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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 08:00

 

   Le lundi 9 novembre 1931, Le Petit Marseillais se distingua mais pas autant que L'Humanité qui critiqua vivement le gouvernement.

 

 

PREMIERS RÉSULTATS

 

   Ce jour-là, en même temps qu'il décrivait le débarquement des policiers à Ajaccio, Le Petit Provençal annonça les premiers résultats:

 

 "Plusieurs amis et complices de Bartoli sont arrêtés à Ajaccio.

Le bandit Santoni aurait été tué"

 

    En fait, on avait arrêté le beau-frère du bandit Séverin MORAZZANI et le conseiller d'arrondissement de Zicavo. Quant à SANTONI, il "aurait été tué dans une embuscade", sans plus de précisions.

 

    La plus grande partie de l'article du quotidien marseillais était consacrée à Antoinette MANCINI, fille de Nonce ROMANETTI et belle-sœur de Madeleine MANCINI. Elle était alors à Paris pour tenir des réunions pour faire l'éloge de son père et pour prouver l'innocence de Madeleine, toujours incarcérée à Montpellier. A ce propos, les lecteurs eurent droit à la version MANCINI de l'affaire de LAVA.

 

L'ENTRÉE DANS LE MAQUIS

 

   De son côté, dans Le Petit Marseillais, Léon Bancal tenta d'expliquer comment l'on devient bandit. 

 

   Le bandit n'est pas forcément un malfaiteur mais c'est quelqu'un qui a eu "un malheur" et qui se réfugie dans le maquis car il n'a pas confiance en la justice. Mais il n'y reste pas longtemps.

 

   Les autres, les vrais bandits "sont presque tous de mauvais sujets". Déjà condamnés pour vol, c'est le meurtre qui les fait aller au maquis. Mais parler de "bandits d'honneur" est une erreur.

 

   Contrairement à une réputation dont les Corses étaient victimes, le journaliste marseillais remarquait: "Eu égard à cette quantité d'armes et au tempérament pointilleux et susceptible de l'insulaire, les meurtres y sont relativement moins nombreux que sur certaines autres parties du territoire".

 

   En conclusion, "ne devient pas bandit qui n'a pas de dispositions pour le devenir [...]. Le bandit n'est qu'un malfaiteur qui se met hors-la-loi".

 

 

UN BON POINT POUR LE PETIT MARSEILLAIS

 

   Dans la même livraison, le journal de Léon BANCAL reproduisit avec un plaisir évident les éloges du général de gendarmerie HUOT, de retour des obsèques d'Ajaccio:

 

   "L'histoire du drame de Balogna et celle de la mort du bandit BARTOLI ont été fidèlement rapportées dans Le Petit Marseillais. J'ai eu d'ailleurs plusieurs entrevues avec votre collaborateur AICARDI qui suit de très près et avec une conscience professionnelle qu'il me plaît de souligner, les événements qui passionnent l'opinion publique en ce moment".

 

 

Chronique de l'épuration du maquis. 9 novembre: Non à la justice bourgeoise!

 

L'humour ne perdait pas ses droits dans ce journal dirigé par Gustave BOURRAGEAS et un dessin fit allusion à la Corse le 9 novembre.

 

Chronique de l'épuration du maquis. 9 novembre: Non à la justice bourgeoise!

 

NON À LA JUSTICE BOURGEOISE !

 

   Mais l'événement important de la journée pouvait se lire dans une autre publication. Contrairement à l'ensemble de la grande presse, favorable à la répression, le quotidien communiste L'HUMANITÉ prit une position particulière, à propos de la mort de BARTOLI, sur laquelle peu de renseignements avaient encore filtré.

 

    L'article non signé, occupant une demi-colonne en première page, présentait le "bandit" BARTOLI (les guillemets sont du journal) comme la victime d'un patron et d'un hôtelier, ce qui d'ailleurs était vrai. Pour le journal du P.C.F., BARTOLI et ses congénères avaient été manipulés par la bourgeoisie qui s'en débarrassait car ils ne lui étaient plus utiles. La justice bourgeoise n'est qu'une comédie qui ne s'occupe plus des formes pour défendre ses intérêts.

 

Chronique de l'épuration du maquis. 9 novembre: Non à la justice bourgeoise!

 

   Voici le texte complet expliquant le point de vue communiste:

   "Nous avons indiqué brièvement, hier, que Bartoli n'avait pas été tué par les gendarmes, mais assassiné par un patron, de la bande novie des coupeurs de forêts, nommé Simonetti.

   C'est le "bandit" qui a succombé dans un guet-apens!

   En effet Bartoli était en contestation, d'une part avec l'entrepreneur de coupes forestières Simonetti, d'autre part avec le directeur de l'hôtel Continental à Ajaccio.

   Il paraît que Bartoli avait demandé de l'argent à ces deux capitalistes, qui pratiquent aussi "le coup de fusil", mais d'autre manière.

   A bandit, bandit et demi!

   Simonetti attira donc Bartoli à une entrevue près du col de Verde et tandis qu'il feignait de discuter les exigences du "roi de la montagne", traitreusement, il le tua de deux coups de revolver.

   La victime, c'est le bandit! L'assassin, c'est Simonetti! Le sentiment le plus élémentaire de la justice devait faire poursuivre en cour d'assises, Simonetti, le directeur de l'hôtel Continental et le préfet.

   La question ne se pose pas. La justice bourgeoise, en Corse plus encore qu'ailleurs, n'est que comédie.

   Le crime de Bartoli, que nous avons d'ailleurs jugé hier comme un triste personnage, est d'avoir inquiété les puissants, les riches, au lieu de servir leurs intérêts.

   Les exploiteurs capitalistes de la Corse, après avoir tant utilisé les bandits, veulent, paraît-il, les faire disparaître.

   Alors, comme les bandits, et mieux que ceux-ci, ils tuent. Ils ont assassiné Bartoli, dans un guet-apens. Les dépêches d'hier soir annoncent qu'un autre "bandit", Santoni, a été tué. Procédés sommaires.

   Et les gardes mobiles vont débarquer. Ils vont, sous prétexte d'encercler les "seigneurs du maquis" se livrer en Corse à de véritables manœuvres générales de guerre civile.

   Ils vont aussi, comme nous l'avons dit, profiter de l'occasion pour créer en Corse des centres de force militaire.

   Les "bandits" ont du bon, même en les tuant, on peut s'en servir".

 

   La ligne du Parti était nettement fixée. Elle ne changera plus. A noter que le terme de "épuration" ne sera jamais utilisé par les communistes dans les 23 articles parus en novembre  dans L'HUMANITÉ et recensés par Ralph SCHOR (voir ICI).

 

   Mais les critiques envers l'initiative policière vinrent le lendemain d'un tout autre côté.

 

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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 08:00

 

Le but de l'expédition militaire qui se préparait à Marseille fut dévoilé dimanche 8 novembre 1931.

 

Le Petit Marseillais de ce jour-là titra dans ses pages locales: "D'importantes forces de gendarmerie partent pour la Corse".

Chronique de l'épuration du maquis. 8 novembre: la flotte est partie

Le titre du Petit Provençal précisait:

"LA CAMPAGNE DU MAQUIS

_______________________

Une action de grande envergure va être menée contre le banditisme en Corse 

_______________________

Près de six cents garde-mobiles se sont déjà embarqués, hier"

 

Chronique de l'épuration du maquis. 8 novembre: la flotte est partie

 

 

   L'expression "La campagne du maquis" donnait l'impression qu'une véritable guerre avait commencé et qu'elle devait durer assez longtemps. D'ailleurs, Le Petit Marseillais n'hésita pas à écrire que "le môle E Nord a été animé d'une activité qui rappelait le temps déjà lointain de la guerre".

 

POURQUOI FAIRE ?

 L'article commençait par la justification de l'expédition:

"Après la sanglante tragédie de Bologna (sic! au lieu de BALOGNA), le gouvernement a pris des mesures énergiques pour tenter de réprimer l'action du banditisme en Corse. L'envoi du corps expéditionnaire avec un complet matériel de guerre pour lutter contre les hôtes indésirables du maquis indique la lutte sérieuse que le gouvernement a l'intention de mener. Jusqu'ici les gendarmes qui auraient la périlleuse mission de lutter contre les bandits ne disposaient que de moyens bien faibles."

    En fait, ce raisonnement ne tient pas car la fusillade de BALOGNA avait eu lieu le 2 novembre. Réussir à monter et à faire partir une telle expédition en cinq jours aurait été un véritable exploit. D'ailleurs, le journaliste, qui signe J. T., se contredit trois paragraphes avant la fin du texte en révélant: "Nous croyons savoir que les opérations seront dirigées par le général Huot, commandant la XVe région de gendarmerie, qui, dès mercredi dernier, s'est rendu en Corse, en hydravion". Ce mercredi était le 4 novembre.

 

 UN PROJET ANCIEN

    En réalité, le projet était bien plus ancien. Dans sa communication sur "La presse française continentale et l’extermination des bandits corses en 1931", au colloque sur "LE BANDITISME ET LES REVOLTES DANS LES PAYS MEDITERRANÉENS" (octobre 1981), Ralph SCHOR écrit: "A vrai dire, depuis le milieu de 1930, un policier, le commissaire Natali, avait été chargé de rassembler un maximum de renseignements sur les criminels et de préparer l'intervention des forces de l'ordre".

 

    Le gouvernement était présidé depuis janvier 1931 par Pierre LAVAL, qui était aussi ministre de l'Intérieur, et comprenait deux élus corses: François Piétri au Budget et Adolphe Landry au Travail et à la Prévoyance Sociale. Nul doute que tous les trois avaient discuté du projet depuis un bon moment.

 

    Il est à noter que le couplet sur les faibles moyens des gendarmes ne tenait pas beaucoup alors que les pandores corses venaient d'éliminer CAVIGLIOLI et BARTOLI les jours précédents.

 

LE CORPS EXPÉDITIONNAIRE

    De quoi se composait ce véritable corps expéditionnaire?

    Le Petit Provençal était assez disert sur le sujet:

"un matériel considérable de tanks, d'autos-mitrailleuses, de mitrailleuses, appareils à gaz, grenades; etc...

  Le contingent comprenait plus de cinq cents gardes mobiles avec armes et bagages. Un colonel et plusieurs officiers commandent le détachement."

   Le journal du lendemain comptera: "vingt camions automobiles pour assurer le ravitaillement, cinq autos blindées et un avion".

    Tout ce monde-là monta sur le cargo "El Djem" et une partie du matériel fut transportée sur le "Dougga".

    Même si J. T. écrit que "le commandant du navire avait reçu un pli cacheté avec l'ordre de ne l'ouvrir qu'en mer", la destination était un "secret de polichinelle".

   Dans la chronique maritime du Petit Marseillais, le départ de "El DJEM" est marqué mais le nom du port de destination est remplacé par la mention "p. la mer" (p. veut dire "pour").

 

Chronique de l'épuration du maquis. 8 novembre: la flotte est partie

 

UN BATEAU LÉGENDAIRE

   A propos du bateau, une légende se retrouve dans de nombreux ouvrages sur cette répression.

   On peut souvent lire, et encore dans de toutes récentes études, que les policiers embarquèrent sur "Le Djebel". Certains y voient même une illustration de la situation quasi-coloniale dans laquelle la Corse était réduite. En réalité, le navire réquisitionné s'appelait "El DJEM", du nom d'une ville tunisienne célèbre pour son amphithéâtre, le plus grand de l'Empire romain après le Colisée de Rome et celui de Capoue.

   La coupure de presse nous apprend que ce cargo de 1.500 tonnes appartenait à la Société maritime Coloniale et était commandé par le capitaine Briand.

   Une photo de ce navire est au centre de l'article avec d'ailleurs une erreur: le cargo est qualifié de paquebot.

 

GÊNES ET LE MAQUIS

   Dans le deuxième article de son étude sur "le problème du banditisme", paru le 8 novembre dans Le Petit Marseillais, Léon BANCAL démontra que "le banditisme est un produit de l'histoire et de la géographie". Il dénonçait les Génois qui "ne songeaient qu'à s'enrichir, si bien qu'ils en arrivèrent à mettre la justice en vente", suscitant la vendetta. Le bandit pouvait se cacher dans le maquis, "refuge préparé par la nature".

 

   Mais, les Génois étant partis, pourquoi le banditisme existe-t-il toujours?

 

 

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7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 08:00

 

Début de notre rubrique quotidienne sur l'épuration du maquis en 1931.

 

   C'est avec un  plaisir évident que, le samedi 7 novembre 1931, Le Petit Provençal annonça à ses lecteurs que "Le Bandit corse BARTOLI a été abattu".

 

 

UNE MORT MYSTÉRIEUSE

 

   Le "correspondant particulier" du quotidien marseillais signala que Joseph BARTOLI avait été abattu près du col de Verde "par une personne dont on ignore l'identité, et sur laquelle les autorités gardent le plus grand secret".

 

Photo du cadavre de Joseph Bartoli publiée dans Détective, n° 161, 26 novembre 1931.

Photo du cadavre de Joseph Bartoli publiée dans Détective, n° 161, 26 novembre 1931.

   

   Cette nouvelle, bien énigmatique, était accompagnée du rappel de quelques méfaits du bandit, "dont sa présence lors de la tuerie de Lava". Les lecteurs étaient supposés savoir ce qu'il y eut à Lava. Mais il est vrai que la presse en avait beaucoup parlé les années précédentes.

 

    En fait, le 30 mai 1928, trois membres de la famille MANCINI avaient été assassinés dans leur bergerie du golfe de Lava par une bande dirigée par le bandit Mancini MadeleinePaul-François PERFETTINI.

   Le bruit courut que l'instigatrice en était Madeleine MANCINI (photo ci-contre), ancienne maîtresse du bandit Nonce ROMANETTI (1882-1926) originaire de Calcatoggio. Elle fut condamnée le 27 février 1929 aux travaux forcés à perpétuité pour la mort de son oncle et de ses deux cousins. Mais plusieurs journaux et les avocats de Madeleine réussirent à obtenir la révision du procès.   

 

   Joseph BARTOLI, adjoint de PERFETTINI, était présent à Lava et, du fond du maquis du haut Taravu où il était installé, avait également défendu son innocence.

 

   Il faudra attendre le 9 novembre pour que les lecteurs connaissent les circonstances de la mort de BARTOLI.

 

 

L'EXPÉDITION SE PRÉPARE

 

    Mais, le 7 novembre, on put aussi lire dans Le Petit Provençal l'annonce d'un événement bien plus important, sous le titre "D'importants détachements de gardes mobiles sont arrivés, hier, à Marseille". Le sous-titre expliquait encore mieux: "Ils se rendraient en Corse". La dépêche n'était pas mise en évidence. Non signée, elle était courte et placée dans les pages intérieures. Mais la lecture du texte est tout à fait explicite:

 

    "D'importants détachements de gardes mobiles venus de différentes villes de France et dont le point de concentration était Marseille, ont débarqué l'avant-dernière nuit en gare Saint-Charles.

 

    Ces gardes mobiles ont été immédiatement tranportés en camions automobiles au camp de Sainte-Marthe, en attendant d'être dirigés aujourd'hui, vers une destination qui serait, selon toutes probabilités, la Corse, où, en raison de la tragédie du maquis qui vient de se dérouler, d'exceptionnelles mesures sembleraient devoir être prises.

 

    Le matériel dont disposent les gardes a été embarqué, hier après-midi, sur un vapeur que l'on dit être spécialement affrété pour ce déplacement de troupes."

 

   On saura ensuite que ce vapeur était le "El Djem".

 

Chronique de l'épuration du maquis. 7 novembre: La mort mystérieuse de Bartoli, l'expédition se prépare, Bancal s'interroge.

 

   Comme pour la mort de BARTOLI, il était fait allusion à un fait que le lecteur était censé savoir. Qu'est-ce que "la tragédie du maquis qui vient de se dérouler"? L'agression de GUAGNO-LES-BAINS? La fusillade de BALOGNA

 Toujours est-il que le gouvernement avait décidé d'agir. A Marseille, plus personne ne pouvait l'ignorer.

 

 

LE DISPOSITIF DU PETIT MARSEILLAIS

 

​​​​​​    L'autre quotidien marseillais, Le Petit Marseillais, sut s'adapter très rapidement aux circonstances.

 

   Par chance, son envoyé spécial, l'excellent journaliste Jean AICARDI, "se trouve dans la région d'Ajaccio pour s'occuper de la tuerie de Balogna". Il signa le 7 novembre dans son quotidien à la fois l'annonce de la mort de BARTOLI et le compte-rendu des obsèques des gendarmes TOMI et KLEIN, tués à Balogna.

 

   Le même jour, Léon BANCAL (1893-1966), rédacteur en chef du Petit Marseillais, entama une série d'articles sous le titre "Le problème du banditisme". Elle dura jusqu'au 18 novembre.

 

   Intitulé "Les deux images", le premier texte montrait la difficulté à définir le terme de "bandit".

 

   "Au lendemain d'un événement tragique comme celui de Balogna, le bandit nous apparaît comme un criminel, qu'il faut traquer et détruire à la manière d'un bête malfaisante."

 

   "(...) Puis le temps passe. Sur les tombes des gendarmes, des villageois ou des bergers, les couronnes se rouillent, l'herbe pousse", et l'image du bandit devient celle d'un Robin des Bois.

 

   Le journaliste racontait qu'il est difficile d'avoir le point de vue des Corses mais qu'un Ajaccien finit par lui dire: "Ce sont des malfaiteurs, ni plus, ni moins".

 

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5 novembre 2021 5 05 /11 /novembre /2021 18:00

 

   Le paquebot "El Djem" a une place particulière dans l'histoire de la Corse.

 

   Navire allemand devenu français en 1919 au titre des réparations des dommages de guerre, c'est à son bord que de nombreux policiers et militaires furent transportés avec un équipement impressionnant (armes, munitions, blindés) pour réprimer le banditisme en Corse.

 

Solution de la devinette: EL Djem et la répression du maquis

 

IL Y A QUATRE-VINGT-DIX ANS

  

   En novembre 1931, le gouvernement français, dirigé par Pierre LAVAL, lança une expédition de grande envergure en Corse.

 

     Les bandits, qui n'étaient plus "bandits d'honneur" depuis longtemps, accumulaient les actions criminelles, humiliaient les pouvoirs publics et devenaient les vedettes des journaux et magazines.

 

     Dans ce blog, la série d'articles intitulée "Mauvaise pub pour Guagno-les-Bains" a évoqué la situation du banditisme de l'époque dans notre zone des Deux-Sorru.

 

   L'attaque de l'établissement thermal le 17 août 1931 fut le déclencheur. Des forces policières nombreuses et lourdement armées, amenées par "El Djem", débarquèrent à Ajaccio le 8 novembre 1931. L'île fut soumise à un véritable régime militaire. L'opération fut assez efficace car plusieurs hors-la-loi furent arrêtés (certains plusieurs mois après). Il est vrai que deux d'entre eux avaient été éliminés juste avant l'arrivée des renforts continentaux: François CAVIGLIOLI le 2 novembre et Joseph BARTOLI le 6 novembre.

 

   On parla alors de "l'épuration du maquis", terme qui, malgré son ambiguïté, est réutilisé pour cette nouvelle série du blog des Poggiolais. Evoquer largement ces épisodes n'est pas incongru sur ce blog car les Deux-Sorru furent souvent placés au centre de ces opérations. Le moment de cette publication n'est pas innocent car, en 2021, nous sommes exactement à quatre-vingts-dix ans de ces événements.

 

   La chronique sera quotidienne et s'étalera du 7 novembre au 2 décembre sous le titre "Chronique de l'épuration du maquis". 

 

 

NOTRE MÉTHODOLOGIE

 

     Cette "épuration" sera racontée uniquement au moyen d'articles parus dans des quotidiens continentaux. Nous verrons ainsi comment, jour après jour, pouvaient être informés les Français éloignés du théâtre d'opérations.

 

   La base essentielle sera constituée par LE PETIT PROVENÇAL et LE PETIT MARSEILLAIS, quotidiens marseillais ayant le grand tirage de tout le Sud-Est, le premier étant de gauche, l'autre étant de droite. Ils publiaient souvent des articles sur la Corse, en raison de la forte présence insulaire à Marseille. La collection en a été étudiée aux Archives Départementales de Marseille et sur le site Retronews.
   

Solution de la devinette: EL Djem et la répression du maquis
Solution de la devinette: EL Djem et la répression du maquis

 

   Nous nous servirons également de deux journaux très politisés: L'ACTION FRANÇAISE, royaliste, et L'HUMANITÉ, communiste. Eux aussi ont rendu compte de cette expédition mais en y ajoutant leurs propres analyses politiques, souvent originales par rapport à l'ensemble de la grande presse et très critiques sur l'initiative gouvernementale, avec, pour le premier, la verve inimitable de Léon DAUDET. Le site Retronews permet lui aussi d'accéder à leurs versions numérisées.

 

  Plusieurs emprunts seront faits à la remarquable étude de Ralph SCHOR La presse française continentale et l'extermination des bandits corses en 1931.

 

Solution de la devinette: EL Djem et la répression du maquis
Solution de la devinette: EL Djem et la répression du maquis

 

   Cette chronique ne sera pas une véritable étude historique et scientifique. Nos articles résumeront ou copieront les articles, photos et caricatures les plus significatifs de l'époque avec des commentaires réduits et partiels. Tout ne sera pas diffusé: nous nous centrerons sur les Deux-Sorru ou sur ce qui est général, mais pas sur tous les fronts établis par la police en novembre 1931.

 

   Cette série d'articles est un gros travail et il est possible que des erreurs s'y trouvent. Dans ce cas, n'hésitez pas à les signaler. Vous pouvez également faire part de vos réactions dans la rubrique "Commentaires" qui est sous chaque article. 

 

    Bien entendu, entre les parties de cette rétrospective, le blog continuera à vous informer de l'actualité de POGGIOLO et des villages voisins pour 2021. Ces informations paraîtront alors vers 18 heures, tandis que les articles de "Chronique de l'épuration du maquis" seront publiées  à 8 heures du matin.

 

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3 novembre 2021 3 03 /11 /novembre /2021 08:00

 

Après l'attaque des hôtels de GUAGNO-LES-BAINS et le meurtre qu'il y commit le 17 août 1931, voici quatre-vingts-dix ans (voir l'article La folle et sanglante agression de Guagno-les-Bains), François CAVIGLIOLI était pourchassé par la gendarmerie. Le lieutenant NEUVEGLISE, commandant de la brigade de VICO, ratissa toute la région pour retrouver le bandit. Mais celui-ci quitta TIUCCIA pour la montagne.

 

   L'initiative du choix du jour et du lieu de l'affrontement entre le bandit et le gendarme revint à CAVIGLIOLI. Le récit suivant est inspiré en grande partie du livre Avec les derniers bandits corses de Jean BAZAL paru en 1973.

 

Guagno-les-Bains vengé à Balogna

 

   Le matin du 2 novembre 1931, en compagnie de ses deux neveux TORRE Jean-Baptiste et CAVAGLIOLI Toussaint, François CAVIGLIOLI s'arrêta pour boire à la buvette du col de Saint-Antoine, au-dessus de VICO.

 

   Il fit du tir à la cible dont les échos durent parvenir jusqu'à la place Casanelli. Il arrêta le car d'Ajaccio et obligea les voyageurs à chanter un lamento avec lui. Il s'empara finalement d'une voiture et obligea un menuisier de BALOGNA à conduire le groupe jusqu'à ce village.

 

Balogna

Balogna

 

 A BALOGNA, les bandits s'arrêtèrent à un café où ils commandèrent un repas. Après avoir coupé le fil de la cabine téléphonique, ils attendirent et ils finirent par voir dans leurs jumelles une voiture de gendarmes qui grimpait la route sinueuse. Les hors-la-loi  se disposèrent pour l'embuscade qui aura lieu près du pont, un peu avant l'entrée du village.

 

    Quand le véhicule des forces de l'ordre arriva, il fut accueilli par une pluie de projectiles lancés par la mitraillette et le fusil de Jean-Baptiste et Toussaint. Le maréchal des logis TOMI et le gendarme KLEIN furent tués. Le gendarme SOYER, chauffeur de la voiture, eut le bras brisé (il fut ensuite amputé). Quant au  lieutenant NEUVEGLISE, il fut grièvement blessé à l'abdomen et à la poitrine.

 

   Mais le gendarme CHAZE parvint à sortir de l'automobile et à répliquer par des rafales de fusil-mitrailleur. François CAVIGLIOLI, qui s'était imprudemment approché, reçut une balle en plein front. Ses complices prirent alors la fuite, Toussaint étant blessé par un autre tir de CHAZE. La bande se réfugia dans le maquis autour de BALOGNA.  

 

 

Photo publiée dans "Détective" du 26 novembre 1931.

Photo publiée dans "Détective" du 26 novembre 1931.

 

Toussaint se constitua prisonnier le 1er décembre près de BELFIORE, à côté de VICO. Jean-Baptiste TORRE fut capturé à MUNA deux mois plus tard, le 10 février 1932, après avoir, paraît-il, été endormi par des beignets contenant un soporifique.

 

   L'agression de GUAGNO-LES-BAINS était vengée.

 

 

 La sanglante bataille de BALOGNA eut un grand écho dans la presse, dépassant celui de l'attaque de l'établissement thermal du 17 août. Voici le début de l'article paru en première page du PETIT PARISIEN du 3 novembre 1931. La seconde partie, non reproduite ici, rappelle en détails l'affaire des Bains.

 

Guagno-les-Bains vengé à Balogna

  

Une gravure en couleurs de la scène de l'attaque, qui se voulait "reconstituée avec les documents et les précisions de l'affaire" (mais qui comporte pourtant quelques erreurs), fit la première page du numéro 2134, daté du 15 novembre 1931, de L'Illustré du Petit Journal, lequel était le nouveau titre du Petit Journal Illustré depuis le 18 octobre.

 

Guagno-les-Bains vengé à Balogna

 

En tout cas, avant les derniers moments de CAVIGLIOLI, une spectaculaire expédition militaire en Corse avait été décidée par le gouvernement et elle débuta quelques jours après.

 

Ce sera le sujet de la prochaine série d'articles, "Chronique de l'épuration du maquis", qui débutera le 7 novembre.

 

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27 octobre 2021 3 27 /10 /octobre /2021 18:09
Les trente noms du monument: Pinelli et Vinciguerra (6)

 

 

PINELLI Dominique Félix

 

Né le 21 novembre 1889 - Décédé le 8 mars 1915.

Parents : Dominique Antoine PINELLI et Agathe Marie DEMARTINI.

Taille : inconnue

Engagé en octobre 1910 au 141e RI (régiment d'infanterie), rengagé en 1913 au 163e RI.

Devient sergent le 6 septembre 1914.

Mort pour la France le 8 mars 1915 à Bernécourt (Meurthe-et-Moselle).

Inhumé dans la nécropole nationale de Flirey (Meurthe-et-Moselle). Tombe n°118 avec l'inscription "PINELLI Dominique sergent 163e RI MORT POUR LA FRANCE LE 08.03.1915".

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « PINELLI Dominique Félix sergent ».

Tombe de Dominique Félix PINELLI à Flirey. Site geneanet.com.

Tombe de Dominique Félix PINELLI à Flirey. Site geneanet.com.

 

 

PINELLI François, l'Ajaccien

 

Né le 17 février 1889 à Ajaccio - Décédé le 1er janvier 1920.

Parents : Jean-Baptiste PINELLI et Aline MENU.

Taille : 1,80 m.

Engagé en 1907 au 40e RI (régiment d'infanterie).

Est au 13e BAP (bataillon d’artillerie à pied) en 1909 et au 7e RAP (régiment d’artillerie à pied) en 1910.

Maréchal des logis en octobre 1910.

Quitte l’armée en octobre 1912.

Rappelé le 3 août 1914, est réformé le 14 août pour une affection contractée au service.

Décède des suites de guerre le 1er janvier 1920 à Ajaccio.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « PINELLI François maréchal des logis fils » avec une accolade le réunissant à son père Jean Baptiste (prénommé seulement Baptiste sur le monument).

.

 

 

PINELLI Jean Baptiste, le vétéran de 1870

 

Né le 21 août 1848 - Décédé le :15 juillet 1917.

Parents : Noël PINELLI et Lucie NESA.

Engagé en 1866 au 28e régiment d'infanterie de ligne.

Participe à la guerre contre l’Allemagne en 1870.

Prisonnier du 29 octobre 1870 au 14 mai 1871.

Fait partie de l’armée de Versailles du 27 mai au 7 juin 1871.

Marié à Aline MENU le 3 octobre 1876.

Quitte l’armée le 1er août 1885 comme capitaine-adjoint-major et devient greffier de la justice de paix à Ajaccio.

Capitaine de réserve en 1893.

Chevalier de la légion d’honneur en janvier 1907.

Au début de la guerre, est capitaine au 116e RIT (régiment d'infanterie territoriale).

Décède le 15 juillet 1917 dans un hôpital parisien des suites de maladie non contractée en service.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « PINELLI Baptiste capitaine père » avec une accolade le réunissant à son fils François.

 

Le plus âgé de tous les inscrits du monument.

 

 

 

PINELLI Jean Toussaint, de Constantine

 

Né le 22 octobre 1891 à Poggiolo- Décédé le 14 avril 1918.

Parents : Antoine François PINELLI dit Pinnillone (né à Guagno-les-Bains en 1864, mort à Poggiolo en 1944) et Marie Dominique MARTINI. Grand-oncle de Joël et Hervé CALDERONI.

 

Jean Toussaint PINELLI avec ses sœurs et ses parents à Constantine vers 1905.

Jean Toussaint PINELLI avec ses sœurs et ses parents à Constantine vers 1905.

Employé de commerce à Constantine, est incorporé le 2 octobre 1912 au 4e zouaves en Tunisie.

Caporal-fourrier le 2 août 1914. Sergent le 6 mai 1915.

Evacué du front le 9 juillet 1915 pour blessure, repart au front le 2 décembre.

Cité à l’ordre du régiment le 20 mars 1917.

Nommé le 24 mai 1917 sous-lieutenant au 3e RMZT (régiment mixte de marche de zouaves et tirailleurs).

Cité à l’ordre du corps d’armée le 22 juin 1917 et à l’ordre de la division le 14 novembre 1917.

Meurt le 14 avril 1918 dans l’ambulance 2/10 à Vandeil-Caply (Oise) des suites de blessure (balle dans la région scapulaire gauche).

Enterré dans le carré MARTINI du cimetière communal de Poggiolo.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « PINELLI Jean Toussaint sous lieutenant ».

Inscrit également sur le monument aux morts de Constantine comme "PINELLI Jean".

Inscription sur le monument aux morts de Constantine.
Inscription sur le monument aux morts de Constantine.

Inscription sur le monument aux morts de Constantine.

 

 

PINELLI Laurent Antoine, mort au Maroc

 

Né le 20 avril 1893 - Décédé le 28 mai 1918.

Parents : Dominique Félix PINELLI et Françoise Marie DEMARTINI.

Laurent Antoine PINELLI à l'école de Poggiolo en 1900.

 

Taille : 1,70 m

Engagé le 23 octobre 1911 au 7e groupe d’artillerie à pied d’Afrique puis au 4e groupe d’artillerie de campagne d’Afrique à Casablanca.

Maître pointeur le 1er avril 1913.

Médaille militaire agrafe Maroc le 28 avril 1914 pour avoir participé à la pacification du pays.

ebay.fr

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Brigadier le 13 septembre 1917.

Meurt de dysenterie le 28 mai 1918 à l’hôpital de Fez.

Inscrit sur le monument aux morts comme « PINELLI Laurent brigadier ».

 

 

VINCIGUERRA Charles Marie

 

Né le 10 mars 1891 (et non pas en 1881 comme il est écrit sur sa fiche du site Mémoire des Hommes)- Décédé le : 13 janvier 1917.

Parents : Xavier VINCIGUERRA (1850-1905) et Angèle Françoise MARTINI (1867-1928). Il était le troisième de leurs huit enfants.

Charles Marie VINCIGUERRA à l'école de Poggiolo en 1900.

 

Taille : 1,68 m.

Engagé en 1910 au 61e RI.

Sergent le 11 novembre 1913.

Adjudant le 1er janvier 1915.

Décède le 13 janvier 1917, de tuberculose pulmonaire contractée au service, à l’hôpital complémentaire 64 Ste Garde, à Saint-Didier (Vaucluse).

Déclaré "mort pour la France".

Enterré à la nécropole nationale de Luynes (Bouches-du-Rhône) carré C, rang 39, tombe 54 (avec Charles comme seul prénom).

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « VINCIGUERRA Charles Marie adjudant ».

Plaque au cimetière de Luynes (photo Michel Franceschetti).

Plaque au cimetière de Luynes (photo Michel Franceschetti).

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24 octobre 2021 7 24 /10 /octobre /2021 18:07
Les trente noms du monument: Martini, Paoli, Patacchini (5)

 

MARTINI Pierre Toussaint, le légionnaire mort aux Dardanelles

 

Né le 28 décembre 1869 - Décédé le 28 avril 1915.

Parents : Paul MARTINI et Marie Barbe LECA

Taille : 1,58 m

Incorporé au 3e de ligne de novembre 1890 à novembre 1892.

Travaille à la compagnie de l’Est Algérien à Constantine de juillet 1900 au 7 mars 1903.

Engagé le 17 mars 1903 à la Légion (1er régiment étranger) à Constantine.

Caporal puis sergent.

Campagnes : Algérie région saharienne (24 mars 1903-décembre 1907), Maroc (décembre 1907-octobre 1909), Tonkin (1er avril 1910-2 juillet 1913), Algérie (30 octobre 1913-1er août 1914), puis contre l’Allemagne.

Médaille coloniale « Sahara » et médaille du Maroc agrafe « Oudjda ».

Tué à l’ennemi le 28 avril 1915 à Gallipoli, Çanakkale, lors de l’expédition des Dardanelles.

 

Débarquement des troupes françaises aux Dardanelles. http://foreignlegion.info/

Débarquement des troupes françaises aux Dardanelles. http://foreignlegion.info/

 

Enterré au cimetière militaire de Seddul-Bahr (Turquie) comme Jean Ary LOVICHI.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « MARTINI Toussaint sergent major ».

 

 

MARTINI Jean Toussaint, le premier mort connu

 

Né le :  16 avril 1890 - Décédé le : 19 septembre 1914.

Parents : Pierre MARTINI dit "Carazza" et Dorothée PAOLI.

Taille : 1,67m.

Engagé en mai 1909 au 3e RI (régiment d'infanterie), puis au 9e hussards pour inaptitude physique (fracture tibia gauche).

Rayé des cadres le 28 janvier 1911.

Habite à Paris.

Se rengage au 89e RI le 22 janvier 1914.

1ère classe le 8 avril 1914.

Meurt des suites de blessures le 19 septembre 1914 à Neuvilly-en-Argonne (Meuse).

 

L'annonce de son décès, parvenue le 8 octobre à Poggiolo, est la première de cette guerre à être reçue au village.

 

Sa mère Dorothée (sœur de l'instituteur du village Bernard PAOLI) était veuve depuis 1911 et avait déjà eu à déplorer la perte de sa fillette Marie Gracieuse. Jean Toussaint était son seul enfant.

 

Corps transféré le 5 septembre 1922 au cimetière militaire de Vauquois (Meuse), tombe 62, rangée 3.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme "MARTINI Jean Toussaint soldat", dernier des six MARTINI.

 

Cimetière militaire de Vauquois. Photo Wikipedia.

Cimetière militaire de Vauquois. Photo Wikipedia.

 

 

PAOLI François Antoine, le Marseillais

 

Né le 8 décembre 1887 à Marseille - Décédé le 12 septembre 1915.

Parents : César PAOLI (1858-1901) et Assunta Maria Eléonore DORI.

Engagé à Toulon le 9 juillet 1906 au 9e hussards.

Marié le 29 avril 1910 à Marseille avec Berthe Marie CAMOIN.

Pendant la guerre, appartient au 3e RAC (régiment d’infanterie coloniale).

Décédé des suites de blessures de guerre le 12 septembre 1915 à l’hôpital militaire de Toul (Meurthe-et-Moselle).

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « PAOLI François Antoine soldat ».

 

 

 

PATACCHINI Jean André Zacharie, de Pastricciola

 

Né le 14 mars 1888 à Pastricciola - Décédé le 13 août 1916.

Parents : Jean Laurent PATACCHINI et Pompélie CARLI.

Taille : 1,75 m.

En 1908, s’engage au 135e RI (régiment d'infanterie).

Sergent en mars 1910.

Rengage au 101e RI le 29 mars 1912.

Le 18 mai 1912, épouse Damienne PINELLI (1878-1965) à Poggiolo.

A la fin de son contrat, en mai 1913, est versé dans la réserve.

Se rengage le 20 mai 1914 au 171e RI.

Adjudant le 7 décembre 1914.

Blessé le 26 mars 1915 à Badonvillers, il est évacué pour cinq mois.

Médaille militaire et citation à l’ordre de l’armée le 10 avril 1915.

Muté au 44e RI en mars 1916, est tué à la tête de sa section le 13 août 1916 au bois de Hem, à Curlu, dans la Somme.

Cité à l’ordre du régiment le 29 août 1916.

Décès transcrit sur l’état-civil de Poggiolo le 16 octobre 1916.

Inhumé dans la nécropole nationale de Maurepas (Somme), tombe 746, avec l'inscription "PATACCHINI Jean André Adjudant 44e RI MORT POUR LA FRANCE le 13-8-1916".

 

Tombe de Jean André PATACCHINI.

Tombe de Jean André PATACCHINI.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « PATACHINI (avec un seul C) Jean André adjudant ».

Est également inscrit sur le monument aux morts de Pastricciola comme « PATACCHINI André » dans la partie des adjudants.

Monument aux morts de Pastricciola.  http://monumentmort.corse.free.fr

Monument aux morts de Pastricciola. http://monumentmort.corse.free.fr

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20 octobre 2021 3 20 /10 /octobre /2021 18:04
Les trente noms du monument: la fin de la deuxième face (4)

 

FRANCESCHETTI François-Antoine, le plus décoré

 

Né le : 10 janvier 1857 - Décédé le : 5 février 1917 à Lyon.

Parents : François FRANCESCHETTI (1806-1861) et Jeanne MARTINI (1825-1880).

Taille : 1,73 m.

Après un jugement, le 18 janvier 1877, du tribunal civil d’Ajaccio reconnaissant l’oubli de sa naissance sur les registres de Poggiolo, il peut s’engager le 3 février 1877 au 139e régiment d'artillerie de ligne.

De 1881 à 1883, accomplit cinq campagnes en Algérie.

Médaille coloniale agrafe « Algérie ».

Adjudant en avril 1884, épouse à Lyon le 29 septembre 1888 Marie Pierrette Marguerite Vernay. Médaille militaire en 1890.

Démissionne en août 1892 et s’installe à Lyon où il tient la bibliothèque du barreau du palais de justice.

Légion d’Honneur en janvier 1914.

Rappelé le 2 août 1914 en tant que capitaine au 109e RT (régiment territorial).

Croix de guerre (en 1915 ?).

Décédé le 5 février 1917 de maladie aggravée à son domicile de Lyon, 34 rue des Chevaucheurs.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « FRANCESCHETTI Antoine François capitaine».

Domicile lyonnais de François-Antoine FRANCESCHETTI. Copie d'écran Google.

Domicile lyonnais de François-Antoine FRANCESCHETTI. Copie d'écran Google.

 

 

LOVICHI Jean Ary François Léon, le philosophe patriote

 

Sa biographie détaillée est déjà parue sur ce blog sous le titre "Face au tombeau d'Achille".

Né le 10 novembre 1893 à Constantine - Décédé le 14 juillet 1915.

Parents : Charles LOVICHI (né à Poggiolo en 1862, mort à Alger en 1842) et Adèle DELON.

 

Jean LOVICHI et ses sœurs.

Jean LOVICHI et ses sœurs.

 

Taille : 1,66 m.

Elève au lycée de Constantine puis de Henri IV à Paris.

Licencié de philosophie à la Sorbonne en 1911, à 18 ans.

Prépare l’agrégation comme répétiteur au lycée de Philippeville.

Réformé en 1913 pour sa faible constitution.

Volontaire en 1914, il est de nouveau réformé mais il tient à servir. Finalement, l’aide de son père, administrateur civil, lui permet d’être pris le 20 octobre 1914 à l’école des élèves-officiers d’Alger.

Incorporé le 18 décembre, il est affecté aux zouaves du 2e RMA (régiment de marche d’Afrique) comme aspirant.

Arrivé aux Dardanelles le 12 mai 1915, il est cité à l’ordre de la brigade pour son action du 21 juin.

Est tué d’une balle au front au ravin de Kerevès-Déré le 14 juillet.

Cité à l’ordre de l’armée le 1er octobre 1915, il reçoit la médaille militaire posthume.

Il repose dans la tombe 269 du cimetière militaire français de Seddul-Bahr (presqu’île de Gallipoli).

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « LOVICHI Jean sous lieutenant ».

Cimetière militaire français de Seddul-Bahr.

Cimetière militaire français de Seddul-Bahr.

 

 

MARTINI Jean Dominique Roch Antoine, disparu aux Eparges

 

Né le 13 juin 1893 à Paris.

Parents : Roch « Antoine » MARTINI (1863-1921) et de Marie « Catherine » MORELLI (1863-1917), mariés en 1890 à Paris.

Sergent-major au 46e RI.

Disparu le 8 janvier 1915 au ravin des Meurissons, Les Eparges, Bourenilles, Varennes en Argonne (Meuse). Pas de tombe.

Déclaré mort pour la France par jugement en date du 30 avril 1920.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « MARTINI Jean Dominique sergent major ».

 

 

MARTINI Martin, le facteur parisien

 

Né le 18 août 1877 - Décédé le 5 septembre 1916

Parents : Jean Dominique MARTINI et Marfisa FRANCESCHETTI

Taille : 1,58 m

Engagé en novembre 1896 au 46e de ligne pour quatre ans.

Devient ensuite facteur des Postes à Paris.

Rappelé le 1er août 1914.

Sergent au 229e RI.

Mort pour la France le 5 septembre 1916 dans la tranchée de Mossoul, à Cléry (Somme).

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « MARTINI Martin sergent».

 

 

 

MARTINI Noël Ange François, l'Algérien

 

Né le 25 décembre 1890 à Sétif (Algérie) - Décédé le 5 septembre 1914.

Parents : Dominique Marie MARTINI dit Picciatinu et Angèle MARTINI (mariés en 1890 à Poggiolo), domiciliés à Mac-Mahon (maintenant Aïn Touta, à 35 km de Batna).

Taille : 1,62 m

Engagé le 9 février 1909 à 4e RTA (régiment de tirailleurs algériens).

Avril 1912-août 1914 : campagne du Maroc occidental.

Sergent-major au 8e régiment de marche des tirailleurs le 15 juin 1914.

Tué à l’ennemi le 5 septembre 1914 à Neufmontiers en Brie (Seine-et-Marne), à huit kilomètres de Plessis-Lévêque où, le même jour, expira l’écrivain Charles Péguy.

 

Il fut le premier mort poggiolais de la guerre.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « MARTINI Noël Ange François sergent Major ».

 

Décès déclaré à Tocqueville (maintenant Ras El Oued, à 55 km de Sétif) seulement le 18 mars 1915.

Son nom est mentionné sur le livre d’or de Tocqueville et, avec le seul prénom de Noël, sur la plaque des « soldats morts au champ d’honneur durant la guerre 1914-1918 » de l’église de Tocqueville.

 

Plaque de l'église de Tocqueville (carte postale).

Plaque de l'église de Tocqueville (carte postale).

 

 

MARTINI Pierre Paul, de Constantine à la Lorraine en passant par la Chine

 

Né le 4 janvier 1884.  - Décédé le : 9 mars 1916

Fils naturel de Jeanne MARTINI (1862-1920)

Taille : 1,57m

Engagé le 30 juin 1902 à Constantine au 3e RTA, rengagé le 12 septembre 1907 au 8e Régiment d’infanterie coloniale.

Madagascar : 1908-1912.

Au sein du 16e Régiment d’infanterie coloniale, participe au corps expéditionnaire de Chine jusqu’au 25 novembre 1914.

Combat en France au sein du 6e Régiment d’infanterie coloniale.

Disparu avant le 29 avril 1916, son décès est fixé au 9 mars 1916 à Trois Ravins-Lachalade (Meuse) par le tribunal de Constantine en 1921, confirmé par le tribunal d’Ajaccio en 1922.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « MARTINI Paul soldat ».

Inscrit également sur le monument aux morts de Constantine comme "MARTINI Pierre".

 

Monument aux morts de Constantine. Photo Yann Arthus-Bertrand.

Monument aux morts de Constantine. Photo Yann Arthus-Bertrand.

"MARTINI Pierre" sur une plaque du monument de Constantine.

"MARTINI Pierre" sur une plaque du monument de Constantine.

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17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 18:03

 

La famille DESANTI est représentée six fois sur le monument aux morts de Poggiolo, notamment par deux duos de frères.

 

Les trente noms du monument: les Desanti (3)
Les trente noms du monument: les Desanti (3)

 

DESANTI Dominique Xavier, mort en Serbie

 

Né le :  31 janvier 1890 - Décédé le : 13 décembre 1918

Parents : Jean Baptiste DESANTI et Xavière PIETRI

Dominique Xavier DESANTI sur la photo de l'école de Poggiolo en 1900.

 

Taille : 1,69 m

Engagé le 15 décembre 1910 au 5e escadron du train.

1er RIC (régiment d'infanterie coloniale), puis 3e et 22e. Campagnes en Algérie et Maroc. Conducteur de 1ère classe en janvier 1913.

Blessures : éclats de grenade à l’épaule gauche le 5 juillet 1916 à Frise (Somme).

Campagnes de Serbie en 1917.

Décédé des suites de maladie le 13 décembre 1918 (un mois après l'armistice!) dans l’ambulance alpine numéro 5 à Zajeca en Serbie. Décès retranscrit sur l’état-civil de Poggiolo le 12/05/19.

Inhumé au cimetière militaire français de Skopje (Macédoine) (tombe 531) avec l'inscription "DESANTI Dominique Mort pour la France". Ce cimetière  contient les restes de 960 officiers, sous-officiers et soldats de l'Armée d'Orient, ainsi que deux ossuaires, regroupant chacun environ 5.000 corps.

 

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « DESANTI Dominique soldat» accompagné par une accolade le réunissant avec DESANTI Jacques et l’inscription « FRERES ».

Tombe de Dominique Desanti à Skopje. Photo Calimero http://monumentmort.corse.free.fr/

Tombe de Dominique Desanti à Skopje. Photo Calimero http://monumentmort.corse.free.fr/

Cimetière de Skopje. Photo Souvenir Français.

Cimetière de Skopje. Photo Souvenir Français.

 

 

DESANTI François Antoine, victime de la bataille de la Marne

 

Né le : 26 octobre 1886 - Décédé le : 20 septembre 1914.

Parents : Joseph DESANTI et Marie Anne CARLI

Taille : 1,60 m.

Engagé en octobre 1906 au 3e régiment de zouaves à Constantine.

141e RI (régiment d'infanterie), puis 173e RI, puis 3e RI.

Sergent, puis sergent-major le 6 août 1914.

Disparu le 20 septembre 1914 à Béthincourt (Marne) et déclaré mort pour la France en 1921. Pas de tombe.

Citations : « sous-officier brave ayant toujours donné l’exemple du devoir. Tombé au champ d’honneur le 20 septembre 1914 à Béthincourt en se portant à l’attaque des positions ennemies. Croix de guerre avec étoile d’argent ».

Médaille militaire le 14 juillet 1923.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme "DESANTI François Antoine sergent major".

Alors que l'ordre alphabétique en faisait le second des DESANTI, la présence des deux duos de frères l'a repoussé à la sixième place.

 

 

 

DESANTI Jacques Antoine, un des deux morts de Vauquois

 

Né le 18 septembre 1881 - Décédé le : 4 mars 1915.

Parents : Jean Baptiste DESANTI et Xavière PIETRI

Frère de François Marie et de Paul Baptiste.

Taille : 1,58 m.

Engagé en février 1912 au 10e régiment d'infanterie coloniale, puis au 9e et au 22e colonial.

Campagnes au Tonkin et à Madagascar.

Disparu le 4 mars 1915 à Vauquois (Meuse), une semaine après DESANTI Jean.

Déclaré Mort pour la France. Pas de tombe.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « DESANTI Jacques soldat » accompagné par une accolade le réunissant avec DESANTI Dominique et l’inscription « FRERES ».

 

 

 

DESANTI Jean, l'autre mort de Vauquois

 

Né le :  8 octobre 1892 - Décédé le : 26 février 1915.

Parents : François Marie DESANTI et Jeanne CECCALDI.

Jean DESANTI sur la photo de l'école de Poggiolo en 1900.

Taille : 1,55 m.

Engagé en 1912 au 46e RI (régiment d'infanterie).

1ère classe en novembre 1913, remis soldat de 2ème classe le 15 avril 1914 pour mauvaise conduite.

Mort le 26 février 1915 à Vauquois (Meuse), une semaine avant DESANTI Jacques Antoine.

Déclaré Mort pour la France le 18 janvier 1919.

Enterré à Poggiolo?

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « DESANTI Jean soldat » accompagné par une accolade le réunissant avec DESANTI Jean Toussaint et l’inscription « FRERES ».

 

 

DESANTI Jean Toussaint, mort après la guerre

 

Né le : 29 novembre 1873 - Décédé : après le 1er août 1923.

Parents : François-Marie DESANTI et Jeanne CECCALDI

Taille : 1,57

Engagé au 104e RI (régiment d'infanterie) en mars 1893.

Campagnes de Madagascar (avril 1893-février 1897), Annam (décembre 1901-mars 1905), Tonkin (décembre 1905-janvier 1909), Cochinchine (octobre 1909-septembre 1910).

Sergent en juin 1904.

Quitte l’armée en 1910 et habite à Bizerte (Tunisie).

Rappelé le 1er août 1914.

Unités : 44e territorial, puis 250e territorial.

Démobilisé le 3 août 1919.

Décédé après le 1er août 1923 (où?).

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « DESANTI Jean Toussaint lieutenant» accompagné par une accolade le réunissant avec DESANTI Jean et l’inscription « FRERES ».

 

 

DESANTI Jean Toussaint, ramené à Poggiolo

 

Né le : 29 avril 1892 - Décédé le 2 octobre 1914.

Parents : François Marie DESANTI et Françoise COLONNA

Taille : 1,65 m.

Résidant en Tunisie, s’engage le 18 mars 1913 au 4e régiment de marche de tirailleurs algériens.

Sergent le 12 septembre 1914.

Tué à l’ennemi le 2 octobre 1914 à Crouy (Somme)

 

Le "Liamone" devant l'entrée du Vieux Port de Marseille. Photo: fonds Adhémar. Site: http://maitres-du-vent.blogspot.com/

Le "Liamone" devant l'entrée du Vieux Port de Marseille. Photo: fonds Adhémar. Site: http://maitres-du-vent.blogspot.com/

 

Corps ramené de Creil par train à Marseille le 11 juin 1922 et embarqué sur le vapeur « Liamone » avec les restes de 24 autres soldats pour être enterrés en Corse.

 

Fut enseveli dans la chapelle funéraire des DESANTI-BARTOLI, au-dessous de l'église St Siméon.

 

Eglise St Siméon et chapelle funéraire DESANTI-BARTOLI.

Eglise St Siméon et chapelle funéraire DESANTI-BARTOLI.

Inscription sur la tombe de Jean Toussaint DESANTI à l'intérieur de la chapelle funéraire. Photo J-P CHABROLLE.

Inscription sur la tombe de Jean Toussaint DESANTI à l'intérieur de la chapelle funéraire. Photo J-P CHABROLLE.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « DESANTI Jean sergent major».

 

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 18:00

 

Quatre Poggiolais morts pendant la première guerre mondiale portaient le nom de DEMARTINI.

 

Ils sont inscrits sur la première face du monument aux morts.

 

Les trente noms du monument: les Demartini (2)

 

 

DEMARTINI Antoine François, du Sénégal à la Somme

 

Né le 10 décembre 1884 - Décédé le 8 juillet 1916.

Parents : François DEMARTINI et Madeleine DEMARTINI

Taille : 1,69 m

Incorporé le 11 août 1905 et rengagé en 1907.

6e RAC (régiment d’artillerie coloniale), puis 3e RAC.

Campagnes du Sénégal (1906-1909) et du Tonkin (1911-30 janvier 1914)

Maréchal des logis en 1913.

 

Citations : « après avoir eu son cheval blessé sous lui, a été blessé lui-même et néanmoins a su ramener en ordre toute sa pièce » (ordre général n°124).

Décorations : médaille militaire le 16 janvier 1915, croix de guerre le 10 juin 1915

Tué le 8 juillet 1916 (le 7 sur le registre matricule) entre Assevillers et Fontaine-lès-Cappy (Somme).

 

Inhumé dans la nécropole nationale du Lihons (Somme), tombe n°3935.

 

Inscrit à la sixième ligne du monument aux morts de Poggiolo comme « DEMARTINI François maréchal des logis ».

 

Tombe d'Antoine François. Photo Robert SAVELS. http://monumentmort.corse.free.fr

Tombe d'Antoine François. Photo Robert SAVELS. http://monumentmort.corse.free.fr

 

 

 

DEMARTINI Dominique François, le Tunisien

 

Né le 28 juin 1888 - Décédé le 3 novembre 1915.

Parents : fils naturel de Marie Dominique DEMARTINI (1861-1910)

Taille : 1,60 m

Employé des Ponts et Chaussées en Tunisie.

Engagé le 26 février 1907 à Bizerte au 4e RTA (régiment de tirailleurs algériens).

Caporal en 1907.

Campagnes en Tunisie (1907-1908) et Maroc (1908-1910).

Médaille du Maroc.

Libéré le 26 février 1911, devient sous-agent des Postes à Paris.

 

Rengagé en mars 1913 au 8e RIC (régiment d'infanterie coloniale), puis au 9e. Campagne au Tonkin (1913-mars 1915).

Combat en France au sein du 4e RIC.

Mort pour la France le 3 novembre 1915 à Massiges (Marne), en Champagne.

 

Inscrit à la cinquième ligne du monument aux morts de Poggiolo comme « DEMARTINI François caporal ».

 

Tranchée de Massiges © Michel Jolyot

Tranchée de Massiges © Michel Jolyot

 

 "Le soldat", chanson de Florent Pagny, clip tourné dans les tranchées et le cimetière de Massiges.

 

 

 

DEMARTINI Jean Baptiste

Né le : 5 novembre 1893 - Décédé le : 25 septembre 1915.

Parents : Antoine François DEMARTINI et Marthe MARTINI.

Frère de Jean Toussaint et Martin DEMARTINI.

Taille : 1,59 m

Engagé le 16 novembre 1912 au 3e RMT (régiment de marche des tirailleurs indigènes).

Caporal le 11 juin 1913.

Sergent le 11 août 1914.

 

 

Jean Baptiste DEMARTINI en uniforme de tirailleur algérien ou tunisien.

Jean Baptiste DEMARTINI en uniforme de tirailleur algérien ou tunisien.

 

Mort pour le France le 25 septembre 1915 à Epine de Vedegrange, à St Hilaire le Grand (Marne).

Inhumé dans la nécropole nationale de La Crouée, à Souain-Perthes-les-Hurlus (Marne), carré 3E, tombe 1791, avec l'inscription "DEMARTINI Jean Baptiste Sergent 3e Tirailleurs MORT POUR LA FRANCE LE 25.09.1915".

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « DEMARTINI Jean sergent ».

 

 Tombe de Demartini Jean Baptiste. http://monumentmort.corse.free.fr

Tombe de Demartini Jean Baptiste. http://monumentmort.corse.free.fr

 

 

 

DEMARTINI Jean Toussaint, victime des élections municipales

 

Sa carrière étant très riche, un article particulier lui sera consacré plus tard.

 

Né le 1er novembre 1889 - Décédé le 9 février 1916.

Parents : François Antoine DEMARTINI et Gracieuse DESANTI.

Situation militaire avant 1914 : engagé le 12 novembre 1907 au 3e Zouaves en Algérie.

5 octobre 1908 : 5e dépôt des équipages de la Flotte.

1909 : élève-matelot, matelot timonier breveté.

Est affecté sur des navires de guerre jusqu’au 1er septembre 1912.

 

Jean Toussaint Demartini timonier (entre 1909 et 1912). Photo fournie par la famille PRINCE.

Jean Toussaint Demartini timonier (entre 1909 et 1912). Photo fournie par la famille PRINCE.

 

Il est cassé de son grade et chassé de la Marine pour avoir voté illégalement aux élections municipales de Poggiolo et s'être battu.

 

Se rengage pour 4 ans dans la coloniale.

7 septembre 12 : soldat de 2e classe au 8e RIC (régiment d'infanterie coloniale).

1913 : caporal, puis caporal-fourrier.

Janvier 1914 : 4e Sénégalais. Campagne au Dahomey.

Campagnes: Togo, Dahomey, Sénégal, France en mai 1915.

Blessé légèrement à la cuisse au combat de Khra (Togo) le 21 août 1914.

Cité le 24 août 1914 à l’ordre des troupes du groupe de l’AOF (Afrique Occidentale Française) pour sa blessure du 21.

Sergent le 16 mars 1915.

Mort pour la France le 9 février 1916 à Cappy (Somme).

Décès transcrit sur l’état-civil de Poggiolo seulement le 2 janvier 1917.

Médaille militaire en 1921.

 

Inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo comme « DEMARTINI Jean Toussaint sergent ».

 

Jean Toussaint Demartini (marqué d'une flèche) au Dahomey en 1914. Photo fournie par la famille PRINCE.

Jean Toussaint Demartini (marqué d'une flèche) au Dahomey en 1914. Photo fournie par la famille PRINCE.

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