Le texte se termine par le souhait que les candidats aux élections s'y intéressent. "Leur programme devrait donc mentionner leur volonté ferme d'éradiquer (enfin) cette anomalie d'un autre siècle".
Le correspondant habituel pour notre canton croit que la divagation des cochons, vaches et autres existait dans les autres siècles. C'est vrai mais il ne faut pas croire que cette divagation était anarchique. Au contraire, elle était suffisamment contrôlée pour éviter les dégâts.
Un témoignage en est fournie par "L'essai sur la topographie physique et médicale de Saint-Antoine de Guagno", dissertation soutenue à la Faculté de Médecine de Strasbourg le 17 août 1829 par Jean-Baptiste-Joseph THIRIAUX (texte reproduit dans le recueil "Acqua medicinale" publié par Louis Mathieu GENTY vers 1992).
A la page 11 de cet essai, le docteur THIRIAUX décrit les animaux de Guagno-les-Bains et précise:
"Le porc est très petit; sa robe est généralement noire. On a la mauvaise coutume de le laisser en liberté; cependant il n'en résulte d'autre inconvénient que la mal-propreté des passages; car il n'est pas méchant, et ne peut, à raison du triangle appelé catena, qu'on lui passe sur le cou, s'introduire, à travers les haies, dans les jardins."
L'anomalie n'est pas de laisser errer les bêtes, mais de ne plus utiliser la catena. Si, comme il est écrit dans l'article de J.-M. F., les maires ne peuvent faire appliquer l'interdiction de divagation, pourquoi ne tenteraient-ils pas de revenir à la catena? Comme "La vraie tradition est critique", nous reviendrions à une tradition qu'il fallait garder car elle avait fait ses preuves.