28 janvier 2010
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Dimanche
7 février, aura lieu la 24ème édition d'A Tumbera à Renno.
Créée en 1986, cette foire a pour ambition de promouvoir et de transmettre les savoir- faire de la charcuterie traditionnelle. Chaque année, les visiteurs peuvent retrouver le goût authentique des produits consommés pendant la période d’abattage.
A Tumbera di Rennu propose, dans une ambiance chaleureuse, autour d’un repas pris dans la salle des fêtes du village, des animations qui attirent de nombreux visiteurs, producteurs et artisans.
Le programme de l'édition 2010:
- 10 h 30: messe à la chapelle St Roch
- 11 h: démonstration de cuisine par "Cucina corsa"
- midi: repas traditionnel (pulenta géante avec brocciu et figatelli) dans la salle municipale
- 14 h 30: découpe du porc et mise aux enchères des morceaux
Animation musicale permanente.
Voilà l’occasion pour les éleveurs-charcutiers de la région de démontrer leur savoir-faire. Et pour les visiteurs de faire provision de fameuses charcuteries régionales.
Créée en 1986, cette foire a pour ambition de promouvoir et de transmettre les savoir- faire de la charcuterie traditionnelle. Chaque année, les visiteurs peuvent retrouver le goût authentique des produits consommés pendant la période d’abattage.
A Tumbera di Rennu propose, dans une ambiance chaleureuse, autour d’un repas pris dans la salle des fêtes du village, des animations qui attirent de nombreux visiteurs, producteurs et artisans.
Le programme de l'édition 2010:
- 10 h 30: messe à la chapelle St Roch
- 11 h: démonstration de cuisine par "Cucina corsa"
- midi: repas traditionnel (pulenta géante avec brocciu et figatelli) dans la salle municipale
- 14 h 30: découpe du porc et mise aux enchères des morceaux
Animation musicale permanente.
Voilà l’occasion pour les éleveurs-charcutiers de la région de démontrer leur savoir-faire. Et pour les visiteurs de faire provision de fameuses charcuteries régionales.
Renseignements:
Comité de Foire A Tumbera
Mairie – 20160 Renno
Tel : 04.95.26.65.35
Fax : 04.95.26.63.42
Pourquoi la foire a-t-elle lieu à cette date et pourquoi ce nom?
L’intitulé de la foire, «A Tumbera», désigne la période d’abattage qui couvre traditionnellement de la fin de l’automne à l’hiver.
Sur son site "cuisine et tradition corse" hébergé par le GIE Taravo, Félicienne Ricciardi-Bartoli, qui a écrit plusieurs livres sur le sujet, donne de précieux renseignements que nous reproduisons ici. Ils correspondent bien à ce qui se passait à Poggiolo comme ailleurs.
Dans toute l'Europe chrétienne, la fin du carême de l'Avent signe la
reprise de l'alimentation carnée, selon des modalités, qui pour être diverses, n'en ont pas moins un caractère obligé.
La Tumbera se faisait la veille ou quelques jours avant Noël. Dans un passé récent, on célébrait encore, dans la plupart des villages, la fête traditionnelle de la tuaison du cochon, chair indubitablement chrétienne, car interdite aux juifs et aux musulmans.
La coutume fixait les règles informelles de cette tuerie. Voisins et parents s'entendaient pour échelonner la mise à mort., chacun se rendant chez l'autre à tour de rôle. La bête était tuée et découpée par les hommes, les entrailles préparées par les femmes. Il fallait se réunir et s'entraider pour terminer rapidement les parties altérables. L'abattage était rapidement suivi par la préparation des abats et du sang. Suivaient ensuite les diverses autres charcuteries.
Avec les cuisses et les épaules du porc, on fait les jambons «i prisutti». Les filets de devant donnent «i lonzi», ceux de l'échine «a coppa». La poitrine «a panzetta», le cou «a guletta», la bajoue «a gulagna" comme les autres charcuteries sont salées, séchées et fumées.
Le foie du porc n'est pas transformé en pâté comme cela se fait ailleurs, mais se conserve sous forme de saucisses salées et fumés, tels que les figatelli, ou fittoni. Le Gialaticciu, après cuisson, peut se conserver quelque temps dans du saindoux.
Tripes, boudins et pâté de tête doivent être consommés rapidement.
Une partie du lard est transformé en saindoux «ou struttu». Avec l'enveloppe graisseuse des rognons et du péritoine, on obtient «l'asciunga», une graisse plus fine employée dans la pâtisserie.
Rompant le carême, les boudins, les figatelli et le ghialaticciu étaient consommés après la Vigile de Noël. Avant cette date, toute nourriture carnée étant jadis prohibée :
"A chi manghia carne
a vigilia di Natali
corpu di lupu
è anima di cane".
Comité de Foire A Tumbera
Mairie – 20160 Renno
Tel : 04.95.26.65.35
Fax : 04.95.26.63.42
Pourquoi la foire a-t-elle lieu à cette date et pourquoi ce nom?
L’intitulé de la foire, «A Tumbera», désigne la période d’abattage qui couvre traditionnellement de la fin de l’automne à l’hiver.
Sur son site "cuisine et tradition corse" hébergé par le GIE Taravo, Félicienne Ricciardi-Bartoli, qui a écrit plusieurs livres sur le sujet, donne de précieux renseignements que nous reproduisons ici. Ils correspondent bien à ce qui se passait à Poggiolo comme ailleurs.

La Tumbera se faisait la veille ou quelques jours avant Noël. Dans un passé récent, on célébrait encore, dans la plupart des villages, la fête traditionnelle de la tuaison du cochon, chair indubitablement chrétienne, car interdite aux juifs et aux musulmans.
La coutume fixait les règles informelles de cette tuerie. Voisins et parents s'entendaient pour échelonner la mise à mort., chacun se rendant chez l'autre à tour de rôle. La bête était tuée et découpée par les hommes, les entrailles préparées par les femmes. Il fallait se réunir et s'entraider pour terminer rapidement les parties altérables. L'abattage était rapidement suivi par la préparation des abats et du sang. Suivaient ensuite les diverses autres charcuteries.
Avec les cuisses et les épaules du porc, on fait les jambons «i prisutti». Les filets de devant donnent «i lonzi», ceux de l'échine «a coppa». La poitrine «a panzetta», le cou «a guletta», la bajoue «a gulagna" comme les autres charcuteries sont salées, séchées et fumées.
Le foie du porc n'est pas transformé en pâté comme cela se fait ailleurs, mais se conserve sous forme de saucisses salées et fumés, tels que les figatelli, ou fittoni. Le Gialaticciu, après cuisson, peut se conserver quelque temps dans du saindoux.
Tripes, boudins et pâté de tête doivent être consommés rapidement.
Une partie du lard est transformé en saindoux «ou struttu». Avec l'enveloppe graisseuse des rognons et du péritoine, on obtient «l'asciunga», une graisse plus fine employée dans la pâtisserie.
Rompant le carême, les boudins, les figatelli et le ghialaticciu étaient consommés après la Vigile de Noël. Avant cette date, toute nourriture carnée étant jadis prohibée :
"A chi manghia carne
a vigilia di Natali
corpu di lupu
è anima di cane".