Le four présenté dans l’article intitulé "Le four oublié" est celui de la maison de la Pisciata.
Ces deux constructions existent bien dans le village de Poggiolo mais sont très peu connues.
Sur la photo aérienne ci-dessous (extraite de Google), le cercle bleu entoure la maison et le four.
Il est possible d'agrandir ces images en cliquant sur elles.
Ces maisons semblent perdues en pleine zone d’arbres et de broussailles. Pourtant, placées entre le cimetière (à côté de l’église cerclée de noir) et la route d’Orto, elles ne sont pas très éloignées des premières habitations du village.
Cette zone s’appelle Pisciata. Elle était bien nommée et représentée sur le cadastre de 1857.
Comme sur la photo d’aujourd’hui, l’église St Siméon a été distinguée par un trait noir. La maison est en bleu. Le four, qui était plus visible autrefois, est dans un cercle rouge.
Le plan cadastral permet d’apprendre que Pisciata était le nom d’un ruisseau qui passait en dessous de la maison. Il rejoignait un autre cours d’eau dit Calonica partant approximativement de l’endroit où se trouve maintenant la station de pompage.
Pour s'y rendre, le chemin est difficile à trouver. Une fois les broussailles écartées, la façade de la maison s’offre au visiteur.
Ce côté, qui est face au sud, présente deux portes en rez-de-chaussée et trois fenêtres en étage. L’autre côté, orienté au nord, n’a qu’une ouverture.
Les murs ont été construits avec des pierres semblables aux autres maisons du village. On peut remarquer la grosseur du linteau. Près de la porte, une niche a été creusée et un anneau est encore fixé au mur.
Si les murs paraissent toujours solides, le toit a en partie disparu, surtout dans la partie ouest comme le montre la photo aérienne, et la charpente s’est écroulée ou a été envahie par les ronces.
Pourtant, cette ferme était autrefois le centre d’une assez grande exploitation.
Il semblerait que le dernier agriculteur à l’avoir mise en valeur ait été Pascal “Ignace” MARTINI dit «Calzitone», né le 28 janvier 1869 et décédé le 15 avril 1945 à Poggiolo. Il n’eut pas d’enfant et ses trois frères (Dominique Marie dit Picciatinu, “Jules” François et Toussaint) s’étaient installés en Algérie.
La maison fut donc abandonnée et la végétation la fit disparaître peu à peu. Et elle fut oubliée.
Sic transit gloria mundi.
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Photos Michel Franceschetti
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