Faire de la politique en famille a toujours existé et on connaît de nombreuses communes où les maires qui se sont succédés étaient parents, comme cette année à Poggiolo où le nouvel édile a pris la place laissée par sa mère.
Pascale CHAUVEAU montre un cas très particulier dans "Corse-Matin" d'aujourd'hui mardi 23juin: un couple élu dans deux communes différentes, à Poggiolo et à Soccia.
Une erreur est à relever dans l'article. Il est écrit: "les équipes municipales ont rajeuni et se sont féminisées". Le rajeunissement est flagrant dans les deux communes mais, si la féminisation est vraie pour Soccia, elle a connu un recul à Poggiolo. En ayant deux femmes sur onze conseillers contre cinq sur sept en 2014, le conseil municipal poggiolais est passé de 71,42% de femmes à 18,18% !
Voici l'article:
Le 15 mars dernier, Joséphine Pinelli-Ottavioli était élue conseillère municipale de son village de Soccia. Avant elle, sa mère, Marie-Thé, avait occupé les mêmes fonctions avec le maire précédent. Qui plus est, son conjoint, Angeot Pinelli, entame de son côté un deuxième mandat de conseiller municipal… dans l’équipe du village voisin de Poggiolo.
Le fait n’est pas si rare dans des micro-régions où les liens se tissent facilement entre habitants de villages voisins et amis. « Mon père est de Soccia et ma mère d’Orto, rappelle Joséphine. Et les parents d’Angeot sont de Soccia et de Poggiolo. Le village où l’on réside ne fait pas oublier pour autant l’autre village de cœur. » Pour Joséphine, qui travaille à la Collectivité de Corse, il y avait depuis longtemps la volonté de s’impliquer dans sa commune, pour donner des idées et faire partie de la dynamique.
À Soccia comme à Poggiolo, les équipes municipales ont rajeuni et se sont féminisées. Pour Angeot, cela permet aux « anciens » de transmettre leur savoir-faire, et aux nouveaux d’amener des idées neuves. Quant à savoir si, dans le couple, il y a le risque de trahir des secrets ou d’avoir des positions antinomiques, voire conflictuelles, la question est balayée par Angeot : « Il n’y a pas de secret dans un conseil municipal censé être public. Et les deux villages, aussi proches soient-ils (à peine 2 km les séparent), présentent des problématiques totalement différentes. » Ainsi, Poggiolo s’avère être l’un des rares villages à ne disposer quasiment d’aucuns terrains communaux, et manque cruellement d’eau, alors que Soccia en regorge. « On va essayer de bricoler un accord avec Soccia pour récupérer l’eau qui se perd pour irriguer les jardins de Poggiolo, poursuit Angeot, mais cela se traitera directement de maire à maire. »
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