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Un après-midi d’août est, depuis quelques années, consacré aux enfants. Cette année, le mercredi 17 avait été choisi pour proposer à la jeune génération de venir s’amuser sur l’esplanade de la salle des fêtes de Poggiolo.
Or, des enfants, il y en a beaucoup au village pendant l’été et ils se rassemblent quand une occasion leur est présentée.
Le 17, les amusements étaient variés. Le diaporama suivant en donne des exemples.
Un château gonflable permettait de sauter et de glisser.
Les petits pouvaient pêcher les canards en plastique.
Un fusil à flèches permettait de montrer son habileté.
Des divers jeux de balles, le volley a eu le plus de succès.
La course en sac fut un bon moment, surtout quand les pieds des plus grands passèrent à travers le plastique.
Il y eut aussi les jeux d’adresse avec les œufs et les ballons remplis d’eau.
Et il ne faut pas oublier le goûter et les diverses friandises.
Si elle avait pu faire le déplacement au 99ème congrès de l’association des maires de France, Joselyne FAZI aurait certainement fait entendre son désaccord.
En effet, le maire de Renno est très inquiéte de la résolution adoptée par l’AMF. La mort des petites communes semble programmée. D’après «Corse-Matin» de dimanche 5 juin, la présidente des maires de Corse-du-Sud déclare: «
«On veut faire entrer la France dans un moule européen dont la plupart des pays ne comptent que 8.000 communes. Mais nous ne sommes pas régis par les mêmes textes et la France a toujours été attachée à ses communes. (…)
Pour finir par nous faire rentrer dans ce moule européen, on nous étouffe en nous enlevant des sous, en nous confrontant à des mises aux normes de plus en plus coûteuses».
Madame FAZI donne l’exemple absurde de sa mairie:
«Les services municipaux sont sur deux niveaux. En bas, la salle de délibération, en haut, les bureaux. Pour monter 20 marches, les normes nous obligent à installer un ascenseur. C’est 100.000 euros, 2.000 euros d’entretien par an, pour un outil qui ne va jamais fonctionner, parce que personne ne va prendre l’ascenseur pour monter 20 marches. L’obligation, c’est par rapport aux électeurs handicapés, pour qu’ils puissent voter. On a plus vite fait de descendre l’urne, et c’est moins coûteux».
La mairie de Poggiolo est dans la même situation. Les bureaux sont en étage et il faut également gravir une vingtaine de marches.
Mais, pas de problème pour les élections car la salle de vote a déjà été installée au rez-de-chaussée.
Et puis, un escalier est très utile car il donne une situation élevée pour bien montrer l’équipe municipale.
Il permet de se faire bien entendre quand on lit un texte comme lors de la procession de la Saint Roch en 2014.
Mais trêve de plaisanterie.
La technocratie européenne ne cache pas qu’elle veut supprimer le maire, «dernier service public qui fonctionne encore dans un petit village», comme le déclare Pierre-Marie MANCINI, maire de Costa. Bientôt, prévoit Madame FAZI, «un numéro vert le remplacera pour mettre en ligne avec un répondeur qui dira: «Pour l’eau, tapez 1, etc.» ».
L’avenir est sombre pour l’existence et l’identité des villages dans lesquels sont nos racines.
La page de « Corse-Matin » du 5 juin citée dans cet article est visible ci-dessous.
Par ailleurs, ce blog a consacré en mars et avril 2014 une série de six articles présentant la mairie de Poggiolo.
Visitons la mairie (2/6): le bâtiment - Le blog des Poggiolais
Bien qu'il soit à flanc de coteau, le bâtiment de la mairie de Poggiolo ne se voit pas beaucoup de loin. Deux parties se distinguent dès le premier coup d'œil. Le côté droite de la façade, l...
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/02/visitons-la-mairie-2-6-le-b%C3%A2timent.html
Visitons la mairie (3/6): un hall très illustré - Le blog des Poggiolais
UN HALL TRÈS ILLUSTRÉ En arrivant en haut de l'escalier et après avoir ouvert une porte, on entre dans le hall de la mairie. Les murs sont ornés de cinq photos faisant référence à des évén...
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/04/visitons-la-mairie-3-6-un-hall-tres-illustre.html
Visitons la mairie (4/6): La salle des événements importants - Le blog des Poggiolais
LA SALLE DES EVENEMENTS IMPORTANTS Depuis le hall de la mairie, plusieurs directions sont possibles. A droite, se trouve une grande salle. Elle est celle des réunions du conseil municipal. En dehors
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/04/visitons-la-mairie-4.html
Visitons la mairie (5/6): le secrétariat - Le blog des Poggiolais
LE SECRÉTARIAT A gauche du hall d'entrée, se trouvent le bureau du maire et le secrétariat. C'est ici que l'essentiel du travail se fait. Depuis que la photo a été prise, un ordinateur a été...
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/04/visitons-la-mairie-5-6-le-secretariat.html
Visitons la mairie (6/6): Un rez-de -chaussée plein d'activités - Le blog des Poggiolais
UN REZ-DE-CHAUSSÉE PLEIN D'ACTIVITÉS Au rez-de-chaussée de la mairie, au pied de l'escalier, la salle de gauche héberge la bibliothèque de l'AACSIS (association artistique et culturelle de Sor...
Retrouver sa généalogie est complexe pour différentes raisons, notamment le manque ou l'imprécision des documents. A Poggiolo, comme dans toute la Corse, l'utilisation du même prénom par plusieurs générations est une difficulté. Les homonymies demandent des vérifications soigneuses. En effet, les Jean, Antoine, François, Marie sont extrêmement nombreux.
Mais chaque famille a également ses prénoms préférés qui sont beaucoup moins donnés dans d'autres.
Ainsi, plusieurs CECCALDI ont eu (et ont encore) le prénom Valere.
Chez les PINELLI, Laurent a été plusieurs fois utilisé.
La famille FRANCESCHETTI a eu une préférence pour PHILIPPE.
Parmi les descendants de Lorenzo, premier membre connu de la famille, qui vivait entre 1640 et 1671, les recherches ont permis de savoir qu'il y a eu:
- trois enfants qui n'ont vécu que quelques mois: Philippe (1857), Philippe Antoine (1859-1860) et Ours Philippe Antoine (1865)
- Filippo Antonio (1807-1836), fils d'Anton Francesco (vers 1733-1818)
-Philippe-Antoine (1840-1924), fils d'Antoine-François (1811-1885). Il fut prêtre.
- Philippe (1857-1921), fils de Jean-Antoine (1831-1922). Il fit carrière dans l'armée et obtint la médaille militaire en 1889.
- Philippe Antoine Pascal, dit Filippone (1901-1970), fils du Philippe précédent et frère de Jean-Antoine . Il fut fonctionnaire municipal à Marseille. Militant socialiste, il présida l'Amicale laïque de la Blancarde, créée par son oncle Philippe CERATI (voir l'article "La réponse à la devinette guagnaise"), et participa à la Résistance au sein des Milices Socialistes.
- Philippe (1922-1996), fils de Jean-Antoine (1897-1987), et dont la biographie a été publiée dans l'article "Souvenir de Philippe Franceschetti".
Donc, huit Philippe FRANCESCHETTI ont existé.
Un neuvième , fils de Michel, vit actuellement sur le continent.
Les Corses ont plus de mal que les autres Français à pouvoir accéder aux différents services. Le fait est connu depuis longtemps mais il vient d’être confirmé par une étude de Marie-Pierre NICOLAÏ publiée jeudi 7 janvier. Intitulée «Une nouvelle approche du territoire: densité de population et accessibilité aux services», elle est disponible sur le site de l’INSEE Corse :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.aspreg_id=6&ref_id=23678#inter1
La vie quotidienne est très difficile pour les habitants des petites communes à cause à la fois de la faible population et du relief compliqué.
«Résider dans une commune très peu dense implique un accès particulièrement long aux services. Ainsi, accéder aux équipements du panier de vie courante, tels qu’un supermarché, un médecin, ou un collège, nécessite un temps moyen de 21 minutes dans la région, quand 10 minutes suffisent en moyenne sur le continent. Sur l’île, le temps d’accès est aussi plus élevé que dans les autres départements à dominante rurale: 14 minutes en moyenne dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence, en Lozère ou dans la Nièvre.»
Or, les villages des Deux Sorru font partie des communes très peu denses (moins de 25 habitants au kilomètre carré et moins de 300 habitants) sauf Vico qui a 885 habitants (chiffres INSEE de 2010) dont 78% dans la catégorie peu dense.
Curieuse coïncidence: par le «Corse-Matin» de vendredi 8 janvier, on apprend que les bureaux de la Trésorerie d’Evisa (déplacée à Piana) et de Vico ont fusionné depuis le 1er janvier. Pour le moment, les conséquences sont faibles (Piana ne vend plus de timbres fiscaux !).
Mais Pascale CHAUVEAU, correspondante du quotidien, annonce que:
«à terme, il est prévu que les deux antennes disparaissent au profit d’une seule qui sera implantée à SAGONE, dans la zone de la cathédrale.»
Et, pour aller de Poggiolo à Sagone, il faut bien plus que les 21 minutes trouvées par l’INSEE.
« Quand le désert avance.
C'est la vie qui s'en va »,
chantait France GALL en 1989.
La tradition corse d’hospitalité a souvent été évoquée à l’occasion de l’afflux récent en Europe d’immigrants venant du Proche-Orient et d’Afrique. La Corse n’est actuellement pas vraiment touchée directement. Mais il y eut des moments où elle connut une brusque arrivée d’étrangers. En 1921, les migrants aboutissant en Corse étaient des Russes.
Le regretté Mimi CANALE l’avait rappelé en avril 1998 dans le bulletin «INSEME», lors d’un entretien sur ses souvenirs :
«L’exploitation forestière était très importante. Il y avait plusieurs scieries le long du fleuve (…). En plus, il y avait une scierie de bois et, après la guerre de 14/18, une colonie de Russes Blancs s’est installée aux alentours de Guagno-les-Bains, ils ont construit un village en bois. Il y avait une boulangerie, une épicerie, un café. Les camions venaient charger les billots vendus du côté de Sagone.»
Qui étaient ces Russes ? Pourquoi se sont-ils retrouvés dans les Deux Sorru ?
Nous pouvons trouver des réponses dans l’article «Les Russes en Corse» publié en 1998 dans la revue « Études Corses» n°49. L'auteur, Bruno BAGNI, est professeur agrégé d'histoire à Toulon. Le texte suivant s’inspire de ce texte, accessible à l’adresse :
http://leon.tourtzevitch.pagesperso-orange.fr/corse.pdf
En Russie, après la prise du pouvoir par les bolchéviks (communistes) dirigés par LÉNINE en 1917, une guerre civile éclata. A l’Armée rouge organisée par TROTSKI, s’opposaient les troupes blanches en majorité monarchistes mais comprenant aussi des républicains modérés. Après de grands succès, les troupes de DENIKINE, WRANGEL, KOLTCHAK, KORNILOV, MILLER et IOUDENITCH battirent en retraite.
Les derniers combats eurent lieu en Crimée avec l’armée WRANGEL. En novembre 1920, les rescapés évacuèrent Sébastopol sous la protection de la flotte française. 146.200 réfugiés, dont 29.000 civils, arrivèrent à Constantinople. Certains trouvèrent ensuite refuge dans les Etats balkaniques, d’autres, croyant à des promesses de pardon, retournèrent dans la Russie communiste. En avril 1921, il restait encore 55.000 personnes dans les camps de réfugiés dont la France devait s’occuper. Le Brésil accepta d’en recevoir pour servir comme travailleurs agricoles. Le vieux paquebot « Rion », qui avait fait partie de la flotte WRANGEL, quitta la Turquie le 26 avril 1921 en direction de l’Amérique du Sud avec plus de 3700 réfugiés russes à bord. Les avaries provoquèrent une escale à Messine puis l’obligèrent à s’arrêter à Ajaccio.
Le matin du 15 mai, les Ajacciens découvrirent ce navire ancré dans le golfe. Comme l’écrit Bruno BAGNI, «Voilà une petite cité insulaire de 20.000 habitants, qui voit en une journée sa population augmenter de 20%. Et qui sont ces 3.700 nouveaux venus? Des Russes, des Ukrainiens, des Cosaques, bref, quelque chose de plutôt exotique sous ces latitudes... Aucun doute sur ce point: l'arrivée du "Rion" a été L'ÉVÉNEMENT de l'année à Ajaccio».
Les initiatives de la population ajaccienne pour aider les exilés furent nombreuses. A partir du 1er juin, les Russes furent autorisés à chercher un travail en Corse. Ils s’éparpillèrent et l’on compta : 20 Russes à Bastelicaccia, 17 à Zigliara, 14 à Eccica Suarella, 15 à Serra di Terro, 10 à Afa, 13 à Campo, 21 à Guarguale, 24 à Cauro, 30 à Grosseto-Prugna, 14 à Ucciani, 13 à Vico, et 35 à Calcatoggio... Globalement, leur présence fut très paisible.
Cependant, le gouvernement français affrêta deux vapeurs, l'"Aquitaine" et la "Provence", pour les envoyer au Brésil, comme cela avait été prévu: 1.075 Russes embarquèrent… et 458 revinrent, les Brésiliens les ayant jugés inaptes au travail agricole.
Il fut alors décidé de les renvoyer tous à Constantinople. A cet effet, le "Burgeister von Melle" se présenta le 13 septembre dans le port d’Ajaccio. Mais, une rumeur ayant couru que les réfugiés allaient être livrés aux communistes de Russie, nombre d’entre eux s’enfuirent, souvent cachés par la population ajaccienne, scandalisée qu'on envoie ces braves gens à une mort certaine. Finalement, le "Burgeister von Melle" repartit avec seulement 650 Russes.
A la fin de l’année 1921, il restait 1.500 Russes blancs en Corse.
C'est finalement le 15 juin 1922 que ferma la caserne Livrelli qui servait de centre d’hébergement. Les réfugiés avaient pu s’installer où ils voulaient et où ils pouvaient. En tout cas, ils n’étaient plus à la charge du gouvernement français (et des contribuables). Très vite, un fort courant migratoire fit partir les Russes de Corse vers le continent, où ils espéraient trouver de meilleurs salaires.
Leur nombre dans l’île chuta rapidement puis remonta légèrement.
Bruno BAGNI en arrive à estimer que, finalement, «environ 200 passagers du "Rion" ont dû faire souche en Corse».
Il précise :
«Les travailleurs russes ont été soigneusement dispersés dans l'île. En janvier 1922, des réfugiés sont officiellement signalés dans 80 communes corses. Le saupoudrage est étonnant: à l'exception d'Ajaccio, qui abrite dans la première moitié des années 20 une communauté d'une centaine de Russes, on n'observe nulle part ailleurs de concentration importante; tout au plus relève-t-on entre 15 et 20 individus à Bastia en 1924, et 12 à Volpajola la même année. Partout ailleurs, il n'y a jamais plus de dix réfugiés par commune à partir de 1923. Dans beaucoup de villages, "U Russio", comme on l'appelle le plus couramment, est le seul étranger. On signale par exemple un individu isolé au début de 1923 à Zivaco, Grosseto Prugna, Albitreccia, Guagno, Cargèse, Appietto, Evisa, Letia, Urbalacone, Ciamannacce, Cozzano, Vero, Ucciani, Ota, Cutoli, San Nicolao, Penta di Casinca, Ile Rousse, Corte et Giuncheto.
En 1939, le processus de naturalisation est terminé, puisqu'on ne trouve alors en Corse plus que 3 réfugiés russes, lesquels n'ont vraisemblablement pas souhaité devenir français.»
Que se passa-t-il pour les Russes de Guagno-les-Bains ? Dans l’entretien accordé par Mimi COLONNA à «INSEME», on peut lire :
«Comment se fait-il que la colonie de Russes Blancs n’ait pas fait souche ici ?
- Non, il ne reste personne sauf Véronique, la fille de Léonard qui était contre-maître chez ARNAUD et qui ensuite a travaillé à Sagone».
En tout cas, le relevé des tombes dans le cimetière de Guagno-les-Bains, effectué par Joëlle LAGRANGE, ne donne aucun nom d’origine slave.
Voir liste complète à l’adresse :
http://www.francegenweb.org/~cimgenweb/result_com.php3?id=12&dpt=20
Un exemple d’enracinement existe dans la brochure consacrée à Muna par l’association A Mimoria (aimablement prêtée par Jean-Baptiste PAOLI, de Soccia). Faisant la liste des familles autrefois présentes dans ce village, il est écrit :
«BIKODOROFF, nom apparu vers 1939 à la suite du mariage d’une jeune fille NIVAGGIOLI avec un homme d’origine russe».
Des personnes ayant ce patronyme se trouvent maintenant à Murzo, Letia et Appietto.
Même s’il reste quelques noms slaves en Corse, tous les passagers du «Rion» et leurs descendants se sont complètement intégrés et sont devenus de vrais Corses.
Il ne reste donc plus de traces du village russe de Guagno-les-Bains, qui était peut-être au pied de Libbiu. La scierie où les Russes travaillaient aurait-elle été celle qui fut un temps installée dans les ruines de l’ancien hôpital militaire ? Pourquoi sont-ils partis ? Parce qu’il n’y avait plus de travail ?
Mimi étant né en 1923, ses souvenirs doivent dater des années 30, ce qui pose la question de savoir si ces travailleurs étaient d’anciens passagers du « Rion » ou d’autres exilés passés par le Continent.
Autre question : pourquoi la mémoire collective poggiolaise a-t-elle totalement occulté ces faits?
La question des Russes dans les Deux Sorru est un domaine à étudier. Ce blog accepterait volontiers d’y contribuer en publiant des témoignages ou des documents sur ces immigrants particuliers.
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il existe une association de descendants de Russes en Corse. Elle a un site dont l'adresse est:
Samedi 19 septembre, près de 200 personnes se sont rassemblées devant le centre d'enfouissement technique de Vico.
Depuis jeudi, l'entrée de la décharge était bloquée à tous les camions venant décharger les déchets.
A l'issue de cette manifestation, il a été prévu de continuer de bloquer le site, d'une part, d'organiser le collectif en constituant une association, appelée «Ambiente», qui aura toute légitimité pour discuter avec les services de l'Etat et les élus, d'autre part.
Le conflit s’est exaspéré depuis que, cet été, les odeurs venant de ce lieu ont été vivement ressenties au village d’Appricciani. Les manifestants se plaignent des nuisances olfactives, des risques de pollution, du danger d’incendie et de la faible revalorisation des déchets. Ils mettent en doute la validité du permis de construire qui a permis cette installation dont les travaux ont été commencés le 8 décembre 2009. Ils s’inquiètent de ce que, destiné à l’origine aux trente-trois communes des Deux Sorru, des Deux Sevi et du Cruzzini-Cinarca, ce site reçoive finalement les ordures de presque toute la Corse-du-Sud.
« Corse-Matin » ayant bien suivi cette question, deux articles sont recommandés pour comprendre le problème :
Il est également conseillé de se reporter au numéro de janvier 2010 du bulletin « INSEME ». Dans ses pages 6 et 7, il donnait la parole à François COLONNA qui, en tant que président du SIVU (syndicat intercommunal à vocation unique), expliquait comment devait fonctionner cette décharge :
Enfin, cet article, paru dans le blog des Poggiolais lors de l'inauguration, donne de très nombreux renseignements sur la conception de ce pôle environnemental.
Vico, deuxième pôle environnemental de Corse - Le blog des Poggiolais
Après Viggianello, Vico. Vendredi le Syvadec - syndicat de valorisation des déchets ménagers de Corse - a inauguré le deuxième pôle environnemental de Corse-du-Sud. Un site qui succède à un...
http://poggiolo.over-blog.fr/article-vico-deuxieme-pole-environnemental-de-co-117256997.html
Olivier FORCONI, qui nous a envoyé les reproductions du plan terrier de Poggiolo (voir article précédent), a eu l'amabilité de transmettre également celles des villages voisins. Nous vous les montrons. Ces images sont celles des villages et pas de l'ensemble des terrains qui en dépendent, mais elles donnent des informations intéressantes sur leur situation à la fin du XVIIIème siècle.
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Le village de Soccia:
Le village d'Orto:
Le village de Guagno:
Pour savoir à quoi ressemblait le village à la fin du XVIIIème siècle, il existe un document exceptionnel : LE PLAN TERRIER.
Plusieurs articles de blog y ont fait référence mais il faudrait savoir un peu mieux ce qu'est ce document exceptionnel.
Après l’acquisition de la Corse, Louis XV, par un édit royal d’avril 1770, lança un inventaire social, démographique, économique et géographique de l’île, d'abord dans le but de définir les propriétés foncières et d'établir les impositions correspondantes
Une équipe de 28 ingénieurs, géomètres et dessinateurs, dirigée par Dominique Testevuide, travailla pendant 25 ans, entre 1770 et 1795, pour donner un tableau précis et détaillé dans 17 registres de relevés statistiques, une carte gigantesque au 1/172.800 et une centaine de dessins, sous la forme de 39 rouleaux de 74 centimètres de large, à l'échelle 1/10.800. Les habitations, les zones cultivées, les voies de communication... sont figurées avec une extrême précision, avec de très nombreux toponymes.
Deux jeux seulement ont été réalisés. Le premier se trouve à Vincennes, au service historique de la Défense, et le second, acheté en 1829 au ministère de la Guerre, est conservé aux Archives Départementales à Ajaccio où il a été numérisé et est consultable sur ordinateur. Mais tout faillit être perdu quand les Anglais s'emparèrent de Bastia (3 prairial an II: 22 mai 1794). Les Français furent contraints de leur remettre les documents du plan terrier, mais avec la faculté d'en prendre copie. Pierre Jacotin, neveu de Dominique Testevuide, réussit à remplir sa tâche de copiste malgré la mauvaise volonté de l'amiral britannique Samuel Hood et put rentrer sur le continent en emportant, avec lui, un dossier complet.
(Renseignements tirés de Wikipedia)
POGGIOLO SUR LE PLAN TERRIER
Un de nos lecteurs, Olivier FORCONI, qui n'est pas du tout Poggiolais, a eu la gentillesse de nous envoyer des photos de la partie du plan terrier concernant Poggiolo.
Cliquer sur les images pour les agrandir.
Cette première image montre la communauté de Poggiolo. Il n'était pas encore question des communes.
Les limites avec Soccia, Orto et Guagno sont marquées par des gros traits rouges. La partie méridionale, avec les pentes du Tretorre et de Libbiu, est en dehors de ce cadre. Ces terres ont d'ailleurs été l'objet de contestations avec les habitants de Rosazia pendant des dizaines d'années (voir l'article "La fièvre monte à Libbiu").
Le relief est rendu par un estompage à l'encre de Chine qui rend parfois la carte difficile à lire. La lecture est parfois ardue par l'emploi d'une écriture manuscrite à l'anglaise et non pas par des caractères d'imprimerie.
Quelques abréviations utilisées:
- Ch: châtaigniers
- B: bois
- Font: fontaine, mais le mot est parfois écrit en entier
- MK: maquis
- OL: oliviers
- P: prés
- T: terres labourables
- V: vigne.
Cette seconde photo est centrée sur le village et non pas sur l'ensemble du terroir. Elle montre sept maisons autour de la chapelle St Roch, trois habitations aux Case Suprane et cinq constructions isolées, l'église Saint Siméon étant à part.
ET GUAGNO-LES-BAINS ?
L'emplacement de Guagno-les-Bains correspond à la partie ouest de la carte, qui, dans cette troisième reproduction, est entourée d'un cercle rouge.
Le nom de "CALDANE" fait référence aux sources d'eau chaude. Dans le sud de la Corse, près de Ste Lucie de Tallano, une source thermale porte le même nom.
François VAN CAPPEL DE FREMONT en a réalisé un agrandissement dans son livre "Guagno-les-Bains à travers la petite histoire du thermalisme". Il y a indiqué les chemins en blanc, le Fiume Grosso et les ruisseaux en bleu, et les constructions en rouge. On peut donc voir la chapelle Saint-Antoine sur la colline, à une croisée de routes comme aujourd'hui. Les fontaines "alle Caldane" et "san antone" sont en dessous.
Mais aucune habitation n'est visible. En dehors d'un frère de l'ordre monastique des cordeliers, il n'existait aucun résident permanent. Les curistes étaient abrités par des cabanes en branchages qui étaient édifiées pour la saison estivale. Cette rusticité n'empêchait pas le lieu d'être très fréquenté, même par Pascal PAOLI ou Letizia BONAPARTE comme vu dans un article précédent.
Cours de langue corse:
le jeudi à la mairie de Soccia de 18h à 19h30 pour les adultes et de 19h30 à 20h pour les enfants.
Vacances scolaires
Pâques:
du samedi 15 avril au mardi 2 mai
Vacances d'été:
à partir du samedi 8 juillet