Plus nombreux qu'on ne le croit souvent, des corps de soldats tombés au combat ne sont pas tous retrouvés, surtout quand les morts sont si nombreux qu'ils se mélangent ou quand les obus ont déchiqueté les corps et bouleversé le terrain. Il en fut ainsi pendant la première guerre mondiale.
Voici exactement 110 ans, le 4 mars 1915, Jacques Antoine DESANTI disparut à Vauquois, dans la Meuse. Situé à 35 kilomètres de Verdun, l'endroit fit l'objet de combats acharnés du 15 février au 23 mars 1915 entre soldats français et allemands.
Jacques Antoine disparut une semaine après la mort, au même endroit, d'un autre Poggiolais, mais d'un autre régiment: Jean DESANTI.
Jacques Antoine DESANTI était un soldat d'expérience: il avait 34 ans et avait combattu dans les colonies.
Dans la banque de données des Poggiolais en 14-18, sa fiche, reproduite ci-dessous, montre, en plus de la détresse morale d'avoir ses enfants tués, la détresse économique des familles de soldats: son père Jean Baptiste DESANTI a obtenu une aide financière pour subsister.
FICHE 38-DESANTI Jacques Antoine
Né le 18/09/1881 à Poggiolo - Décédé le : 4/03/1915
Parents : Jean Baptiste DESANTI et Xavière PIETRI.
Frère d’Etoile Marie (fiche 29), Dominique Xavier (fiche 32), François Marie (fiche 37) et Paul Baptiste (fiche 48).
Taille : 1,58 m.
Engagé en février 1912 au 10e régiment d'infanterie coloniale, passe ensuite aux 9e et 22e régimen.
Campagnes du Tonkin et de Madagascar.
Disparu le 4/03/15 à Vauquois (Meuse), déclaré Mort pour la France.
Un secours de 150 francs est accordé à son père le 3 août 1915.
Cité sur le monument aux morts de Poggiolo avec le seul prénom de Jacques et avec une accolade qui le relie à son frère Dominique (fiche 32).
Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien
http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/