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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 18:07

Si la première mort connue officiellement à Poggiolo en 1914 fut celle de Jean Toussaint MARTINI (voir l'article précédent L'annonce du premier mort), une autre famille poggiolaise avait déjà été frappée par la guerre.

En examinant les fiches individuelles (disponibles sur le site ministériel www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/) des trente soldats "morts pour la France" nommés sur le monument aux morts de la commune, on peut se rendre compte que Noël Ange François MARTINI décéda le 5 septembre 1914, soit 14 jours avant Jean Toussaint MARTINI.

Le véritable premier des trente

Mais, d'après sa fiche, Noël MARTINI vit le jour loin de Sorru in Sù, à SÉTIF en Algérie.

Ses parents étaient bien de Poggiolo. Son père, Dominique MARTINI, dit Picciatinu, y était né en 1860, comme Angeluccia, née elle aussi MARTINI, avec qui il se maria le 23 janvier 1890 à Poggiolo. Mais ils habitèrent à SÉTIF où Noël naquit onze mois plus tard, le 25 décembre 1890, à leur domicile rue St Augustin, déclaration de naissance consultable sur le site des Archives nationales d'outre-mer: http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/).  Dominique était alors sous-agent des Postes. 

Il eut des promotions et devint Receveur des Postes et Télégraphes à MAC-MAHON (localité appelée maintenant AÏN TOUTA, 35 km de BATNA), lieu de naissance des deux derniers de ses cinq enfants.

Noël MARTINI était toujours sous l'uniforme à la déclaration de guerre, et avec le grade de sergent-major au 8ème Régiment de Marche des Tirailleurs, car il s'était engagé dans l'armée en 1909. 

Or, d'après la fiche, c'est à TOCQUEVILLE que la mort de Noël MARTINI fut déclarée officiellement le 18 mars 1915, avec six mois de retard.

Il était bien considéré comme un habitant de cet endroit (nommé maintenant RAS EL OUED, à 55 km au sud-ouest de SÉTIF) car son nom figure sur le livre d'or de cette commune. Il voisine avec 25 autres noms européens et 14 "indigènes", comme on disait alors, sur la liste publiée par le MémorialGenWeb.

Ces livres d'or ont été rédigés après la guerre dans le but de recenser les soldats ayant bénéficié de l'appellation "Mort pour la France", à partir des informations fournies par les mairies.

Le véritable premier des trente

Son nom était certainement présent sur le monument aux morts de TOCQUEVILLE qui fut inauguré le 16 septembre 1922. Malheureusement, la seule photo disponible ne permet pas de lire la moindre inscription.

Le véritable premier des trente

Cependant, sur internet, il existe une photo de la plaque commémorative qui se trouvait dans l'église et qui fut inaugurée le même jour que le monument laïc. Dix-huit noms de paroissiens catholiques y sont gravés. Noël MARTINI est le dixième. 

Le véritable premier des trente

Après l'indépendance de l'Algérie, pratiquement tous ces monuments furent détruits et les souvenirs des morts pour la France originaires de là-bas ont disparu. 

Mais, pour POGGIOLO, Noël MARTINI, même s'il n'y vécut jamais, était un enfant du pays et son nom fit partie des trente inscrits sur le monument aux morts. 

Même si l'on vit loin de la Corse, le lien avec le village d'où vient sa famille ne s'efface jamais.  

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Remerciements à Pierre LECCIA dont le très gros travail disponible sur GENEANET donne de nombreux renseignements généalogiques.

Le véritable premier des trente

N'OUBLIEZ PAS DE NOUS ENVOYER DES PHOTOS DE VOS ANCÊTRES EN 1914-1918.

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 18:00

Le 8 octobre 1914, voici exactement un siècle, fut un jour particulièrement sombre pour Poggiolo car le village apprit alors qu'un de ses enfants était mort sur le front.

En 2007, Xavier PAOLI avait décrit ce coup de tonnerre dans un texte qui est reproduit ci-dessous avec des renseignements complémentaires. 

Le 8 octobre 1914, alors que les hostilités venaient à peine de commencer, le tocsin sonnait déjà à Poggiolo. Ce fut le prélude d'une trop longue liste qui devait malheureusement se prolonger au fil des quatre années de la sanglante boucherie que fut la première guerre mondiale.
La mère Dorothée (sœur de l'instituteur du village Bernard Paoli) était restée veuve quelques années auparavant et avait déjà eu à déplorer la perte de sa fillette de dix ans. Elle n'avait plus de raison de vivre que ce fils, son unique enfant.
Au dire des anciens qui nous l'ont conté, à la réception de la terrible nouvelle, dans le village épouvanté, personne n'osait aller la prévenir. Pourtant il le fallut bien et, le conflit s'éternisant, la funèbre cérémonie se répéta maintes et maintes fois. Qu'à travers Jean Toussaint soit honorée la mémoire de tous ceux dont le nom figure sur le monument aux morts.

(texte écrit par Xavier Paoli et publié dans le numéro 10 de novembre 2007 du journal "L'Info U Pighjolu")

(texte écrit par Xavier Paoli et publié dans le numéro 10 de novembre 2007 du journal "L'Info U Pighjolu")

Jean Toussaint MARTINI était le fis de Marie Dorothée PAOLI et de Pierre MARTINI, dit Carazza. Ses parents, qui avaient 31 ans d'écart, s'étaient mariés en 1880. Ils eurent Marie Gracieuse, née en 1883, qui ne vécut que quatre ans. Jean Toussaint naquit le 16 avril 1890. Son père mourut en 1911.

L'annonce du premier mort

Comme nous l'apprend sa fiche de décès publié sur le site du Ministère de la Défense (http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?laref=1), Jean Toussaint MARTINI, mobilisé dans le 89ème Régiment d'Infanterie, fut blessé et mourut le 19 septembre 1914 à la suite de ses blessures (reçues quel jour?) à Neuvilly, village de la Meuse qui fut le lieu de grands combats en 1914 et en 1918.

 

L'annonce du premier mort

Mais, comme le prouve cette fiche, l'annonce ne parvint à Poggiolo que le 8 octobre, soit dix-neuf jours plus tard. Ce retard, qui peut nous paraître long, n'était pas extraordinaire au début de la guerre. L'éloignement de la commune n'est pas seulement en cause. Ainsi, à Marseille, le premier avis de décès "au champ d'honneur" ne parut dans la presse locale que le 29 août, alors que la guerre avait débuté le 3 août. 

Censure ? Services débordés ? Souci de ne pas démoraliser ?

Peu importait pour Dorothée qui se retrouvait toute seule et qui, comme tant d'autres mères, traîna son chagrin jusqu'à son décès en 1927.

L'annonce du premier mort

De Jean Toussaint MARTINI, il ne reste qu'une ligne sur le monument aux morts de Poggiolo.

Mais peut-être que des membres de sa famille possèdent encore une photo de lui. Le Blog des Poggiolais serait heureux de pouvoir la publier.

Cet appel est lancé à toutes les familles de Poggiolo: envoyez-nous des photos de vos ancêtres qui ont participé à la Première Guerre Mondiale, qu'ils y furent tués ou en réchappèrent. Ils ont droit à notre souvenir et à notre remerciement pour leur sacrifice.

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 18:00

Une famille corse a eu une idée originale et touchante. Elle a fait publier le 20 septembre 2014, le jour exact du centenaire de son décès, un avis "in memoriam" sur la mort de Jean-Baptiste MAZZONI, de Bastia, dans les combats du début de la Grande Guerre. Avis acompagné de la photo du jeune soldat.

Pour se souvenir de nos martyrs

Cette initiative montre l'attachement de ses descendants qui, bien que dispersés maintenant entre la Corse, l'Ardèche et Gap, entretiennent la mémoire familiale. Publier la photo de cet ancêtre permet d'en avoir une vision moins désincarnée. Evoquer les victimes de la guerre de 1914-1918 ne consiste pas à aligner des chiffres de morts et blessés. Derrière les statistiques, il y a des visages, des familles et des souffrances.

Cette publication peut donner des idées.

Sortons les héros de 14-18 de leur simple inscription dans la pierre du monument. 

 

Les familles poggiolaises pourraient-elles chercher les photos des morts de la première guerre mondiale? Ces visages seraient publiés sur le blog des Poggiolais pour se souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour nous.

Pour se souvenir de nos martyrs
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30 août 2014 6 30 /08 /août /2014 18:04

Chaque rédacteur de blog a la présomption de croire que les textes qu'il publie sur internet vont intéresser beaucoup de monde. Il va chaque jour regarder avec fièvre ses scores pour savoir si le nombre de connections n'a pas baissé. Il va lire les commentaires tout en sachant que ceux-ci peuvent être manipulés. En fait, l'importance et l'utilité d'un blog se mesurent également par les questions qu'il reçoit directement et qui ne sont pas toujours publiées pour le grand public.

Des exemples récents l'ont montré pour le Blog des Poggiolais.

Fin juin, l'épouse du descendant du  capitaine de voltigeurs Marinetti qui pourchassa le bandit Théodore Poli (voir l'article http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-exploits-de-theodore-n-5-la-traque-58726284.html) demanda des renseignements supplémentaires sur cet ancêtre. Elle les obtint.

Le 22 août, un Normand faisant des recherches généalogiques a envoyé des remerciements pour témoigner de son émotion d'avoir découvert le visage de son arrière-grand-mère sur la photo de classe de 1900 publiée voici quatre ans.

Il s'agit du n°22, Marie Lilla Vinciguerra.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Le 24 août, une descendante de Hyacinthe Desanti (dont la carrière est présentée dans l'article: "un Poggiolais au Mali") a demandé l'aide du blog. En vacances en Corse, elle désirait savoir quelle branche de sa famille existait encore à Poggiolo et elle n'arrivait pas à contacter la mairie. Le blog lui a permis de trouver les personnes concernées et d'aller visiter la maison familiale.

Dans un registre différent, la page Facebook du blog de Poggiolo (https://www.facebook.com/pages/Poggiolo/167056470125907) a enregistré le 25 août la requête suivante:

Bonjour, je m'appelle Laurence Desanti, je sais que ma famille est originaire de Poggiolo, mais guère plus... Mes grands-parents sont décédés, mon père, pas objectif et peu efficace pour relater. Bref, je sais que mon arrière-arrière grand-père est parti pour la Tunisie, donc, fin 19e... Y'a-t-il quelqu'un qui peut m'aider, me mettre en relation avec des Desanti de Poggiolo ? Merci, j'ai besoin de racines, elles partent toutes...

La demande manque de précision mais certains lecteurs peuvent avoir quelques éléments. Qu'ils n'hésitent pas à fournir cette aide. 

 

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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 18:00
Au dos de son âne

Vieilles pierres, panorama sur la montagne... bienvenue à Soccia. Dominique Corieras vous donne rendez-vous au-dessus du village, au lieu-dit « A Croce Maiò ».

Préparez-vous à monter pour découvrir le lac de Creno, l'un des plus beaux lacs de Corse. Pour vous, l'ascension se fera de façon très originale, puisqu'elle s'effectuera ni à pied, ni en cheval, mais à dos d'âne ! Dominique vous briefe sur votre comportement à avoir lors de la balade. Pas grand-chose à faire: votre compagnon vous berce au pas dans cette forêt de pins Larrici.

Le parcours est totalement ombragé, un véritable luxe en plein été. Vous profitez à l'extrémité du lac d'une vue imprenable sur la vallée. Après avoir dépassé quelques bergeries et la fontaine de Veduvella, vous faites une petite halte pour un pique-nique bien mérité sur les rives du lac. Autrefois, le site abritait un véritable petit hameau peuplé d'agriculteurs dont il reste encore les vestiges. De nombreux murs et des traces d'irrigation témoignent de la présence passée des cultures. C'est déjà l'heure du retour. Surtout n'oubliez pas de brosser votre âne à votre arrivée, histoire de le remercier!

(texte publié sur le site http://balado.planet.fr/idee-balade/corse/corse-du-sud/a-stalla/idb/9158)

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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 17:59

Poggiolo n'est peut-être pas très peuplé mais, à toutes les époques, il a connu des groupes de jeunes qui animaient le village au moins l'été. Et, quand ces jeunes devenaient adultes, une génération nouvelle était toujours là pour courir dans les rues du village pendant les vacances.

Voici des exemples de cette succession.

La première photo, donnée par Jean PINELLI, date de 1963 ou 1965, à l'occasion d'un mariage, ce qui explique que ces jeunes soient très correctement vêtus. Malgré sa faible qualité technique, elle permet de reconnaître des gens qui ont maintenant dépassé les 60 ans.

Debout, de gauche à droite: François ORAZY, Jean-José BARTOLI, Jean-Pierre FRANCESCHETTI, Joël CALDERONI, Jean PINELLI, Jean-Marc OULIÉ. ................................................................ Assis, de gauche à droite: Michel FRANCESCHETTI, Hervé OULIÉ, Guy TRAMINI, Noël SICCHI.

Debout, de gauche à droite: François ORAZY, Jean-José BARTOLI, Jean-Pierre FRANCESCHETTI, Joël CALDERONI, Jean PINELLI, Jean-Marc OULIÉ. ................................................................ Assis, de gauche à droite: Michel FRANCESCHETTI, Hervé OULIÉ, Guy TRAMINI, Noël SICCHI.

Pratiquement dix ans plus tard, un groupe de jeunes est sagement assis sur la rigole qui borde la Stretta, près du carrefour avec la route, lieu alors incontournable de rencontre et de discussion en fin de matinée et en fin d'après-midi (voir l'article

Tenir le mur (première partie) .

 

L'ombre d'un poteau montre que l'on est alors en fin de matinée.

La photo date de juillet 1973.

De gauche à droite: X., Jean-Paul MICHELANGELI, Philippe PRINCE, Jean-Pierre ORAZY, Jean-Pierre PINELLI, François PRINCE, Nicolas PINELLI.

De gauche à droite: X., Jean-Paul MICHELANGELI, Philippe PRINCE, Jean-Pierre ORAZY, Jean-Pierre PINELLI, François PRINCE, Nicolas PINELLI.

Encore une quinzaine d'années et nous voyons, avec ce cliché pris par Michel FRANCESCHETTI à la Teghia, un nouveau groupe remontant la Stretta avec un petit air malicieux.

Le temps a passé puisque trois de ces jeunes sont les fils de trois personnages de la première photo.

 

De gauche à droite: Thierry CALDERONI, Philippe FRANCESCHETTI, Christophe ORAZY, Sébastien ERCOLI

De gauche à droite: Thierry CALDERONI, Philippe FRANCESCHETTI, Christophe ORAZY, Sébastien ERCOLI

On peut remarquer que, à part Catherine FRANCESCHETTI dont on aperçoit les cheveux sur la troisième photo, les filles sont absentes de ces clichés. 

Faudrait-il y voir la confirmation d'une réputation ancienne selon laquelle Poggiolo a toujours été d'abord un village de garçons ???????????????????????????????

De toute façon, ce blog serait heureux de pouvoir publier d'autres photos de groupes d'enfants des décennies suivantes ou antérieures.

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 11:57
1870: la guerre oubliée. SUGGESTION À LA MUNICIPALITÉ.

L'article précédent (1870, la guerre oubliée) a rappelé la mort d'Antoine-Laurent DEMARTINI, Poggiolais mort pendant la guerre de 1870-1871.

Son souvenir, ainsi que celui de tous les enfants de Poggiolo morts sous l'uniforme, doit être entretenu.

Le monument aux morts du village a été érigé à la mémoire des héros de la guerre de 1914-1918. Il a ensuite été complété par des plaques dédiées aux morts de la guerre de 1939-1945 et à la guerre d'Indochine.

UNE PLAQUE SUPPLÉMENTAIRE pour Antoine-Laurent DEMARTINI, victime de 1870, aurait parfaitement sa place. Elle pourrait être installée pour le 11 novembre qui est dédié aux morts de 14-18 et aussi de toutes les guerres.

D'ailleurs, ce ne serait pas une originalité dans notre canton car Orto a sur son monument le nom d'un mort de 1870 (Ange-Mathieu PAOLI) (voir l'article http://poggiolo.over-blog.fr/2013/10/le-haut-canton-n-oublie-pas-ses-morts.html).

Nous suggérons au nouveau conseil municipal de bien vouloir étudier cette suggestion qui ne peut qu'enrichir la mémoire de notre village.

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24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 17:47

La Première Guerre Mondiale fait l'objet de nombreuses publications, émissions et célébrations car cette année 2014 est celle du centenaire de son déclenchement. D'autre part, nous sommes saturés d'évocations de la Seconde Guerre et cette année sera également particulière car cet été marquera les 70 ans de la Libération de la France (pas de la Corse car c'est en 1943 qu'elle se libéra de l'occupation italienne et allemande).

Mais une guerre est toujours systématiquement oubliée alors qu'elle fut également douloureuse et qu'elle explique les deux conflits suivants: celle de 1870-1871 contre la Prusse et les autres Etats allemands.

Poggiolo n'a pas été à l'abri de cet affrontement. Le service militaire était en principe universel mais avec de nombreuses exemptions. Seulement, la pauvreté poussait alors de nombreux Corses à s'engager dans l'armée. 

 Combien de Poggiolais participèrent-ils aux combats? Il faudrait faire de longues recherches pour le savoir mais, grâce aux travaux de Pierre LECCIA publiés sur GENEANET et à la base de données LEONORE, il est possible de reconstituer quatre itinéraires.

LES TROIS DÉCORÉS

Jean-Martin DESANTI, Jean-Baptiste PINELLI et Jean-Baptiste FRANCESCHETTI reçurent la Légion d'Honneur à la fin de leur carrière, et pas uniquement pour leur comportement en 1870.

- Jean-Martin DESANTI: né le 31 mai 1846 à Poggiolo, ils'était engagé dans l'armée le 19 mai 1865 et l'avait quittée le 19 mars 1870. Mais, après l'ordre de rappel des réservistes lancé le 14 juillet, il fut incorporé au 46ème régiment d'infanterie de ligne. Le gouvernement de Napoléon III déclara la guerre le 19 juillet. Jean-Martin participa à toute la guerre et aux combats contre la Commune de Paris sans être blessé.

Sa biographie complète fera prochainement l'objet de deux articles particuliers.

- Jean-Baptiste PINELLI: né le 21 août 1848 à Poggiolo, engagé volontaire en octobre 1866, il était sergent-fourrier au 28ème de ligne quand la guerre débuta. Il devint sergent-major le 2 août 1870. Mais, le 29 octobre 1870, à la suite de la capitulation du maréchal Bazaine à Metz, il fut, comme le reste de cette armée, prisonnier des Allemands. Libéré le 14 mai 1871, il fit partie de l'armée de Versailles opposée aux Communards. Après avoir démissionné de l'armée d'active en 1876, il resta dans les unités territoriales où il devint capitaine du 261ème régiment de réserve. La Légion d'Honneur lui fut décernée le 13 janvier 1907. Il décéda à Paris où il habitait le 15 juillet 1917.

- Jean-Baptiste FRANCESCHETTI: né le 8 décembre 1848 à Poggiolo, engagé le 22 août 1868, il était caporal au 32ème régiment d'infanterie au début de la guerre. Il combattit avec énergie comme le souligne le récapitulatif de ses états de service:

"blessé à Gravelotte le 16 août 1870 d'un coup de feu au dessus de l'oreille droite,

2e coup de feu à la cuisse gauche

3e coup de feu au pied gauche qui a brisé la phalange de l'orteil

4e coup de feu à la cuisse droite."

C'est dans cet état qu'il fut capturé par les soldats prussiens. Il resta prisonnier jusqu'au 8 juillet 1871.

Il reprit du service jusqu'à sa retraite en 1884 et fut versé dans la territoriale où il termina capitaine. Il devint titulaire de la Légion d'Honneur en janvier 1896 et mourut à Poggiolo le 29 novembre 1916.

La bataille de Gravelotte, la plus acharnée de cette guerre, eut lieu du 16 août (combats de Rezonville et Mars-la-Tour) au 18 août 1870 (combats de Saint-Privat). Les Prussiens eurent 5.300 morts et 14.500 blessés, les Français 1.200 morts, 4.420 disparus et 6.700 blessés.

La bataille de Gravelotte, la plus acharnée de cette guerre, eut lieu du 16 août (combats de Rezonville et Mars-la-Tour) au 18 août 1870 (combats de Saint-Privat). Les Prussiens eurent 5.300 morts et 14.500 blessés, les Français 1.200 morts, 4.420 disparus et 6.700 blessés.

UN DESTIN TRAGIQUE

 

Le sort d'Antoine-Laurent DEMARTINI fut plus tragique.

Il vit le jour le 28 juillet 1850 à Poggiolo. Il était le quatrième des cinq fils de Domenico DEMARTINI, né en 1806 ou 1807 et mort en 1880, et de son épouse Madalena (1810-1871).

Engagé volontaire le 17 février 1869, il était soldat au 6e régiment de ligne de l'armée du Rhin. Il décéda le 26 août 1870 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle), à l'âge de 20 ans.

Cette ville fut l'objet de sévères combats de rues les 12 et 13 août avant d'être prise par les Allemands le 14. On peut supposer qu'Antoine-Laurent mourut dans le camp de prisonniers français installé dans cette ville, peut-être à la suite de blessures reçues les jours précédents.

Curieusement, son décès ne fut retranscrit sur le registre d'état-civil de Poggiolo que le 25 décembre 1871, soit plusieurs mois après la guerre. Retard dû à des difficultés de communications entre autorités françaises et allemandes?

Entrée des troupes allemandes à Pont-à-Mousson le 14 août 1870.

Entrée des troupes allemandes à Pont-à-Mousson le 14 août 1870.

Cette guerre, comme toutes les guerres, plongea des Poggiolais dans le chagrin. Mais il faut songer au véritable désespoir de Domenico et Madalena DEMARTINI qui apprirent deux disparitions successives.

En effet, en août 1870, arriva au village l'annonce de la mort de François-Marie, qui était né en 1847, trois ans avant Antoine-Laurent. Lui aussi était militaire. "Premier canonnier à la 1ère batterie du régiment d'artillerie de marine et des colonies" (d'après le registre d'état-civil), il décéda le 27 juin 1870 à l'hôpital de Saïgon au Vietnam. 

Est-ce à cause de son chagrin que Madalena trépassa le 22 juin 1871?                         

UNE SUGGESTION:

POUR HONORER SES ENFANTS MORTS POUR LA FRANCE, POGGIOLO A UN MONUMENT AUX MORTS. UNE PLAQUE PORTANT LE NOM D'ANTOINE-LAURENT DEMARTINI AURAIT TOUT À FAIT SA PLACE AUX CÔTÉS DES POGGIOLAIS TUÉS DANS D'AUTRES GUERRES.                            

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 18:00

Evoquer les maisons de Muna, comme dans l'article précédent, n'est pas une nouveauté sur ce blog.

Le 24 octobre 2009, dans "Bienvenue à Muna", ce lieu était fort bien décrit par Ignace CIANELLI. Le texte avait paru dans le bulletin "Inseme" et il était là illustré par sept photos de Christiane GAUBERT.

Il était complété par un film de la vidéothèque poggiolaise "Sur la route de Muna" montrant les balades accomplies en 1968 et 1969 dans ce village par des jeunes de Poggiolo.

N'hésitez pas à vous y connecter.

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5 avril 2014 6 05 /04 /avril /2014 06:29

Les nouveaux conseils municipaux se sont réunis pour élire leurs maires. A Poggiolo, Soccia et Guagno, ce sont les mêmes que lors de la précédente mandature. "Corse-Matin" de samedi 5 avril consacre un article à chacune de ces communes.

Pour mieux voir le visage des conseillers de Poggiolo, cliquer sur la photo.

La victoire de l'équipe d'Angèle Pinelli sera fêtée le samedi 19 avril, veille de Pâques, à partir de 18 h à la salle polyvalente.

Les nouveaux élus

Le journal donne aussi les photos des élus socciais et guagnais (cliquer pour les agrandir).

Les nouveaux élus
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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

A NE PAS RATER:

Samedi 26 octobre:

réunion bastelle à Soccia

Dimanche 27 octobre:

à 10h30, messe d'installation de la confrérie Sant'Antone Abbate à Orto.

Samedi 2 novembre:

réunion bastelle à Poggiolo.

 

L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Toussaint:

du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.

Vacances de Noël:

du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.

Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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