"Stammi vicina, ùn ti n’andà, ti tengu cara" se traduit en français par "Reste près de moi, ne t’en vas pas , je t’aime".
Cette phrase est le début de "Ti tengu cara", chanson écrite en Petru Santu LECA qui décéda le 18 janvier 1951, voici juste soixante-dix ans. Cet anniversaire est un prétexte tout trouvé pour évoquer cet écrivain.
Né à Arbori en 1879, il fit partie de ces écrivains et poètes qui, pendant l'entre-deux-guerres, réveillèrent la langue corse: MAISTRALE, Santu CASANOVA, Petru ROCCA, tous originaires de la région vicolaise.
Christophe LUZI a rassemblé et annoté de nombreux textes de Petru Santu LECA dans le recueil "Fiori di machja" publié aux éditions Albiana en 2018. Voici comment il a présenté ce grand écrivain:
"De Petru Santu LECA, le public ne connaît en général que "Ninni Nanna" (Sottu à lu ponte) et "Ti tengu cara", deux chansons dont il écrivit les paroles et qui font désormais partie du répertoire «traditionnel» corse. Le poète fut pourtant prolixe et surtout l’une des chevilles ouvrières du mouvement culturel corsiste de l’entre-deux-guerres.
Sa proximité avec Santu Casanova, l’écrivain phare de ces années-là – dont il était le neveu – et avec Paul Arrighi, une autorité en matière de culture et d’histoire insulaire – dont il était le beau-frère – ne l’avantagea pas pour autant. Directeur de revue, écrivant en corse et français, ses contributions aux nombreuses publications des mouvements félibriges, tant continentaux que corses, auraient dû lui profiter et lui donner une place particulière au sein de la littérature insulaire. Ce ne fut pas le cas, malgré le respect et l’admiration affirmés par ses pairs, poètes et chroniqueurs.
Son caractère, une réserve manifeste et l’absence de recueil édité ont sans aucun doute nui à l’éclosion d’un auteur pourtant d’une qualité exceptionnelle."
Mais écoutons plutôt ses deux œuvres les plus connues:
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