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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 17:51

Pour bien gérer la commune, le maire doit pouvoir compter sur un personnel sérieux. Qu'ils soient municipaux ou départementaux, les employés ont pour mission d'entretenir le village pour le plus grand contentement des habitants.

Il arrive pourtant que des incidents montrent que la bonne harmonie n'existe pas. L'article précédent a donné l'exemple d'un conflit au sujet de la qualité du travail.

Péripéties municipales: on ne peut pas se fier au petit personnel (2/2)

DES MOTIFS POLITIQUES

Des motifs politiques peuvent également influer sur la carrière des agents publics.

L'avocat Simon UCCIANI (photo ci-contre) écrivit, le 6 juillet 1878, une lettre au préfet pour soutenir la plainte de "plusieurs membres du Conseil municipal de Poggiolo" contre les agissements du garde-forestier COLONNA:

"Le sieur COLONNA ne se contente pas d'être bonapartiste; il met au service de sa passion politique l'autorité dont il est investi".

Aux critiques poggiolaises, l'auteur de la lettre ajoutait un autre élément politique et aussi personnel:

"Aux élections du 4 novembre, interpellé par moi il me répondit qu'il combattrait ma candidature attendu que j'étais républicain".

Le scrutin auquel il est fait allusion est l'élection cantonale de 1877 dans laquelle UCCIANI battit le comte François POZZO DI BORGO, élu bonapartiste depuis 1874. Il devint ainsi le premier conseiller général républicain du canton de Soccia. Si sa lettre du 6 juillet 1878 porte comme en-tête imprimé son métier d'avocat, sa signature est accompagnée du titre de conseiller général (voir la lettre en bas de cet article).

N'oublions pas le contexte national de l'époque. Les 14 et 28 octobre 1877, les républicains de GAMBETTA avaient remporté les élections législatives. Le maréchal MAC-MAHON, Président royaliste de la République, avait dû se soumettre, avant de se démettre le 30 janvier 1879. Et le préfet à qui la lettre du conseiller général est adressée n'était autre que le très fervent républicain Eugène SCHNERB, mis en place le 27 décembre 1877 par les vainqueurs des élections d'octobre. Son rôle a déjà été évoqué dans l'article Péripéties municipales: une urne très convoitée

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LE RÔLE DE SIMON UCCIANI

Né le 24 mars 1838 à Ajaccio, Simon UCCIANI représenta notre canton à l'assemblée départementale jusqu'en 1884 et fit une belle carrière dans la magistrature: procureur de la République à LANNION (en Bretagne !) dès 1879 et conseiller à la Cour de PARIS.

Dans son domaine, aidé par la mairie poggiolaise, il contribua à l'épuration des cadres hostiles à la Troisième République débutante, de ceux qui, comme le garde COLONNA, sont "un défi aux institutions actuelles". On est loin ici des motifs d'incapacité professionnelle.

Evidemment, dans un XXIème siècle où la liberté d'expression est si grande, personne n'imaginerait que des mises à l'écart pour des raisons politiques puissent avoir lieu...!!!

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Car tout cela appartient à une époque révolue depuis longtemps…

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Sauf la photo de Simon Ucciani, les documents de cet article sont consultables aux Archives Départementales d'Ajaccio.

Péripéties municipales: on ne peut pas se fier au petit personnel (2/2)
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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 18:00

Même si un conseil municipal est élu pour gérer les affaires locales, il ne peut être totalement à l'écart des grandes affaires nationales.

L'élection présidentielle de 1988, qui se termina par la réélection de François MITTERRAND, fit tanguer le conseil municipal de Poggiolo.

A la fin du mois d'avril, dans "Corse-Matin", parut ce communiqué de Jacques-Antoine MARTINI.

Péripéties municipales: Jacques-Antoine a des convictions

Il ne pouvait plus travailler au conseil municipal avec un maire qui avait donné sa signature à Jean-Marie LE PEN pour la candidature à l'élection présidentielle.

Le soutien de Bernard PAOLI n'avait pas été annoncé au conseil et ne fut connu que par sa publication au "Journal Officiel".

Les conseillers municipaux n'avaient pas été élus sous une étiquette politique officielle mais ils avaient plutôt une sensibilité de gauche. Fidèle à ses convictions, Jacques-Antoine décida de démissionner immédiatement et ne se présenta plus aux élections dans le village.

Il avait préféré ses idées à un siège, attitude honorable quelles que soient les opinions politiques que l'on peut avoir.

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Tout cela appartient-il à une époque révolue depuis longtemps…?

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 18:00

Voici six ans, le 7 février, que Jean-Pierre FRANCESCHETTI s'en allait.

Il quittait sa famille, ses amis, son village, qui, pour lui, ne formaient qu'un seul et même ensemble.

Il n'hésitait pas à dire ce qui n'allait pas mais il voulait avant tout l'amitié entre les Poggiolais.

Le blond Jean-Pierre avec le brun Jean-Marie PASSONI devant la fontaine (photo de Jean PINELLI).

Le blond Jean-Pierre avec le brun Jean-Marie PASSONI devant la fontaine (photo de Jean PINELLI).

Le banquet des amis, fresque de Mario SEPULCRE sur un côté du tombeau de Jean-Pierre.

Le banquet des amis, fresque de Mario SEPULCRE sur un côté du tombeau de Jean-Pierre.

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 17:24

La passion des Poggiolais pour les élections a toujours été très grande. Ils tiennent tellement à voter qu'il a même fallu, une fois, enlever l'urne pour échapper à la horde des citoyens voulant absolument déposer leurs bulletins.

Cet épisode se déroula le jour des élections municipales du 13 janvier 1878.

UN CURIEUX RAPPORT DE GENDARMERIE

Il est raconté par les gendarmes Paul François BOROSSI et Paul Vincent LUCCIONI, des brigades de Soccia et de Vico, dans le procès-verbal, consultable aux Archives Départementales d'Ajaccio, qui fut établi ce jour-là "à trois heures du soir". Ce P.V. constatait: 

"Elections de Poggiolo suspendues par le maire de cette localité, par suite d'incident survenu par le Mr. ANGELI Jean, âgé de 66 ans, laboureur, demeurant aux bains de Guagno, lequel voulait voter sans être porté sur la liste électorale."

Le texte, disponible en entier ci-dessous, raconte que le maire, Martin DEMARTINI, s'était présenté aux gendarmes pour leur déclarer que Jean ANGELi avait voulu voter et que le maire avait ajourné les élections et emporté l'urne chez lui.

Ce rapport est assez curieux:

- curieux que le maire ait décidé d'emporter l'urne chez lui au lieu de la laisser dans le bureau de vote fermé à clef

- curieux qu'il ait été forcé de prendre cette décision à cause de l'attitude d'un seul homme

- curieux que le maire n'ait pas appelé ces gendarmes "se trouvant à cinquante pas environ de cette maison" où se devait se dérouler le scrutin

- curieux que les gendarmes de Guagno-les-Bains (un caporal et trois hommes) présents dans la salle ne soient pas intervenus.

Péripéties municipales: une urne très convoitée

GUAGNO-LES-BAINS ET LES BONAPARTISTES

En fait, Jean ANGELI n'était pas seul à avoir voulu voter sans être inscrit. La lettre écrite le 23 janvier 1878 au préfet par Jean PAPADACCI mentionnait, en dehors de Jean ANGELI (1799-1881):

- Antoine Joseph RICCI

- Alexandre de la ROCCA

- Jean-Baptiste DEBIENVILLE

Tous étaient de Guagno-les-Bains.

Le signataire, "cordonnier aux Bains de Guagno", basait sa réclamation sur une "décision du Juge de Paix du Canton de Soccia rendue le 17 février 1877" qui lui avait donné le droit de voter à Poggiolo avec les quatre autres nommés.

Après avoir mentionné le refus du maire à les faire voter, PAPADACCI terminait en espérant "que vous reviendrez sur cette détermination qui a été sans doute prise par suite de renseignements inexacts et que vous ne voudriez pas priver des citoyens d'un droit qu'ils ont légalement acquis".

Ici, il faut donc comprendre que l'attitude du maire ait été dictée par une décision préfectorale.

Des explications se trouvent dans deux lettres de Martin DEMARTINI décrivant les incidents au Préfet de la Corse. Toutes deux sont datées du 13 janvier 1878, jour du scrutin écourté.

On y apprend que le maire était arrivé à 8 heures du matin dans le bureau de vote qui était la salle de l'école. Mais le bâtiment appartenait à Etienne PINELLI, "bonapartiste" et "notre adversaire".

Cette salle était remplie de "bonapartistes armés de toute espèce d'armes" et aussi par "un groupe d'électeurs des Bains de Guagno qui n'avaient aucun droit à voter". Il n'est pas question du seul Jean ANGELI contrairement au rapport de gendarmerie. Ces perturbateurs avaient eux-mêmes composé le bureau avec:

Valère CECCALDI, ancien maire

Dominique François FRANCESCHETTI

Charles Marie FRANCESCHETTI

Ils tentèrent de s'emparer de l'urne. Le maire essaya de les raisonner et finit par "enlever la séance". Il n'informait pas le Préfet du transport de l'urne à son domicile et il demandait l'autorisation "de faire les élections municipales dans la salle de la Merie (sic) que tout le monde (sic) peut circuler dans danger". En tout cas, il n'évoque aucune violence physique.

Les membres du bureau auto-proclamé se justifièrent, d'après DEMARTINI, car "ce que le dernier Préfet avait fait était faut (sic), et qu'ils voulaient se faire droit d'eux-mêmes".

Il faut alors resituer la pagaille poggiolaise dans la situation politique de ce moment.

Péripéties municipales: une urne très convoitée

LE RÔLE DU PRÉFET

La Corse venait de connaître une rapide succession de préfets, liée au contexte national. Le 17 mai 1877, le duc de BROGLIE avait pris la tête d'un gouvernement d'ordre moral favorable à la monarchie. Dès le 26 mai, Emmanuel Louis GRANDVAL avait été nommé pour représenter l'Etat et cette politique dans l'île. Le 25 juin, la dissolution de la Chambre des Députés par le président de la république, le maréchal MAC-MAHON, avait été la dernière tentative des monarchistes pour garder le pouvoir en France. Mais les élections législatives des 14 et 28 octobre donnèrent la victoire aux républicains.

Le nouveau gouvernement dirigé par Jules DUFAURE nomma le 27 décembre le nouveau préfet de Corse en la personne d'Eugène SCHNERB. Cet ardent républicain, qui fut ensuite préfet de Maine-et-Loire puis directeur de la sûreté générale (poste éminemment politique), prit immédiatement des mesures contre les conservateurs dans la perspective des élections municipales de janvier 1878. Certaines d'entre elles entraînèrent des modifications des listes électorales. Les membres du bureau auto-proclamé faisaient bien allusion à ces radiations en disant "ce que le dernier Préfet avait fait était faut (sic)".

Aussi bien les trois personnes de ce bureau que les cinq électeurs des Bains étaient tous mentionnés sur les listes électorales des années 1871 et 1874 (documents se trouvant aux Archives Départementales d'Ajaccio) et, le 13 janvier 1878, ils ne pouvaient plus voter !

Mais ils n'étaient pas du bon côté de la force.

Valère CECCALDI (né en 1816 ou 1817 et décédé en 1889), Dominique François FRANCESCHETTI (le seul membre de cette famille à avoir eu ces prénoms semble avoir été celui qui fut curé d'Arro et vécut de 1827 à 1892) et Charles Marie FRANCESCHETTI (1833-1904) faisaient partie des bonapartistes armés qui avaient investi l'école.

Valère CECCALDI avait déjà été accusé l'année précédente par Martin DEMARTINI d'être "mené par des bonapartistes" (voir l'article "Péripéties municipales: le maire n'est pas là").

Dans le "groupe des cinq", on relève Alexandre de la ROCCA (1837-1880) qui était le directeur de l'établissement thermal et parent de Jean de la ROCCA, bonapartiste convaincu (dont il a été question dans l'article: Jean a-t-il triché?).

Un cocktail explosif était donc réuni:

- opposition entre républicains et bonapartistes

- sentiment des habitants des Bains d'être mis à l'écart

- modification des listes électorales au dernier moment et radiation d'électeurs anciens.

Tout semble avoir été fait pour empêcher certains d'avoir le droit de voter.

Heureusement, tout cela appartient à une époque révolue depuis longtemps.

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P.S.: Les élections de janvier 1878 donnèrent 56% des communes de Corse (dont Poggiolo) aux républicains. Eugène SCHNERB avait bien travaillé.

Le triomphe de la République

Le triomphe de la République

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26 janvier 2014 7 26 /01 /janvier /2014 18:03

Les élections municipales sont le scrutin préféré des Corses car ils peuvent voter pour des gens qu'ils connaissent en fonction des questions de leur vie quotidienne. Le maire a l'avantage d'être tout proche, notamment dans les villages. Mais, s'il n'est pas là, la commune ne peut plus fonctionner.

Lisons la plainte envoyée le 17 janvier 1877 par Valère CECCALDI, adjoint au maire de Poggiolo. Maçon et cultivateur, il était né en 1816 ou 1817 et mourut le 6 janvier 1889.

Il écrivait au préfet de la Corse (qui était alors Antoine Charles Léon DAUNASSANS) pour signaler "la situation, anormale, résultant des procédés de M. le Maire de Poggiolo et les inconvéniants (sic) qui en résultent".

CECCALDI indiquait au représentant de l'Etat que le tout nouveau maire (qui n'est pas cité mais il s'agit de Martin DEMARTINI)

"habite, la plus part (sic) du temps, sa maison de campagne située sur le territoire de Murzo à plus de 6 kilomètres du village, et laisse les archives et le sceau dans la maison de l'ancien Maire qui continue à être, seul, le véritable administrateur de la commune."

En réalité, la distance entre les deux villages est de 10 kilomètres mais la route n'avait pas tout à fait le même tracé qu'aujourd'hui.

L'ancien maire mentionné est Pierre MARTINI qui avait présidé le conseil municipal les dix années précédentes. Sans en avoir le titre, il continuait donc à exercer les mêmes prérogatives.

Du coup, le premier adjoint ne pouvait rien faire, même pas, en l'absence des deux maires, assister avec écharpe et drapeau à des cérémonies officielles.

Cette dénonciation avait pour but "que la loi cesse d'être violée et que, comme partout, l'adjoint seul remplace le Maire".

On peut compatir à la détresse de cet adjoint abandonné !!!

Quelques jours après, Martin DEMARTINI, sans s'expliquer sur les faits incriminés, répondit au Préfet que son adjoint était "mené par des bonapartistes". L'accusation était grave: la France avait alors une majorité républicaine à la Chambre des Députés et un président du Conseil républicain (Jules SIMON) mais un Sénat et un Président de la République (le maréchal de MAC-MAHON) royalistes. Le 16 mai 1877, MAC-MAHON renvoya Jules SIMON et décida la dissolution de l'Assemblée le 25 juin. Ce coup de force échoua en octobre avec la victoire républicaine aux nouvelles élections législatives.

Et, justement, ce fut le 17 octobre que Valère CECCALDI devint maire de Poggiolo, mais pour très peu de temps. Il céda ensuite la place à nouveau à Martin, puis à Jean-Baptiste DEMARTINI.

En tout cas, il était assez étrange d'apprendre que le maire n'habitait point Poggiolo et que l'adjoint ne pouvait rien faire.

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Mais tout cela appartient à une époque révolue depuis longtemps… 

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Les documents de cet article sont consultables aux Archives Départementales d'Ajaccio.

Péripéties municipales: le maire n'est pas là
Péripéties municipales: le maire n'est pas là
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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 17:51

Il a déjà été fait mention de la création, le 19 janvier 1897, par le gouvernement, de la fonction d'adjoint spécial de Guagno-les-Bains au sein du conseil municipal de Poggiolo.

 

Mais il ne faut pas croire que tout fut harmonieux entre les maires de Poggiolo et leurs adjoints très spéciaux.

Un exemple de conflit important (qui alla jusqu'à la plus haute autorité juridique française) se situe en 1911.

UNE PARFAITE IDYLLE

En mai 1908, Pascal-Antoine MARTINI avait été élu maire, avec Philippe FRANCESCHETTI comme adjoint de Poggiolo et Jean TADDEÏ comme adjoint spécial de Guagno-les-Bains.

Ce dernier avait même droit à un tampon officiel particulier.

Péripéties municipales: Un adjoint  spécial et encombrant
Péripéties municipales: Un adjoint  spécial et encombrant

Mais, au bout de deux ans, plus rien n'allait dans cette équipe.

Une lettre envoyée par Dominique Antoine MARTINI au secrétaire général de la Préfecture le 26 juillet 1911 donne de nombreux renseignements sur la façon dont l'idylle évolua.

Jean TADDEÏ démissionna "en ma faveur sur les instances du maire de Poggiolo et avec l'assentiment du Conseil municipal".

Dominique Antoine MARTINI était le gendre de Jean TADDEÏ. Ce dernier, chef cantonnier, né à Arro, avait, de son mariage avec la Balognaise Angèle Marie CANAVELLI, une fille Marie, née en 1887. Agée de 23 ans, Marie épousa, en 1910 (deux ans après l'élection municipale) Dominique Antoine MARTINI qui était devenu veuf en 1909 et avait alors 54 ans. Renseignements trouvés dans les relevés rassemblés par Pierre LECCIA sur le site GENEANET (http://www.geneanet.org/).

MARTINI était retraité mais il était propriétaire de l'Hôtel Continental de Guagno-les-Bains (photo ci-contre, cliquer pour l'agrandir), "hôtel recommandé par le Touring-Club de France", est-il écrit sur l'en-tête de son papier à lettres.

UNE RUPTURE IRRÉMÉDIABLE ET L'APPEL À PARIS

Mais un accroc inattendu se passa pour l'élection complémentaire organisée pour remplacer le conseiller démissionnaire. "Le maire patronnait la candidature CASTA Philippe" au lieu de MARTINI qui fut pourtant élu par 50 voix contre 49.

L'auteur de la lettre expliquait que la rupture vint du soutien apporté par Jean TADDEÏ et son beau-père à l'élection du Socciais CARLI comme conseiller d'arrondissement. Il accusait le maire de vouloir faire désigner comme adjoint spécial un conseiller municipal n'habitant pas aux Bains et, de plus, illettré. Par contre, D-A MARTINI y résidait et avait obtenu 16 voix contre 4 dans le hameau lors de l'élection municipale partielle.

Il ajoutait comme argument que "les passions sont un peu surexcitées et des troubles sont à craindre," si le maire "commet un abus de pouvoir. Mes partisans dont je m'efforce de calmer la colère, sont tentés de dépasser la mesure".

On n'en vint pas à des actes de violence mais le maire ne recula pas. Quelques jours après la rédaction de cette lettre, il fit désigner Pascal Ignace MARTINI (1869-1945), dit "Calzitone", comme adjoint spécial.

Comme il l'avait annoncé dans sa lettre, l'hôtelier fit appel au Conseil de Préfecture et n'hésita pas à s'adresser ensuite au Conseil d'Etat. La plus haute juridiction administrative française annula cette désignation le 5 janvier 1912.

Que fit le maire Pascal-Antoine MARTINI? Il maintint le choix de son adjoint spécial en mettant en avant que celui-ci avait une résidence à Guagno-les-Bains, même si celle-ci n'était pas sa résidence principale. Finalement, il l'emporta sur ses adversaires de la station thermale.

Les habitants de Guagno-les-Bains se sentirent considérés comme des citoyens de seconde zone.

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MAIS TOUT CELA APPARTIENT À UNE ÉPOQUE RÉVOLUE DEPUIS LONGTEMPS...

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Ci-dessous: reproduction de la lettre de Dominique Antoine MARTINI.

Sauf la photo de l'hôtel, les documents de cet article sont consultables aux Archives Départementales d'Ajaccio, série 3 M 1061.

Péripéties municipales: Un adjoint  spécial et encombrant
Péripéties municipales: Un adjoint  spécial et encombrant
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23 janvier 2014 4 23 /01 /janvier /2014 17:56

Grande sensation hier, mercredi 22 janvier, pendant les seizièmes de finale de la Coupe de France!

Bordeaux, tenant du titre, a été tenu en échec dans le temps réglementaire puis en prolongation (0-0), et s’est incliné aux tirs au but (4-3) face aux amateurs corses de l’Ile-Rousse, pensionnaire de CFA2 !

Encore une fois, le football insulaire montre sa vitalité. Depuis longtemps, les jeunes de chaque village aiment à courir derrière le ballon. Dans notre canton, il existe l'AS Soccia dont ce blog parle de temps en temps. Mais, en cherchant un peu dans le passé, on trouve des preuves plus anciennes de cet intérêt.

Regardez cette photo de l'équipe de Poggiolo prise en 1968 à Guagno-les-Bains.

Debout et de gauche à droite:

- Jean PINELLI (que nous remercions pour l'envoi de cette photo)

- Hervé OULIÉ (qui, d'après ses gants, devait être goal)

- Jean-Marc OULIÉ

- Jeannot DEMARTINI

Assis et de gauche à droite:

- Hervé CALDERONI

- Bernard FRANCESCHETTI

- Christian PINELLI

Des footballeurs d'exception

N'oubliez pas de nous faire part de toutes les photos ou documents anciens que vous possédez et qui peuvent servir à mieux connaître le passé poggiolais.

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 19:05

Pour la nouvelle année, voici un petit mélange d'images des lieux, des paysages et d'une partie des personnes qui forment notre communauté.

PACE E SALUTE !

 

Que 2014 vous soit très agréable !

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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 23:06

Afin d'illustrer l'article sur l'engagement des Poggiolais dans la seconde guerre mondiale (http://poggiolo.over-blog.fr/resistenza), Jacques-Antoine MARTINI a eu l'heureuse initiative d'envoyer la photo suivante, publiée par le Mémorial des Corses.

On y voit Joseph CASALONGA (au premier plan) participer à la protection rapprochée du Général de Gaulle à Ajaccio en 1951.

Resistenza (suite)
Resistenza (suite)

Par ailleurs, Jacques Antoine fait remarquer que Marie Madeleine, la mère de Joseph, devenue veuve en 1900, épousa en secondes noces, en 1907, Antoine MARTINI, surnommé Cagnazolu (qui fut instituteur et maire de Poggiolo de 1901 à 1912).

Les liens entre les CASALONGA et les MARTINI furent étroits. C'est ainsi que, plus tard, Joseph et son épouse Lilli furent parrain et marraine de Marie-Thérèse (maintenant mariée à Pierre LECCIA), petite-nièce d'Antoine, qu’ils portèrent sur les fonds baptismaux à Nice.

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 18:00

Loin des discussions qui ont récemment passionné les hommes politiques corses au sujet du projet de co-officialité de la langue corse, certains tracent tranquillement leur sillon pour propager la lingua nustrale. C'est le cas depuis longtemps de Jean-Baptiste PAOLI qui a participé deux fois ces derniers mois à des émissions de télévision régionale de Via Stella (France 3 Corse).

Le 12 avril, dans l'émission "Via cultura" consacrée au bilinguisme, il a présenté, en tant que chargé d'études de la Langue corse au Centre Régional de Documentation Pédagogique, son travail de traduction et d'adaptation de manuels scolaires.

En décembre, avec Pierre LECA, qui présente le magazine "Par un dettu", il avait parlé de sa carrière et de ses idées sur la langue. Il avait terminé avec une chanson peu connue qui évoque une femme qui sait répondre aux hommes, "una donna liberata".

Cette vidéo se trouve dans la série des films de la vidéothèque poggiolaise: http://www.dailymotion.com/user/michelfran/1

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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