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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 17:50

      Un petit avis "In Memoriam" paru dans "Corse-Matin" dimanche 12 décembre rappelle que, voici maintenant exactement trois ans, les Poggiolais et les Socciais ont perdu une personne importante, et même une personnalité: Joseph ANTONINI.

in memoriam

      Dans le numéro 11 du journal "L'info U Pighjolu", Hélène Dubreuil lui avait rendu un bel hommage que nous reproduisons maintenant.

                                                                                       --------------------

    En ce 19 décembre 2007, il y avait beaucoup de monde en l'église de SOCCIA comme Hélène têteil y avait aussi beaucoup de personnes du canton à la levée du corps à Ajaccio, pour saluer et manifester une dernière fois son affection à Monsieur Joseph ANTONINI.
    Il faisait beau, le soleil brillait sur le village et, du coup, cette cérémonie alliait mélancolie et sérénité. L'ardeur du soleil et ses rayons nous renvoyaient à l'œil pétillant de Jojo, car c'est ainsi que, tous, nous l'appelions.
    C'est le maître d'école que je souhaite évoquer.


    Dans le canton, comme à Ajaccio, nous étions nombreux encore, ses anciens élèves à garder le souvenir d'un maître attentif et enjoué. Il est l'un des derniers enseignants à avoir exercé à POGGIOLO (1) et j'ai eu la grande chance d'avoir été son élève. Ce fut mon Maître d'école. Il menait avec intelligence et fermeté la classe unique où nous étions une dizaine de 6 à 14 ans, filles et garçons mélangés. Attentif à tous et à toutes, il nous a appris à lire, écrire et compter. Il nous a ouvert l'esprit, nous a appris à penser et à parler dans une langue qui, pour la plupart, n'était pas leur langue maternelle. En fait, à devenir les hommes et les femmes école Jojo à Parisque nous sommes aujourd'hui. Il conduisait avec fermeté et vigueur les candidats au «Certificat d'études». Je le vois encore brandissant, à la fenêtre du car de DUMENICU-ANTONE, les parchemins des lauréats...
    « Tous reçus! » nous criait-il, rouge de bonheur et de fierté, à nous les plus jeunes, qui avions attendu leur retour de Vico, dans la plus grande anxiété.
    Il y a plus de cinquante ans, ce n'était pas une mince affaire que de descendre à Vico! Les distances et le temps n'ont pas aujourd'hui les mêmes valeurs et puis personne, ou presque, n'avait de voiture. Prendre le car de DUMENICU-ANTONE,  c'était partir pour une franche aventure. Je me souviens de tous ces après-midi où, sagement assis en rang d'oignons sur le mur du « LUCCIU », à la fontaine, nous attendions de le voir paraître surgissant sur sa moto flamboyante, tel un destrier de l'apocalypse.
    Nous étions en plein « Cinéma Paradiso ».    

Jojo ANTONINI à Paris

     Et puis, au printemps, toute la classe partait herboriser dans le maquis. On découvrait les abeilles, les fleurs, les oiseaux et la rivière dormante. C'était un bonheur d'enfance qui m'a porté toute ma vie. C'est pour cela que j'ai voulu revenir vivre en Corse, ici, au village. C'est pour cela que j'ai voulu que mes propres enfants connaissent et fréquentent, eux aussi, les écoles rurales du canton de SOCCIA et SAGONE. Ces expériences-là, c'est du bonheur que l'on emmagasine pour toute la vie !

    Jojo, c'était un maître d'école d'un autre temps, un de ses «Hussards de la République» qui ont permis au pays de se construire. C'est le témoin d'une époque désormais révolue, et nous sommes nombreux à garder son souvenir dans notre cœur et notre esprit.


... "Un ci scurdaremu mai di tè, o Jojo, i to sculari ti ringrazianu di tuttu ci o chi tù ai fattu."

école Jojo chez luisa dernière photo (juillet 2007)


(1) Jojo fut l'instituteur de Poggiolo entre 1945 et 1954. L'école ferma à l'été 1965.

 

 

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 21:47

    Comme toutes les communes, Poggiolo a connu sa cérémonie de remise du diplôme d’honneur aux anciens combattants de la seconde guerre mondiale.

    Dans le cadre du 70e anniversaire de la seconde guerre mondiale, Hubert FALCO, secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens combattants, a souhaité rendre hommage aux quelques 250.000 anciens combattants de la seconde guerre mondiale encore en vie par la remise d’un diplôme d’honneur.
    Les maires doivent remettre le diplôme au moment qu’ils jugent opportun: le 8 mai, le 18 juin, le 14 juillet, le 11 novembre ou lors d’une commémoration liée à l’histoire locale.

    Ce geste symbolique de la gratitude du pays a eu lieu au village. Sur les cinq anciens combattants habitant Poggiolo, quatre (Barthélémy CANALE, Archange COLONNA, Charles TRAMINI et Yvette TRAMINI) avaient eu le diplôme à leur domicile.

    Le cinquième, Jean-Martin FRANCESCHETTI, était bien présent, devant le monument aux morts, jeudi 11 novembre.

11 nov lecture

Après la lecture du message  du secrétaire d'Etat par le premier adjoint, Jean Silius PAOLI, le dépôt d'une gerbe et la minute de silence, le Maire Angèle PINELLI lui remit le diplôme.


11 nov remerciement   

En remerciement, Jean-Martin FRANCESCHETTI a prononcé la déclaration suivante:

 

    "Madame le Maire, je vous remercie, ainsi que le conseil municipal, de me remettre en ce 11 novembre 2010 le diplôme de reconnaissance.

    Ce diplôme ne m'appartient pas. C'est un "devoir de mémoire" que je dédie à mon père Jean-Antoine, à mon beau-père Emilien QUAIRÉ, tous deux combattants de la guerre 1914-1918 et plusieurs fois blessés lors des combats.

    Je le dédie à mes camarades d'enfance poggiolais morts pendant la deuxième guerre mondiale 39/45, sans oublier Félix PINELLI et Marcel ANGELINI, morts à ce jour. 

    Je le dédie aussi à mes camarades de combat des Forces Marseille occupéejpgFrançaises de  l'Intérieur et des Milices Socialistes qui ont laissé leur vie lors de la Libération de Marseille et la prise de Notre-Dame de la Garde.

    Je le dédie aussi à ma belle-sœur Jeanine qui, du 5 au 25 août 1941, à la ligne de démarcation de la zone occupée, a fait transiter dans la région de Solutré les enfants orphelins juifs, les sauvant d'une mort certaine, et ce grâce au groupe des Eclaireurs de France de Marseille auquel nous appartenions tous les deux.

    Je le dédie enfin à mon frère Philippe qui, malgré lui, au travers du S.T.O., a connu en Allemagne les affres du nazisme hitlérien et le fascisme aveugle de ses alliés.

    Je vous remercie tous."


juin 44

  Photo du groupe de résistance des Eclaireurs de France à la permanence du Quai du Vieux Port

(actuel Cours Jean Ballard) à Marseille le 1er juin 1944. Jean-Martin FRANCESCHETTI est à l'extrême-gauche.


 

certificat résistance

  Après cette sobre et émouvante cérémonie, les habitants présents se réunirent autour du pot de l'amitié.

11 nov 2


(merci à Marie OTTAVY pour son reportage photo)

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 18:45

Communiqué du conseil paroissial de SOCCIA:

 

"Reprenant la tradition de Notre-Dame du Rosaire, le église Socciaconseil paroissial de SOCCIA invite les fidèles du village, de POGGIOLO et de toutes les paroisses des Deux-Sorru à participer à la messe prévue samedi 9 octobre à 16 heures église Sainte-Marie.

La célébration eucharistique sera suivie d'un moment de convivialité et de partage autour du verre de l'amitié."


P.S.:

La fête de Notre-Dame du Rosaire s’appelait d'abord Notre-Dame de la Victoire pour fêter la victoire de Lépante le 7 octobre 1571, bataille qui unit l’Espagne, la république de Venise et les États pontificaux contre l’envahisseur turc, victoire qui fut attribuée à la récitation du rosaire demandée alors par le pape saint Pie V. Son successeur Grégoire XIII changea en 1573 le nom de cette fête locale en fête du Saint-Rosaire, fixée le premier dimanche d’octobre. Elle a donc été instituée pour méditer les mystères mariaux et s’unir à la vie de la Vierge, ainsi que pour se souvenir secondairement de la libération de l’Occident devant la menace ottomane.
Clément XII étend la fête du Saint-Rosaire à l’ensemble de l’Église catholique de rite latin en 1716 et saint Pie X en fixe la fête le 7 octobre en 1913. Paul VI change une nouvelle fois son nom en Notre-Dame du Rosaire en 1969. (encyclopédie WIKIPEDIA)

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 17:17

    La communauté poggiolaise vient de s'enrichir d'un nouveau docteur que tous les Poggiolais connaissent bien.


    Vendredi 9 juillet, Nicolas PINELLI vient de devenir docteur en sciences de l'éducation à l'Université de Corte.


    Le Blog Poggiolo adresse toutes ses félicitations à Nicolas et à sa famille.


  Nicolas Pinelli  Nicolas PINELLI a été kinésithérapeute à GUAGNO-LES-BAINS de mai 1987 à fin 1996. Il est installé à Marseille comme ostéopathe depuis 2000 et aussi à Paris depuis 2004. Chargé d’enseignement en ostéopathie, en anatomie palpatoire et de l'hydroclimatologie à Paris, à Marseille et à l'étranger depuis 1998, il devient coordinateur puis responsable de formation dans l'événementiel et l'artistique et aussi formateur-consultant pour des entreprises depuis 2005. Comme praticien libéral, il est affilié aux équipes de France de Taekwondo, aux Ecoles des Arts du cirque et intervient également dans plusieurs événements artistiques et sportifs : coupes du monde de taekwondo et de parachutisme, festival Solidays, « Notre Dame de Paris », concerts de Johnny Hallyday, compétitions de danses sportives, émissions de télévision sur Antenne 2, etc...


    Les détails sur son travail de thèse sont donnés par "Corse-Matin" du mardi 13 juillet:


    "Dernièrement, Nicolas PINELLI a brillamment soutenu sa thèse, à l'Université de Corse, intitulée: "Développer des compétences: une  approche didactique de la phénoménologie de l'imprévu appliquée aux événements artistiques".

   Thèse soutenue devant le jury composé de Jean-Marie COMITI, professeur à l'Université de Corse, Gérard DUCHAMP, professeur Université de Paris XIII, Franck Gatto, maître de conférences HDR, université de Paul Valéry de Montpellier, Eugêne Gherardi, maître de conférences université de Corse, Cécile Riolacci, maître de conférences HDR université de Corse, Yves Schwartz, professeur université d'Aix-Marseille.

    Pour développer des compétences, cette approche didactique tente de retrouver des voies de passage des savoirs aux compétences. Pour cela, une démarche déductive installe un dialogue entre 6 modèles théoriques (pédagogie, didactique, formation, management, socioconstructivisme et cognitivisme). Parallèlement, une démarche inductive construit un modèle expérimental, soutenu par un diagnostic situationnel.

    La phénoménologie de l'imprévu analyse des situations, vécues par des professionnels et des étudiants, issues des événements artistiques. Elle va alors surprendre des flagrants délits d'ingérence. Trois concepts théoriques ont guidé la réflexion de Nicolas PINELLI tout au long de cette double démarche. Les résultats de cette recherche s'appuient sur des observations, des entretiens et un questionnaire.

    Nicolas PINELLI a donc reçu le grade de Docteur en sciences de l'éducation avec mention très honorable du jury."


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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 11:59

   Nombreux sont les Poggiolais qui connaissent le sourire de Colette SEREN, l'épouse de Jacques-Antoine MARTINI.

   Mais peu savent qu'elle a été l’hôtesse-cuisinière de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon de 1988 à 2007. À ce titre, elle a accueilli des centaines d’artistes en résidence à la Chartreuse et a incarné avec sel et piquant l’esprit des lieux. Très jalouse de ses secrets de cuisine, elle accepte enfin aujourd’hui de les livrer dans un livre écrit en collaboration avec Rémi Checchetto:  

"Scènes de cuisine, recettes de Coco et mélanges d'artistes". 


Coco

   On y trouve vingt cinq recettes de Coco, des Feuilles de vigne farcies crétoises, Compote d’oignons et la pissaladière, au Poisson cru mariné au citron, servi avec le rougail à la tomate, Cari, Couscous, Moussaka, ou Gigot d’agneau mariné au vin rouge parfumé d’épices, sans oublier, bien sûr, la fameuse Marquise au chocolat ou les Iles flottantes.


    Mais ce livre de recettes est particulier car il est  ponctué des textes de 33 écrivains de théâtre, metteurs en scène, acteurs, danseurs, musiciens, étant passés par la Chartreuse et qui ont en mémoire l’accueil chaleureux de la table de Coco, et sa cuisine aux saveurs riches, façonnée par ses séjours aux quatre coins du monde. Avec leurs mots, ils racontent les traces vives laissées sur les palais et dans les cœurs.

 
Coco Scènes de cuisine 

 

 

Scènes de cuisine, recettes de coco et mélanges d'artistes

Editions Espaces 34
coédition avec la Chartreuse-CIRCA

ISBN : 978-2-84705-072-1
EAN : 9782847050721
16x16 cm, 160 p., 16 €

avec 80 photographies en couleur des plats, artistes et lieux.

 

 

Ce livre peut être commandé:

- chez AMAZON: cliquez ICI

- chez DECITRE: cliquez ICI

- chez GALLIX: cliquez ICI

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 19:05

Les Français utilisent de plus en plus internet pour acheter des objets. Beaucoup le font par le biais des enchères en ligne. Dans ce monde-là, il est même possible de trouver des objets ayant rapport avec Poggiolo. Ce fut le cas l'an ex-libris Noël Pinellidernier avec une carte postale montrée sur e-bay (cliquez ICI)

Maintenant, sur www.delcampe.net, un ex-libris est proposé pour une mise à prix de 3 euros. Il est possible de surenchérir jusqu'au 23 juin. Cette vignette était collée par les bibliophiles au revers des reliures de leurs livres et portait leur devise ou leur nom. La devise de cette pièce est: "PENSA E POI FA" (ce que beaucoup de gens devraient appliquer). Elle est accompagnée de son origine: "De la Bibliothèque de Noël PINELLI".

Cette mention a de quoi retenir l'attention des Poggiolais. L'objet en question est un vestige d'un célèbre enfant du pays.

Son nom montre qu'il appartient à la plus vieille famille poggiolaise, installée dans le village depuis au moins 1610.

 

Noël PINELLI se prénommait plus exactement Jean-Noël .

Né le 31 mai 1881 à Clermont-Ferrand, il est le fils de Jean-Baptiste et d’Aline Menu. Il fait ses études au collège Fesch d'Ajaccio et à la faculté de droit d'Aix-en-Provence dont il est lauréat.

Avocat du barreau d'Ajaccio en 1900. Commissaire de la marine de 1901 à 1918, professeur sur le bateau-école "Duguay-Trouin", il était à Salonique en 1916 et à Londres en 1917. Il entre dans l'industrie après la guerre,

Il est dirigeant de la Ligue Civique, association patriotique. Il entre en 1929 au Conseil général de la Seine et au conseil municipal de Paris, dont il est vice-président en 1933-1934. Il se présente aux élections législatives de 1936 dans la 1re circonscription du XIVe arrondissement de Paris. Il est élu au second tour par 10.313 voix sur 20.466 votants, contre 9.791 à Piot.

Il s'inscrit au groupe des indépendants républicains (groupe parlementaire conservateur
Pinelli Noëlconstitué, en marge de la Fédération républicaine, par un certain nombre de députés de droite). Il est membre de la commission des comptes définitifs et des économies et de la  commission de la marine militaire. Inquiet des menaces de chômage qui pèsent sur la France, il intervient à ce propos dans les discussions sur la semaine de quarante heures (juin 1936) et sur le programme de grands travaux destiné à fournir des emplois (juillet 1936). C'est dans le même sens qu'il protestera contre l'admission de réfugiés espagnols dans le département de la Seine en mars 1939. Il demande à interpeller le gouvernement sur sa politique navale, et il est rapporteur pour avis de la commission de la marine militaire sur le projet de loi de février 1939 relatif à la défense nationale. Il est nommé sous-secrétaire d'Etat à la marine marchande dans le cabinet Paul Reynaud du 21 mars 1940 : il ne le restera que jusqu'au 10 mai.

Il est désigné en juin pour aller au-devant des Allemands, à Saint-Denis, et déclarer Paris ville ouverte.

Il vote la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 qui donne les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il est ensuite nommé au Conseil National de Vichy. Après la guerre, il est membre de l'ADMP (Association pour la Défense de la Mémoire du Maréchal Pétain).

 
Il a été président des Poilus d'Orient et des Corses de Paris, vice-président de la Fédération des clubs automobiles de France. Il avait fondé à Salonique avec ses compatriotes Carcopino et Moro-Giafferi le Cercle amical culturel de l'Armée d'Orient dit "le CACAO!".

Il est resté célibataire ; on lui prête des relations amicales avec la romancière Marcelle Tinayre (voir ICI et ICI) qui lui a dédié l’un de ses romans : "Le Bouclier d’Alexandre" (1922). Bibliophile, érudit, italianisant réputé, il séjournait régulièrement à Rome. En 1929, il a publié une nouvelle traduction du "Prince" de Machiavel. Le professeur Jérôme Carcopino disait de lui qu'il était "le romaniste le plus distingué du Parlement français".  Il était Commandeur de la Légion d’honneur et Croix de guerre 14-18. Décédé le 6 février 1970.

Son importante bibliothèque fut dispersée après sa mort et il n'en reste plus que cet ex-libris (ainsi que quelques ouvrages parfois proposés dans certains sites de livres d'occasion).

Qui veut avoir un souvenir de Noël PINELLI, le seul Poggiolais député et membre du gouvernement?

 

(merci à Romain DURAND pour avoir signalé cette vente et fourni des renseignements biographiques sur Noël PINELLI)

-François
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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 17:39

Parmi les six Poggiolais tués pour la France lors du second conflit mondial, l’exemple de  Marc Jean OTTAVY sera plus particulièrement décrit ici car nous avons plus de renseignements sur lui. Les autres feront l’objet d’articles ultérieurs.

 

Marc Jean OTTAVY (dit habituellement « Jean » ou « Jeannot ») n’est pas né en Corse mais en Algérie, à CONSTANTINE, en 1922.

Il fait partie de ces familles corses qui, devant la pauvreté matérielle, cherchèrent leur survie dans les territoires coloniaux.

Son père Martin OTTAVY était né à PHILIPPEVILLE mais ses grands-parents paternels étaient nés à SOCCIA et se marièrent à PHILIPPEVILLE. Antoinette PINELLI, la mère de Jean, était née à CONSTANTINE où les parents de celle-ci, nés et mariés à POGGIOLO, s’étaient installés.

La famille avait déjà été marquée par la première guerre avec l’oncle maternel de Jean, le sous-lieutenant Jean-Toussaint PINELLI, qui était mort en 1918 dans l’Oise.

 

Jean Ottavy

Jean était étudiant en Droit à ALGER quand il fut mobilisé, comme beaucoup de Français d’Algérie. Après le débarquement anglo-américain de novembre 1942, le million de Français d’origine européenne d’AFN fournit 170.000 hommes, représentant 27 classes d’âges entre 17 et 45 ans, plus les engagés volontaires, soit 16,35% de cette population. Effort supérieur à celui de la métropole en 14-18. Rappelons que les soldats d'origine européenne (dits "pieds-noirs") étaient « appelés » et non pas "volontaires" comme leurs camarades de combat "indigènes" musulmans.

Intégré dans une unité du Génie, Jean débarqua en Provence en août 1944 avec la 1ère Armée d’Afrique du général de LATTRE de TASSIGNY, comme d’autres Poggiolais (voir article du 20 mai 2009 sur Archange COLONNA). Après la libération de TOULON et MARSEILLE , il fit la remontée du Rhône et arriva aux bords du Doubs mi-septembre.

Maîche

L’offensive qui devait aboutir à la libération de STRASBOURG débuta le 14 novembre dans de grandes bourrasques de neige. Le 1er C.A. (corps d’armée) entra le 17 à MONTBÉLIARD. Le 18, en retrait du front, la patrouille que Jean dirigeait fut prise dans une embuscade près du village de MAÎCHE (où, cinq jours auparavant, de GAULLE et CHURCHILL avaient conféré pour préparer les futurs combats). Jean fut fauché en portant secours à ses camarades. Grièvement blessé, il ne put être secouru que tardivement, ayant perdu beaucoup de sang. Il décéda le 19 novembre à PONT-DE-ROIDE où il fut inhumé.

Sa tombe fut entretenue par une famille du lieu jusqu’à ce que, bien plus tard, le rapatriement du corps à POGGIOLO put être organisé. Il était titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre. Son nom est gravé sur le monument aux morts de POGGIOLO et sur celui de SOCCIA.

 

Note: Jean était le frère de Maryvonne OTTAVY et donc l'oncle de Joël et Hervé CALDERONI.

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 18:42
Mardi 23 mars, à quelques jours de l'anniversaire de son décès, "Corse-Matin" a publié un article à la mémoire de Philippe FRANCESCHETTI. Le journal annonce que, à Marseille, une place a été consacrée à ce militant associatif qui a été longtemps président de la confédération des Comités d'Intérêts de Quartier et un interlocuteur obligé de la municipalité marseillaise mais qui est toujours resté très attaché à son village de Poggiolo où il était né en 1922.

(cliquez sur l'article pour l'agrandir)

philippe CIQ 
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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 19:30
Les êtres humains sont trop souvent pris par une agitation superficielle qui les énerve et les épuise, surtout en ville. Quand on est au village, se stresser est absurde, même pour les élections. Il faut savoir profiter de la tranquillité et de la paix, impression que donne cette photo prise il y a quarante ans. 
 
Antunarellu
De nombreux Poggiolais peuvent y reconnaître, assis sur la bordure de la maison de Valère CECCALDI, Laurent-Antoine PINELLI, surnommé "Antunarellu", qui connut d'ailleurs les joutes électorales puisqu'il fut adjoint du maire Martin PAOLI durant une douzaine d'années dans les années 60.
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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 13:12
    Jean-Martin PINELLI sera au marché de Noël des 5 et 6 décembre. Le public qui évoluera entre les 60 stands pourra admirer (et acquérir) certaines œuvres de l'artiste poggiolais.
    La passion pour la peinture lui est venue alors que, en 1958, il était élève au lycée FESCH à Ajaccio grâce à son professeur de dessin, Monsieur William THETARD, pédagogue très avisé.

    Fonctionnaire de l'Administration postale à Paris jusqu'en 1976, puis en Corse où il a exercé ses fonctions dans plusieurs villages, la peinture restait son seul "passe temps".
    A Paris, parcourant les musées et les galeries, cet autodidacte a acquis de sérieuses bases artistiques. C'est en 1976 que Jean-Martin a exposé pour la première fois à la galerie Bassoul d'Ajaccio dans le cadre du salon des peintres postiers. En  mars 2007, son exposition de 86 tableaux à la galerie Arkane a connu un grand succès.
    Les peintures de Jean-Martin sont surtout inspirées par les paysages, les villages et les personnes de notre région. Mais ses talents sont variés: ainsi, il a sculpté dans un tronc d'olivier  venant de Vico un Saint Roch de 200 kg présent dans l'église de Guagno.
Son dynamisme est à l'origine des salons de peinture organisés chaque été à Poggiolo. Il est également président de l'association artistique et culturelle de Sorru in Sù qui organise ce grand marché de Noël des arts et de la culture samedi 5 et dimanche 6 décembre prochain à Poggiolo. Ne le manquez pas!
    Ce diaporama permet d'apprécier quelques-unes de ses œuvres.
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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

A NE PAS RATER:

Samedi 26 octobre:

réunion bastelle à Soccia

Dimanche 27 octobre:

à 10h30, messe d'installation de la confrérie Sant'Antone Abbate à Orto.

Samedi 2 novembre:

réunion bastelle à Poggiolo.

 

L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Toussaint:

du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.

Vacances de Noël:

du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.

Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

La météo poggiolaise

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