Les Poggiolais n'ont pas peur du danger. Ils ont montré leur courage en de multiples occasions. Plusieurs d'entre eux furent décorés pour leurs hauts faits militaires. Mais le courage se montra pas uniquement pendant la guerre. Plusieurs exemples existent d'une reconnaissance officielle d'actes accomplis par des Poggiolais.
Et rien de plus officiel que le Journal du même nom.
Dans "Le Journal Officiel de la République Française" du dimanche 2 juin 1872, en première page, un nom de Poggiolais fut imprimé.
Comme l'acte de courage mentionné est indiqué comme s'étant déroulé à Poggiolo, on peut supposer que le sauvetage accompli par François-Antoine DEMARTINI eut lieu au bord de la rivière.
La mention du J.O. débute par les termes "M. A. 2e classe" qui signifient: "médaille d'argent de 2e classe".
La médaille d’honneur pour acte de courage et de dévouement a été décernée et organisée le 20 mars 1820 sous Louis XVIII.
Outre la lettre de félicitations et la mention honorable, il existe cinq degrés de récompense :
bronze ;
argent de 2e classe ;
argent de 1re classe ;
vermeil ;
or.
Ces récompenses sont décernées par le Président de la République (Adolphe THIERS en 1872) sur compte rendu du ministre de l'Intérieur (Victor LEFRANC à l'époque).
D'après les relevés d'état-civil publiés par Pierre LECCIA sur Généanet, le Poggiolais médaillé ici devait être François Antoine DEMARTINI, né le 14 août 1845 à Poggiolo et décédé le 7 juillet 1920.
Ses parents étaient Martino DEMARTINI (1813-1891) et Maria Domenica PINELLI (1819-1885). Il se maria le 10 juillet 1879 avec Marie "Graziosa" DESANTI (1858-1948) dont il eut six enfants.
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Une trentaine d'années plus tard, le "Journal Officiel" mit à l'honneur un autre Poggiolais:
En novembre 1902, le Président Emile LOUBET n'octroya, sur la proposition du ministre Emile COMBES, que la mention honorable à ce héros qui avait arrêté des chevaux emballés le 27 août précédent.
Dominique-André ANTONINI était né le 21 juin 1873 à Guagno et décéda le 20 août 1937 à Auribeau en Algérie, à l’âge de 64 ans. Ses parents étaient Antoine Marie ANTONINI (1842-1926) et Marie Madeleine CAVIGLIOLI (née en 1855)
Il se maria le 16 mai 1893, à Marignana, avec Angèle Françoise MASSONI (1873-1919) dont il eut une fille Antoinette (1903-1988).
Il est intéressant d'apprendre par ce texte qu'il y avait un cordonnier (et certainement plusieurs autres artisans) au village.
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Un troisième exemple est celui d'une femme.
Comme la collection du "Journal Officiel" mise en ligne sur le site Gallica n'est pas complet, il a fallu regarder sur le quotidien "La Croix" du 2 novembre 1899, qui reproduit la liste donnée par le président du Conseil et ministre de l'Intérieur Pierre WALDECK-ROUSSEAU. On était encore sous le septennat du président LOUBET.
Encore une fois, son acte de courage concernait une noyade. Cette Madame OTTAVIOLI obtint une mention honorable pour avoir sauvé deux enfants de la noyade à Guagno-les-Bains où, semble-t-il, elle habitait.
D'après Généanet, elle serait née vers 1870 et aurait été la mère de Joséphine OTTAVIOLI née en 1894 et décédée en 1898, à l'âge de 4 ans.
Mariée ensuite avec Desiderio Auguste BERTOLANI, né le 30 août 1874 à Poggiolo, elle en aurait eu Antonine Émilie BERTOLANI en 1904.
Il est difficile d'en savoir plus sur elle.
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La liste de héros poggiolais ne se limite pas à ces trois exemples.
Mais, même si la majorité des Poggiolais a mené une vie sans éclat particulier, il est bon de se souvenir de ceux qui ont su répondre présent au moment où il fallait agir rapidement.
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