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7 février 2015 6 07 /02 /février /2015 09:00

Si vous avez connu

 

Jean-Pierre

 

FRANCESCHETTI

 

Souvenir de Jean-Pierre

    S'il vous manque comme à nous, nous manquent ses rires, ses éclats de voix, ses gestes; 
    Sa présence à cheval du côté de Vaccaghia, ou les vagues qu'il faisait dans le golfe de Porto; 
   Ses cris après sa mule, ou sa précipitation à être entouré d'amis autour de la cheminée, 
    Son intérêt et sa curiosité pour tout. 
   Sa volonté impérieuse d'être proche de sa famille, et surtout de vivre la vie à pleines dents. 
    Il y a sept ans, il nous quittait, vite, trop vite. 
  Mais il nous reste l'image de tout ce qu'il aurait pu faire encore. 
   Et quelquefois, au fond de la plaine de Camputile, résonnent encore la cloche de sa mule et ses éclats de rire. 

(version actualisée de l'avis paru dans "Corse-Matin" le 7 février 2009)

Jean-Pierre Franceschetti et Jean-Marc Tramini au lac de Nino.

Jean-Pierre Franceschetti et Jean-Marc Tramini au lac de Nino.

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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 07:14
Adieu Francette
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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 17:56

La demande de photo publiée dans l'article précédent (A la recherche du violoneux) a pu intriguer certains qui n'avaient jamais entendu parler de Martitinu. Toutes les générations ont eu, malgré la dureté du travail, le besoin de s'amuser. Au XIXème et au début du XXème siècle, le violon était l'instrument par excellence de toutes les fêtes.

Dans les villages de Sorru in Sù, Martitinu (qui s'écrit aussi Martinchjinu) eut une grande célébrité ainsi que, avant lui, Cumandante. Ces deux représentants de la culture populaire ont été évoqués dans un article ( de Xavier Paoli?) paru dans "L'info U Pighjolu" de juillet 2007. 

 

"Evoquons, pour leur rendre hommage, deux de ces modestes artistes qui faisaient danser nos arrière-grands-parents.

 

Tout d'abord, chronologiquement, Ghjuvan Battistu BATTESTI, natif d'Ortu mais ayant fait souche à U Pighjolu par le mariage. Grand escogriffe, doté de plusieurs surnoms dont un lui allait comme un gant ("Cicala") et un autre ("Cumandante") dont on pouvait se demander où il en avait gagné les galons, lui qui n'avait jamais pratiquement quitté son île. Il était en réalité maçon et sonneur de cloches (aux appointements de 50 francs par an en 1881). Mais il ajoutait à ces multiples et variées occupations un vrai talent de musicien, apprécié dans tout le canton et même au-delà.

Versificateur hors pair, il était très sollicité dans toute la région pour les festivités du carnaval. Mêlant musique et couplets entraînants, l'archet frénétique, le quatrain moqueur à la bouche, il menait la sarabande carnavalesque avec un entrain jamais démenti. Peut-être là est l'origine de son surnom de «Cumandante» (… di Carnavà, disaient les mauvaises langues).

 

C'est probablement à son école que Ghjuvan Martinu PINELLI (Martinchjinu), né en 1878 à U Pighjolu, semble avoir fait son apprentissage de violoneux. Vigneron, cordonnier, il tenait aussi le Café du village où il vendait le vin et l'eau-de-vie de sa production.

"Cumandante" se faisant vieux, il avait succédé à celui-ci dans le rôle d'animateur de festivités. Alors qu'il ne jouait plus depuis longtemps, les plus âgés d'entre nous ont pu l'entendre peu de temps avant sa mort en 1951, animer une soirée impromptue où plusieurs couples retrouvant leurs jambes de vingt ans, nous offrirent le témoignage d'une civilisation à jamais disparue." 

 

Violons, guitares et chants à U Pighjolu (16 août 1997)

Violons, guitares et chants à U Pighjolu (16 août 1997)

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 18:09

Le centenaire du début de la première guerre mondiale a permis aux médias de s'étaler largement sur le grand nombre de morts, sur l'énergie des soldats, sur les combats sanglants, etc., etc..

Mais, si de nombreux villages perdirent alors leurs jeunes, ce ne fut pas seulement parce qu'ils périrent sous l'uniforme. 

 

UN CANTON PARTICULIÈREMENT SAIGNÉ

De nombreuses publications ont montré l'importance de "l'impôt du sang" versé par la Corse pendant la Grande Guerre.

Si l'on compte que, sur 40.000 mobilisés et 2.500 engagés volontaires, il y eut près de 11.000 morts, la proportion par rapport aux mobilisés atteint près d'un quart, contre 16,5% pour l'ensemble du pays.

On peut aussi rapporter le nombre de tués à la population totale. Le pourcentage est de 3,5% pour l'ensemble de la France. La Corse, quant à elle, déplora la disparition de 3,9% de ses habitants.

Sur la carte suivante, extraite de de "50 DOCUMENTS POUR UNE HISTOIRE DE LA CORSE", publication du CRDP de Corse, 50 cantons ont une moyenne de disparus supérieure à 3%. Mais les deux taches rouges correspondent aux cantons de SOCCIA et de Vezzano qui furent les seuls à dépasser les 6% de morts par rapport à la population totale.

 

Pourquoi les soldats ne sont-ils pas revenus?

Pourquoi ce triste record? Ce serait à étudier attentivement. Il est certain que, ainsi saignées, les communes de Sorru in Sù pouvaient difficilement se relever.

Mais ce ne fut pas tout.

LE NON-RETOUR DES SURVIVANTS

lDes lecteurs ont pu être surpris, en lisant l'article "Ceux qui en sont revenus", d'apprendre que Jean-Antoine FRANCESCHETTI, après sa démobilisation et son mariage, au lieu de s'installer à Poggiolo, alla travailler à Marseille pendant plus d'un tiers de siècle. Grâce à son grand-oncle, le curé Philippe Antoine FRANCESCHETTI (1840-1924), il avait pu suivre à Ajaccio des études un peu plus approfondies que les jeunes du village. Il pu ainsi avoir plus facilement un emploi dans l'administration municipale marseillaise. Dès juillet 1921, Jean-Antoine habita au 7 rue Méolan, près de la Canebière, puis, à partir de 1935, au 25 rue docteur Jean Sicard (actuelle rue Marx Dormoy). Il ne revint s'installer à Poggiolo qu'à sa retraite.

Son cas ne fut pas isolé. Quel que fut leur niveau d'instruction, de nombreux jeunes Corses, après avoir quitté l'uniforme, ne revinrent pas au pays.

Paul SILVANI avait décrit ce phénomène dans le quotidien "Le Monde" du 7 novembre 1998:

"Une grande partie des survivants ne regagneront pas leur ville ou leur village: ils ont pour la plupart gagné des galons et préféré rester dans l'armée ou entrer dans la gendarmerie, les douanes, la police, l'administration coloniale ou pénitentiaire.(...)

Ainsi tous ces Corses tournent-ils le dos à l'économie agro-pastorale de subsistance de l'avant-guerre, c'est-à-dire une vie rude, difficile et sans avenir. La découverte d'un monde nouveau et des perspectives qu'il ouvre à tous ces jeunes gens qui, sans la guerre, n'auraient probablement jamais franchi la mer en masse (...) augure à la fois de carrières prometteuses et du déclin de l'économie des vallées de l'intérieur. (...)

Les conscrits sont très nombreux à ne pas regagner leur île, où il n'y a pas de travail, à la fin de leur temps: 100% EN 1921 POUR LE CANTON DE SOCCIA, 50% dans ceux de Lama et Castifao. (...)

 La guerre de 14-18 constitue ainsi une étape décisive dans le processus de désertification rurale."

 

Notre concitoyen Xavier PAOLI l'a écrit pour Poggiolo dans son "Histoire abrégée du village avant 1914" que l'on peut consulter dans la rubrique "Pour nous connaître" de ce blog: 

"cet harmonieux équilibre entre la nature et l'homme, lentement et patiemment élaboré au cours des siècles, sera brutalement détruit en 1914.
Plus rien n'arrêtera alors la chute inexorable vers ce que nous connaissons actuellement."

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15 décembre 2014 1 15 /12 /décembre /2014 18:04

Les héros de la Première Guerre Mondiale ne sont pas seulement les soldats qui sont morts entre 1914 et 1918 comme ceux qui ont été présentés dans des articles précédents.

Ceux qui sont revenus vivants de cette grande boucherie ont été marqués toute leur vie par des blessures physiques et psychologiques.

A eux peut s'appliquer cet extrait de la chanson de Jean Ferrat "Nuit et brouillard" qui concernait les déportés de la seconde guerre mondiale:

Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

 

Voici trois exemples poggiolais.

 

Certains ont pu être profondément marqués dans leur chair comme Joseph DESANTI, né le 1er février 1889 à Poggiolo. Mobilisé au 173e  Régiment d’Infanterie (le régiment des Corses), il fut blessé à la tête et au bras droit par un éclat d’obus à Douaumont. Il en fut profondément défiguré. Bien longtemps après, ses souffrances lui valurent la Légion d’Honneur par décret du 31 août 1960, mais à titre posthume… car il était mort le 16 juin 1959.

 

Autre Poggiolais chevalier de la Légion d’Honneur mais décoré de son vivant, lui aussi en 1960: le greffier Antoine François Léonard PINELLI (1893-1964) qui eut sa main gauche paralysée par une balle en 1917.

 

Jean-Antoine FRANCESCHETTI fut également un grand blessé, avec des blessures moins visibles bien que très réelles.

Né le 24 septembre 1897 à Poggiolo, il fut incorporé en 1917 au 29e Bataillon de Chasseurs à Pied dans lequel il fut un bon soldat comme le prouve le certificat de bonne conduite donné lors de son retour à la vie civile.

Ceux qui en sont revenus

L’illustration de ce document est un tableau de Louis-Théodore Devilly qui montre le dernier jour de la bataille de Sidi-Brahim devenue le symbole des chasseurs, le 26 septembre 1845, au moment où les rescapés du 8e bataillon de chasseurs à pied vont succomber devant les troupes de l’émir Abd El-Kader. 

Ceux qui en sont revenus

Jean-Antoine fut blessé le 19 avril 1917 à Corbeny, dans l’Aisne. Un éclat d’obus lui infligea une grande plaie à l’avant-bras gauche et à la hanche. Soigné, il repartit au front et fut intoxiqué par une attaque aux gaz le 6 août 1918.

Les conséquences furent graves. Sa cicatrice de la crête iliaque gauche était grosse et douloureuse. Ses poumons et son cœur fonctionnaient souvent difficilement.

Mais il passa outre pour avoir une vie normale. Jean-Antoine FRANCESCHETTI épousa en 1922 Rose DESANTI, nièce de Philippe CERATI dont la biographie a été publiée dans l'article "La réponse à la devinette guagnaise".

Il eut deux fils, Jean-Martin et Philippe, et mena une carrière de fonctionnaire à Marseille. Après son retour à Poggiolo en 1958, il s’acharna à soigner ses arbres, à prendre soin de ses chèvres, cochons et ânes, et à cultiver quotidiennement son jardin jusqu’à quelques jours avant son décès le 27 août 1987, après une vie de labeur incessant. S’il ne parlait pas beaucoup de la guerre, celle-ci le fit souffrir chaque jour. Il en fut de même de beaucoup d’autres.

Jean-Antoine FRANCESCHETTI (à gauche) et son frère Philippe pendant son service militaire (photo de 1921 ou 1922)

Jean-Antoine FRANCESCHETTI (à gauche) et son frère Philippe pendant son service militaire (photo de 1921 ou 1922)

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 07:18
Poggiolo et Orto en deuil
Poggiolo et Orto en deuil
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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 06:45

Un nouveau décès vient d'être connu à Poggiolo: celui de Pierre PIETRI, connu sous le nom de "Pierrot de Tata".

La génération de Pierrot

Après les disparitions d'Archange COLONNA, Jean-Martin FRANCESCHETTI et Mimi CANALE, une génération est en train de s'effacer. Pour s'en souvenir, il reste des photos dont tous les visages ont maintenant disparu.

En regardant ces deux photos de 1968 (que c'est lointain!), dans lesquelles se trouve Pierrot, les plus jeunes ne reconnaîtront personne. A leurs parents et grands-parents de donner leurs noms.

La génération de Pierrot
La génération de Pierrot
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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 18:14

Les noms inscrits sur les monuments aux morts dont ceux des soldats qui sont morts pendant les guerres et dont le souvenir doit perdurer auprès des générations suivantes. Seulement, leur présence sur la pierre indique seulement que ces hommes ont été tués mais pas comment ils se sont comportés. Dans l'ignorance des détails de leur carrière militaire, on peut supposer qu'ils ont été des héros.

Pour en avoir le cœur net, il est nécessaire de regarder dans les documents. Et ceux-ci confirment que les Poggiolais furent de bons militaires.

Sur les trente Poggiolais présents sur le monument du Lucciu, nous savons que beaucoup s'étaient engagés dans l'armée avant 1914. Il n'est donc pas étonnant que cinq d'entre eux avaient déjà obtenu la médaille coloniale, surtout pour des campagnes en Afrique du Nord.

Deux étaient chevaliers de la Légion d'Honneur. Mais, là encore, ces décorations avaient été reçues pour des carrières antérieures à la Première Guerre Mondiale.

Sept furent titulaires de la médaille militaire

La médaille militaire est une décoration qui ne peut être concédée que pour des services militaires exceptionnels. Elle est formée d'une couronne de laurier d'argent qui entoure un médaillon d'or où figure l'effigie de la République, entourée d'un cercle d'émail bleu où sont inscrits les mots : République française. Au revers, la médaille porte au centre du médaillon d'or, entouré d'un cercle bleu, la devise : Valeur et Discipline. Les feuilles et boutons de laurier sont liés de deux rubans entrecroisés en haut et en bas. L'insigne est suspendu à un ruban jaune bordé de vert des deux côtés. (renseignements Wikipédia)

La face avant du monument aux morts de Poggiolo reproduit cette médaille, sous le médaillon d'un "Poilu" posé sur des branches de laurier.

Le palmarès des trente Poggiolais

La croix de guerre 1914-1918 a été attribuée à 5 des 30 Poggiolais. Cette décoration servait à récompenser une conduite exceptionnelle au cours de cette guerre.

Neuf citations (à l'ordre du régiment, de la division, du corps d'armée ou de l'armée) ont été publiées pour montrer des Poggiolais en exemple. A lui seul, Jean Toussaint PINELLI en a obtenu trois pendant la seule année 1917. Une curiosité: la citation de Jean Toussaint DEMARTINI à l'ordre des troupes du groupe de l'A.O.F. (Afrique Occidentale Française) pour sa bravoure dans les combats contre les Allemands au Togo, peut-être avec Jean Hyacinthe DESANTI (Voir l'article "Un Poggiolais au Mali"). Il mourut en 1916 dans la Somme.

Ces trente Poggiolais de 14-18 ont donc de bonnes raisons d'être présentés comme des exemples.

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 17:59

L'année 2014 n'est pas seulement celle du centenaire du début de la Première Guerre Mondiale. Vingt ans après celle-ci, une nouvelle guerre ravageait l'Europe et le monde. Six Poggiolais moururent alors pour la France. Voici exactement soixante-dix ans que, le 19 novembre 1944, disparut   Marc Jean OTTAVY auquel cet article rend hommage.

 

Marc Jean OTTAVY (dit habituellement « Jean » ou « Jeannot ») n’est pas né en Corse mais en Algérie, à CONSTANTINE, en 1922.

Il fait partie de ces familles corses qui, devant la pauvreté matérielle, cherchèrent leur survie dans les territoires coloniaux.

Son père Martin OTTAVY était né à PHILIPPEVILLE mais ses grands-parents paternels étaient nés à SOCCIA et se marièrent à PHILIPPEVILLE. Antoinette PINELLI, la mère de Jean, était née à CONSTANTINE où les parents de celle-ci, nés et mariés à POGGIOLO, s’étaient installés.

La famille avait déjà été marquée par la première guerre mondiale avec  la disparition de l’oncle maternel de Jean, le sous-lieutenant (du 3e Régiment Mixte de Zouaves et Tirailleurs) Jean-Toussaint PINELLI, qui était mort le 14 avril 1918 dans l’Oise.

 

Jean Ottavy

Jean était étudiant en Droit à ALGER quand il fut mobilisé, comme beaucoup de Français d’Algérie. Après le débarquement anglo-américain de novembre 1942, le million de Français d’origine européenne d’AFN fournit 170.000 hommes, représentant 27 classes d’âges entre 17 et 45 ans, plus les engagés volontaires, soit 16,35% de cette population. Effort supérieur à celui de la métropole en 14-18. Rappelons que les soldats d'origine européenne (dits "pieds-noirs") étaient « appelés » et non pas "volontaires" comme leurs camarades de combat "indigènes" musulmans.

Intégré dans une unité du Génie, Jean débarqua en Provence en août 1944 avec la 1ère Armée d’Afrique du général de LATTRE de TASSIGNY, comme d’autres Poggiolais (voir article du 20 mai 2009 sur Archange COLONNA). Après la libération de TOULON et MARSEILLE , il fit la remontée du Rhône et arriva aux bords du Doubs mi-septembre.

Maîche

L’offensive qui devait aboutir à la libération de STRASBOURG débuta le 14 novembre dans de grandes bourrasques de neige. Le 1er C.A. (corps d’armée) entra le 17 à MONTBÉLIARD. Le 18, en retrait du front, la patrouille que Jean dirigeait fut prise dans une embuscade près du village de MAÎCHE (où, cinq jours auparavant, de GAULLE et CHURCHILL avaient conféré pour préparer les futurs combats). Jean fut fauché en portant secours à ses camarades. Grièvement blessé, il ne put être secouru que tardivement, ayant perdu beaucoup de sang. Il décéda le 19 novembre 1944 à PONT-DE-ROIDE où il fut inhumé.

Sa tombe fut entretenue par une famille du lieu jusqu’à ce que, bien plus tard, le rapatriement du corps à POGGIOLO put être organisé. Il était titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre. Son nom est gravé sur le monument aux morts de POGGIOLO et sur celui de SOCCIA.

 

Note: Jean était le frère de Maryvonne OTTAVY et donc l'oncle de Joël et Hervé CALDERONI.

 

PS: cet article a déjà été publié le 8 mai 2010.

Le nom de Jean OTTAVY a été donné à une rue de Constantine, comme le rappelle cet article:

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 18:05

Les Poggiolais qui ont combattu pendant la Première Guerre Mondiale ont été présents sur pratiquement tous les fronts, comme l'a démontré l'article "Où les poilus poggiolais sont-ils tombés?".

De même, les trente décès furent étalés pendant toute la durée de ce conflit.

 

La dispersion des trente Poggiolais

Le tiers des pertes (10 sur 30) eut lieu en 1915, année marquée par les combats d'Artois et de Champagne.

1920 est indiquée sur ce graphique car c'est l'année de la mort de François PINELLI, présent sur le monument aux morts.

 

Mais tous ces corps ne retrouvèrent pas le chemin du cimetière de Poggiolo, comme l'a montré l'article sur l'hommage à Charles Marie VINCIGUERRA.


Il est certain que François Antoine DESANTI  et Jacques Antoine DESANTI  (prénommé seulement Jacques sur le monument) ne sont pas au village car ils ont été déclarés "disparus" lors de combats dans la Meuse (à Béthincourt et à Vauquois).
 
En Corse,
  • Pierre François BATTESTI, né en 1896 à Guagno et mort en 1918 à Guagno, est certainement dans le cimetière de cette commune.
  • Jean Antoine Martin DESANTI a été inhumé dans un caveau familial à Eccica-Suarella.
  • François PINELLI, décédé à Ajaccio, est-il dans cette ville ou à Poggiolo?
  • Antoine François FRANCESCHETTI, mort à Lyon, et Jean Baptiste PINELLI, à Paris, sont certainement enterrés dans ces villes où ils habitaient depuis longtemps.
 
Huit héros poggiolais se trouvent dans des nécropoles nationales sur le sol français: 
  • Damien BALDARESCHI est à Le Pont du Marson, dans la Marne (tombe 5366), là où il fut tué.
  • Franco Antoine COLONNA est enterré dans la nécropole nationale de Somme-Suippe qui regroupe 4950 corps français (tombe 3319).
  • Pour Antoine François DEMARTINI, il faut aller au cimetière de Lihons (Somme) (tombe 3935).
  • Jean Baptiste DEMARTINI est dans la nécropole de La Crouée, dans la Marne (carré 3E, tombe 1791). 
  • Jean Toussaint MARTINI est dans le cimetière de Vauquois (Meuse), près de Verdun (tombe 62, rangée 3).
  • Jean André PATACCHINI occupe la tombe 746 de la nécropole nationale de Maurepas (Somme).
  • Les restes de Dominique Félix PINELLI  se trouvent dans le cimetière militaire de Flirey (Meurthe-et-Moselle) (tombe n° 118) avec ceux de 4.406 victimes de la guerre.
  • Ceux de Pierre Toussaint ANTONINI, mort sur le navire-hôpital le ramenant de Salonique, sont dans un cimetière militaire près de Toulon.
  • Comme vu dans un article récent (Hommage à Charles Marie Vinciguerra), on peut trouver la tombe de Charles Marie VINCIGUERRA dans la nécropole de Luynes (Bouches-du-Rhône) (carré C, rang 39, tombe 54).

 

Trois soldats dans le sol d'Orient
  • Beaucoup plus loin, c'est en Macédoine, à Skopje, au cimetière militaire français (voir les vidéos ci-dessous), dans la tombe n° 531, que repose Dominique Xavier DESANTI (dit seulement Dominique sur le monument), mort à Zajeca en Serbie.
  • Jean Ary LOVICHI, victime de l'expédition des Dardanelles, se trouve dans le cimetière militaire français de Seddul-Bahr, dans la presqu'île de Gallipoli en Turquie (tombe 269).
  • MARTINI Pierre Toussaint  (appellé Toussaint sur le monument), qui s'était engagé dans la Légion, et qui fut tué à l'ennemi le 24 avril 1915, âgé de 46 ans, se trouve dans le même cimetière turc. Son nom ne figure pas dans la liste des 2.236 soldats identifiés mais les quatre ossuaires contiennent un total de 20.000 corps.

Il reste à connaître les lieux d'inhumation des 13 derniers morts. Un examen des tombes du cimetière de Poggiolo permettrait de savoir qui, parmi eux, a été vraiment enterré au village.

Un grand merci aux chercheurs du site Mémorial Gen Web dont le travail a permis de rédiger cet article.

 

  P.S. 1: si vous avez des renseignements complémentaires ou si vous constatez des erreurs dans cet article, n'hésitez pas à nous les signaler.

 

P.S. 2: LE BLOG ACCUEILLERAIT VOLONTIERS DES PHOTOS DE POGGIOLAIS AYANT COMBATTU PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE. Les envoyer à l'adresse: larouman@gmail.com

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  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

A NE PAS RATER:

Samedi 26 octobre:

réunion bastelle à Soccia

Dimanche 27 octobre:

à 10h30, messe d'installation de la confrérie Sant'Antone Abbate à Orto.

Samedi 2 novembre:

réunion bastelle à Poggiolo.

 

L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Toussaint:

du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.

Vacances de Noël:

du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.

Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

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