Marie FORNERO vous propose de découvrir les produits du Laboratoire-Atelier ALTAGNA à la Pharmacie de Vico.
La fête des Pères est dimanche 20 juin (et c'est éventuellement un jour d'élections).
Visitez le site www.atelieraltagna.com
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Oui, Jean-Mathieu CORRIERAS est l'un des six derniers muletiers corses, et aussi le plus jeune. Il est l'un des acteurs du magazine de TF1 "Reportage découverte" consacré aux jeunes qui travaillent pour faire battre le cœur de la Corse.
Sous le titre "Pour l'amour de la Corse", l'émission a été diffusée dimanche 13 juin mais elle est disponible sur le site MYTF1.
Jean-Mathieu a été filmé lors de deux missions de ravitaillement de refuges et à l'occasion du transport du matériel de débroussaillage pour la chapelle Saint Elysée.
De belles images et de beaux témoignages.
Comme l'émission est consacrée à plusieurs Corses, si vous ne voulez voir que Jean-Mathieu, il faut regarder du début jusqu'à 9 minutes 20, puis de 21 minutes 23 à 25 minutes et, enfin, de 38 minutes 40 à 43 minutes.
UNE SINGULARITÉ:
en plaçant sur une carte de Corse le lieu d'activité de Jean-Mathieu, TF1 a mis le nom de Poggiolo sur une vue de Soccia. Faut-il considérer que les Poggiolais ont annexé Soccia?
Reportages découverte du 13 juin 2021 - Pour l'amour de la Corse - Grands Reportages | TF1
Un reportage de Laetitia PongiImages : Antoine Schmidt, Raphaël Licandro, Julien Diaz, Jérémie Vincent, Charlotte Lasalle Montage : Rodolphe ZagouryProduction : TF1 prodAvec plus de 1 000 kilom...
Le 29 mai est le 150e anniversaire de la fin de la Semaine Sanglante, ces combats acharnés qui, du 21 au 29 mai 1871, opposèrent les troupes versaillaises aux Communards.
Après les défaites des troupes françaises devant les Allemands, l'armistice avait été décidé en janvier avant le traité signé à Francfort le 10 mai 1871. Les milieux populaires parisiens, opposés à la majorité conservatrice issue des élections de février, formèrent une Commune qui refusa d'obéir au gouvernement dirigé par Adolphe Thiers et qui entreprit des réformes sociales. Installé à Versailles, Thiers réorganisa une armée pour entreprendre la reprise de la capitale.
Les Versaillais comme les troupes communardes luttèrent avec une grande sauvagerie. Si les historiens donnent des chiffres s'étendant entre 5.000 (Robert Tombs) et 30.000 morts (Prosper-Olivier Lissagaray), il n'en est pas moins vrai que cette guerre civile fut atroce.
Des Poggiolais participèrent-ils à la Semaine Sanglante? Il n'y aurait rien d'étonnant car des natifs de Poggiolo ont pratiquement toujours été présents aux grands moments de l'histoire française depuis 1768.
Un article précédent a donné la liste des 23 Poggiolais qui furent sous l'uniforme pendant la guerre de 1870-1871 (cliquer ici pour le relire). Malheureusement, les renseignements manquent sur les détails de leur carrière.
LES ABSENTS
Aucune contestation n'existe pour certains pour qui leur participation est impossible.
Ainsi, Antoine DEMARTINI (1844-1873), bien que considéré comme militaire jusqu'à la fin de l'année 1871, avait été renvoyé dans ses foyers depuis février 1866.
Etant marin, Antoine Mathieu DEMARTINI (1841-1885) n'était certainement pas dans la région parisienne.
Antoine Albert François DEMARTINI (né en 1847) fut captif en Allemagne du 2 septembre 1870 au 1er juillet 1871. Il ne pouvait donc être à Paris.
La situation de Jean Baptiste FRANCESCHETTI (1848-1916) était identique: il fut prisonnier du 16 août 1870 au 8 juillet 1871.
LES VERSAILLAIS
Jean Baptiste PINELLI (1848-1917) avait été fait prisonnier avec l’armée de Bazaine à Metz le 29 octobre 1870. Il fit partie des militaires français libérés par les Allemands pour être intégrés à l'armée de Versailles, avec le 119e régiment de ligne, à partir du 14 mai 1871, comme en témoigne son dossier de la Légion d'honneur. Quel fut son rôle dans cette semaine? Difficile à savoir.
Jean Baptiste DEMARTINI (1849-1919) ne fut pas prisonnier. Il était soldat au 113e régiment de ligne, régiment qui prit une part active dans la répression des Communards.
Enfin, Jean-Martin DESANTI (1846-1922), alors sergent, fit toute la guerre contre l'Allemagne. Le 7 mars 1871, il fut placé dans le 120e régiment de ligne qui participa aux combats. Dans son dossier de la Légion d'Honneur, la période de la Commune est mentionnée comme une campagne "à l'intérieur (Paris)" avec la pudique précision "pour mémoire". Ces jours ne comptaient pas dans les 17 années de campagne de l’ensemble de sa carrière militaire car il s'agissait de combats contre des Français et non pas contre des étrangers.
Pour lui aussi, il n'est pas possible d'avoir plus de précision sur son activité pendant ces moments douloureux. Ses descendants d'une branche FRANCESCHETTI n'ont aucun document sur ses exploits militaires. Peut-être en existe-t-il chez d'autres descendants.
Pour les autres militaires originaires du village, aucune certitude ne peut être avancée.
Rien ne permet non plus de dire que certains se trouvèrent dans le camp communard.
Mais, encore une fois, les Poggiolais ont connu les tourments des XIXe et XXe siècles: conquêtes coloniales, guerres mondiales, résistance, guerre d'Indochine, guerre d'Algérie. Pourrait-on imaginer de raconter l'histoire de la France contemporaine du seul point de vue poggiolais?
"Les Mexicains arrivent. Il y a la Riboluzione contre la force armée! Les Mexicains, i Mexicani!".
En poussant ces cris dans un mélange de français, de corse et d'espagnol, Marc Antoine CECCALDI se mit à courir dans la maison de la famille CECCALDI et dans la rue de Poggiolo. Il fut difficile de le calmer. Il est vrai que, en ce matin du 26 septembre 1892, le village avait un aspect inhabituel. Un groupe d'hommes armés venait d'arriver et se rafraîchissait chez le maire Pierre MARTINI.
UNE EXPÉDITION SANGLANTE
Ces hommes n'étaient pas Mexicains mais Guagnais. Sous la direction du maire de Guagno Jean-François LECA, cinquante-deux villageois, dont trente-quatre avec des fusils, avaient monté cette expédition pour aller à Soccia, chef-lieu du canton, s'opposer à la proclamation des résultats de l'élection d'un conseiller d'arrondissement. L'affaire tourna très mal car, à l'entrée de Soccia, ils affrontèrent les gendarmes dont deux furent tués (voir l'article Les Mexicains arrivent (première partie)).
L'affaire fit grand bruit dans toute la France et même à l'étranger (voir l'article La conclusion de l'affaire de 1892 dans la presse). En juin 1893, trois Guagnais dont le maire furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité, sept à vingt ans de bagne et une dizaine à diverses peines.
Mais pourquoi l'arrivée de cette troupe avait-elle provoqué un tel émoi chez cet homme de soixante ans?
Marc Antoine CECCALDI était né à Poggiolo en 1832. Son père Saverio (1784-1865) avait eu également deux filles, Maria Lilla (1830-1903) et Marie Magdeleine (1836-1898), et un autre fils François Marie, né en 1829.
Mais François Marie avait été tué en 1851, à l'âge de 21 ans, dans une bagarre à la sortie d'un bal à Soccia.
LE SÉJOUR MEXICAIN
Un peu plus tard, profitant de l'expédition militaire française au Mexique (1862-1867), Marc Antoine s'installa dans ce pays et y resta après le départ de l'armée de Napoléon III.
La bataille de Camerone (30 avril 1863), le fait d'armes héroïque de la Légion Etrangère pendant la guerre du Mexique.
Il s'installa à La Piedad, dans l'Etat de Michoacan, sur la côte de l'Océan Pacifique. C'est là que naquit son fils le 4 janvier 1869. Il l'appela François Marie en souvenir de son malheureux frère. La tradition orale poggiolaise lui donne comme mère une Mexicaine. Mais, sur le registre matricule militaire (fiche 9 NUL 30/2147– Archives Pumonti), il est inscrit le nom de "feue Thérèse COLONNA", une Corse donc, et morte avant 1891, date de la rédaction de sa notice individuelle.
Marc Antoine revint en Corse, longtemps après, en 1892, avec son fils François Marie, semble-t-il. Arrivé à Vico en voiture à cheval, il continua à pied. Mais, ayant quitté le village depuis trente ans, il se trompa de route après Sorru et arriva à Guagno, d'où il repartit, toujours à pied, pour Poggiolo.
Il était donc arrivé depuis quelques mois dans la maison familiale quand, le 26 septembre 1892, il entendit le remue-ménage provoqué par la troupe des Guagnais en route pour leur coup de force à Soccia. Surpris par ce bruit et la vue des armes, il s'affola, se crut revenu dans les turbulences mexicaines et se mit crier et à gesticuler comme décrit au début de cet article.
Fut-ce le choc de cet événement? Toujours est-il qu'il mourut le 21 novembre 1893.
UN MEXICAIN DANS L'ARMÉE FRANÇAISE
Que devint le fils de Marc Antoine?
François Marie, inscrit sur les listes françaises de recensement militaire, fut déclaré insoumis le 30 juin 1891 pour ne pas s'être présenté au conseil de révision. Mais il obtint un non-lieu en se présentant volontairement au bureau de recrutement d'Ajaccio le 3 juin 1893. Il semble que, avant de quitter le continent américain, il ait servi dans l'armée mexicaine.
En tout cas, il fit ensuite carrière dans les troupes coloniales françaises pendant une quinzaine d'années, jusqu'en 1909: 4e, 13e et 4e régiments de marine, puis 22e régiment d'infanterie coloniale. Il servit notamment pendant la seconde campagne de conquête de Madagascar, d'avril 1895 à juin 1900, ce qui lui permit de recevoir plusieurs décorations. Il servit également à La Martinique.
François Marie vint habiter à Poggiolo où il était surnommé "El Mexicano". Six mois après avoir quitté l'armée, il se maria le 30 octobre 1909 avec Angèle Françoise MARTINI (1867-1928), veuve de Xavier VINCIGUERRA (1850-1905).
SOLDAT ET AGRICULTEUR
Quand éclata la première guerre mondiale, en août 1914, l'armée française le rappela. Il fut versé dans l'infanterie, puis dans l'artillerie. Contre l'Allemagne, ses états de service enregistrés concernèrent la période du 2 aout 1914 au 23 février 1917. A cette dernière date, François Marie fut "détaché agricole comme propriétaire exploitant à Poggiolo".
Libéré de toute obligation militaire le 1er décembre 1918, "El Mexicano" put profiter de sa retraite jusqu'à son décès le 12 novembre 1931.
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Certains renseignements qui ont permis de rédiger cet article ont été trouvés dans le registre matricule militaire des Archives de Corse et dans les fiches généalogiques rédigées par Pierre LECCIA sur le site GENEANET. D'autres ont été fournis par Xavier PAOLI.
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Articles en rapport avec l'affaire de 1892:
Les Mexicains arrivent (première partie) - Le blog des Poggiolais
A première vue, aucun lien ne peut exister entre Poggiolo, le Mexique et la mort de deux gendarmes. Il existe pourtant à l'occasion d'un fait divers qui s'est déroulé en 1892. Les querelles ...
http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-mexicains-arrivent-48859828.html
La conclusion de l'affaire de 1892 dans la presse - Le blog des Poggiolais
L'expédition guagnaise de 1892 qui s'est soldée par la mort de deux gendarmes (voir les articles des 4 mai et 6 mai ) s'est terminée par un grand procès. Du 20 au 27 juin 1893, comparurent 44 ...
http://poggiolo.over-blog.fr/article-la-conclusion-de-l-affaire-de-soccia-sel-49199556.html
A disgrazia di Minnanna ou la détresse des victimes - Le blog des Poggiolais
Dans les nombreuses histoires de banditisme et de réglements de comptes qui jalonnent l'histoire de notre canton et de toute la Corse, les récits insistent beaucoup plus sur les auteurs des meurtres
http://poggiolo.over-blog.fr/article-a-disgrazia-di-minnanna-ou-la-detresse-d-66883171.html
Parmi les Poggiolais qui se battirent très loin de leur village, la palme revient à Jean-Noël Martini (1891-1965), dit «Natale Prete», qui alla vers l’Orient le plus extrême.
Si Jean Charles FRANCESCHETTI avait participé à l'expédition de Pékin en 1900, Jean-Noël fut envoyé au fin fond de la Sibérie en 1918.
Pourtant, Jean-Noël faillit ne jamais revêtir l'uniforme. Fils de Jean Toussaint Martini et son épouse Marie DESANTI, il naquit le 1er mars 1891 mais le registre d'état-civil de Poggiolo n'en porte pas de trace à cette date-là. Oubli des parents ou du maire de l'époque, Pierre MARTINI?
L'erreur fut découverte au moment du conseil de révision et il fallut un jugement du tribunal civil de première instance d'Ajaccio en date du 27 avril 1912 pour rendre la date de naissance officielle.
Une telle mésaventure (déclaration de naissance non transcrite et décision judiciaire) était arrivée en 1877 à Antoine François FRANCESCHETTI, qui fut ensuite le militaire le plus gradé et le plus décoré des militaires poggiolais morts pendant la guerre de 1914-1918. Voir l'article Les surprises de l'état-civil: le capitaine a failli ne pas exister (1/3)
Jean-Noël MARTINI est le numéro 14 de cette photo de l'école de Poggiolo en 1900. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Incorporé dans les chasseurs à pied, Jean-Noël MARTINI s'engagea en 1913 dans le 23e RIC (régiment d'infanterie coloniale). En avril 1914, il fut envoyé au Tonkin. C'est là qu'il se trouvait au moment de la déclaration de guerre. Il y resta pour des opérations de maintien de l'ordre et fut même blessé par balle à l'épaule droite le 6 octobre 1917, ce qui lui valut une citation. Cette blessure le fit souffrir toute sa vie.
Il fut désigné pour faire partie du bataillon colonial sibérien (BCS) constitué le 14 juillet 1918. Le BCS fut envoyé à l'extrémité Est de l'ancien empire russe, officiellement pour aider à l'évacuation de la Légion Tchèque (volontaires armés tchèques et slovaques ayant combattu du côté des puissances alliées) et pour empêcher les Allemands de mettre la main sur le matériel de guerre livré à la Russie avant la révolution communiste d'octobre 1917. En réalité, il s'agissait d'arrêter l'avancée des bolcheviks.
Débarquement des troupes coloniales françaises à Vladivostok en août 1918. Site Revue Méthode (http://www.revuemethode.org/sf021725.html)
Le détachement français avait un effectif de 1140 hommes, puisés dans les troupes d’Indochine dont le 16e RIC auquel appartenait alors Jean-Noël MARTINI. Le BCS débarqua à Vladivostok le 9 août, puis, suivant la voie de chemin de fer du Transsibérien, appuyé par les Tchèques et les Japonais, il traversa toute la Sibérie vers l’Ouest jusqu’à 400 kilomètres de Kazan.
Dans le froid hivernal, il s’installa à Tchélianbinsk le 1er janvier 1919 et eut comme mission d’escorter des convois ferroviaires et d’instruire des Russes blancs (les contre-révolutionnaires) dans l’Oural (à Perm et à Ekaterinbourg).
Sur cette carte de la Russie actuelle, les villes citées sont entourées de jaune et le trajet approximatif du Transibérien est en rose.
Cliquez sur la carte pour l'agrandir.
La première guerre mondiale était officiellement terminée depuis le 11 novembre 1918 mais notre Poggiolais et le BCS se trouvaient impliqués dans un des 27 conflits violents comptabilisés entre 1917 et 1923 par l’historien Robert Gerwarth (« Les Vaincus », Seuil, 2017).
L’armée rouge bolchévique attaqua et battit les troupes blanches en juillet 1919. Les Français durent battre en retraite pour revenir à Vladivostok le 14 septembre. Jean-Noël, qui avait été blessé lors de l’avancée de 1918, fut de nouveau blessé et dut être évacué vers la Chine le 22 juillet 1919.
Le BCS quitta la Sibérie en février 1920. A ce moment-là, Jean-Noël MARTINI était rentré en Europe pour participer à l’occupation de la ville allemande de Mayence. Sa carrière continua au Levant et en Afrique jusqu'en 1926.
Il rentra à Poggiolo où il décéda le 13 avril 1965. Il était titulaire de la croix de guerre avec étoile de bronze, de la médaille coloniale avec agrafe Tonkin et de la médaille commémorative de la Grand Guerre. Jusqu'à la fin de sa vie, il lui arrivait de raconter quelques anecdotes de sa période sibérienne.
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Sur l'histoire du BCS, lire:
"Intervention en Sibérie" (fiche Wikipedia)
et
"La section photographique et cinématographique de l’armée en Sibérie et Russie du Nord" par Véronique Goloubinoff (Janvier 2010) http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/spca.pdf
Aux XIXe et XXe siècles, plusieurs Poggiolais furent entraînés dans les diverses guerres auxquelles la France participa. Comme de nombreux autres Corses, des jeunes de Poggiolo s'engagèrent dans l'armée pour éviter la misère, ce qui les conduisit parfois fort loin. L'un d'eux, Jean Charles FRANCESCHETTI, alla jusqu'en Chine.
Jean Charles FRANCESCHETTI, fils d'Antoine FRANCESCHETTI (1842-1909) et de son épouse Angèle Marie DEMARTINI (1843-1875), naquit à Poggiolo le 21 octobre 1869. Il était d'une branche différente des FRANCESCHETTI vivant actuellement au village.
Il s'engagea en mars 1890 dans l'infanterie, puis, en février 1894, dans l'infanterie de marine qui représentait la France dans les colonies et en outre-mer. Il séjourna au Sénégal de juin 1894 à juillet 1897. Il fut ensuite affecté en métropole.
A l'autre bout du monde, dans une Chine en pleine décadence, se développait la société secrète des Boxers, mouvement xénophobe et anti-chrétien soutenu en sous-main par le gouvernement impérial. Les Boxers passèrent à l'action en 1900, massacrant les Chinois chrétiens (30.000 furent torturés et assassinés) et les étrangers. Les légations des grandes puissances présentes dans la capitale chinoise furent assiégées du 20 juin au 14 août.
Ce furent les fameux "55 jours de Pékin", qui inspirèrent en 1963 à Hollywood un film célèbre.
Allemands, Japonais, Anglais, Russes, Américains, Italiens, Autrichiens et Français envoyèrent des renforts. Le gouvernement français déplaça des troupes d'Indochine et forma un corps expéditionnaire. Jean Charles fit partie du 3e régiment de marche constitué à cet effet le 1er juillet.
Il parvint en Chine après la libération des légations mais participa aux combats qui forcèrent le gouvernement chinois à signer un traité de paix un an plus tard, le 7 septembre 1901. Les opérations de maintien de l'ordre durèrent jusqu'en juillet 1903.
Jean Charles FRANCESCHETTI faisait alors partie du 2e RIC (régiment d'infanterie coloniale). Une loi du 7 juillet 1900 avait remplacé la dénomination de troupes de marine par celle de troupes coloniales.
Le Poggiolais reçut la médaille commémorative de l'expédition de Chine instituée par la loi du 15 avril 1902 attribuée à plus de 34.500 titulaires.
Quittant l'armée en 1906, il s'installa à Paris où il épousa, dans la mairie du 8e arrondissement, Angèle Marie VELLUTINI le 25 janvier 1913.
L'armée se souvint de lui avec la première guerre mondiale. Rappelé le 8 avril 1915, Jean Charles fut affecté au dépôt de matériel automobile de l'Ecole Militaire. Puis, d'avril à novembre 1917, il fit partie d'un escadron du train des équipages.
Il fut libéré de ses obligations militaires le 1er décembre 1918 et put enfin goûter une retraite bien méritée.
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Bande-annonce du film "Les 55 jours de Pékin":
En ce jour du 11 novembre, anniversaire de l'armistice de 1918 et alors que la dépouille de Maurice GENEVOIX, l'écrivain des Poilus, entre au Panthéon, ayons une pensée pour les jeunes de Poggiolo qui ont participé à la première guerre mondiale.
Sur une centaine de Poggiolais qui ont revêtu l'uniforme, trente ont perdu la vie et ont leurs noms inscrits sur le monument aux morts; les autres ont perdu les illusions de leur jeunesse.
Ils sont emblématiques de ces milliers de soldats qui ont quitté un jour leur terre natale pour accomplir leur devoir et défendre leur patrie.
Photos de:
Laurent-Antoine PINELLI, Félix-Antoine DESANTI, François DEMARTINI, Hyacinthe DESANTI, Louis Antoine ANTONINI, Joseph CASALONGA, Jean-Baptiste PAOLI, Jean Baptiste DEMARTINI, Jean Antoine FRANCESCHETTI, Jean François CECCALDI, Jean Toussaint DEMARTINI, Noël PINELLI, Pierre Toussaint ANTONINI.
Et oui Poggiolo a eu une école !
Merci au blog de nous l'avoir rappelé à deux reprises ces dernières semaines par la photo de classe de 1905 et les photos de ses derniers instituteurs.
Enfant, j'ai eu la chance d'aller à l'école du village.
Le maître était Jojo ANTONINI, un véritable hussard de la république qui aux beaux jours nous emmenait herboriser dans le maquis. C'est grâce à lui que j'ai au cœur l'amour indéfectible de mon village. Il arrivait chaque matin sur sa moto pétaradante devant nos yeux émerveillés pour nous ouvrir au monde.
Qu'il lui soit rendu, comme à Samuel Paty et à tous les enseignants d'ici et d'ailleurs, un vibrant hommage.
N'est-ce pas Jules FERRY qui disait "De l'instruction nait la grandeur des nations" ?
L'ignorance fait le lit de la barbarie. Prenons garde: il n'y a aucune excuse à la barbarie.
Hélène–Pascale Dubreuil-Vecchi
On voudra bien excuser la mauvaise qualité de cette photo parue dans "L'info U Pighjolu" d'octobre 2007. A côté de Jojo ANTONINI, se trouvent: Toussaint COLONNA, Antoine SECCHI, Jacques DEFRANCHI, Mélanie PASSONI, Ernestine MALACETTI, Marie BATTESTI et François PINELLI.
Lisez "INSEME" de juillet en cliquant sur l'image:
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Le marché de Vico:
Le mardi soir place Casanelli (place de la fontaine) de 19h à 23h
Le mercredi matin place de l’ancienne mairie de 9h à 13h
- Mardi 16 août:
fête de Saint Roch à Poggiolo à 18 heures.
- Samedi 20 août:
jeux d'enfants à Poggiolo
- Lundi 29 août: fête de Saint Elisée.
- Dimanche 25 septembre:
u Mele in Festa à Murzo.