Il n'existe plus aucune trace de l'hôpital militaire qui eut pourtant un rôle important dans la renommée de Guagno-les-Bains comme station thermale. Son activité dura soixante ans mais ses ruines dominèrent le village pendant longtemps.
LA CREATION
En 1822, en même temps que s'édifiait l'établissement des bains, Jean MULTEDO, originaire de Vico, fit construire, avec l'autorisation du roi Louis XVIII datée du 26 juin de cette année, l'hôpital destiné aux soldats malades ou blessés.
Il était conçu à l'origine pour recevoir douze officiers et cinquante sous-officier et soldats.
L'établissement se trouvait à l'endroit où la route venant de Vico se divise entre la direction de Guagno et celle d'Orto, Poggiolo et Soccia.
Le plan général "dressé et présenté" par l'architecte COTIN le 20 décembre 1838 permet de connaître la forme et les dimensions de ce bâtiment.
L'hôpital et la chapelle sont très proches.
Le cadastre napoléonien de 1857 le montre également.
Les lettres E.T. signifient: Etablissement Thermal.
Les lettres H. M. (Hôpital Militaire) montrent que la construction de Jean MULTEDO était composée de deux parties. La parcelle 169 (cerclée de rouge ici) correspond à la chapelle Saint-Antoine. Elle était englobée dans l'ensemble.
Mais on ne voit pas les "petites cellules placées à l'extérieur et adossées à la chapelle de Saint-Antoine et à l'une des ailes de l'hôpital militaire, (qui) servent logemens (sic) de domestiques", mentionnées par le docteur Jean-Baptiste THIRIAUX, à la page 4 de son "Essai sur la topographie physique et médicale de Saint-Antoine de Guagno", publié en 1829.
Progressivement, après une période glorieuse sous le Second Empire, l'hôpital fut délaissé. Un décret décida de sa fermeture définitive le 1er juin 1883.
La ruine du bâtiment fut une longue agonie qui peut être suivie au moyen des cartes postales.
LES IMAGES DE L'AGONIE
Et, aujourd'hui, la chapelle est toujours là, sur une place complètement déblayée de toute autre construction.