21 décembre 2009
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C'est
ce joli titre que Paul SILVANI a donné à sa chronique historique du 11 décembre dernier dans "La Corse-Votre hebdo". Il évoque l'époque où "l'île était dépourvue de chemins carrossables, c'est-à-dire il y a encore un peu plus de deux siècles" et où
"elle l'était également de fontaines publiques". Il ajoute que "c'était l'époque où les femmes allaient chercher l'eau avec leur "tinelle" ou leur "secchje" en bois, qu'elles portaient sur la tête équilibrées par la "capitala", le tissu enroulé grâce auquel elles ne se blessaient
pas".
Mais le corps de l'article est occupé par l'évocation du programme de construction de fontaines sur les routes
engagé au XIX° siècle, surtout par la III° République. La cause première en était la nécessité d'avoir des points d'eau réguliers sur les routes nouvellement percées pour abreuver, non pas les
humains mais les animaux qui tiraient diligences et cabriolets.
Paul SILVANI publie ainsi le rapport écrit (avec une faute de frappe sur la couverture: PRÉEET au lieu de PRÉFET) en 1888 par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées au
Préfet à l'occasion de la séance du Conseil Général. En réalité, ce document est signé par "A. FOUAN, ingénieur ordinaire, pour l'ingénieur en chef absent".
Nous apprenons ainsi (pages 63 et 64) que l'actuel canton des Deux Sorru a été concerné en 1887 par "Le captage d'une source située dans la commune de Murzo et son transport sur les bords de la route départementale n°1, à la borne 8 km 100. Au point qui est situé à peu près à moitié de la distance de Vico à l'établissement thermal de Guagno, on a placé une petite fontaine rustique avec abreuvoir pour les animaux." M. SILVANI omet de recopier la phrase qui suivait et qui nous intéresse particulièrement: "Cette fontaine rend aux nombreux voyageurs qui vont aux Bains de Guagno des services très appréciés". Nous avons ainsi confirmation que les cures de Guagno-les-Bains avaient alors un grand succès.
Ces fontaines ne servent plus beaucoup aux animaux mais elles sont bien agréables pour les randonneurs ou
même pour les conducteurs d'automobiles qui, en plein été, peuvent se rafraîchir et faire une pause, surtout quand ils ont des enfants en bas âge qui trouvent toujours les trajets trop longs!
A la fin de sa chronique, Paul SILVANI estime qu'il faudrait réhabiliter toutes "ces fontaines dont l'utilité s'est révélée incontestable". Très certainement.
Il est dommage que M. SILVANI termine de façon polémique en écrivant que "ces temps (...) n'étaient guère idylliques, contrairement à ceux qui croient encore (ou toujours) au paradis perdu..."
Il est certain que, dans les villages, il fallut bien du temps pour avoir l'eau au robinet et beaucoup se souviennent des corvées quotidiennes qui sont évoquées dans un film de la vidéothèque poggiolaise. Pour le visionner, cliquez sur la photo.
Paul SILVANI publie ainsi le rapport écrit (avec une faute de frappe sur la couverture: PRÉEET au lieu de PRÉFET) en 1888 par l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées au
Préfet à l'occasion de la séance du Conseil Général. En réalité, ce document est signé par "A. FOUAN, ingénieur ordinaire, pour l'ingénieur en chef absent".
Nous apprenons ainsi (pages 63 et 64) que l'actuel canton des Deux Sorru a été concerné en 1887 par "Le captage d'une source située dans la commune de Murzo et son transport sur les bords de la route départementale n°1, à la borne 8 km 100. Au point qui est situé à peu près à moitié de la distance de Vico à l'établissement thermal de Guagno, on a placé une petite fontaine rustique avec abreuvoir pour les animaux." M. SILVANI omet de recopier la phrase qui suivait et qui nous intéresse particulièrement: "Cette fontaine rend aux nombreux voyageurs qui vont aux Bains de Guagno des services très appréciés". Nous avons ainsi confirmation que les cures de Guagno-les-Bains avaient alors un grand succès.
De Sagone aux Bains, en dehors des fontaines villageoises, il existe trois points d'eau au bord de la route:
deux dans la montée du col de Saint Antoine (dont le plus visible est celui montré par la photo ci-dessous) et un (celui édifié en 1887) dans la montée du col de Sorru.
A la fin de sa chronique, Paul SILVANI estime qu'il faudrait réhabiliter toutes "ces fontaines dont l'utilité s'est révélée incontestable". Très certainement.
Il est dommage que M. SILVANI termine de façon polémique en écrivant que "ces temps (...) n'étaient guère idylliques, contrairement à ceux qui croient encore (ou toujours) au paradis perdu..."
Il est certain que, dans les villages, il fallut bien du temps pour avoir l'eau au robinet et beaucoup se souviennent des corvées quotidiennes qui sont évoquées dans un film de la vidéothèque poggiolaise. Pour le visionner, cliquez sur la photo.