Dans l'annonce d'un cours de chant et guitare dispensé par Fabrice Massiani à Vico, il a été fait allusion au travail de Jean-Baptiste PAOLI pour maintenir les traditions musicales corses. Il se situe dans la lignée des violoneux qui animaient autrefois les réunions villageoises.
Deux de ces artistes poggiolais d'autrefois ont été évoqués dans un article paru sur ce blog le 1er février 2015. Il nous paraît utile de le rééditer.
Jean-Baptiste Paoli à Soccia le 24 juillet 2009
Toutes les générations ont eu, malgré la dureté du travail, le besoin de s'amuser. Au XIXème et au début du XXème siècle, le violon était l'instrument par excellence de toutes les fêtes.
Dans les villages de Sorru in Sù, Martitinu (qui s'écrit aussi Martinchjinu) eut une grande célébrité ainsi que, avant lui, Cumandante. Ces deux représentants de la culture populaire ont été évoqués dans un article ( de Xavier Paoli?) paru dans "L'info U Pighjolu" de juillet 2007.
"Evoquons, pour leur rendre hommage, deux de ces modestes artistes qui faisaient danser nos arrière-grands-parents.
Tout d'abord, chronologiquement,Ghjuvan Battistu BATTESTI, natif d'Ortu mais ayant fait souche à U Pighjolu par le mariage. Grand escogriffe, doté de plusieurs surnoms dont un lui allait comme un gant ("Cicala") et un autre ("Cumandante") dont on pouvait se demander où il en avait gagné les galons, lui qui n'avait jamais pratiquement quitté son île.
Il était en réalité maçon et sonneur de cloches (aux appointements de 50 francs par an en 1881). Mais il ajoutait à ces multiples et variées occupations un vrai talent de musicien, apprécié dans tout le canton et même au-delà.
Versificateur hors pair, il était très sollicité dans toute la région pour les festivités du carnaval. Mêlant musique et couplets entraînants, l'archet frénétique, le quatrain moqueur à la bouche, il menait la sarabande carnavalesque avec un entrain jamais démenti. Peut-être là est l'origine de son surnom de «Cumandante» (… di Carnavà, disaient les mauvaises langues).
C'est probablement à son école queGhjuvan Martinu PINELLI (Martinchjinu),né en 1878 à U Pighjolu, semble avoir fait son apprentissage de violoneux. Vigneron, cordonnier, il tenait aussi le Café du village où il vendait le vin et l'eau-de-vie de sa production.
"Cumandante" se faisant vieux, il avait succédé à celui-ci dans le rôle d'animateur de festivités. Alors qu'il ne jouait plus depuis longtemps, les plus âgés d'entre nous ont pu l'entendre peu de temps avant sa mort en 1951, animer une soirée impromptue où plusieurs couples retrouvant leurs jambes de vingt ans, nous offrirent le témoignage d'une civilisation à jamais disparue."
Violons, guitares et chants avec Ferdinand Passoni à U Pighjolu (16 août 1997)
Article recommandé sur les violons et les violoneux:
Une excellente initiative qui existe depuis la rentrée scolaire a été décrite dans "Corse-Matin" de lundi 4 novembre: la Scola di cantu di i dui Sorri.
Fabrice MASSIANI, qui avait animé un atelier cet été dans le cadre de Sorru in Musica, donne maintenant, pour les enfants, des cours d'initiation au chant corse et à la guitare au couvent de Vico le jeudi et, pour les adultes, des séances ont lieu le samedi à l'église d'Orto.
Il est encore temps de s'inscrire pour développer les dons artistiques dans nos villages.
Pour les retardataires désireux de s'inscrire aux ateliers, les séances ont lieu:
* le jeudi au couvent de Vico pour les enfants (chant à 17 h, guitare à 18 h)
*le samedi à l'église d'Ortu de 18h a 20h
- atelier chant 30 € par mois et par élève
- atelier guitare 30 € par mois et par élève
Informations complémentaires et inscriptions au 06 21 97 16 01 ou sur la page Facebook.
Dans la reproduction de l'article, une partie a été encadrée de rouge: celle où Fabrice MASSIANI déclare que son "vrai maître est Bâti de Poggiolo".
On aura reconnu Jean-Baptiste PAOLI, le fils de Xavier et Marie-Ange, dont l'investissement dans la perpétuation des chants et des traditions corses est important depuis longtemps.
24 juillet 2011 à Poggiolo (photo Michel Franceschetti)
La vidéo de la Saint Roch 2008 permettra à chacun d'apprécier le talent de Jean-Baptiste.
Il est bon de revenir sur la réunion bastelle de jeudi 31 octobre avec quelques photos de la préparation, extraites de la page Facebook de Jean-Laurent CHITI.
Le 2 novembre, à Poggiolo, à l'issue du concours de belote, la totalité des mises sera reversée à l'association Arthur qui travaille à lui faire retrouver l'usage de ses membres.
Nous avons omis d'annoncer la naissance le 2 octobre de ROSE ORAZY, fille de Valentine et Christophe (dont le mariage a eu lieu le 3 novembre 2018) et petite-fille de Monique et François.
Quand elle a vu le jour, elle pesait 2,575 kilos et mesurait 50,5 cm.
Elle est très mignonne et souriante.
Toutes nos félicitations à ses parents et grands-parents.
Organisée par Jean-Laurent CHITI, la préparation des bastelle à Poggiolo commence lundi 28 octobre avec le ramassage du bois pour le feu. La réalisation des bastelle est prévue pour mercredi.
Tout renseignement au: 06-56-76-81-57
A cette occasion, nous proposons à nos lecteurs une vidéo qui vient d'être mise en ligne. Elle montre les diverses étapes de la confection des bastelle par la communauté poggiolaise en 2013.
Depuis trois ans, les Poggiolais n'avaient plus fait de bastelle en commun. Cette année, Jean-Laurent CHITI propose de reprendre cette coutume jeudi 31 octobre à la salle des fêtes.
Mais la préparation demande la participation du maximum de personnes. Le ramassage du bois pour le four est prévu lundi 28 octobre et la réalisation des bastelle mercredi 30 octobre, avant la cuisson et la dégustation jeudi 31.
Quand un homme qui a occupé de hautes responsabilités décède, il a toujours droit, quoi qu'il ait fait, à un concert de louanges unanime.
Ce blog n'est pas le lieu où juger l'œuvre politique de Jacques Chirac. Nous retiendrons seulement qu'il n'oubliait pas ses racines corréziennes et qu'il tenait à montrer sa proximité envers les Français des campagnes et des petites communes.
Le hasard fait que l'un des grands succès de la chanson cette année a été "A nos souvenirs", interprétée par Trois Cafés Gourmands. Elle est à la gloire de la Corrèze et, surtout, des racines que chacun porte en soi.
Ces chanteurs ont "la Corrèze dans le cathéter". Mais on peut remplacer le nom de ce département par n'importe quel "petit bout de terre / Où vit encore mon père" ou bien d'où viennent nos ancêtres.
Tous, "On est des petits enfants / De ce joli coin de France", coin qui peut se trouver près de Tulle comme il peut être dans un village corse ou dans une autre région.
Ecoutez la chanson mais, surtout, lisez bien les paroles.
Comment puis-je oublier Ce coin de paradis ? Ce petit bout de terre Où vit encore mon père Comment pourrais-je faire Pour me séparer d'elle ? Oublier qu'on est frères Belle Corrèze charnelle Oublier ce matin que tu es parisien Que t'as de l'eau dans le vin Que tu es parti loin
Ce n'était pas ma faute On joue des fausses notes On se trompe de chemin Et on a du chagrin On se joue tout un drame On a des vagues à l'âme Tu as du mal au cœur Tu as peur du bonheur
Acheter des tableaux Et des vaches en photo C'est tout ce que t'as trouvé Pour te la rappeler Vous me trouvez un peu con N'aimez pas ma chanson Vous me croyez bizarre Un peu patriotard Le fruit de ma réflexion Ne touchera personne Si vos pas ne résonnent Jamais dans ma région
C'est pire qu'une religion Au-delà d'une confession Je l'aime à en mourir Pour le meilleur et pour le pire Et si je monte au ciel Il y aura peut être Joël Guillaume et Jeremy Et mon cousin Piedri Yoan sera en voyage Dans un autre pays Allez fais tes bagages Viens rejoindre tes amis
On veut du Clody Musette À en perdre la tête On veut un dernier Chabrol Un petit coup de gnôle Les yeux de nos grands mères La voix de nos grands pères L'odeur de cette terre Vue sur les Monédières
C'est pire qu'un testament Au-delà d'une confidence On est des petits enfants De ce joli coin de France Enterrez-nous vivants Bâillonnés s'il le faut Mais prenez soin avant De remplir notre jabot
La relève est pour toi Notre petit Lucas On te laisse en héritage la piste Nous on dégage Le temps nous a gâtés On en a bien profité On a des souvenirs en tête Ce soir, faisons la fête
Acceptez ma rengaine Elle veut juste dire "je t'aime" Soyez sûr, j'en suis fier J'ai la Corrèze dans le cathéter D'être avec vous ce soir J'ai le cœur qui pétille Mimi, sers-nous à boire On a les yeux qui brillent
Acceptez ma rengaine Elle veut juste dire "je t'aime" Soyez sûr, j'en suis fier J'ai la Corrèze dans le cathéter D'être avec vous ce soir J'ai le cœur qui pétille Mimi, sers-nous à boire On a les yeux qui brillent
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blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).