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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 18:00

Les images anciennes provoquent toujours un peu de nostalgie. Mais elles sont également des témoignages à analyser pour découvrir de nombreux éléments du passé, et notamment de la vie quotidienne.

Il en est ainsi de la photo publiée dans "Settimana" vendredi 29 juin. Dans la série "I ricordi di i Tomasi", ce numéro a montré une vue de Soccia dont la date est inconnue mais se situe juste avant ou juste après la seconde guerre mondiale..

On pourra retenir l'erreur contenue dans le titre de l'article: "Jadis dans la verte pieve de Sarroinsù", puisque la pieve se nommait Sorroinsù.

De même, il existe dans le texte de description de cette image deux autres erreurs que sont suivies par la mention (sic).

 

Regardez bien cette belle photo et cherchez quel est l'endroit précis de Soccia qui est montré. Elle peut être agrandie en cliquant sur elle.

Soccia, jadis

"Le village de Soccia, à une date indéterminée. Dans la micro région des Dui-Sorri (sic), le découpage administratif de l'époque en avait fait deux cantons: le Sorru d'en haut, celui d'en bas. Dans la haute vallée, Soccia était le chef-lieu d'une pieve composée des communes d'U Pughjolu (sic), d'Ortu et de Guagnu. 

Sur ce cliché, le village était sans doute plus peuplé qu'aujourd'hui. Plus de 700 âmes au début du vingtième siècle, la population à (sic) chuté à 300 au sortir de la guerre avant de se stabiliser à environ 150 aujourd'hui. 

Dans ce paysage villageois séculaire, les signes d'une certaine modernité sont déjà visibles. Des câbles (pas encore ceux de la fibre) amènent l'électricité et même l'éclairage public dans les ruelles du village, comme en atteste le lampadaire situé sur la façade de droite. La charrette en bois et l'âne en charge de la tirer auraient sans doute besoin d'un peu de lumière à la nuit tombée, mais pas les premières automobiles. 

La rue, large et bétonnée, trahit en effet leur présence à cette époque. Sur la façade de gauche, une cabine de toilette installée sur le balcon indique que l'eau courante est arrivée dans les maisons." 

Jean-François Pacelli 

 

Toutes les photos présentes dans cette rubrique "I ricardi di i Tomasi" sont disponibles chez Photo Hall, 18 Cours Napoléon à Ajaccio. 

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23 juin 2018 6 23 /06 /juin /2018 18:05

Les quatre maisons construites à Poggiolo entre 1879 et 1899 ont de nombreux points communs dans leur architecture, évoqués dans les articles précédents.

Leur situation dans le village est également particulière. 

Les maisons poggiolaises- 4: les notables et les routes

Elles sont placées entre les Case Suprane et le quartier Saint Roch.

Elles n'ont pas pris la place d'habitations plus anciennes car, comme le prouve le relevé cadastral de 1857, cette partie intermédiaire n'était pas encore habitée au milieu du XIXème siècle.

 

Les maisons poggiolaises- 4: les notables et les routes

 

La route départementale n'existait pas encore. Les quatre maisons qui nous intéressent bordent cette route. Elles ont certainement été placées pour profiter des avantages de la proximité avec la route dont les travaux ont été très longs.

 

Pendant des siècles, Poggiolo n'a été reliée à Soccia et Orto que par des sentiers partant de Saint Siméon. Pour rejoindre Guagno-les-Bains et Vico, le chemin débutait aux Trois Chemins.

L'image ci-dessous montre l'ancien cadastre sur lequel ont été placées les quatre habitations et, en rouge, la nouvelle route.

 

Les maisons poggiolaises- 4: les notables et les routes

 

Routes et "maisons de notables" ont provoqué un grand changement dans la structure du village. Les deux ensembles séparés ont été assemblés et la circulation qui était surtout nord-sud est devenue est-ouest, le long de la route. Le mouvement s'est accéléré à la fin du XXème siècle où les nouvelles maisons ont été installées en suivant la voie vers Soccia.

Elles se reconnaissent bien dans l'illustration suivante, qui utilise une vue photographique de Google Maps.

La lettre N a été placée sur les quatre maisons "de notables".

Cliquez sur la photo pour voir les détails.

Cliquez sur la photo pour voir les détails.

 

De Poggiolo aux Trois Chemins, toutes les constructions datent d'après 1950, sauf les numéros:

- 1: maison PASSONI

- 2: maison PAOLI (ex-LOVICHI)

- 3: maison dite "de Ceccantone"

- 4: maison DUBREUIL (dite "petit four")

 

Il reste une question: pourquoi la maison MARTINI, pourtant bien au bord de la route, lui tourne-t-elle le dos et a-t-elle son entrée principale du côté Saint Roch?

Certains descendants de Pierre MARTINI disent que, au moment de sa construction, en 1879, la route n'existait pas encore et que, quand le tracé devait être décidé, il fut demandé à "Muschino" s'il préférait que la route passât devant ou derrière la maison. La réponse fut: "derrière", choix dont la famille n'eut qu'à se réjouir, surtout quand on voit le flot quotidien de voitures vers le lac de Crenu l'été.

 

 

Muschino (photo Martini)

Muschino (photo Martini)

 

 

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Bien évidemment, si vous constatez des erreurs dans ce texte, vous pouvez en faire la remarque en écrivant dans la partie "Commentaires" sous cet article. 

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20 juin 2018 3 20 /06 /juin /2018 17:59

 Professeur d'histoire, Philippe FRANCESCHETTI a réalisé la biographie d'une trajectoire atypique de la résistance qui apporte une nouvelle fois la preuve des ambivalences de la période 1940-1944. Elle illustre l'importance qu'a pu revêtir la religion catholique - et ici Notre-Dame de la Salette - dans l'engagement résistant et plus particulièrement vichysto-résistant.

 L'auteur nous fera découvrir comment Antoine Mauduit a créé une communauté («La chaine») promouvant les valeurs de la Révolution nationale comme l'écologiste retour à la Terre, la moralisation de la nation et la mission de rechristianisation. Un résistant «catho-écolo-identitaire» qui fera basculer François Mitterrand dans la résistance après avoir été décoré de la francisque du Maréchal. Une histoire à découvrir.
 
 
Mercredi 27 juin 2018 à 20 h
au Graal, 377 avenue de la République, à Toulon.
Causerie de Philippe Franceschetti à Toulon

 

Le livre "Antoine Mauduit, une vie en résistance", est en vente aux Presses Universitaires de Grenoble (cliquer ICI)

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 17:50

Poggiolo a un passé historique qui est souvent méconnu ou négligé. Les Poggiolais ont pourtant besoin de connaître cette histoire pour garder le lien avec leurs origines.

Une occasion de renforcer ce lien est fournie cette année avec le 11 novembre, centenaire de la fin de la première guerre mondiale.

 

Les familles du village, comme des autres localités, ont largement participé à la Grande Guerre. 

Un travail est en cours pour découvrir et faire connaître ces années difficiles.

Les "trente héros" dont les noms sont gravés sur le monument aux morts communal n'ont pas été les seuls Poggiolais à avoir montré leur vaillance. A ce jour, 79 fiches biographiques ont été réalisées et elles permettent de se rendre compte de certaines particularités comme par exemple:  

- les combattants issus de Poggiolo et de Guagno-les-Bains étaient de tout âge, de Jean-Baptiste PINELLI (62 ans en 1914!) à Nicolas COLONNA, né le 2 décembre 1899;

- seulement six d'entre eux portèrent l'uniforme du 173e RI (régiment d'infanterie), célèbre pour avoir été "le régiment des Corses";

- ils furent présents aussi bien à Verdun que sur les eaux de la Manche, à Constantinople, au Togo... et même en Sibérie!

- leurs actions furent récompensées par de nombreuses citations et médailles, parfois avec quarante ans de retard;

- deux Poggiolais furent intoxiqués par les gaz asphyxiants mais en réchappèrent;

- deux autres furent faits prisonniers et passèrent leur captivité en Allemagne... et en Suisse!

- Au moment de l'appel sous les drapeaux, certains étaient cocher, greffier, ecclésiastique, employé des Postes ou des chemins de fer.

 

Tous ces faits ne sont pas très connus, sauf par les descendants de ces hommes. Il serait utile de les étudier plus profondément et de les diffuser.

L'aide des lecteurs du Blog des Poggiolais est indispensable.

Les familles ont certainement chez elles des documents sous forme de photos, de lettres, de diplômes, d'objets, de souvenirs. Nous leur demandons de bien vouloir en envoyer des images ou des copies à Michel Franceschetti en utilisant l'adresse:

 

larouman@gmail.com

 

Grâce à vous tous, un livre pourrait peut-être voir le jour à la fin de cette année et la mémoire des poilus poggiolais serait conservée.

Jean-Antoine Franceschetti et Jean-Baptiste Paoli en permission à Marseille en 1917 ou 1918.

Jean-Antoine Franceschetti et Jean-Baptiste Paoli en permission à Marseille en 1917 ou 1918.

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 16:41

Il n'existe plus aucune trace de l'hôpital militaire qui eut pourtant un rôle important dans la renommée de Guagno-les-Bains comme station thermale. Son activité dura soixante ans mais ses ruines dominèrent le village pendant longtemps.

 

 

LA CREATION

En 1822, en même temps que s'édifiait l'établissement des bains, Jean MULTEDO, originaire de Vico, fit construire, avec l'autorisation du roi Louis XVIII datée du 26 juin de cette année, l'hôpital destiné aux soldats malades ou blessés. 

Il était conçu à l'origine pour recevoir douze officiers et cinquante sous-officier et soldats.

L'établissement se trouvait à l'endroit où la route venant de Vico se divise entre la direction de Guagno et celle d'Orto, Poggiolo et Soccia.

Le plan général "dressé et présenté" par l'architecte COTIN le 20 décembre 1838 permet de connaître la forme et les dimensions de ce bâtiment.

 

Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire

L'hôpital et la chapelle sont très proches.

Le cadastre napoléonien de 1857 le montre également.

 

Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire

 

Les lettres E.T. signifient: Etablissement Thermal.

Les lettres H. M. (Hôpital Militaire) montrent que la construction de Jean MULTEDO était composée de deux parties. La parcelle 169 (cerclée de rouge ici) correspond à la chapelle Saint-Antoine. Elle était englobée dans l'ensemble.

Mais on ne voit pas les "petites cellules placées à l'extérieur et adossées à la chapelle de Saint-Antoine et à l'une des ailes de l'hôpital militaire, (qui) servent logemens (sic) de domestiques", mentionnées par le docteur Jean-Baptiste THIRIAUX, à la page 4 de son "Essai sur la topographie physique et médicale de Saint-Antoine de Guagno", publié en 1829.

Progressivement, après une période glorieuse sous le Second Empire, l'hôpital fut délaissé. Un décret décida de sa fermeture définitive le 1er juin 1883.

La ruine du bâtiment fut une longue agonie qui peut être suivie au moyen des cartes postales.

 

 

LES IMAGES DE L'AGONIE

Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire
Les images de l'irrésistible dégradation de l'hôpital militaire

Et, aujourd'hui, la chapelle est toujours là, sur une place complètement déblayée de toute autre construction.

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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 18:30

L'histoire de Guagno-les-Bains est assez complexe et cette photo en est un exemple. 

On y voit des gens sortir de la chapelle Saint Antoine qui domine le village. Mais la scène est encadrée par une arcade, reste de l'ancien hôpital militaire.

La chapelle encadrée par l'hôpital

 

Cette image a été publiée vendredi 20 avril 2018 dans "Settimana", le supplément hebdomadaire de"Corse-Matin" dans le cadre de sa série "I ricordi di i Tomasi". Chaque semaine est présentée une ancienne photographie tirée de la collection de la famille Tomasi. 

L'auteur du commentaire, qui signe S.P., indique qu'il utilise comme source de son rappel historique le blog des Poggiolais. Nous le remercions de le mentionner. L'article dont il s'est servi est "St Antoine et l'hôpital" qui peut être revu en cliquant sur le lien.

Voici la teneur du commentaire de la photo.

 

"On devine le pas lent de celles qui ont pieusement suivi l'office. Parmi cette assemblée où les femmes sont en majorité, les jupes sont longues, noires de préférence, mais le traditionnel foulard couvrant la tête est manifestement en recul. Et quelques tenues blanches - certes rares encore - disent une Corse qui bascule vers une forme de modernité vestimentaire. Que l'on se rassure, les quelques hommes saisis par le photographe portent toujours sobrement le chapeau...

Sur le plateau qui domine Guagno-les-Bains, la chapelle Saint-Antoine constitue un repère aussi géographique que spirituel et... sanitaire. A la bifurcation des routes allant aujourd'hui d'Ajaccio vers Guagno et Soccia, l'histoire raconte qu'un petit ermitage de moines cordeliers existait déjà au XVIe siècle (source: blog des Poggiolais). Par la suite, il fut question que les moines, mais aussi le reste de la population, profitent "des bienfaits de l'eau chaude qui jaillissait de la montagne". Une source qui compta pour beaucoup dans le développement que connut le site. Ainsi, au XIXe siècle, un hôpital militaire fut même accolé au sanctuaire. Ce qui explique que, quelques décennies plus tard, en ce début du XXe siècle où fut pris ce cliché, existaient encore des vestiges d'une architecture, saisis ici au premier plan, mais désormais disparus. Saint-Antoine reste maintenant seul offerte au regard des passants et des fidèles qui, à l'occasion, demande (sic) parfois qu'elle soit rouverte pour une célébration. L'exemple d'un patrimoine qui, sans prétention, raconte nos montagnes.

S. P.

Toutes les photographies présentées dans cette rubrique sont disponibles chez Photo Hall, 18 Cours Napoléon, 20000 Ajaccio."

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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 17:49

Au temps de sa splendeur, l'empire colonial français était un bon ascenseur social pour les Corses. Venus de leurs villages, ils étaient nombreux à chercher fortune aux colonies ou à s'engager dans les troupes chargées de l'ordre outre-mer. Certains s'installaient dans ces territoires à l'expiration de leur service militaire.

Un exemple est fourni par cette photo qui a été réalisée à Constantine, en Algérie. Cette ville fut le second foyer de concentration des Poggiolais, après la Tunisie où les Poggiolais bénéficiaient des bienfaits de Jean-François GALLINI (voir l'article sur "l'empire sahélien des Sorrinesi").

 

Les Poggiolais de Constantine

L'homme qui est en uniforme, à gauche, se nomme Antoine François PINELLI. Il naquit en 1864 à Guagno-les-Bains. Il était surnommé Pinnillone.

En 1883, il s'engagea dans l'armée et fit partie du 1er régiment de zouaves qui venait de conquérir le Mzab en Algérie et qui se battit ensuite en Tunisie. Antoine François participa aux campagnes militaires jusqu'en 1887. Ayant quitté l'armée, il devint facteur dans la petite ville de Terriet El Haad, près d'Orléansville, de 1887 à 1889.

En 1890, il épousa à Poggiolo Marie Dominique MARTINI, née en 1865, que l'on voit à droite de la photo. Deux enfants vinrent au monde, tous deux à Poggiolo: Jean Toussaint en 1891 et Elisabeth en 1894 (en arrière-plan de la photo).

Installée à Constantine en 1895 où Antoine François travailla comme agent de police, puis comme inspecteur, la famille s'agrandit d'Antoinette née en 1897 (au milieu de la photo).

La photographie doit dater des environs de l'année 1905. Malgré l'air grave et la raideur résultant du temps de pose des appareils de l'époque, cette photo est celle du bonheur d'une famille bien installée dans une grande ville coloniale.

Le cliché vient du studio de J. GUIGLION. Ancien retoucheur de l'illustre photographe NADAR à Paris, ce professionnel s'était établi à Constantine et avait repris à son compte, vers 1900, la maison de J. CHAZAL au 46 de la rue Damrémont. Il produisit des cartes postales du Constantinois et surtout de nombreux portraits de militaires.  

Les Poggiolais de Constantine

 

Mais le temps des chagrins arriva avec deux décès:

- Marie Dominique décéda en 1909. Antoine François se remaria bien plus tard, à Poggiolo, en 1930, avec Angeluccia MARTINI (1885-1970).

- Jean Toussaint, employé de commerce, fut incorporé en octobre 1912 au 4ème régiment de zouaves. Il passa ensuite au 1er. En poste en Tunisie, il participa à la guerre contre l'Allemagne dès août 1914. Faisant preuve d'une grand héroïsme, il devint sous-lieutenant du 3ème RMZT (régiment de marche zouaves et tirailleurs) et obtint, pendant la seule année 1917, trois citations (à l'ordre du régiment, du corps d'armée et de la division). Blessé, il expira le 14 avril 1918 dans une ambulance à Vendeuil-Caply, dans la Meuse. Son nom fut inscrit sur les monuments aux morts de Poggiolo et de Constantine.

 

Antoine François termina sa vie à Poggiolo où il mourut le 14 décembre 1944.

Ses filles vécurent plusieurs années en Algérie où elles se marièrent. Elles reposent dans le caveau familial décrit dans un article précédent.

Antoinette était la grand-mère de Joël et Hervé CALDERONI.

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Sites utilisés:

- Engival 

- Généanet

- Geneawiki

- photographes en outremer

- registres matricules de Corse

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 19:43

Avec un siècle d'écart, la mode d'une époque paraît toujours curieuse. Dans les vieilles photos, on remarque alors tel détail vestimentaire qui contraste terriblement avec ce que l'on utilise maintenant.

Sur ce portrait familial confié par Jacques-Antoine MARTINI, les hautes bottines de la jeune fille assise attirent l'œil.  

Bottines et molletières

Cette personne est Baptistine MARTINI, née à Poggiolo en 1890 et décédée en 1980, après avoir été marchande de tabac. Elle était la fille d'Antoine MARTINI (1865-1955) qui fut instituteur et maire de Poggiolo de 1901 à 1912.

Derrière elle, se trouvent Marie MATTEI, puis Joseph CASALONGA, dont la carrière de policier et de résistant à Nice a été décrite dans les articles Resistenza et Resistenza (suite) publiés sur ce blog en septembre 2013. Né en 1899 à Guagno-les-Bains, il était le fils de Mathieu CASALONGA (1867-1900), douanier au Congo, et de Marie Madeleine LECA, née à Guagno en 1873. Devenue veuve, sa mère se remaria en 1907 avec Antoine, le père de Baptistine. 

Entre Joseph et Xavière, se tient Toussaint VINCIGUERRA (1896-1968) qui fut agent de police. Sa sœur, Thérèse (1886-1965), épousa en 1904 Paul Mathieu Alexandre MARTINI, lui aussi policier. Le couple eut quatre enfants dont Pierre (1910-1988), père de Paul, Edouard, Jacques-Antoine et Marie-Thérèse. L'aînée fut Xavière MARTINI, née en 1905 et morte en 1981, qui est la personne située la plus à droite de la photo.

Autre élément de mode: le bas du pantalon de Toussaint est pris dans des bandes molletières. Ce ruban de tissu fut utilisé dans l'armée  anglaise puis par tous les combattants de la guerre de 1914-1918. Entourant les mollets, de la cheville au genou, cet accessoire permettait d'empêcher que la terre ou la boue entre dans les souliers et sa contention faisait mieux supporter les longues stations debout. Les soldats français en furent équipés jusqu'en 1940.

Toussaint n'est pas en uniforme mais les bandes molletières furent à la mode chez les civils entre les deux guerres mondiales. Ce détail vestimentaire et les traits des personnages permettent de situer cette photo autour de l'année 1920.

 

Les renseignements biographiques viennent des fiches généalogiques de Pierre LECCIA consultables sur le site Geneanet.

Pour les bandes molletières, des éléments viennent de Wikipedia et du Forum passion-histoire.

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4 avril 2018 3 04 /04 /avril /2018 17:51

Cette photo, prise peu avant 1930, représente la famille DESANTI, plus exactement celle de Jean-Baptiste DESANTI, dit Russignolu. Elle a été très gentiment fournie par son petit-fils Jean-Baptiste.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

Russignolu (1876-1949) est assis au premier plan avec son épouse Clémence KETERS à ses côtés.
Ce personnage a été présenté sur ce blog dans deux articles:
 
 
Debout, de gauche à droite, nous voyons:
 
- DESANTI Léopold Edouard, commerçant, marié à Simone LACHAUD (ils eurent une fille Clémence)
- DESANTI Jacques Antoine, inspecteur de police à Ajaccio, marié à Julie POLI de Soccia (ils eurent un garcon François Marie)
- DESANTI Marie née GARREC, épouse de (à sa gauche) DESANTI Jean-Baptiste, enseignants tous les deux à Tunis (ils eurent deux garçons Jean Yvon et Paul)  
- DESANTI Jules François, travaillant aux impôts à Tunis, marié à Odette SANTARELLI, sans enfant
- DESANTI Dominique Xavier, Colonel dans l'Armée de Terre, marié à Marcelle VIGNEAU (ils eurent une fille Marie Clémence et un garcon Jean-Baptiste qui a très gentiment fait cadeau de cette photo au blog des Poggiolais). 
 
Ces cinq frères sont tous décédés. Desanti Jean-Baptiste, Desanti Jacques, son fils François et Desanti Jules sont enterrés au village, le village de leurs ancêtres.
 
 
La famille DESANTI est une des plus anciennes de Poggiolo.
 
 
Xavier PAOLI a étudié "L'Etat des âmes" tenu en 1730 par le curé de la paroisse. Il a trouvé neuf patronymes pour les 81 habitants de l'époque:
CECCALDI
DEMARTINI
DESANTI
FRANCESCHETTI
LORENZOTTI
MARTINI
PAOLI
PINELLI
VINCIGUERRA
 
Les personnes portant ces noms ou ayant une parenté avec eux descendent des premiers Poggiolais.
 
 
Les exemples sont nombreux dans les vieux documents qui nous sont parvenus. Ainsi, pour les DESANTI, cet acte de baptême datant de 1768.
 
 
Pour le lire, il vaut mieux l'agrandir.

Pour le lire, il vaut mieux l'agrandir.

 

Sur ce document, établi par Joannes d'Orto, curé de Saint Siméon, le prénom de la baptisée est souligné: Paula Matthea. Ses parents sont nommés: Gioanne Santo DE SANCTIS et Maria Francesca.

L'orthographe des noms n'était pas toujours bien fixée mais DE SANCTIS devint rapidement DESANTI. De même, FRANCESCHETTI était parfois écrit FRANCISCHETTI et DEMARTINI pouvait être DE MARTINI.

 

Nos lecteurs auraient-ils d'autres photos nous montrant leurs ancêtres?

 

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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 18:00
La devinette du mois d'avril: une belle famille!

Quelle est la famille poggiolaise présente sur cette photo? 

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

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Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)

VACANCES SCOLAIRES:

du samedi 27 avril au lundi 13 mai.

Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.

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