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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 19:03

   Le 3 février dernier, ce blog demandait aux Poggiolais d'envoyer de vieilles images:

  "Il doit également exister de très nombreuses photographies de toutes sortes de cérémonies (messes, communions et processions) des lointaines années. Ce sont des témoignages historiques d'une grande importance pour connaître notre passé, nos traditions, nos racines."

 

   La preuve que des documents existent et qu'ils peuvent être utiles est fournie par ce cliché paru dans "L'Info U Pighjolu" d'août 2007.



St Roch année?

 

    Ainsi que ce journal l'a écrit, il s'agit d'une procession de la Saint Roch, donc le 16 août. En quelle année? Et quel est l'intérêt historique de cette vieille image?

    Nous allons tomber dans le pédantisme en analysant les parties de ce cliché. Nous ferons ainsi du micro-localisme comme cela a été déjà réalisé pour l'ancien terrain de bal qui était d'ailleurs juste à côté de cet endroit (voir l'article en question en cliquant ICI).

   L'étude sera éclairée par la comparaison avec un film de la vidéothèque poggiolaise et avec d'autres photographies.


procession pédante


LES PROCESSIONNAIRES

    Les trois enfants de chœur (1) sont identifiés comme Jean-Martin PINELLI (l'actuel président de l'Association Artistique et Culturelle de Sorru in Sù), son frère François PINELLI et Noël SICCHI.

   Comme ils ont un peu plus de soixante ans chacun, l'événement peut être daté de légèrement avant 1960. Mais les actuels propriétaires de la photo pourraient donner une plus grande précision.

    Ces trois enfants sont habillés avec la soutane ou soutanelle, longue robe rouge, noire ou violette, et  avec le surplis ou cotta, vêtement blanc qu'on met sur la soutane. Ces ornements furent peu utilisés après le concile Vatican II (1962-1965) qui préconisa une plus grande simplicité des cérémonies catholiques. Actuellement, les enfants de chœur ont plutôt une aube blanche.

    Dans le film de la procession du 15 août 1966, pour l'Assomption à Poggiolo (voir ci-dessous), les vêtements des enfants de chœur ont disparu. Jean-José BARTOLI, qui est à la tête de la procession avec la même croix que sur la photo (2), a un costume civil, de même que son frère François qui se tient à côté du curé MILLELIRI.

 

 

 

   Si la croix est présente dans les deux cas, la bannière de la procession de St Roch (3), qui semble représenter la Vierge et qui est tenue par une femme, n'existe plus sur le film alors qu'elle avait tout à fait sa place le 15 août. Qu'est-elle devenue? Quand ne fut-elle plus utilisée? 

   L'ordonnancement est, grosso modo, le même dans les deux cas, à savoir que les femmes sont devant, puis vient la statue de Saint Roch avec ses porteurs (4) et les hommes derrière. Il est vrai qu'un minimum d'organisation donne un cachet particulier.

   La procession rassemble une soixantaine de personnes. La vidéo ne permet pas de compter tous les participants mais on peut penser qu'ils étaient du même ordre.

    Très peu d'enfants se voient sur cette photo, moins que dans les images de 1966. Mais cette année-là le cinéaste avait alors lui-même 17 ans et s'était attaché à sa classe d'âge.

    Sur la photo, de nombreuses femmes sont en robe noire et foulard noir.  Ce costume traditionnel est visible aussi sur le film.


L'ITINÉRAIRE

    Le photographe devait être juché sur le mur à l'angle de la route et de la stretta, ce qui donne une vue plongeante de la procession qui descend du Lucciu au village.

   Quel était donc l'itinéraire?

   Ce tronçon de la route a rarement été utilisé car il oblige à passer deux fois au même endroit. Le film présente l'itinéraire de l'église St Siméon à la chapelle St Roch. En général, les fidèles du 16 août font une boucle partant de St Roch et y aboutissant.

   Une seule exception récente s'est produite en 2004.

   Le 16 août de cette année-là, la procession marcha sur la route plus haut que la fontaine du Lucciu.

St Roch 2004-1

 

   Il s'agissait d'apporter du réconfort à Ceccarella, la doyenne du village qui ne pouvait plus se déplacer.

Ceccarella

   En avant, était brandie la bannière de la Cunfraternità di u Padre Albini, présente cette année-là.

St Roch 2004-3

St Roch 2004-4

LE DÉCOR

procession pédante

    Sur la vieille photo, le début de la procession arrive près du grillage et du petit portail de la maison MARTINI (5). L'endroit n'a pas changé depuis.

    Par contre, l'arbre (6), qui était peut-être un mûrier (un lecteur pourrait-il nous le confirmer?), a disparu. D'après certains souvenirs, il aurait été enlevé entre 1965 et 1969. Près de l'arbre, en partie cachée par la bannière de la Vierge, une voiture est stationnée. On peut comparer avec le nombre d'automobiles présentes en 2004.

    Au fond, au bout de la bordure en pierres (7), on peut remarquer que la maison de Fosca n'existe pas encore.

    Quant au pylône en béton (8) qui se cache derrière le feuillage de l'arbre, il est remplacé maintenant par un lampadaire en bois.

   Google Maps montre le même lieu aujourd'hui.

  lieu procession

 

   Sera-t-il de nouveau emprunté par les processions? Comment sera organisé le prochain Saint Roch?

   Et qui pourrait proposer d'autres documents-témoignages du passé de notre village?

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 18:01

   Un article tout à fait inattendu a été publié par "Corse-Matin" lundi 30 janvier: il était consacré à I Barchi di a Madonna.

    Ce sont des niches vitrées qui ornent des façades de plusieurs maisons ajacciennes. "A l'intérieur, toujours la même statuette représentant la Vierge, debout à la proue d'une barque et tenant l'Enfant Jésus dans ses bras".

   Exemple: ici, au cours Grandval.

http://www.corsematin.com/media_corsematin/image/protec/2012/01/30/15810561.jpg

    Jean ALESANDRI, qui écrit cet article, explique qu'il s'agit de Notre-Dame-de-Boulogne, appelée aussi Notre-Dame-du-Grand-Retour, statue qui fait l'objet d'un pèlerinage important à Boulogne-sur-Mer depuis sa découverte vers 633.

    De 1943 à 1948, quatre reproductions de cette Vierge, chacune montée sur un char, parcoururent 120 000 km à travers la France, visitant 16 000 paroisses, en provoquant un élan de foi, prières et conversions sur son passage.
    La statue de la Vierge portée sur un bateau s’accompagnait d’une demande de délivrance de la France qui prend tout son sens dans le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit du Grand Retour des prisonniers de guerre, et aussi du retour de la paix et de la réconciliation. La statue était souvent traînée à pieds, sur une petite charrette. Il y avait une très grande ferveur. Parties de quatre coins de la France dès 1942, les quatre statues se rejoignirent en 1946 au stade de Colombes, puis reprirent la route. Celle qui était destinée à la Corse arriva à Ajaccio le 27 avril 1947.

    Le texte publié par "Corse-Matin" décrit la ferveur qui se manifesta alors: plus de 20.000 personnes pour l'accueillir sur les quais, les carillons de cloches, la décoration des maisons et des rues, les dons à la Madone. Le texte intégral est à lire en cliquant ICI.


    C'est fort bien mais quel rapport avec les Deux Sorru?


    Après quelques jours, la statue quitta Ajaccio pour faire le tour des paroisses de Corse où elle resta sept mois, soit plus que dans le département de la Seine.

    Marthe POLI a retrouvé une photo de la visite de la statue dans le village de Guagno. Elle l'a publiée sur son blog le 13 avril 2011 en donnant un historique du pèlerinage et en identifiant certaines personnes. La statue est facilement reconnaissable. Au premier plan, se trouve le père Baldet, alors curé de la paroisse.

   Pour l'article de Marthe POLI,  cliquez ICI.

 

Boulogne Guagno

  

   La procession a certainement dû aller à Poggiolo et à Soccia. Quelles en sont les traces et les souvenirs?

Certains Poggiolais doivent se rappeler d'avoir vu ou participé à cette cérémonie.

   Racontez vos souvenirs.

 

   Certaines familles ont très certainement gardé des photos et des documents de ce passage qui bouleversa les Corses de l'époque.

    Recherchez dans vos tiroirs.


   Il doit également exister de très nombreuses photographies de toutes sortes de cérémonies (messes, communions et processions) des lointaines années. Ce sont des témoignages historiques d'une grande importance pour connaître notre passé, nos traditions, nos racines.

   N'ayez pas peur de les montrer.


   Le blog de Poggiolo est prêt à publier tous les textes et toutes les photos des Poggiolais.

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 18:55

    Après l'attaque des hôtels de GUAGNO-LES-BAINS et le meurtre qu'il y commit le 17 août 1931, voici quatre-vingts ans, François CAVIGLIOLI était pourchassé par la gendarmerie. Le lieutenant NEUVEGLISE, commandant de la brigade de VICO, ratissa toute la région pour retrouver le bandit. Mais celui-ci quitta TIUCCIA pour la montagne.

 

 Bazal

   L'initiative du choix du jour et du lieu de l'affrontement entre le bandit et le gendarme revint à  CAVIGLIOLI. Le récit suivant est inspiré en grande partie de  "Avec les derniers bandits corses" de Jean BAZAL.

 

    Le matin du 2 novembre 1931, en compagnie de ses deux neveux TORRE Jean-Baptiste et CAVAGLIOLI Toussaint, François CAVIGLIOLI s'arrêta pour boire à la buvette du col de Saint-Antoine, au-dessus de VICO.

   Il fit du tir à la cible dont les échos durent parvenir jusqu'à la place Casanelli. Il arrêta le car d'Ajaccio et obligea les voyageurs à chanter un lamento avec lui. Il s'empara finalement d'une voiture et obligea un menuisier de BALOGNA à conduire le groupe jusqu'à ce village.

http://www.paese-di-marignana.fr/rughjoni/balogna_1.jpg   Là-haut, les bandits s'arrêtèrent à un café où ils commandèrent un repas. Après avoir coupé le fil de la cabine téléphonique, ils attendirent et ils finirent par voir dans leurs jumelles une voiture de gendarmes qui grimpait la route sinueuse. Les hors-la-loi  se disposèrent pour l'embuscade qui aura lieu près du pont, un peu avant l'entrée de BALOGNA.

    Quand le véhicule des forces de l'ordre arriva, il fut accueilli par une pluie de projectiles lancés par la mitraillette et le fusil de Jean-Baptiste et Toussaint. Le maréchal des logis TOMI et le gendarme KLEIN furent tués. Le gendarme SOYER, chauffeur du véhicule, eut le bras brisé (il fut ensuite amputé). Quant au  lieutenant NEUVEGLISE, il fut grièvement blessé à l'abdomen et à la poitrine.

   Mais le gendarme CHAZE parvint à sortir de la camionnette et à répliquer par des rafales de fusil-mitrailleur. François CAVIGLIOLI, qui s'était imprudemment approché, reçut une balle en plein front. Ses complices prirent alors la fuite, Toussaint étant blessé par un autre tir de CHAZE. La bande se réfugia dans le maquis autour de BALOGNA.

   Toussaint se constituera prisonnier le 1er décembre près de BELFIORE, à côté de VICO. Jean-Baptiste TORRE sera capturé à MUNA deux mois plus tard, le 10 février 1932, après avoir été endormi par des beignets contenant un soporifique.

   L'agression de GUAGNO-LES-BAINS était vengée.

 

   La sanglante bataille de BALOGNA eut un grand écho dans la presse, dépassant celui de l'attaque de l'établissement thermal du 17 août. Voici le début de l'article paru en première page du "PETIT PARISIEN" du 3 novembre 1931. La seconde partie, non reproduite ici, rappelle en détails l'affaire des Bains.


http://gallica.bnf.fr/proxy?method=R&ark=bpt6k627171q.f1&l=5&r=664,4100,751,359&save

 

 

   Une gravure en couleurs de la scène de l'attaque, qui se voulait "reconstituée avec les documents et les précisions de l'affaire" (mais qui comporte pourtant quelques erreurs), fit la première page du numéro 2134, daté du 15 novembre 1931, de "L'Illustré du Petit Journal", lequel était le nouveau titre du "Petit Journal Illustré" depuis le 18 octobre.

 

mort Caviglioli

 

En tout cas, avant les derniers moments de CAVIGLIOLI, l'expédition militaire en Corse avait été décidée par le gouvernement et elle débuta quelques jours après.

Ce sera le sujet de la prochaine série d'articles, "Les 80 ans de l'épuration du maquis", qui débutera le 3 novembre.

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Cette série "Mauvaise pub pour Guagno-les-Bains" comprend quatre autres articles:

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 18:00

    Si l'agression de Guagno-les-Bains, en août 1931 (voir ici), fut la goutte d'eau (ou de sang) qui fit déborder le vase, il faut reconnaître que le banditisme en Corse, et notamment dans notre micro-région, bénéficiait à cette époque (entre les deux guerres mondiales) d'une énorme caisse de résonance constituée par la presse de l'époque.

    Comme la mode des cow-boys commençait à se répandre dans les magazines pour jeunes et sur les écrans de cinéma, les bandits corses étaient facilement assimilés aux outlaws et desperados du Texas ou de l'Arizona.

    Pour le prouver, il suffit de regarder "Le Petit journal illustré". Créé en 1884 pour concurrencer "L'Illustration", le supplément du dimanche du "Petit Journal" faisait la part belle aux faits divers, aux têtes couronnées et aux scandales qui remplissaient la Une. Une illustration pleine page en couleur ouvrait et fermait chaque numéro.

 

    Ainsi, la mort de Nonce ROMANETTI, dans le numéro du  9 mai 1926, est montrée comme celle d'un cow-boy tué lors d'un duel dans les Montagnes Rocheuses.

 

romanetti mort  

    Quant au texte qui se trouve à l'intérieur, il insiste sur "les étonnantes aventures où il se trouva audacieux ou fantaisiste, généreux ou chevaleresque". En conclusion, il "n'avait donc rien du bandit vulgaire. C'était, en somme, une sorte de "hors la loi" qui s'était créé une morale particulière et un idéal de justice selon ses idées".

 

Petit détail: l'embuscade dans laquelle périt ROMANETTI eut lieu la nuit, ce que ne suggère pas du tout cette image.

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    Avec le numéro du 1er juin 1930, les lecteurs eurent même droit à l'image d'une attaque de diligence ou, du moins, d'une "auto postale". 


voiture postale

 

 

    Il s'agit de l'attaque, par André SPADA et ses complices, de l'auto postale assurant le service entre LOPIGNA et AJACCIO.

    Le 18 mai 1930 au matin, près de SARI d'ORCINO, un tronc d'arbre et des pierres barraient la route, indique le journal. D'après Lucia MOLINELLI-CANCELLIERI, dans son livre "SPADA, dernier bandit corse", ce fut au lieu-dit Casaloro, à quatre kilomètres de LOPIGNA, avec un barrage de "deux grosses pierres, calées par des pierres plus petites". L'image montre quatre agresseurs et le texte d'accompagnement en cite cinq. En fait, André SPADA était simplement accompagné par son frère Bastien (d'après Lucia MOLINELLI-CANCELLIERI). Les gendarmes ADAM et HERVÉ, ainsi que le convoyeur  Jean-Vitus RICCI, furent tués dans l'échange de coups de feu. Le troisième gendarme, ABADIE, était grièvement blessé. Les autres passagers purent s'enfuir alors que les bandits tentaient, sans y parvenir, d'incendier le véhicule.

    La raison de cette tragédie? La concession du service postal d'Ajaccio à Lopigna dont ROMANETTI avait été le bénéficiaire par personnes interposées. SPADA en avait repris l'héritage. Le contrat arrivant à expiration, l'administration des Postes l'avait accordé à François SORBA, maire de LOPIGNA, et à son demi-frère RICCI le 27 avril 1930. SPADA voulait récupérer ce qu'il considérait comme son bien.

    "Après le drame, le service postal fut interrompu pendant six mois. Nul n'osait plus enfreindre les ordres de SPADA et les facteurs assuraient à pied tant bien que mal le transport du courrier. Puis on apprit le 17 novembre 1930 qu'un certain Jules MALANDRI avait obtenu de l'administration des postes l'adjudication du service. MALANDRI n'était autre que le prête-nom choisi par SPADA" (d'après Lucia MOLINELLI-CANCELLIERI).

 

    Le crime avait payé malgré l'émoi causé par le triple assassinat de LOPIGNA. Il fallut attendre un an de plus pour que l'attaque de GUAGNO-les-BAINS provoqua la réaction gouvernementale dont il sera fait l'historique prochainement sur ce blog.

A suivre:

 

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 21:55

Ainsi qu'il a été écrit dans l'article précédent de cette série,

François CAVIGLIOLI, le bandit qui attaqua GUAGNO-LES-BAINS en août 1931, s'était installé à TIUCCIA.

L'article poursuivait:

"Toute la zone de SAGONE à la plage de la LISCIA devint son fief. Il y plaça des écriteaux interdisant la chasse sans son autorisation."

Cette bravade n'est pas une invention. CAVIGLOLI considérait qu'il pouvait se permettre n'importe quelle fantaisie dans cette zone. Ainsi, une fois où il arrêta l'autocar de CARGESE, au lieu de dépouiller les voyageurs, il leur offrit  à boire et invita les femmes à danser.

Pour en revenir aux écriteaux sur la chasse, "L'Illustré du Petit Journal" du 15 novembre 1931, en fit le sujet d'un des dessins qu'il publia à l'occasion de la mort du bandit (mort dont il sera question dans quelques jours).

 

chasse réservée

A suivre:

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 16:54

Le retentissement de l'attaque de Guagno-les-Bains par CAVIGLIOLI le 17 août 1931 fut immense.

Il fut tel que Jean BAZAL, dans "Avec les derniers bandits corses", écrit:

"L'attentat soulève un grand mouvement d'indignation, contre les bandits corses qui s'attaquent aux malades et aux infirmes. CAVIGLIOLI essaie de justifier son assassinat par la légitime défense. Mais ça ne prend pas. Les pouvoirs publics se décident à agir."

Effectivement, avec cet attentat, la coupe était pleine car le banditisme corse avait atteint un niveau exagéré.

UN NIVEAU EXAGÉRÉ

Après la guerre de 1914-1918, le maquis se remplit de bandits "modernes" qui avaient des audaces et des audiences croissantes. La situation est bien décrite par la contribution de l'universitaire Ralph SCHOR au colloque sur "LE BANDITISME ET LES REVOLTES DANS LES PAYS MEDITERRANEENS" qui s'est tenu à Nice en octobre 1981. En voici le texte:

"Vers 1930, de nombreux cantons situés dans les régions montagneuses du centre de l'île étaient contrôlées par des bandits.

Le bûcheron SPADA régnait dans la CINARCA. BARTOLI, jadis transporteur routier, était campé près de Zicavo. CAVIGLIOLI était installé dans le secteur de SAGONE. L'ancien gendarme BORNEA s'était également constitué son propre fief.

Ces individus, dépourvus de scrupules et influencés par les méthodes en vigueur dans le "milieu" des grandes villes du continent, avaient formé des bandes armées et réalisaient des profits grâce au vol, au chantage, au "racket", à la prostitution. Ils ne rançonnaient généralement pas les touristes, mais bien plutôt les industriels et commerçants corses, particulièrement les hôteliers, à qui ils promettaient de ne pas gêner leurs activités, contre paiement d'une forte somme. Les bandits ne se privaient pas d'intervenir dans les joutes électorales ; ils faisaient élire des maires, ils exerçaient des pressions sur les délégués chargés de désigner les sénateurs, ils prélevaient des taxes sur certains candidats; les politiciens les moins scrupuleux recherchaient l'appui, souvent efficace, de ces puissants personnages.

Les succès qu'ils remportaient et la longue impuissance des forces de l'ordre avaient donné aux bandits l'impression qu'ils possédaient un pouvoir presque illimité. Grisés, ils se comportaient souvent en véritables souverains : ROMANETTI se disait roi de CINARCA, Bartoli se proclamait gouverneur des cantons de Zicavo et Santa-Maria-Siché. Ils dictaient leurs volontés, ils adressaient des ultimatums par voie de presse, ils rendaient leur justice, ils arbitraient des conflits entre débiteurs et créanciers, ils interdisaient le port d'armes aux policiers traversant leur territoire.

CAVIGLIOLI s'était réservé le droit exclusif de la chasse dans les plaines de SAGONE et du LIAMONE; SPADA avait interrompu durant deux mois le service postal entre AJACCIO et LOPIGNA.

Les contrevenants s'exposaient à la mort ; BARTOLI était responsable de quinze assassinats, SPADA de treize. Dans l'arrondissement d'AJACCIO, cinquante personnes, dont six gendarmes, furent tués durant les années 1930 et 1931."

TROMBINOSCOPE DES BANDITS

On voit dans cet extrait l'importance du banditisme, et particulièrement dans les Sorru et en Cinarca-Cruzzini:

- Dans un article antérieur (http://poggiolo.over-blog.fr/article-la-securite-de-la-circulation-dans-les-d-78924168.html), ce blog a raconté la rencontre du député de MORO-GIAFFERI avec le bandit Joseph BARTOLI près de SAGONE pendant l'été 1931.

Mauvaise pub pour Guagno-les-Bains. N°2: la coupe est pleine

- Nonce ROMANETTI, né à CALCATOGGIO, prit le maquis en 1913. Son audace et son dandysme lui donnèrent une grande célébrité. Il arriva, à EVISA en mai 1922, à serrer la main du président de la République Alexandre MILLERAND qui faisait un voyage officiel en Corse. En 1923, son soutien à François COTY lors des élections sénatoriales coûtèrent son siège à l'industriel (voir l'article qui l'évoque ICI). Le cinéaste Abel GANCE (voir photo ci-dessous) le rencontra pour préparer un film sur lui.

Mauvaise pub pour Guagno-les-Bains. N°2: la coupe est pleine

Il périt finalement dans une embuscade (tendue par un de ses complices?)  sur la route de LAVA à PEVANI le 26 avril 1926. On dit que cinq mille personnes l'accompagnèrent à sa dernière demeure dans le cimetière communal de CALCATOGGIO.

 

   - André SPADA, né en 1897, était originaire de LOPIGNA. Un soir d'octobre 1922, à SARI d'ORCINO, pour défendre son ami Dominique RUTILI, il tira sur des gendarmes, en blessa mortellement l'un d'entre eux avant de prendre le maquis.

http://perlbal.hi-pi.com/blog-images/173011/gd/1235476632/Bandit-Spada-photo-de-presse.jpg

Après la mort de ROMANETTI, il se mit en ménage avec Antoinette LECA, l'ancienne compagne de celui-ci. Il reprit même son repaire de la bergerie LECA, à la PUNTA, entre la mer et la forêt domaniale de CALCATOGGIO. Il en fit à la fois une forteresse d'où il pouvait voir de loin le danger arriver et un petit palais où il recevait ouvertement ses amis et obligés.

 

     - François CAVIGLIOLI, né en 1898 dans le village de LOPIGNA, s'était installé en 1930 à TIUCCIA où l'hôtel Miramar devient son quartier général. Toute la zone de SAGONE à la plage de la LISCIA devint son fief. Il y plaça des écriteaux interdisant la chasse sans son autorisation. D'abord ami de SPADA, amoureux de sa sœur Marie, il s'opposa à celui-ci lors de la rupture du couple. En décembre 1926, SPADA, par un coup de fusil, lui fracassa la machoire et le rendit borgne. En octobre 1930, au matin d'une nuit bien arrosée dans une auberge de PAOMIA, il abattit Ange Antoine SIMEONI, ancien maire de GUAGNO, qui, sous les vapeurs de l'alcool, s'était vanté de ne pas avoir peur de lui. C'était lui, l'agresseur de GUAGNO-les-BAINS.

 

LES HAUTS-LIEUX DU BANDITISME

Cette carte représente, entourés en rouge, tous les lieux cités dans cet article, sauf Evisa et Lava qui sont en-dehors.

Le cercle jaune, entre Pevani et Calcatoggio, indique la position du repaire de la Punta.

Cliquer sur la carte permet de l'agrandir.

 

hauts-lieux

(à suivre)

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 18:59

Les événements tragiques du 17 août 1931 à Guagno-les-Bains ont marqué les mémoires et ont eu un grand retentissement. (voir l'article précédent ICI) .

Le gouvernement organisa la grande opération du mois de novembre 1931 qui élimina totalement tous les bandits du maquis (ce blog en fera bientôt le récit). 

Ces motifs seraient suffisants pour imaginer d'apposer une plaque-souvenir sur  les murs de l'établissement thermal.

zitelli Guagno les bains

 

 

Avec la plaque déjà présente sur sa façade, son rôle de lieu de mémoire serait accentué.


Le moment est particulièrement adéquat puisque nous sommes à exactement quatre-vingts ans de ces moments importants.

Serait-ce à la mairie ou au conseil général de concrétiser le projet?

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 18:38

    Le début du XXème siècle, jusqu'à la seconde guerre mondiale, a été un "âge d'or" pour Guagno-les-Bains.

    Même après la fermeture de l'hôpital militaire en 1883, le hameau recevait de nombreux curistes et touristes. Le "Guide bleu" de 1939 écrit que ce lieu "est non seulement une station thermale très fréquentée, mais aussi une villégiature et un centre d'excursions recommandables dans une contrée accidentée et pittoresque.". Et d'énumérer ensuite les hôtels du lieu:

   

- Grand Hôtel Continental (ouv. toute guagno les bains hôtel l'année; autos et calèche à Vico à l'arrivée de l'autobus t. l. j. pendant la saison; gar.)  

- Central

- de la Terrasse 

- Martini

- Villa des Fleurs

- de l'Etablissement thermal (du 1er juin au 30 septembre)

 

    Il faisait bon vivre mais, voici 80 ans, un drame troubla la fête et fit une très mauvaise publicité à GUAGNO-les-BAINS. Ce fut le 17 août 1931. Reprenons le récit qui parut le 24 août dans "Le Petit Provençal", journal marseillais qui avait une importante rubrique corse.

 

 

    "Mardi dernier, vers 9 heures du matin, le bandit CAVAGLIOLI François et ses deux neveux TORRE Jean-Baptiste et CAVAGLIOLI Toussaint - ce dernier âgé de 17 ans - sont arrivés à GUAGNO-les-BAINS. Ils étaient tous trois armés de fusils et de pistolets avec cartouchières garnies.

   Dès leur arrivée dans cette station d'été, très fréquentée par les malades et les estivants, ils sont allés aux hôtels Casta, Martini Pascal et au débit Leca. Sous la menace de leurs fusils braqués dans la direction des patrons de ces établissements, ils ont exigé le versement de sommes variant de 1.000 à 5.000 francs.

   Après quoi, le bandit CAVAGLIOLI François a posté ses deux neveux au coin de l'établissement thermal tenu par M. Michel SIMONGIOVANNI et lui-même est rentré dans la cour de l'hôtel, a fait lever les mains en l'air aux clients de l'établissement qu'il a rencontrés, puis se plaçant au bas d'une fenêtre, il a appelé le patron: "Michel!  Michel !", son fusil braqué dans la direction de la fenêtre où le propriétaire était susceptible de paraître."

 

    Michel SIMONGIOVANNI, concessionnaire de l'établissement, avait refusé, quelque temps auparavant, le racket établi par le bandit et avait déclaré: "Plutôt que de verser à Caviglioli la somme qu'il me réclame, je suis prêt à lui flanquer cinq balles dans le front" (extrait de Jean BAZAL "Avec les derniers bandits corses", 1973).

 

   "Ce dernier n'ayant pas répondu, CAVAGLIOLI s'est retiré et, de la route, ses neveux et lui ont tiré une trentaine de coups de fusils sur les fenêtres de l'établissement.

   Notre malheureux concitoyen, M. Antoine GUAGNO, qui se trouvait dans sa chambre avec sa jeune femme, atteint à la tête par une balle, fut foudroyé."

 

    Certains textes, mis en référence par Pierre LECCIA sur GENEANET dans sa notice sur Antoine GUAGNO, évoquent l'imprudence de la victime qui se serait mise à la fenêtre pour regarder ("Le Figaro", 26/08/1931, p. 4) ("L'Humanité", 26/08/1931, p. 1) ("Ric et Rac", n° 140, 14/11/1931, p. 2). Les articles se partagent pour localiser l'impact de la balle (tête ou cœur).

    Antoine GUAGNO était né en 1900 à Ajaccio où son père Sébastien dirigeait un important garage. La publicité ci-dessous est extraite de la revue "A Muvra".

garage Guagno

   Le journal continue:

  "Avant de se retirer vers les collines de LETIA, les bandits ont mis le feu au pré qui s'étend en contrebas de l'établissement thermal."

 

    Il s'agit du terrain sur lequel a été ensuite construit l'Hôtel des Thermes.

 

    Cet article fut complété le 26 août par le même journal qui, dans un nouveau récit de l'événement, donna des détails supplémentaires sur la fuite des bandits:

 

   "En s'éloignant, les malandrins croisèrent sur leur route le capitaine LECA et M. OTTAVI qui, avec leurs épouses, se rendaient à la source sulfureuse. Sous l'œil noir des fusils, les quatre personnes furent en un tournemain dépouillées de leur argent et de leurs bijoux.

   Quelques heures plus tard, le receveur des Postes de Vico recevait à son tour la visite des bandits qui le prévinrent qu'ils lui interdisaient, sous peine d'être tué sans pitié, de donner à qui que ce soit la communication téléphonique pour Ajaccio."

 

 

    "All in all it was a successful day for les Caviglioli" (traduction: "Dans l'ensemble, ce fut une journée réussie pour les Caviglioli"), écrivit ironiquement, dans un article intitulé "Again Caviglioli" (voir ICI), le magazine américain "TIME" du 7 septembre 1931 (car l'affaire de GUAGNO-les-BAINS n'eut pas seulement un retentissement français mais véritablement international).

 

    Mais l'affolement était général à GUAGNO-les-BAINS. "Le Petit Provençal" du 24 août continuait par le paragraphe suivant:

 

    "Dans la soirée, toutes les voitures qui se trouvaient à Guagno et dans les environs ont été réquisitionnées pour permettre aux estivants et aux malades de quitter GUAGNO-les-BAINS qui est complètement désert à l'heure actuelle."

 

Dans son livre, Jean BAZAL écrit:

"A GUAGNO-les-BAINS, l'exode commence. Puisqu'on n'y est plus en sécurité, les familles s'en vont. C'est la ruine pour les hôteliers."

 

    La station ne se releva jamais vraiment de cette journée. Les conséquences en furent nombreuses.

   Nous les verrons dans de prochains articles consacrés à cette période.

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 19:24

Les différents instituteurs qui ont enseigné à Poggiolo (voir ICI l'article qui leur est consacré) n'ont jamais travaillé dans une véritable école.

Le bâtiment utilisé pour les cours a été différent selon les époques, en fonction de ce que la municipalité pouvait louer. La dernière localisation était sur la place Inghjo. La précédente se trouvait au rez-de-chaussée de ce que l'on appelle la maison de Marione. Elle se trouve au bord de la route et voici ce que l'on peut en voir aujourd'hui. L'écriteau placé au-dessus de la porte ne permet absolument pas de deviner l'inscription d'origine.

école Poggiolo

 

Soccia bénéficia, dans les années 60, de la construction d'un beau groupe scolaire en haut du village. Maintenant que, depuis 1970, la seule école est à Vico, le bâtiment sert d'habitation.

 

école Soccia

 

Pour Orto, les renseignements et les photos se trouvent sur le site du village, à l'adresse:

http://ortu.free.fr/Mairie.htm

 

Quant à Guagno, des photos des écoliers de 1961 sont ICI. Mais si vous avez des images de l'école elle-même...

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 19:18

En cette période de l'année, la grande question d'actualité est toujours la rentrée scolaire.

 

instit Xavier Ottavi

  

Le document exceptionnel sur le temps passé qu'est la photo des écoliers de Poggiolo en 1900, publiée le 9 septembre 2010 (voir en cliquant ICI), montrait aussi le visage de l'instituteur de l'époque. Il s'appelait Xavier OTTAVI et était originaire de Soccia.

 

Or, il n'a pas été le seul Socciais à avoir enseigné aux Poggiolais. Faudrait-il penser que nos voisins possédaient plus de science, plus de savoir que les Poggiolais?

 

Si l'on regarde ce qu'il en a été depuis la seconde guerre mondiale, il est vrai que les jeunes Poggiolais ont bénéficié de deux enseignants d'exception venant de Soccia que furent Jojo et Judith.

 

Joseph, dit Jojo, ANTONINI a laissé le souvenir "d'un maître attentif et enjoué", véritable "hussard de la République", écrivit Hélène DUBREUIL en décembre 2007, lors du décès de cet instituteur. Après avoir commencé à Porto et avoir été mobilisé en 1943 et 1944, il fut nommé en 1945 à Poggiolo où il exerça jusqu'à l'été 1954.

école Antonini

  Sur cette photo (dont on excusera la mauvaise qualité), publiée en octobre 2007 dans le journal "L'Info U Pighjolu", Jojo ANTONINI pose avec, au premier plan, François PINELLI, Marie BATTESTI, Ernestine MALACETTI et Mélanie PASSONI, et au second plan, Toussaint COLONNA, Antoine SECCHI et Jacques DEFRANCHI.

 

Après son départ pour Paris, il fut remplacé par Angèle POMPEANI, originaire d'Alata et épouse d'un Poggiolais, Jean-Baptiste COLONNA, plus connu sous le pseudonyme de Nini.

école Pompeani

Sur cette photo, prise sur la place Inghjo et publiée dans le même journal cité plus haut, Angèle POMPEANI est entourée par, de gauche à droite, Jean-Marc TRAMINI, Guy TRAMINI, Jean-Martin PINELLI, Germaine SICCHI, Noël SICCHI, Jean-Marie PASSONI et Rita PINELLI.

 

Il y eut ensuite Paul COLONNA (de Vico).

Le Poggiolais Xavier PAOLI effectua, en 1960-1961, un remplacement de presque toute l'année scolaire. Rappelons que Xavier, qui a amassé une abondante documentation, est actuellement la véritable mémoire du village (on lui doit le résumé historique qui est consultable ICI).

Judith OTTAVI, elle aussi originaire de Soccia, fut d'abord institutrice à Guagno-les-Bains (car ce village avait aussi une école!) de 1958 à 1964. Avant elle, la station thermale avait vu se succéder Mademoiselle LECA puis, en 1957-1958, le Poggiolais Louis DEMARTINI.

Pour 1964-1965, Pascal MINICONI prit sa place à Guagno-les-Bains tandis que Judith était nommée à Poggiolo. Ce fut la dernière année pour ces deux écoles, fermées par l'administration pour effectifs insuffisants.

 

P1864-copie-1.jpg

Judith fut ensuite institutrice dans son village de Soccia jusqu'en 1970. Après son mariage avec Dominique POLI, elle partit pour l'Essonne et y accomplit le reste de sa carrière jusqu'à sa retraite en 1997. Judith (photo ci-contre, prise en juillet 2009) reste maintenant toute l'année à Soccia. Mais cette retraite n'est pas inactive. Elle joue un rôle important dans les activités paroissiales et municipales. Son dynamisme naturel s'exerce aussi bien pour le catéchisme que pour l'animation liturgique.

 

L'école, élément essentiel de la vie d'un village, n'est plus là. Il ne sert à rien de la regretter. Il est important de garder dans son cœur l'attachement à ses racines, et il est encore plus important de continuer chaque jour à faire vivre concrètement le village.

 

 

N. B.:

1 - Cet article, composé à partir de conversations et sans consultations de documents, comporte peut-être des erreurs ou approximations. Nos lecteurs ne doivent pas hésiter à les signaler.

2 - De même, si certains anciens élèves veulent faire part de quelques souvenirs d'école, ce blog leur est ouvert.

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  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
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