Le Père Louis Doazan, OMI, nous a quittés dans la nuit du 23 mai 2018.
Ses obsèques auront lieu Vendredi 25 mai 2018
à 16 heures dans l'Eglise du Couvent Saint François de Vico.
Que Dieu de Tendresse l'accueille dans sa demeure éternelle!
(annonce publiée sur le site du couvent de Vico)
Le Père DOAZAN n'était pas Corse mais, dès son arrivée en 1951 à Ajaccio où l'ordre des Oblats de Marie Immaculée l'avait envoyé, il tomba littéralement amoureux de cette île et de son peuple. Il fit un travail considérable de documentation sur les traditions corses et rassembla un grande quantité d'objets qui sont la base principale des collections du Musée de Corte.
Nous reproduisons ci-dessous le texte du site du Musée qui le présente.
Après une vie bien remplie, il s'était retiré au couvent de Vico.
Parmi ses publications, il faut citer "Monnaies corses du XIIIe au XVIIIe siècle" (Editions Alain Piazzola, 2008), "Le couvent Saint François de Vico" (Editions Alain Piazzola, 2001), indispensable pour connaître l'histoire de ce couvent, et sa contribution, intitulée "Présence de religieux à Vico", dans l'ouvrage collectif "Vico Sagone, regards sur une terre et des hommes" (Editions Alain Piazzola, 2016).
Et de nombreux habitants des deux Sorru et des Deux Sevi se souviennent de son esprit pétillant et de la foi qui l'animait.
Natif de Lourdes, le révérend père Louis Doazan vient en Corse en 1951. Il est alors âgé de 26 ans. Il est nommé professeur de sciences naturelles au petit séminaire d’Ajaccio, tenu par les pères Oblats de Marie depuis 1836. Il y crée un centre de documentation pédagogique et un musée scolaire constitué par les objets et spécimens collectés par ses élèves.
Nommé en 1970 curé de La Porta d’Ampugnani, il aménage dans les salles du presbytère un musée privé ouvert au public. En 1972, il a constitué une importante collection d’objets dont il fait don à l’Etat sous réserve qu’elle soit exposée en Corse.
De 1973 à 1978 il est déchargé provisoirement de son ministère et le musée national des Arts et Traditions populaires lui confie une étude approfondie sur le pastoralisme. C’est à cette période qu’il rassemble dans 64 cahiers d’ethnologie, les commentaires, les photographies et les croquis constitués au cours de ses nombreuses enquêtes de terrain. Ces cahiers sont indissociables des 3000 objets collectés auxquels ils se réfèrent.
Après avoir été présentée au domaine des Milelli à Ajaccio dans l’attente de la création d’un musée, la collection est, conformément au souhait du père Doazan, déposée en 1997 au musée régional d’Anthropologie de la Corse.
Elle est composée d’environ 3000 objets et ensembles d’objets provenant principalement de Castagniccia, Balagne, Niolu, des régions de Vico et d’Ajaccio : différents lieux dans lesquels il a enseigné, exercé on sacerdoce ou choisi de travailler. Cette collection d’ethnologie rurale et d’art populaire, dont les pièces les plus anciennes datent du XVIIIe siècle, est représentative des modes de vie, des pratiques religieuses, des croyances populaires, de la Corse rurale et pastorale du milieu du XXe siècle.
(extraits du site du Musée de Corte)
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