En ce moment d’été, tous les villages se remplissent de touristes et de Corses du continent.
Mais :
QUEL EST LE PLUS BEAU VILLAGE DE CORSE ?
Attention : une seule réponse est autorisée.
En ce moment d’été, tous les villages se remplissent de touristes et de Corses du continent.
Mais :
QUEL EST LE PLUS BEAU VILLAGE DE CORSE ?
Attention : une seule réponse est autorisée.
La devinette consistait à trouver un nom de plante.
La solution de la devinette se trouve sur un des trois pupitres d’information placés par le conseil départemental au bord de la route à l’entrée de Poggiolo, juste avant le chemin qui mène à la mairie.
Evidemment, il faut savoir lire à l’envers ou se mettre de l’autre côté de l’édicule pour déchiffrer la solution.
La bonne réponse est donc :
L’AULNE GLUTINEUX (ou ALISU en corse).
L’aulne est efficace dans le maintien des berges grâce à ses profondes racines. Le bois d'aulne est réputé imputrescible et durcit au contact de l'eau. On en fit des pilotis à Venise. En Corse, il a servi pour des rigoles et pour des roues de moulin.
Rigole en aulne sur les hauts plateaux de Corse (CRPF de Bretagne) http://www.crpf.fr/bretagne/pdf-fiches-essences/Aulne_de_Corse.pdf
Le seul problème est que, en plus de l’aulne glutineux, il existe une variété typiquement insulaire qui se nomme l’aulne de Corse. Les différences avec l’autre aulne ne sont pas énormes mais elles sont néanmoins réelles comme le montre ce tableau extrait du site http://www.lesarbres.fr
Alors, aulne glutineux ou aulne de Corse ? La réponse inscrite sur le pupitre touristique est-elle vraiment la bonne ?
Ce qui est certain, c’est que les villages avaient tous des moulins à eau qui étaient bien utiles.
Les moulins poggiolais ont été étudiés dans un texte écrit par Xavier PAOLI et publié sur ce blog en juin 2013:
LES MOULINS POGGIOLAIS - Le blog des Poggiolais
A Poggiolo, comme dans toute la Corse, plusieurs moulins (à huile, blé ou châtaigne) fonctionnaient. Il n'en reste plus rien, sauf le nom de Fragnu (moulin à huile) donné à l'entrée du villa...
Etes-vous arrivé à identifier ces douze excursionnistes ?
- De gauche à droite, debout :
Michel FRANCESCHETTI, Jean-Marc OULIÉ, Marie-Claude DUGAT, Jean-Dominique PINELLI (prénommé alors simplement Dominique ou Dumé), François ORAZY, Paule FATTACIOLI, Hervé OULIÉ et Hervé CALDERONI.
- Assis ou accroupi, toujours de gauche à droite:
François OLIVA, Jérôme DUGAT, Jean-Marc TRAMINI et Christian PINELLI.
La photo a été prise par Joël CALDERONI le samedi 7 août 1965 entre 16h et 17h devant l'une des bergeries de Belle e Bonne, entre Guagno et le col de Bocca a Soglia.
Cette randonnée avait en réalité impliqué dix-huit jeunes. Il manque sur cette photo (en dehors du photographe):
Rose-Marie BARTOLI (maintenant épouse CHABROLLE), Jeanne CECCALDI (maintenant épouse GRIMALDI), Jean-Pierre FRANCESCHETTI, Jacques-Antoine MARTINI et Marie-Thérèse MARTINI (maintenant épouse LECCIA).
Les péripéties de cette sortie furent nombreuses et elles furent la cause d’une autre balade les 27, 28 et 29 juillet 1966. Elles feront l’objet d’articles prochains, d’autant plus que l’ensemble des Poggiolais de tous les âges fut alors impliqué.
Tout cela est bien lointain, l’époque où ces baby-boomers étaient pleins de vitalité, qu'ils étaient «jeunes et larges d’épaules» comme l’a chanté Bernard Lavilliers dans sa chanson «On the road again».
Voici une photo très ancienne car elle a plus de cinquante ans. Elle a été prise pendant l’été 1965 lors d’une excursion en montagne.
Sur les douze excursionnistes représentés, deux vivaient toute l’année à Poggiolo (et y vivent toujours). Mais tous avaient des attaches familiales avec le village.
Ces jeunes avaient alors entre 15 et 20 ans et étaient nés lors du pic de natalité (nommé « baby boom ») que la France a connu juste après la fin de la seconde guerre mondiale.
En dehors d’une décédée et d’une autre qui ne vient plus du tout depuis longtemps, toutes ces personnes peuvent être rencontrées, à un moment ou à un autre de l'année, à Poggiolo et Guagno-les-Bains. Combien pouvez-vous en reconnaître un demi-siècle plus tard ?
Réponse demain.
La photo peut être agrandie en cliquant sur elle.
La devinette qui était proposée demandait le lien entre Poggiolo et Clermont-Ferrand.
A priori, la cité industrielle et auvergnate de Clermont-Ferrand n’a aucun rapport avec le village montagnard et corse de Poggiolo. Pourtant, un lien familial a existé. Un membre de la famille PINELLI, l'une des plus anciennes de Poggiolo, est né dans la cité des usines Michelin. Il s’agit de Jean-Noël-François PINELLI, né le 31 mai 1881.
D’autres Poggiolais ont eu des villes du continent comme lieu de naissance. Seulement, Jean-Noël-François PINELLI est le seul Poggiolais à avoir fait partie d’un gouvernement. Ses fonctions de sous-secrétaire d'Etat à la marine marchande furent brèves (quatre-vingt-dix jours) mais il ne mérite pas d’être oublié.
Jean-Noël-François PINELLI est donc né le 31 mai 1881 à CLERMONT-FERRAND.
Son père Jean-Baptiste était le fils de Jean-Noël PINELLI et de son épouse Marie Lucie NESA.
Jean-Baptiste naquit le 21 août 1848 à POGGIOLO et fit d'abord carrière dans l'armée. Il participa à la guerre de 1870 où il fut prisonnier des Allemands. Sa carrière a été racontée dans l’article "1870, la guerre oubliée"
Il se tourna ensuite vers la banque. Il épousa Aline MENU le 3 octobre 1876 à CLERMONT-FERRAND. Leur enfant, Jean-Noël-François, appelé le plus souvent Noël, vit le jour cinq ans plus tard dans cette même ville.
Jean-Baptiste obtint le titre de chevalier de la Légion d'Honneur le 13 janvier 1907 et mourut à Paris le 15 juillet 1917.
Noël fit ses études au collège Fesch d'Ajaccio et à la faculté de droit d'Aix-en-Provence dont il fut lauréat. Avocat du barreau d'Ajaccio en 1900. Commissaire de la marine de 1901 à 1918, professeur sur le bateau-école "Duguay-Trouin", il était à Salonique en 1916 et à Londres en 1917. Il entra dans l'industrie après la guerre.
Il était dirigeant de la Ligue Civique, association patriotique. Il entra en 1929 au Conseil général de la Seine et au conseil municipal de Paris, dont il fut vice-président en 1933-1934. Il se présenta aux élections législatives de 1936 dans la 1re circonscription du XIVe arrondissement de Paris. Il fut élu député de Paris au second tour par 10.313 voix sur 20.466 votants, contre 9.791 à Piot. Il s'inscrivit au groupe des indépendants républicains (groupe parlementaire conservateur constitué, en marge de la Fédération républicaine, par un certain nombre de députés de droite). Il fut membre de la commission des comptes définitifs et des économies et de la commission de la marine militaire.
Inquiet des menaces de chômage qui pèsent sur la France, il intervint à ce propos dans les discussions sur la semaine de quarante heures (juin 1936) et sur le programme de grands travaux destiné à fournir des emplois (juillet 1936). C'est dans le même sens qu'il protesta contre l'admission de réfugiés espagnols dans le département de la Seine en mars 1939. Il demanda à interpeller le gouvernement sur sa politique navale, et il fut rapporteur pour avis de la commission de la marine militaire sur le projet de loi de février 1939 relatif à la défense nationale. Il fut nommé sous-secrétaire d'Etat à la marine marchande dans le cabinet Paul Reynaud du 21 mars 1940: il ne le restera que jusqu'au 10 mai.
Il fut désigné en juin pour aller au-devant des Allemands, à Saint-Denis, et déclarer Paris ville ouverte. Il vota la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 qui donnait les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il fut ensuite nommé au Conseil National de Vichy. Après la guerre, il fut membre de l'ADMP (Association pour la Défense de la Mémoire du Maréchal Pétain).
Il a été président des Poilus d'Orient et des Corses de Paris et vice-président de la Fédération des clubs automobiles de France. Il avait fondé à Salonique avec ses compatriotes Carcopino et Moro-Giafferi le Cercle amical culturel de l'Armée d'Orient dit "le CACAO!".
Il est resté célibataire; on lui prête des relations amicales avec la romancière Marcelle Tinayre (voir ICI et ICI) qui lui a dédié l’un de ses romans: "Le Bouclier d’Alexandre" (1922).
Bibliophile, érudit, italianisant réputé, il séjournait régulièrement à Rome. En 1929, il publia une nouvelle traduction du "Prince" de Machiavel. Le professeur Jérôme Carcopino disait de lui qu'il était "le romaniste le plus distingué du Parlement français". Il était Commandeur de la Légion d’honneur et Croix de guerre 14-18. Décédé le 6 février 1970.
Son importante bibliothèque fut dispersée après sa mort et il en reste des ex-libris avec sa devise «Pensa e poi fa» et quelques ouvrages parfois proposés dans des sites de livres d'occasion.
N’oublions pas Noël PINELLI, le seul Poggiolais député et membre du gouvernement !
PS : cet article est une nouvelle version de celui qui a été publié le 4 juin 2010 sous le titre "Pinelli vaut trois euros".
La réponse à la devinette du mois de mars était que le premier établissement thermal de Guagno-les-Bains avait la forme d'un rectangle ou, pour mieux dire, d'un parallélépipède avec les extrémités un peu plus larges que le centre.
Grâce aux dons recueillis par le Père JEAN, trois bassins en granit furents construits entre 1709 et 1711. D’abord rectangulaires, ils furent ensuite arrondis. Mais, d’après Jean ROCCA, dans «Bains de Guagno», paru en 1851 : «les bassins n’étaient pas mieux couverts que les maisons, (lesquelles étaient) de misérables cabanes couvertes de fougères ». "L’air y pénétrant facilement, la température changeait d’un moment à l’autre, et le malade au sortir du bain était souvent saisi par la fièvre."
Le département fit construire le premier véritable établissement thermal de 1821 à 1825, exactement sur le même emplacement que l’actuel. La description donnée par Jean ROCCA a été reprise et illustrée par François VAN CAPPEL DE PRÉMONT, architecte du Patrimoine, dans son étude "Guagno-les-Bains à travers la petite histoire du thermalisme".
"L’établissement thermal, de forme parallélépipède, est situé au nord-est, sur le penchant de la colline de Saint- Antoine; il est divisé en sept pièces:
A: la première contient un corridor ayant de chaque coté six baignoires séparées les unes des autres;
B: la seconde pièce renferme un vestibule et deux bassins: dans l'un peuvent se baigner à la fois trois individus, dans l'autre huit; la sixième (F) est semblable à la seconde.
C, D et E: la troisième (C) contient un grand bassin rond, où peuvent se baigner seize personnes; les quatrième et cinquième pièces (D et E) en sont une répétition.
G: la septième pièce est carrée; elle renferme le grand réservoir, qui peut contenir 40 mètres cubes d'eau.
H: Au sud et à cinq mètres de l'établissement, la source jaillit dans une niche en granit, on communique par un conduit en maçonnerie avec le grand réservoir; de ce réservoir partent deux conduits ou tuyaux en terre qui aboutissent à tous les bassins et baignoires; l'un, adapté au fond du réservoir, sert à évacuer l'eau qui s'y rassemble; l'autre, placé plus haut, sert à conduire l'eau de source elle~même; ces conduits s'ouvrent et se ferment à volonté dans chaque bassin au moyen de robinets.
Tout l'édifice est construit en granit et argile; la charpente est en bois de châtaignier et couverte en tuiles. Les bassins sont aussi en granit."
On peut remarquer que les pièces C, D et E renferment les trois bassins creusés au XVIIIème siècle.
Ces bâtiments furent remplacés à partir de 1845 par les travaux d’agrandissement qui donnèrent la forme en U à laquelle nous sommes habitués.
Ce mois-ci, la devinette concerne encore Guagno-les-Bains.
L’établissement thermal est connu pour sa forme de U fermé par un petit mur depuis 1845.
Mais, avant cette date, quelle était la forme du premier bâtiment construit pour faire bénéficier les curistes des vertus de l’eau sulfureuse de Guagno-les-Bains ?
LA SOLUTION SERA PUBLIÉE DEMAIN.
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L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Vacances de Pâques:
du samedi 12 avril au lundi 28 avril.
Vacances d'été:
samedi 5 juillet.
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Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.