la stretta près de chez Harroch n'étaient pas non plus aussi
nombreuses que maintenant.
Continuons la lecture du devoir.
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Quand des automobiles passent par Poggiolo, elles doivent céder le pas aux ânes qui sont plus
habituels que les voitures.
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Le professeur a, bien sûr, indiqué comme “mal dit” l’expression “qui sont plus
habituels”.
A l’époque, la circulation automobile était faible. Le conducteur de chaque véhicule que l’on
voyait passer était parfaitement identifié. Il n'existait pas encore la mode de la promenade au lac de Creno qui
fournit l'essentiel de la circulation estivale actuelle (400 véhicules par jour!). De nombreux vacanciers arrivaient
par taxi ou par le car, conduit pendant une trentaine d’années par le Socciais Dominique-Antoine OTTAVI. Il venait d’Ajaccio chaque fin d’après-midi et son arrivée était guettée en début
de vacance scolaire pour voir quel parent ou ami allait en sortir.
Quant aux ânes, il est vrai qu'ils étaient nombreux et les hennissements provoquaient parfois de beaux
concerts. En y ajoutant les cris des cochons et les aboiements des chiens, le village n’était pas vraiment
silencieux.
(avec l'ânesse de mon grand-père, photo de l'été 1961)
(à suivre)