26 septembre 2009
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Les projets de privatisation de La Poste inquiètent les Français qui sont attachés à un service postal de
qualité. Cette préoccupation de qualité était vive également voici un siècle.
Le rapport du Directeur des Postes et Télégraphes du 1er juillet 1905, au préfet de Corse, en vue de la prochaine session du Conseil général, nous apprend que, à ce moment-là, "Il reste encore en Corse 121 communes dépourvues de tout établissement postal", ce qui fait pratiquement un tiers de l'île.
Le Directeur demandait dans ce texte que les villages fassent un petit effort financier pour améliorer le service postal:
"A cette occasion, je crois devoir vous signaler les avantages que pourraient retirer certaines communes desservies par des courriers à pied ou à cheval en s'associant pour augmenter la subvention de ces dernières, de manière à leur permettre l'emploi de véhicules.
Les crédits dont dispose l'administration pour le transport des dépêches sont en effet trop limités pour qu'elle puisse prendre à sa charge les frais qu'entraînerait la transformation des services à pied ou à cheval en services en voiture. Mais il est évident que si les communes intéressées consentaient à faire un sacrifice, bon nombre de ces courriers n'hésiteraient pas à prendre les dispositions nécessaires pour assurer le transport des voyageurs en même temps que celui des dépêches." On peut supposer qu'il s'agit bien de voitures à chevaux et non encore automobiles.
Et, en conclusion, il citait trois villages d'avant-garde:
"L'exemple a d'ailleurs été donné par les communes de Vico, Poggiolo et Soccia qui, moyennant une très modique subvention souscrite par elles, ont permis au courrier de Vico à Soccia de transformer son service à cheval en service en voiture."
En 1905, parce que leurs villages avaient accepté de coopérer et de suppléer les insuffisances de la puissance publique, Poggiolais et Socciais étaient mieux desservis que beaucoup d'autres. Voila de bons éléments de réflexion.
L'intégralité du rapport est disponible en cliquant ICI.

Le rapport du Directeur des Postes et Télégraphes du 1er juillet 1905, au préfet de Corse, en vue de la prochaine session du Conseil général, nous apprend que, à ce moment-là, "Il reste encore en Corse 121 communes dépourvues de tout établissement postal", ce qui fait pratiquement un tiers de l'île.
Le Directeur demandait dans ce texte que les villages fassent un petit effort financier pour améliorer le service postal:
"A cette occasion, je crois devoir vous signaler les avantages que pourraient retirer certaines communes desservies par des courriers à pied ou à cheval en s'associant pour augmenter la subvention de ces dernières, de manière à leur permettre l'emploi de véhicules.
Les crédits dont dispose l'administration pour le transport des dépêches sont en effet trop limités pour qu'elle puisse prendre à sa charge les frais qu'entraînerait la transformation des services à pied ou à cheval en services en voiture. Mais il est évident que si les communes intéressées consentaient à faire un sacrifice, bon nombre de ces courriers n'hésiteraient pas à prendre les dispositions nécessaires pour assurer le transport des voyageurs en même temps que celui des dépêches." On peut supposer qu'il s'agit bien de voitures à chevaux et non encore automobiles.
Et, en conclusion, il citait trois villages d'avant-garde:
"L'exemple a d'ailleurs été donné par les communes de Vico, Poggiolo et Soccia qui, moyennant une très modique subvention souscrite par elles, ont permis au courrier de Vico à Soccia de transformer son service à cheval en service en voiture."
En 1905, parce que leurs villages avaient accepté de coopérer et de suppléer les insuffisances de la puissance publique, Poggiolais et Socciais étaient mieux desservis que beaucoup d'autres. Voila de bons éléments de réflexion.
L'intégralité du rapport est disponible en cliquant ICI.

(Facteur à Propriano, début XX° siècle)