Comme nous l'avions annoncé le 21 mars dernier, le Parc Naturel Régional de Corse a procédé à un lâcher de vingt-trois cerfs sur la communne de LETIA, près de GUAGNO-LES-BAINS. Les promeneurs se trouveront peut-être bientôt nez à nez avec ces animaux dans nos montagnes. A-C CHABANON a rendu compte de cette initiative dans "Corse-Matin" de vendredi 30 mars.
L’ensemble des agents du Parc naturel régional de Corse, toutes activités confondues, a été mobilisé ainsi que plusieurs véhicules et des moyens aériens. C’est la neuvième opération du
genre en Corse
Une journée marathon pour les quarante hommes du PNRC à pied d'œuvre sur le terrain depuis l'aube. Une journée où il ne faut pas perdre de temps. Car chaque minute compte pour que
les animaux bénéficient des meilleures conditions de réinsertion dans leur milieu naturel. Au cœur d'un site où tout est réuni, entre montagne et maquis, pour qu'ils retrouvent leurs marques.
Qu'ils laissent à nouveau leurs empreintes.
Lundi après midi, près du village de Letia en Corse-du-Sud - sur la commune de Jean-Luc Chiappini également président du PNRC - vingt-trois cerfs ont été relâchés, dans le cadre d'un
programme de réintroduction de ces cervidés disparus depuis 1969. « Nous avons commencé par la capture des animaux dans l'enclos de Casabianda »,explique Paul-Antoine Susini,
responsable, au sein du Parc, des relations internationales de la mission cerf.
Et assisté pour l'occasion de Stevan Mondoloni, un étudiant formé à l'université de Corte. « Essentiellement des femelles et des jeunes. Après leur avoir fait une prise de sang
et posé des colliers VHF sur les dix spécimens les plus représentatifs, nous les avons identifiés avec des boucles PNRC, un code de couleur et des numéros. L'opération a duré de 7 h à midi, heure
à laquelle le transport par la route, sur le site choisi, a débuté ».
À 1.100 m d'altitude
Les cerfs, de la sous-espèce corso-sarde, dont l'âge est compris entre un et dix ans, ont dû être héliportés pendant cinq minutes depuis le village jusqu'à un flanc de montagne, à 1
100 mètres d'altitude.
C'est la neuvième opération du genre en Corse. Et la deuxième sur le site de Letia, depuis le lancement d'un programme de réintroduction du cerf corso-sarde. Ce dernier a débuté en
1985 avec la création de l'enclos de Quenza*. Actuellement, 239 cerfs de cette espèce ont été relâchés dans l'île.
Dans une logique de suivi de la population et d'enrichissement des connaissances concernant la relation espèce-environnement, le Parc naturel a mis en place cette année, des
opérations de recensement. Pour la première fois.
« La réussite de ce projet n'a été possible que grâce à l'excellente coopération entre différents acteurs de l'environnement, PNRC, ONCFS, l'ONF et étudiants de
l'université de Corse,détaille Jean-Luc Chiappini.Dans un esprit de collaboration avec nos voisins sardes, une délégation du Parc s'est rendue en Sardaigne afin de réaliser un échange
d'expérience ».Au retour, les agents du PNRC en charge du suivi sur le cerf de Corse, ont travaillé à l'application d'une méthode de recensement. Notamment par l'écoute du brame. Mais pas
seulement.
Un programme Life
« Nous avons trois opportunités pour améliorer notre estimation des animaux », répertorie le chargé la mission. «D'abord, en écoutant, effectivement, le brame des mâles,
ce que nous faisons de septembre à novembre, à raison de deux heures chaque soir. C'est ainsi que nous sommes parvenus, au terme de l'observation menée à l'automne 2011, à un chiffre d'au moins
650 cerfs en liberté. Ensuite, nous nous intéressons également au mode de vie et aux zones d'un habitat privilégié pour mieux réajuster nos statistiques. Enfin, nous distribuons des feuilles de
recensement aux chasseurs et aux promeneurs. L'an prochain, nous procéderons à nouveau à cet inventaire pendant deux mois, de manière à affiner davantage encore notre évaluation ».
Un programme Life a également été instauré pour définir, à terme, une gestion commune d'espèce. Le cerf élaphe doit, en effet, être considéré comme une entité unique dès lors où la population de
Corse et de Sardaigne est la même et la seule au monde.
Depuis deux jours, au lieu-dit Granaghju, sur la commune de Letia, vingt-trois cerfs ont retrouvé la liberté. En pleine nature. Avec l'espoir qu'ils se reproduisent…
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* C'est plus tard, en 1991 et 1994, que le PNRC implantera les enclos de Casabianda et Ania di Fium'Orbu.
Le blog de "Corse-Matin" a publié mardi 20 mars l'annonce suivante:
Dernière minute Letia-Soccia : un lâcher de 20 cerfs la semaine prochaine
"Après un premier lâcher de 20 cerfs en 2009 et au vu de leur reproduction (le groupe a atteint les 20 individus), le parc naturel de Corse poursuit son programme de réintroduction du cerf corso-sarde avec un lâcher de 20 autres cerfs issus cette fois des enclos de Casabianda et non plus Quenza pour permettre une meilleure diversité génétique. Le lâcher se fera dans le secteur de Letia-Soccia, près de Guagno-les-Bains, en Corse-du-Sud."
Le lâcher de 2009 avait été le thème d'un des premiers articles de ce blog. Vous pouvez vous y reporter en cliquant ICI.
Une nouvelle fois, hier dimanche 4 mars, à 4 h 47, un tremblement de terre a été enregistré en Corse. Sa magnitude a été de 4,4 et son épicentre se situait en mer, à 80 km à l'ouest d'Ajaccio, plus exactement à une latitude de 41.99°N et une longitude de 7.68°E.
Une secousse équivalente (magnitude 4) avait été ressentie le 2 juillet dernier, puis elle avait été de 5,2 le 7 juillet, toujours à partir du même épicentre.
Trois tremblements de terre en neuf mois, cela fait beaucoup plus qu'à l'accoutumée. Les spécialistes nous diront quelles sont les failles responsables et comment elles sont en train d'évoluer. Pour cela, ils recueillent les témoignages que l'on peut envoyer au site: http://www.franceseisme.fr/
En attendant, si, dans notre zone, de Cargese à Appietto, en passant par Guagno, quelques personnes ont senti le sol bouger, il n'y a pas eu d'affolement.
Au sujet de la secousse du 7 juillet, lisez l'article paru alors dans ce blog sous le titre de "Magnitude 5,2" en cliquant ICI.
Le blog des Poggiolais avait aussi publié un dossier sur l'historique des séismes dans notre partie de la Corse, notamment ceux de 1775, 1963 (le plus important du XX° siècle) et 1970. Voyez-le en cliquant ICI.
Les habitués des balades en montagne connaissent le refuge de Manganu. Il est situé vers 1600 mètres d'altitude à un carrefour stratégique, entre les chemins des différents lacs du centre de la Corse: Crenu au S-O, Ninu au N-O, et Goria, Melo et Capitellu à l'E.
cliquer sur la carte pour l'agrandir.
Chacun peut avoir des nouvelles de l'état du chalet grâce aux cinq personnes de l'équipe montagne du PNRC (Parc Naturel Régional de Corse) qui font régulièrement la visite de toutes les installations mises à la disposition des randonneurs. Chaque mois, un rapport, accompagné de plusieurs photos, est mis en ligne sur le site: http://randoblogpnrc.blogspot.com/
Le dernier texte, daté du mercredi 15 février, nous apprend, pour Manganu, que:
"Les équipements spéciaux sont obligatoires pour atteindre le parking de Croce Maio.
On peut chausser les skis aprés 5 min de portage jusqu'au refuge .
L'enneigement est de 10 cm à 1000 m, de 30 cm à 1300 m et de 70 cm à 1600 m.
Le refuge est déneigé et approvisionné en bois."
Le promeneur éventuel est prévenu.
L'an dernier, à la même époque, il y avait 40 cm de neige au refuge.
Evidemment, en été, c'est un autre monde!!!
Dans cette période de neige et de grand froid, on peut avoir envie de se prélasser dans un bon bain bien chaud, de profiter du bouillonnement d'un jacuzzi.
Rien de plus facile à Guagno-les-Bains. Le village bénéficie même d'un jacuzzi public et gratuit.
Quand on passe en voiture la nuit, sur le côté de l'établissement thermal, un nuage est visible. Ce n'est pas de la brume mais bien de la vapeur d'eau. Ce phénomène est visible quand la soirée est très fraîche. Ce fut le cas à la fin de juillet dernier qui ressemblait plus à l'hiver qu'à l'été (voir les images du reportage de la soirée du Festival Sorru in musica). Les photos suivantes datent de ce moment-là.
Le nuage de vapeur se distingue bien dans la nuit.
Il vient d'une rigole d'évacuation.
Cette rigole sépare les thermes de la maison voisine (photo Google Maps).
Au fond de cette rigole, passe un tuyau qui est coupé juste avant de passer sous la route, ce qui explique que la vapeur d'eau sorte à cet endroit. L'eau est celle de la source chaude qui est au-dessus du village et qui fait le caractère particulier de cet endroit depuis toujours.
L'eau passe sous le terrain de l'hôtel des Thermes et reparaît sur le côté de la route, près de la rivière, par un tuyau en plastique.
Avant de tomber dans la rivière, l'eau chaude est recueillie dans un petit bassin aménagé par des galets disposés de façon circulaire.
L'espace est suffisant pour permettre à deux personnes de se détendre en toute saison.
Ces jours-ci, la rigueur du thermomètre incite à rêver, à rêver que toute cette eau non utilisée soit canalisée pour aller chauffer chaque maison de Guagno-les-Bains. Tout le monde en profiterait et personne n'aurait à craindre l'hiver.
Pour les écoliers et collégiens des Deux-Sorrù dont la scolarité a été perturbée par la neige.
Par la même occasion, leurs parents et grands-parents sentiront peut-être un peu de nostalgie.
Finalement, le courant électrique, coupé par les intempéries, est revenu dans la nuit de mercredi 1er à jeudi 2 février. La vie ordinaire est rétablie et le regard peut admirer
les paysages recouverts de neige, comme avec ces photos de Poggiolo et Soccia.
Mais ces belles images peuvent-elles faire oublier les inconvénients du mauvais temps pour ceux qui vivent au village? Nous reproduisons le texte écrit par Bernard en commentaire de l'article précédent.
Bravo aux prévisionnistes de Météo France, bravo à la presse qui a su prévenir les gens de la vague de froid, bravo à tous
ceux qui ont œuvré pour que cette abondante chute de neige ne
crée pas trop d'inconvénients à la population, bravo à la DDE, bravo à EDF, bravo,bravo,bravo..... Vous lisez bien bravo.
Mais alors comment expliquer que certains villages du canton n'ont pas eu d'électricité pendant 24 heures, d'autres comme
Poggiolo pendant pendant 31 heures. Comment expliquer que les communications téléphoniques ont été interrompues pendant presque autant, comment expliquer que certains particuliers
ont dû user de la tronçonneuse pour dégager la route pour aller voir leurs parents
isolés. Comment se fait-il qu'au moment où j'écris certains villages du canton ont encore des routes impossibles à la circulation, comment se fait-il qu'aucune opération de dessalage des strette
ne soit faite et que les personnes âgées sont encore de fait confinées chez elles?
On peut se poser la question : alors et si cette chute de neige avait été un événement climatique inattendu, que se serait-il passé? Mais ne nous plaignons pas. Comme a pu le dire un fonctionnaire de l'Etat en Corse: les mêmes problèmes existent dans le Var et dans les Alpes-Maritimes... Ouf! me voilà rassuré, je craignais que l'on soit différents....
Elle ne vient pas souvent mais, quand elle arrive, on la sent bien. La neige est donc tombée sur Poggiolo mardi 31 janvier à partir de 13 h 30.
Les quelques 20 centimètres de flocons ont rendu le sol d'un très beau blanc. Le paysage est magnifique, comme on pourra le voir sur les photos. Mais celles-ci n'ont pu être transmises car, gros revers à la médaille, l'électricité a été coupée dans tout le canton. Depuis hier à 21 heures, les bougies, les cheminées et (pour les mieux équipés) les groupes électrogènes sont fortement sollicités.
A l'heure où cet article est publié (mercredi 1er février à 18 heures), le courant n'est toujours pas revenu.
Poggiolo est bien un village de montagne.
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Des images du village sous la neige ont été publiées:
- le 19 décembre 2009 (pour Soccia)
- le 16 mars 2010 (pour Soccia)
(cliquez sur chaque date)
Ces derniers jours, et notamment jeudi 5 et vendredi 6 janvier, la Corse a subi un terrible coup de vent, dépassant plus de 130 km/h, qui a povoqué de nombreux dégâts, surtout près des côtes. Poggiolo n'a pas été concerné mais elle a parfois été malmenée par la nature.
Dans quelques mois, en octobre, les Poggiolais se souviendront des fortes pluies de 1992. Les glissements de terrain valurent à la commune d'être déclarée en catastrophe naturelle. Les renseignements se trouvent dans l'article publiée dans ce blog (cliquez ICI).
Parfois, les excès d'eau se montrent par le phénomène de la fiumara. Il s'agit de la crue de la rivière. Quand de fortes pluies font se concentrer rapidement dans le Fiume Grosso, celui-ci mérite son nom. Le niveau de l'eau monte beaucoup et la rivière entraîne, dans un courant très rapide, tous les débris d'arbres et de rocailles. Le tout provoque un bruit infernal que l'on entend aisément des maisons les plus éloignées du village. La fiumara peut se produire en plein été, quand les nuages ont déversé de grandes quantités de pluie. Il faut d'autant plus se méfier que le phénomène peut se produire quelques heures après l'orage, le temps que le bassin de réception ait été alimenté par tous les ruisseaux de la montagne.
La fiumara qui est restée dans les mémoires comme la plus spectaculaire a eu lieu, justement, en été, le 12 juillet 1983.
Le souvenir est toujours présent car deux photos de cette journée sont exposées dans le hall d'entrée de la mairie poggiolaise où chacun peut les voir de près. Elles montrent la situation au pont de Guagno-les-Bains ce jour-là.
Avec l'une, il est difficile de reconnaître la couleur et la vitesse habituelles de l'eau.
L'autre photo montre le niveau atteint sous l'arche du pont qui, construit en 1867, résiste bien.
Rien à voir avec les baignades tranquilles habituelles de l'été!
L'excellent site http://ortu.free.fr/ présente des photos de la fiumara de ce même jour à ORTU et même un film pris au pont de Belfiore, entre VICU et MURZU.
Méfiez-vous! En Corse, l'eau ne dort pas.
Calendrier des messes de janvier et février dans les Deux Sorru:
Fête de Saint Siméon:
messe à Poggiolo
samedi 20 février
à 15 heures.
VACANCES SCOLAIRES DE FÉVRIER
fin des cours:
samedi 13 février
reprise des cours:
lundi 1er mars
La nouvelle formule du mensuel "INSEME":