La fusillade du 2 novembre 1931 dans laquelle François CAVIGLIOLI perdit la vie se déroula à l'entrée du village de BALOGNA, agrippé à la montagne, à 4 kilomètres et demi de VICO, au bout d'une route sans issue.
Une manière originale de présenter ce village est celle qui a été choisie par Michel ASTRE, qui habite à Antibes et dont une fille vit en Corse. Il a publié de très nombreux poèmes sur son site (http://michel.astre.pagesperso-orange.fr/).
Voici celui qui est consacré à BALOGNA et qui peut concerner bien d'autres villages:
Balogna
Ceux qui n’y sont jamais venus
Le croient perdu en bout de route.
Pour ceux qui y vivent aucun doute :
C’est loin, mais loin d’être perdu.
C’est par la route qu’on le gagne ;
On le voit grimper au rocher
Bien au-dessus de son clocher,
Accroché à flanc de montagne.
Tout en escaliers et gradins,
Tout bâti en pierre de taille
(De par leur forme et par leur taille)
Et tout parsemé de jardins.
Village du cœur de la Corse
Où j’aime revenir souvent,
Témoignage ô combien vivant
De nos anciens et de leur force.
Balogna (Corsica) 3 août 2003
Existe-t-il des poètes qui pourraient également
célébrer les charmes de POGGIOLO?
Par la même occasion, on peut goûter deux autres des œuvres de Michel ASTRE, qui sont également adaptables à POGGIOLO et dans d'autres villages:
Une fois par an
Ils reviennent une fois par an
Prendre possession du village
Retrouver amis et parents
À travers des yeux d’un autre âge
En criant à toute force
Qu’ils sont plus corses que les Corses
Ils reviennent une fois par an
Critiquer le vin, le fromage,
Le petit bonheur apparent
Qui leur rappelle leur jeune âge
En criant à toute force
Qu’ils sont plus corses que les Corses
Ils reviennent une fois par an
Changer d’air, faire le ménage,
Pester contre et gonfler les rangs
Des touristes assis sur les plages
En criant à toute force
Qu’ils sont plus corses que les Corses
Ils reviennent une fois par an
Et font ensemble le voyage
Ils viennent d’endroits différents
Mais parlent le même langage
14 juillet 2002, Sagone & Balogna
Michel ASTRE, Poèmes et chansons pour les cinq saisons.
Una banda di purcillucci
Ce petit troupeau de cochons
qui semblent sortir de leurs rêves
quand je passe avec mon fourgon
me rappelle un peu mes élèves ;
ils ont le même œil qui se lève
lorsque je leur fais la leçon.
Bocca à Seve (Corsica) 17/07/02