Stefanu PINELLI est à la recherche des photos de son arrière-grand-père Martin PINELLI (Martitinu) avec son violon.
Quelqu'un pourrait-il l'aider?
U VIOLINU
L’instrument principal du bal fut très souvent le violon, même si l’on a le témoignage d’utilisation de cetari (cistres), instruments destinés d’avantage aux gens aisés. Ceux qui ne pouvaient s’offrir un violon fabriquaient un instrument à vent muni d’une anche, la cialamedda, appelée viulinu di i scalzi (violon des pauvres).
Le violon, tout comme la guitare ou l’accordéon, n’est pas un instrument typiquement corse. Il fut cependant certainement introduit dans l’île assez tôt et fut associé au répertoire traditionnel corse par les possibilités qu’il laisse à l’instrumentiste d’accompagner les chanteurs qui passent d’un mode à l’autre, majeur ou mineur, sans se poser de questions. Ici, le fait de ne pas avoir de frettes sur le manche devient un avantage certain. C’est ainsi que longtemps, on n’imagina pas un sirinatu, une danse voire une improvisation sans un violon.
Une étude de la technique ancestrale des anciens sunadori nous porte à croire que le violon remplaça en Corse le rebec ou l’un de ses cousins. Il n’était pas rare et même naturel de jouer deux ou trois cordes en même temps, produisant des accords puissants et forçant la résonnance car il s’agissait d’être entendu en extérieur.
Certains violoneux adoptaient des accords qui aujourd’hui peuvent déranger des oreilles peu habituées à la chose (accords de quinte), ou adoptaient un bourdon continu aigu ou grave selon la note jouée. On retrouve ce jeu dans d’autres campagnes de ce monde.
Peu à peu, les violoneux corses, comme les autres, ont adoptés une technique empruntée à la musique classique et plus à la mode. C’était le temps des valses viennoises. La technique ancestrale faillit disparaître des mémoires villageoises et l’on ne doit sa sauvegarde qu’à l’action de quelques musiciens et collecteurs, célèbres ou inconnus.
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