Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 09:32

Les importantes précipitations de lundi 10 février, s'ajoutant à celles des jours précédents, ont provoqué des inondations dans les zones de Porto et de Sagone.

 

A PORTO, le fleuve est sorti de son lit, inondant les berges du port.

Les premiers dégâts font état d'une dizaine de voitures, qui stationnées sur les berges à la sortie du port de plaisance, se sont retrouvées en partie noyées sous les eaux.
Surpris par l'importance du phénomène, une équipe de reportage de France 3 Corse Via Stella a dû abandonner son véhicule route de la plage, pour trouver refuge sur les hauteurs.

La passerelle enjambant la rivière entre la marine et la plage qui se situe habituellement à près de 2 mètres au-dessus de l'eau émergeait à peine.

Photo extraite de "Corse-Matin" (mardi 11 février)

Photo extraite de "Corse-Matin" (mardi 11 février)

SAGONE, coincée entre les crues du Liamone et du fleuve Sagone, est quasiment devenue une île. La station service Total a été inondée et des immeubles se trouvant en bord de mer étaient également menacés d’inondation en fin d'après-midi.

Un éboulement à la hauteur du Santana a coupé aux deux tiers la route du bord de mer.

 

De nombreux éboulements se sont également produits, sur la route du col de Vergio, à hauteur du Paesolu d’Aitone et dans les secteurs d’Ota, Marignana, ont indiqué les pompiers de Corse-du-Sud.

 

Les deux reportages ci-dessous, réalisés par les équipes de France 3 Corse Via Stella et de Corse-Matin, donnent une idée de ces inondations. Les habitués reconnaîtront facilement les lieux.

Nous y joignons l'article du quotidien d'aujourd'hui qui décrit la situation à Sagone.

Sur la page Facebook de Poggiolo, une petite vidéo montre un Liamone complètement métamorphosé:

 https://www.facebook.com/pages/Poggiolo/167056470125907

Inondations à Sagone et Porto
Partager cet article
Repost0
29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 07:34

Un troupeau d'une quinzaine de bovins est pris au piège de la neige depuis plusieurs jours à Soccia en Corse-du-Sud. Pompiers-montagnards, gendarmes du PGHM et éleveurs vont essayer de le dégager ce vendredi matin.

Soccia : Des bovins pris au piège par la neige

C'est mercredi, en fin de journée, que les pompiers de Corse-du-Sud sont informés, par un éleveur, qu'un troupeau d'une quinzaine de bovins est pris au piège par la neige, sur les hauteurs de Soccia, dans le canton de Vico. Jeudi matin, les sauveteurs sont à nouveau contactés. On leur demande d'intervenir afin de venir en aide à ces animaux bloqués depuis plusieurs jours, sans nourriture.
L'idée est d'utiliser l'hélicoptère des sauveteurs pour héliporter une équipe composée de sauveteurs et d'éleveurs.
Mais l'utilisation de ce moyen de secours pour une telle mission n'aurait pas été accordée.
Jeudi soir le préfet de Corse-du-Sud a été alerté de la situation. On ignore s'il y a lien de cause à effet mais, ce qui est sûr, c'est que ce vendredi, le rendez-vous a été donné à une colonne composée de deux sapeurs-pompiers montagnards, trois gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne et un ou plusieurs éleveurs pour tenter de dégager les bovins.
Le départ de la colonne est prévu à 9 heures pour créer un chemin jusqu'au troupeau et le ramener à bon port.

(texte rédigé par Lydie Colonna et publié sur le site http://www.corsenetinfos.fr/)

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 18:03

Aujourd'hui est un jour important, le jour de la première neige.

L'annonce vient d'être faite par Marthe POLI sur son blog (http://marthepoli.blog.club-corsica.com/), d'où ces photos sont extraites:

Aujourd'hui, les sommets qui entourent Guagno ont blanchi. La période hivernale commence.

La première neige
La première neige
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 17:53

Nous avons vu précédemment à quoi ressemblait Poggiolo vu du Tretorre. Mais, de ce sommet, les autres villages de Sorru in Sù se voient également.

Orto s'élance vaillamment à l'assaut de la montagne.

Les villages voisins vus du Tretorre

Finalement, Orto et Poggiolo sont vraiment très proches.

Les villages voisins vus du Tretorre

Soccia semble lui aussi très allongé car le quartier de Pighjulellu ou Umbricca est ici totalement caché.

Les villages voisins vus du Tretorre

Mais Croce Maio se remarque bien.

Les villages voisins vus du Tretorre

Guagno est le village le plus proche du Tretorre.

Les villages voisins vus du Tretorre

Et, au fond de la vallée, Guagno-les-Bains paraît être complètement isolé.

Les villages voisins vus du Tretorre
Partager cet article
Repost0
4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 18:00

L'avion ou le satellite sont très utiles pour avoir des images de Poggiolo, comme les articles précédents de cette série l'ont montré (voir les articles du 18 octobre Poggiolo vu du ciel (1/3): des dates oubliées et du 21 octobre Poggiolo vu du ciel (2/3): avec Google).

Il est un moyen plus écologique et beaucoup moins cher pour contempler les villages de Sorru in Sù: le Tretorre.

En grimpant sur les trois sommets de la montagne qui culmine à 1.510 mètres (contre 590 pour Poggiolo), on profite d'un magnifique panorama facile à photographier.

Vu de Poggiolo, le Tretorre ressemble à une bosse tranquille.

Poggiolo vu du  ciel (3/3): du sommet du Tretorre

En réalité, il est formé de trois pains de sucre qui lui donnent son nom de tre torre (trois tours). Mais il faut être de côté, à Guagno par exemple, pour s'en rendre compte.

Poggiolo vu du  ciel (3/3): du sommet du Tretorre

Malgré la quasi-verticalité de leurs parois, on peut grimper à leurs sommets.

Poggiolo vu du  ciel (3/3): du sommet du Tretorre

De là, Poggiolo peut être admiré.

Poggiolo vu du  ciel (3/3): du sommet du Tretorre
Poggiolo vu du  ciel (3/3): du sommet du Tretorre
Poggiolo vu du  ciel (3/3): du sommet du Tretorre
Partager cet article
Repost0
21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 18:14

Les photos aériennes présentées dans l'article précédent montrent des vues obliques de Poggiolo. Un cliché pris à la verticale montrerait bien mieux les caractéristiques du village. Or, maintenant, chacun peut en admirer facilement.

Les très nombreux satellites artificiels qui tournent autour de la planète la filment sous toutes ses coutures et leur travail se retrouve sur internet, avec Google notamment. Ainsi, tout utilisateur d'un ordinateur peut se connecter sur Google Maps et obtenir instantanément la vue satellitaire de n'importe quel endroit de la planète.

Il en est ainsi pour Poggiolo.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Poggiolo vu du ciel (2/3): avec Google

Les toits de toutes les maisons sont bien visibles, ainsi que les différentes formes de végétation. Google a même ajouté les noms des diverses parties du village qui sont bordées par la route. Il en manque plusieurs.

Il ne faut pas se fier totalement aux photos de Google. Celle du village indique, dans la bordure qui est en bas à droite, qu'elle utilise des données cartographiques de 2013. Mais on peut se demander de quand date réellement la photo quand, en l'examinant, on se rend compte que certains éléments récents sont absents. Ainsi, trois piscines sont bien visibles par leur couleur bleue mais il manque les deux autres construites en 2012 et cette année.

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 17:39

Ce n'est pas parce que la photo est en noir et blanc que vous voyez ici une carte postale ancienne de Poggiolo.

Une nouvelle carte postale

Ce cliché est même tout récent puisqu'il date du 25 août 2013 et qu'il est l'œuvre de Nicolas MARTINI.

Mais il a tout à fait l'allure d'une de ces cartes postales commercialisées autrefois. Ne pourrait-on pas envisager de créer une gamme de quelques vues de Poggiolo qui pourraient mises en vente, au marché de Noël, pendant l'été, etc?

En tout cas, les amateurs de belles photos ne seront pas déçus en allant sur la page Facebook de Nico

https://www.facebook.com/NicoMartiniPhotos?fref=ts

ou à l'adresse:

http://500px.com/NicoMartiniPhotos

Une nouvelle carte postale

De très belles images des Deux Sorru, de Marseille, des insectes et de la nature... vous y attendent.

Partager cet article
Repost0
3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 17:45

En dehors des guides touristiques, comme celui de MARCAGGI, vu récemment (voir l'article Une bonne pub pour Guagno-les-Bains), des images de notre micro-région se trouvent sous la forme de cartes postales qui ont été très nombreuses autrefois.

Mais, sur les sites internet de vente de ces objets, les clichés de Poggiolo sont bien plus rares que pour Guagno-les-Bains, Soccia ou Guagno.

Nous avons quand même réussi à trouver trois cartes postales. Si des lecteurs de ce blog en possèdent d'autres, nous serions heureux de les publier.

Cliquer sur les images suivantes permet de les agrandir.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Cette image est intitulée "Sur la route de Guagno". Elle a été prise à la fin de la descente du col de Sorru, peu avant la bifurcation, près de l'ancien hôpital militaire. On distingue, entre deux arbres, la croix de la chapelle St Antoine. Les villages de Poggiolo et de Soccia, mentionnés dans le titre, sont bien visibles.

La date du cliché n'y est pas mais la présence d'une voiture à chevaux prouve son ancienneté.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Aujourd'hui, les deux bâtiments de l'hôtel des Deux Sorru retiennent le regard. Et la route a été bien élargie.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

D'après les timbres, cette carte postale aurait été utilisée entre 1924 et 1940.

Cette vue générale de Poggiolo a été prise depuis la route de Soccia. Les maisons occupent peu d'espace, paraissant coincées entre la montagne et les terrasses cultivées. Avec beaucoup d'attention (et une bonne loupe), on peut retrouver le clocher de St Roch, le monument aux morts et la fontaine.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Maintenant, avec cette photo prise en mai 2010 par Michel FRANCESCHETTI, on s'aperçoit que des cultures existent encore mais que la vue est gênée par les nouveaux bâtiments.

Ceux-ci sont apparus assez récemment, comme le montrent les deux photos ci-dessous qui comparent les alentours de Saint Roch à différents moments.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

La photo prise en août 1972 par Michèle GENÊT ressemble tout à fait au village montré par la vieille carte postale.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Mais, en agrandissant la photo de 2010, la maison de Fosca se remarque tout de suite.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Cette carte postale est de la même série (et donc de la même date) que la première. Elle porte le numéro 203 (187 pour l'autre).

Prise depuis Saint Siméon, elle montre un autre côté du village. A gauche, la maison Franceschetti est imposante. Puis, on reconnaît facilement, en allant vers la droite, les maisons Ceccaldi, Pinelli et Bartoli.

Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Les mêmes maisons sont toujours là et de nouvelles habitations se sont ajoutées. La population poggiolaise a peut-être diminué depuis un siècle mais les constructions ont bien augmenté.

Partager cet article
Repost0
23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 21:18

"L'horizon est borné".

Cette affirmation reprend l'idée d'enfermement qui est ressentie par le héros du roman "Têtes de maures" écrit par Didier DAENINCKX. Ce blog dénonçait cette idée dans l'article du 5 juillet:

http://poggiolo.over-blog.fr/guagno-les-bains-cadre-de-roman-3/3-l-enfermement

L'expression "horizon borné" est plus ancienne. Elle se trouve dans la revue "La Corse touristique" qui avait comme sous-titre "organe mensuel des intérêts insulaires: économique, historique et littéraire" et dont le directeur était François PIETRI.

Guagno-les-Bains: l'enfermement (suite)

Le numéro de juillet 1928 publia un article intitulé "Guagno-les-Bains" sous la signature de l'abbé Joseph FERRACCI, bien connu à l'époque pour ses nombreux poèmes, romans et articles.

La première partie du texte de l'ecclésiastique décrit le paysage dans lequel est logée la station thermale. L'auteur insiste sur l'enfermement et sur l'âpreté du relief mais il y trouve de nombreuses qualités.

Ainsi, l'exclamation "l'horizon est borné" est suivie par "mais repose la vue par la gamme de verts qui s'étage sur les pentes des montagnes".

Même si la citation est un peu longue, la description de Sorru in Sù est intéressante à connaître. Il faudrait avoir ce texte en mains et le lire en tournant sur soi-même à partir de n'importe quel endroit de la piève.

Le village qui a donné son nom aux Bains, se voit à cinq ou six kilomètres plus en amont, sur les premiers contreforts de la chaîne, enfoui dans la sombre verdure des châtaigniers. Quelques toits rouges piquent leurs corolles de coquelicots dans cette mer verte... D'autres villages, Orto, Poggiolo et plus bas Soccia, bâtis sur le même plan, couronnent du côté du nord la vallée et dominent les Bains. Ces villages sont eux-mêmes dominés par des cimes tantôt arrondies et boisées, tantôt déchiquetées et rocheuses, comme au-dessus d'Orto, où l'on voit se profiler dans l'azur du ciel des aiguilles comparables à celles d'Asinao et de Bavella.
Des bois de châtaigniers, d'arbousiers et de bruyères couvrent les pentes, qui des villages aboutissent à la rivière.
Du côté du sud, le versant des monts qui séparent le bassin de Guagno de celui du Cruzzini, présente un aspect plus imposant. Sur les cimes court une ligne sombre dessinée par la frondaison des sapins et là où finit la zone des sapins commencent les pins qui descendent en rangs serrés jusqu'aux abords de la source. Rien de plus agréable que de se promener à l'ombre balsamique des pins tandis que la brise se jouant à travers les branches, vous berce de son chant monotone; d'errer, sans but précis, à travers les fûts des arbres séculaires, non sans éprouver une certaine angoisse, lorsqu'on a pénétré bien avant dans la forêt, à se sentir complètement isolé du monde...
Vers l'ouest, la vue est barrée par le col de Saint-Antoine et la montagne qui domine le village de Letia, accroché à ses flancs et qu'on aperçoit en partie des Bains.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406717h/f1000.image.r=.langFR

Dessin illustrant l'article de Joseph Ferracci

Dessin illustrant l'article de Joseph Ferracci

Finalement, comme l'écrit l'auteur, Guagno-les-Bains, "c'est la station estivale idéale, complétant la station thermale".

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2013 5 26 /07 /juillet /2013 23:30

Toi, petite fourmi, tu fais lever lever mes yeux

Vers ces mondes géants qui roulent dans les cieux

Car je crois qu’en plein jour, à travers le bleu voile,

Tu sais prendre pour guide une lointaine étoile,

Tu as, comme autrefois le mage et le berger,

Ta boussole céleste quand tu dois voyager.

Oui, le ciel te conduit, diligente ouvrière,

Unie à l’astre d’or par un fil de lumière !

Et malgré cette gloire, au travail, ton ami,

Modestement tu vas, toi, petite fourmi !

 

Poggiolo, septembre 1922

 

Ainsi que l'indique la dernière ligne, ce poème a bien été écrit à Poggiolo mais pas par un Poggiolais ni par un écrivain. Il est l’œuvre d’un Suisse et d’un savant, Félix SANTSCHI, dont la découverte est exposée dans ces vers.

 

 

DE LA SUISSE À POGGIOLO

Né à Bex (canton de Vaud, en Suisse) en 1872 et mort à Lausanne en 1940, la carrière de Félix SANTSCHI est résumée ainsi par le «Dictionnaire historique de la Suisse» :

 

Sa famille s'installe à Menton, puis à Buenos Aires, avant de revenir à Lausanne. Aide-préparateur à l'université de Lausanne, engagé comme assistant d'anatomie par Edouard Frédéric Bugnion (1895-1897). En 1896, S. voyage en Colombie et au Venezuela avec Auguste Forel et Bugnion pour récolter des fourmis. Soutenu par celui-ci, il fait des études de médecine (1895-1900, doctorat), mais, n'ayant pas de maturité fédérale, il n'est pas autorisé à pratiquer. Il s'établit à Tunis en 1901, puis à Kairouan (premier médecin étranger autorisé à y ouvrir un cabinet). S. a décrit quelque 2000 espèces et variétés de fourmis, découvrant certaines de leurs capacités de navigation (d'après le soleil et les odeurs qu'elles sécrètent). Membre de la Société suisse d'entomologie. S. revient en Suisse en 1940. Une fondation créée à l'université de Zurich en 1985 porte son nom.

http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F41562.php

 

 

 

Les fourmis poggiolaises ont fait progresser la science

 

Observateur infatigable du monde des fourmis, il observa près de 2.000 types de fourmis et publia 188 articles ou ouvrages entre 1906 et 1939 (liste complète sur le site spécialisé: http://www.antcat.org/references pages 266 à 272). Les Tunisiens le surnommaient Tabib-en-neml, le docteur des fourmis.

Dans ses listes de fourmis, il cite plusieurs variétés observées à Poggiolo. Il est difficile, dans l’état actuel de notre documentation, de préciser combien de séjours il fit dans le village mais il est certain qu’il y passa trois mois entre juillet et septembre ou octobre 1922.

 

L'entomologiste y fit une expérience fondamentale, dont il sera question ci-dessous, le 12 août 1922. Il nous fournit des indications sur la nature poggiolaise de cette époque, même sur les pluies de septembre de cette année-là en écrivant

«A Poggiolo (Corse), par 750 m. d’altitude, j’ai pu observer par les nuits étoilées mais fraîches du 17 au 26 septembre (il avait plu abondamment les jours précédents) les Crematogaster scutellaris dont j’ai déjà parlé, se presser nombreuses, alertes et actives, comme en plein jour, dans leurs longues files» («L’orientation sidérale des fourmis…», Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles, n°4, 1923, page 151).

 

Nous savons à quelle heure il commençait sa journée car il nota : «Poggiolo, 30 août 1922. Une seule femelle (de Bothriomyrmex meridionalis Rog., v. corsica), prise au vol pendant mon déjeuner à 7 ½ h du matin. Je n’ai pas pu trouver d’autres individus ni aucun nid durant trois mois de recherches.» («Note sur les fourmis paléoarctiques», Boletin de la Real Sociedad Espanola de Historia Natural, marzo 1923, page 136).

 

Ce spécimen était particulier par rapport à d’autres variétés proches car «elle diffère par ses antennes, surtout les scapes (partie des antennes), plus minces.». Félix SANTSCHI remarquait que de nombreuses fourmis poggiolaises ont des différences par rapport au modèle général, comme la Bothriomyrmex corsicus ou la Leptothorax tuberum, «découverte par moi-même sous l’écorce d’un abricotier» à Poggiolo et dont la reine est «plus robuste que le type» ( «Messor et autres fourmis paléarctiques» dans «Revue suisse de zoologie», vol. 30, n°12, septembre 1923, p. 331-332).

 

Il serait fastidieux d’énumérer toutes les observations faites dans notre village mais elles furent très nombreuses et fructueuses.

 

Ce spécialiste des fourmis ne dédaignait cependant pas les autres insectes puisque, dans «le compte-rendu de l’administration municipal de la ville de Genève pendant l’année 1922», il est fait mention d’un don de «une série d'Araignées de la Corse», effectuée par «M. le Dr F. SANTSCHI, à Poggiolo per Soccia (Corse)»

 

 

LA BOUSSOLE CÉLESTE

Mais la célébrité de ce savant et de Poggiolo vient de ses travaux sur la façon dont les fourmis pouvaient s’orienter.

L’article, déjà cité, sur «L’orientation sidérale des fourmis…», publié dans les "Mémoires de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles, n°4, 1923", montre que, après avoir éliminé diverses hypothèses, SANTSCHI pensa que le soleil jouait un grand rôle dans les déplacements de ces animaux.

En utilisant un miroir, il fit déplacer l’image du soleil selon des angles différents et, chaque fois, les fourmis modifièrent leur déplacement. Les expériences décisives eurent lieu à Poggiolo le 12 août 1922. Les cobayes étaient des Aphaenogaster spinosa de fourmilières différentes et qui avaient été isolées de leur nid. Chaque fois, le reflet solaire artificiel entraîna une déviation. Le miroir retiré, les fourmis rejoignirent leurs congénères sans encombre. La figure reproduite ci-dessous décrit l’expérience.

 

Les fourmis poggiolaises ont fait progresser la science
Les fourmis poggiolaises ont fait progresser la science

 

L’énigme était résolue. L’émotion que ressentit alors Santschi se manifesta avec la composition du poème cité au début de cet article. Cet homme cultivé, ami du peintre Paul KLEE, rédigea ces vers à Poggiolo même.

 

SANTSCHI accomplit en Afrique du Nord d’autres essais qui donnèrent les mêmes résultats.

 

Ces travaux firent autorité pendant cinquante ans, jusqu’à ce que Karl von Frisch complète l'explication en apprenant que la lumière du Soleil est polarisée, et en vérifiant que les insectes peuvent le percevoir.

 

Les fourmis poggiolaises ont permis à la science de faire un pas important. Nous devons donc les respecter en souvenir de leur contribution.

Nous pouvons aussi sourire en imaginant le spectacle de ce Suisse moustachu et barbichu, armé de loupe, pinces, carnet de notes, miroir, etc., examinant les herbes, les mousses, les arbres et les pierres des murs du village sous les yeux de nos aïeux.

 

Précision: tous les documents cités sont en libre accès sur internet.

Ci-dessous: fourmis poggiolaises photographiées au village, la première à Piedi Pidocchio et la suivante à Vignarella.

 

Les fourmis poggiolaises ont fait progresser la science
Les fourmis poggiolaises ont fait progresser la science
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

....

Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

.....

Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)

VACANCES SCOLAIRES:

du samedi 27 avril au lundi 13 mai.

Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

Un bulletin indispensable

  le bulletin des paroisses des Deux Sorru.

 

En-tete-inseme-copie-1.jpg

.

POGGIOLO SUR FACEBOOK

Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.