Les travaux de rénovation du réseau électrique poggiolais de ces derniers mois ont entraîné des transformations importantes. Des câbles ne sont plus visibles, d'autres se voient beaucoup mieux. La transformation la plus visible est l'installation d'un gros cube sur le bord de la route, près du monument aux morts. Cette nouveauté est un transformateur.
Il permet à l'alimentation électrique d'être plus régulière et d'éviter ces variations qui ont souvent mis à mal des appareils dans les habitations du village.
Mais cette transformation n'est pas la première dans ce lieu.
Avant la guerre de 1939, une des rares cartes postales à avoir été éditées sur le village permettait de savoir qu'une cabane en planches, servant de garage, se trouvait près du monument et de la croix qui était alors en bois.
Une autre photo, datée de 1947, transforme cette vision.
Derrière cette bande de joyeux drilles qui profitent des premières vraies vacances après la guerre, la cabane apparaît en entier. Surprise: la façade donnant vers le village est en pierres. Restes d'une maison qui a été transformée?
Mais la transformation reprend avec cette image, tirée cette fois d'un film de souvenirs familiaux tourné par J-M F, vers 1952 ou 1953. Il n'y a qu'un mur de pierre, ce qui permet d'apercevoir au fond la maison Colonna. Les bords de la route n'ont pas encore été transformés par la construction, à droite, de l'actuel bar "Le Belvédère" (celui de l'époque était plus haut) ni, à gauche, de la maison de Fosca, plus récente.
La transformation suivante a été, après la disparition de la ruine, l'utilisation de cet espace comme parking. Certains se souviennent certainement de l'engin de couleur kaki qui y resta longtemps vers 1968-1970.
La transformation fut mise en valeur par l'aplanissement, l'élargissement et le goudronnage de cet endroit, ce qui permettait à plusieurs voitures de se garer en épi.
Quant à la croix en bois, elle a été transformée en croix en béton.
La dernière transformation a donc fait disparaître une place de stationnement mais Poggiolo y gagne en sécurité d'alimentation électrique.
Il reste encore des lieux où mettre les automobiles. Et puis, quand le rush des deux mois d'été est passé, il faut se rappeler que le village se transforme en un lieu quasi déserté sans véritable embouteillage.