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19 mai 2021 3 19 /05 /mai /2021 18:00
 
Parmi les traditions de notre micro-région, figure un anniversaire qui n'est célébré nulle part ailleurs. 
 

 

Il est tout simplement l'anniversaire de l'inauguration, le 22 mai 1887, de la chapelle située au col de Sorru.

 

Cette chapelle privée, construite par François PASTINELLI et entretenue par ses descendants, est un lieu de rassemblement des Sorrinesi deux fois par an (l'autre est le 8 septembre).
 
 
Cette année, la messe anniversaire de sa consécration aura lieu

 

 

SAMEDI 22 MAI à 10 h 30.

 

Vous êtes tous attendus.

 

 
Chacun aura une pensée pour Jean CIPRIANI qui, pour la première fois, ne sera pas présent à cette réunion à laquelle il tenait tant.
 
 
 
Plus de renseignements sur la chapelle de Sorru dans l'article suivant:
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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 18:00

 

 

Un nouveau Franceschetti

 

Ange est né le mercredi 12 mai à 11h30 à Avignon. Fils d'Adeline et de Mathieu FRANCESCHETTI, il pèse 4,120 kg.

 

Ange est le sixième petit-enfant de Brigitte et Michel.

 

Dans l'ordre des naissances, il y a eu Juliette, Gabriel, Alexandre, Bastien et César, le grand frère d'Ange.

 

Parents et enfant se portent bien.

 

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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 17:59

 

Qui n'a pas rêvé de voir s'animer les photos de famille et de voir bouger ses ancêtres? Sans d'adonner au spiritisme et sans faire tourner les tables, il est désormais possible de voir un de vos aïeux vous sourire.

 

Il suffit de se créer un compte sur le site MyHeritage, d’y télécharger un portrait quel qu’il soit et d’attendre une trentaine de secondes pour le voir s’animer. Ce service est accessible au grand public et simple d’utilisation, et même gratuit pour les premières photos.

 

La société israélienne MyHeritage utilise le logiciel d'intelligence artificielle Deep Nostalgia qui permet une simulation technologique de la façon dont la personne dans votre photo aurait bougé et regardé si elle était capturée en vidéo.

 

Les résultats sont nombreux sur les réseaux sociaux qui diffusent des portraits animés de personnages illustres ou inconnus. Même si les mouvements sont toujours un peu les mêmes (tête qui tourne légèrement, sourire, clignement des yeux), le résultat peut être saisissant ou émouvant.

 

 

Exemple: voici comment revit Judith CERATI:

 

Née en 1863 à Guagno et décédée à Poggiolo en 1933, Judith épousa Philippe FRANCESCHETTI (1857-1921), dont elle eut sept enfants.

 

Un de ses fils, Jean-Antoine, fut le grand-père de Jean-Pierre, Bernard, Michel, Monique et Marie-Claude.

 

Une de ses filles, Flaminie, mariée au Socciais Dominique Antoine OTTAVI, fut la mère de Félix et Judith, l'ancienne institutrice bien connue dans le canton, qui porte le prénom de sa grand-mère.

 

 

 


Judith Cerati - Kizoa Movie Maker

 

Cette petite vidéo a utilisé la photo ci-dessous.

On remarquera que Deep Nostalgia ne montre que la tête du sujet photographié. Les membres et le reste du corps ne sont pas pris en compte.

 

Admirez le sourire de Judith
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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 17:56

 

 

Un triste anniversaire: le 19 mars 1941 est le jour du décès de Jean DESANTI, adjudant au 11e RTA, dans le camp de prisonniers de Ravensburg Weingarten (dépôt 231) en Allemagne. Il était né le 19 juin 1914 à Guagno-les-Bains où son corps fut inhumé en 1947 .

 

Ses parents étaient Paul DESANTI, employé des Postes (1884-1948), et son épouse Louise CUBE, ménagère (1889-1979).

 

Photo Michel Franceschetti.

Photo Michel Franceschetti.

 

Paul DESANTI, son père, surnommé Pampasgiolu, s'était engagé dans les tirailleurs algériens en 1904 et avait accompli des campagnes en Tunisie et au Maroc jusqu'à sa libération en 1909. Il devint employé des Postes.

 

Pendant la première guerre mondiale, il fut remis par son administration à la disposition de l'autorité militaire en 1916, à 32 ans, qui l'affecta au dépôt de télégraphie militaire de Poitiers.

 

Avec le retour de la paix, Paul devint facteur télégraphe à Ajaccio jusqu'à sa retraite.

 

Il mourut à Guagno-les-Bains le 16 novembre 1948, un an après le retour du corps de son fils.

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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 18:00

 

Le décès de Jean CIPRIANI a suscité de nombreuses réactions.

Nous n'en citerons que deux.

 

 

 

D'abord, celle du Père Jean-Pierre BONNAFOUX

 

 

UN HOMME REMARQUABLE ET UN AMI!

QUE LE SEIGNEUR PRENNE EN COMPTE TOUS LES SERVICES QU'IL A RENDUS AUX UNS ET AUX AUTRES ET QU'IL L'ACCUEILLE DANS SA PAIX !

SANS OUBLIER LES CELEBRATIONS AU COL DE SORRU SUIVIES D'UN REPAS!

A TOUSSAINT ET A TOUTE SA FAMILLE, MES PROFONDES CONDOLEANCES!

 
 
 
Jean à la procession de St Roch (16 août 2014)

Jean à la procession de St Roch (16 août 2014)

 
 
 
Et celle d'Ange-Marie GAFFORY (groupe Guagno les Bains-Poggiolo sur Facebook)
 
 
Oui dans notre région nous perdons un grand homme de valeur. Un homme qui a rendu énormément de service à tous le monde.
Combien de transport d’Ajaccio à Guagno à l’époque des personnes décédées à l’hôpital ou même venant du continent, gratuitement, sa sagesse, ses bons conseils, un homme qui était toujours à l’écoute du miséreux, un homme qui n’était pas radin. Un homme qui se déplaçait pour aller rendre visiter aux malades soit à l’hôpital soit chez eux. Un homme sans histoire, enfin homme avec qui on aimait discuter, côtoyer.
Pour moi personnellement si j’étais Maire de Guagno, je baptiserais soit une rue soit une place JEAN CIPRIANI .
Que Dieu lui réserve une place dans son royaume, qu’il lui donne la lumière éternelle, Amen .
Ne meurt que ce que l’on oublie .
Repose en paix JEAN .
❤️😭🙏🙏🙏
 
Sincères condoléances à sa famille.
 
J’espère et je souhaite que son neveu qui a pris la succession de son entreprise suive le même chemin qu’il a tracé. Je lui souhaite de tout cœur. Pour que la mémoire de MONSIEUR JEAN CIPRIANI ne disparaisse pas.
 
Procession du 16 août 2010

Procession du 16 août 2010

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4 mars 2021 4 04 /03 /mars /2021 18:00

 

Parmi les anniversaires concernant nos villages, il ne faut pas oublier le décès, voici un siècle exactement, le 26 février 1921, de Philippe CERATI, Guagnais qui eut un rôle important pour les Marseillais et les Poggiolais.

 

 

MILITANT ET ELU

     Philippe CERATI naquit à Guagno le 5 janvier 1867. Après des études de pharmacie, il devint employé, rue de l'Arbre (actuelle rue Vincent Scotto) à Marseille, chez un pharmacien dont il épousa la fille.

 

     Il se lança très vite dans l'action politique. Militant du Parti Socialiste S.F.I.O., il se présenta aux élections de 1908 dans le quartier de la Belle-de-Mai et fut élu conseiller municipal de 1908 à 1912, puis en 1919 sur la liste de Siméon FLAISSIERES. Il en devint sixième adjoint, délégué aux emplacements. Il fut également administrateur du bureau de bienfaisance. Sa position lui permit de placer quelques compatriotes de Guagno ou de Poggiolo dans l'administration marseillaise.

 

     Libre penseur et anticlérical, il fut secrétaire adjoint de la section marseillaise de la Ligue des droits de l’Homme dès la fondation de celle-ci. Par ailleurs, il fut le fondateur des A.I.L. (Amis de l'Instruction Laïque) du sixième canton.

 
 
MORT DANS LA NUIT
     Il mourut accidentellement dans la nuit du 25 au 26 février 1921 asphyxié par une fuite de gaz, comme le raconte l'article paru dans "Le Petit Marseillais" du 27 février 1921:
 
Cliquer sur l'article pour le lire plus facilement.

Cliquer sur l'article pour le lire plus facilement.

 
     L'émotion fut intense dans les milieux de gauche.
 
     "Le Petit Marseillais", quotidien de droite, ne fit aucune relation des obsèques qui eurent lieu le 27 au 69 boulevard Saint-Charles (actuel boulevard Camille Flammarion). Dans l'autre camp, "Le Petit Provençal" en fit un grand compte-rendu.
 
 
DES OBSÈQUES PUREMENT CIVILES
     Le corbillard, dont le poële (le drap mortuaire) était tenu par six adjoints, était suivi par le fils et le frère du défunt (Antoine, lui-même conseiller général), puis le sénateur-maire FLAISSIÈRES et tout le conseil municipal, la plupart des membres du conseil général et les chefs des services de la mairie. Une "affluence considérable" était venue, d'après l'article.
 
    Le discours du maire fut une longue suite de compliments:
"homme politique ardent, convaincu, plein de loyauté courageuse, plein de haute droiture", il "était une conscience, il ne connut jamais la peur, sa pensée resta libre sous le seul contrôle définitif de sa froide raison".
Il y a cent ans, le décès accidentel de Philippe CERATI
     Ces obsèques avaient été annoncées comme "purement civiles". D'ailleurs, elles eurent lieu un dimanche, ce que les catholiques ne font jamais. Cela correspondait bien aux idées du défunt.
 
     La tête du cortège, avant même le corbillard, était formée par  les Amis de l'Instruction Laïque de la Blancarde, la Libre Pensée de Saint-Antoine et la Libre Pensée du groupe Anatole-de-la-Forge. de nombreuses associations de gauche étaient présentes: la SFIO, tout comme le groupe antireligieux Le Chêne.
 
     Ensuite, le cercueil fut "placé au dépositoire en attendant qu'on le transporte dans son pays natal", c'est-à-dire à Guagno.
 

     Trois ans plus tard, le 15 janvier 1924, à la demande du groupe socialiste, le conseil municipal décida de donner son nom à la place, au début du boulevard de la Blancarde, pour l'aménagement de laquelle Philippe CERATI s'était dévoué.

 

Plaque de l'artiste marseillais Bernard BRANDI, décorant la place Philippe CERATI.

Plaque de l'artiste marseillais Bernard BRANDI, décorant la place Philippe CERATI.

 

SES LIENS POGGIOLAIS

 

     Judith (1863-1933), la soeur de Philippe CERATI, épousa Philippe FRANCESCHETTI (1857-1921), lieutenant de la territoriale, originaire de Poggiolo.

 

De leur fils aîné Jean-Antoine (1897-1987), descendent les actuels FRANCESCHETTI, ALESSANDRI, ATLAN, CALDERONI et CAO.

 

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20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 08:00

 

CONDOLÉANCES.

 

 

Décès dans la famille POLI
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17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 18:00
Les mules de Jean-Mathieu sont sauvées

Sur sa page Facebook, Corse Hélicoptères a publié samedi 16 janvier l'annonce suivante:

Mission sauvetage 🚁 des 2 mules de Jean-Mathieu, bloquées depuis plusieurs jours dans la neige ❄️ aux bergeries de Vaccaghia. 
Elles ont survécu en mangeant l'écorce d'un arbre.
L'héliportage nous a permis de monter un stock de foin et de les mettre à l'abri 🤩
Les mules de Jean-Mathieu sont sauvées
Les mules de Jean-Mathieu sont sauvées
Les mules de Jean-Mathieu sont sauvées
Les mules de Jean-Mathieu sont sauvées

Renseignements sur Corse Hélicoptère:

La compagnie Corse Hélicoptère conduit des opérations de transport public de passagers et de travaux aériens sur toute la Corse ainsi que sur l'ensemble du territoire français, italien, et notamment en Sardaigne. 
Corse Hélicoptère, c'est aussi la possibilité de visiter la Corse en hélicoptère grâce à des circuits touristiques pour un voyage inoubliable à travers les paysages de l'île de Beauté.
Basée sur l'aéroport Napoléon Bonaparte à Ajaccio, la compagnie utilise des appareils de type Ecureuil 350 B2 et B3 du constructeur Airbus Hélicoptère.
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10 décembre 2020 4 10 /12 /décembre /2020 18:00

 

Voici 70 ans, le 11 décembre 1950, mourait MAISTRALE, de son vrai nom Dumenicu Antoniu VERSINI, journaliste et écrivain qui fut surnommé « le barde corse » et eut un prestige immense dans la première moitié du XXème siècle.

 

Il est important à connaître pour son talent… et aussi parce qu’il eut des liens importants avec Poggiolo.

 

 

Maistrale de Marignana (et de Poggiolo?)

 

LES DÉBUTS

 

Né à Marignana le 25 décembre 1872, il fit ses études au lycée de Bastia. Puis, il fut employé d’octroi à Marseille (il habitait 5 rue Jean Martin, dans le quartier Saint Pierre) et instituteur avant de vivre de ses publications.

 

Il paraît qu'il adopta le pseudonyme de MAISTRALE à la mort du poète Frédéric MISTRAL. Comme ce dernier l’avait fait pour la langue provençale, il combattit toute sa vie pour la langue corse.

 

Il fonda le journal « A Corsica », sous-titré « Muzzicone di jurnale di i Corsi a u Fronte », rédigé entièrement en langue corse, et distribué gratuitement aux soldats corses dans les tranchées pendant la Première Guerre Mondiale.

Des renseignements sur ce journal se trouvent à l'adresse:

http://data.over-blog-kiwi.com/0/96/48/01/20140313/ob_4b3758_26-31-acorsica-v3.pdf

 

Maistrale de Marignana (et de Poggiolo?)

 

 

UNE ŒUVRE MULTIFORME

 

MAISTRALE fonda l'Academia Corsa en 1921 et collabora au journal "A Muvra". En 1922, il devint membre du Partitu corsu d'Azzione de Petru ROCCA qui représentait l’autonomisme. En 1928, quand ce parti se rapprocha de l’Italie fasciste, il s’en retira.

 

Esprit vif, il eut une œuvre abondante et diverse, en prose et en vers. Il publia jusqu’à la guerre «l’Almanaccu di Maistrale». Il écrivit des lamenti («Lamentu di u Banditu»), des sirinati («U Sirinatu à i sposi»), des textes satiriques… Son plus grand succès fut peut-être «A CANZONA DI U CUCCU», magnifique ode à la Nature naissante, qui fut rapidement enregistrée sur disque et est toujours chantée.

 

Dumenicu Antoniu VERSINI était très attaché à son village d’origine auquel il consacra le poème «Marignana».

 

Mais il connaissait bien les Deux Sorru et les Deux Sevi.

 

 

 

LES DEUX SORRU ET DEUX SEVI

 

SOCCIA

Il publia en 1924, imprimé par «A Muvra», un texte intitulé "Una prucissione in Soccia", poème comique de 37 strophes de 6 vers qui a été présenté et expliqué dans trois articles de ce blog:

-1- Une belle organisation

-2- La pantalonnade

-3- La maréchaussée intervient

 

 

LETIA

Il écrivit en 1932 «A Letia. San Roccu contru San Martinu» (texte visible en cliquant ici).

 

 

GUAGNO

Le 4 août 1935, inaugurant la plaque du souvenir sur la maison natale de Circinellu à Guagno par un discours en français, il se heurta violemment à Petru ROCCA (avec qui il était en froid depuis la rupture de 1928) qui lui reprocha en langue corse de falsifier l'histoire. Voir à ce sujet l'article de Pasquale MANFREDI dans l'Almanach de A Muvra 1936 (pages 17 à 19).

 

Maistrale de Marignana (et de Poggiolo?)

 

POGGIOLO

Il ne semble pas avoir écrit sur Poggiolo, sauf dans «A Corsica» où il fit une grosse confusion entre Guagno et Guagno-les-Bains, ce qui a été remarqué dans l’article paru dans ce blog en septembre 2011 sous le titre « Attention ! Livre dangereux ! ».

 

 

 

 

LA FAMILLE POGGIOLAISE

 

Il était pourtant marié à une Poggiolaise.

 

Il avait épousé le 12 janvier 1896, à Marignana, Marie-Thérèse LOVICHI, née le 5 septembre 1867 à Poggiolo. Elle était la fille de Giovan Paolo LOVICHI, instituteur dans notre village, et de son épouse Angela Francesca PINELLI. 

 

Acte de mariage de Dumenicu Antoniu VERSINI et Marie-Thérèse LOVICHI (mairie de Marignana – Archives Pumonti)
Acte de mariage de Dumenicu Antoniu VERSINI et Marie-Thérèse LOVICHI (mairie de Marignana – Archives Pumonti)

Acte de mariage de Dumenicu Antoniu VERSINI et Marie-Thérèse LOVICHI (mairie de Marignana – Archives Pumonti)

 

Marie-Thérèse avait un frère Charles, né en 1862, qui fut sous-préfet en Algérie et dont le fils Jean mourut aux Dardanelles en 1915.

 

Maistrale était donc l’oncle par alliance du jeune héros poggiolais dont l’histoire a déjà été racontée ici (voir l'article "Face au tombeau d'Achille").

 

Il est probable qu’il ait séjourné brièvement à Poggiolo dans la maison de la famille LOVICHI qui est maintenant celle de Xavier et Marie-Ange PAOLI.

 

Maison Lovichi-Paoli

Maison Lovichi-Paoli

 

Dominique Antoniu et Marie-Thérèse eurent une fille, Toussainte, née en 1896. Marie-Thérèse mourut le 31 juillet 1948 à Marignana, deux ans avant son mari, le «barde de la Corse» qui décéda le 11 décembre 1950 à Ajaccio où il avait fait aménager son tombeau longtemps à l’avance.

 
A ce sujet, une anecdote pour terminer:

Un après-midi qu’il s’était assis pour se reposer auprès de sa tombe, une visiteuse, intriguée par sa ressemblance avec la statue lui dit en corse : 
« C’est un parent à vous. Il vous ressemble, non ? » 
Le barde lui répondit : 
« Mais c’est moi ! Il faisait trop frais à l’intérieur alors je suis sorti prendre le soleil. » 
La femme fit un signe de croix et s’échappa épouvantée.

 

Maistrale près de son tombeau

Maistrale près de son tombeau

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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 18:00

 

    Depuis sa création, le cimetière de Poggiolo a connu plusieurs extensions mais la tombe la plus ancienne du village ne se trouve pas à l'intérieur de son périmètre.

 

    Elle n'est pas non plus dans le cimetière privé ni dans la chapelle funéraire et pas non plus dans les trois caveaux familiaux qui entourent Saint Siméon.

 

    La première tombe poggiolaise est l'église Saint Siméon elle-même. 

  
Eglise St Siméon (photo Michel Franceschetti).

Eglise St Siméon (photo Michel Franceschetti).

 
    En Corse, pendant longtemps, les sépultures se firent dans le cimetière mais aussi  dans l'arca.
 
 
    L'arca était une tombe collective, sorte de chambre souterraine voutée à orifice étroit fermé par une dalle de pierre, accolée à l'église ou creusée sous celle-ci. Elle permettait aux croyants d'être le plus près possible de l'endroit le plus sacré du village et elle renforçait le sens de la communauté, unie ici et maintenant comme pour l’éternité. C'est à partir du XVème siècle que se répandit, en Corse, la pratique des enterrements dans les églises.
 
 
 
L'arca poggiolaise
 
 
    Cette coutume fut pratiquée à Poggiolo comme le prouvent les rapports des visites apostoliques effectuées par les évêques (de Sagone ou du Nebbio) ou de leur délégué (documents étudiés par le Père DOAZAN).
 
 
    Si en 1587 et en 1589, Mgr MASCARDI écrit que "le cimetière entoure l'église", il mentionne déjà l'existence de l'arca de Vico. Mgr COSTA décrit un siècle plus tard, en 1698, à Poggiolo, un "pavement de pierre avec trois ouvertures d'arca avec trappe de pierre". Ces trois ouvertures signifient qu'une était destinée aux hommes, l'autre aux femmes et la dernière aux enfants. Mais, en 1702, le même Mgr COSTA note que "le cimetière est pourvu d'une croix et bien enclôs"
 
 
    Il est vrai que la sépulture en arca n'était pas bien vue des autorités ecclésiastiques. Ainsi, dès le XVI° siècle, la constitution de Mgr SAULI, évêque d'Aleria, imposait d'ensevelir les morts dans les cimetières et non dans les églises, à moins d'avoir la permission de l’évêque.
 
 
    En 1776, un Edit Royal interdisait les sépultures dans les églises insulaires, et en 1789 un Décret de la Révolution ordonnait la création de cimetières, sans grand succès en Corse.
 
L'église et le cimetière vus du Tretorre (photo Michel Franceschetti).

L'église et le cimetière vus du Tretorre (photo Michel Franceschetti).

   
Quelle fut la situation de Poggiolo?
 
 
Les deux périodes d'inhumation
 
 
    Les registres de catholicité du XVIIIe siècle pour Poggiolo ont été étudiés par Xavier PAOLI, l'historien du village. Ils sont référencés aux Archives départementales, ou Archives Pumonti, sous les côtes 6MI 240/3 (pour 1729 à 1772) et 6MI 240/4 pour la période 1770-1796 qui empiète donc sur la précédente.
 
 
    Deux périodes peuvent être distinguées:
 
    Pour la première, de 1729 à 1756, les inhumations eurent toujours lieu "dans l'église". Les registres utilisent alors les termes "arca", "nel pavimento", "attraco".  
Ainsi, en 1731, pour Maria Sibilia et Damiano, dont les décès se sont suivis, il est écrit: "il suo corpo fu sepelitto nella chiesa di S. Simeone", c'est-à-dire: "son corps a été enseveli dans l'église de Saint Siméon".
    
    Cliquez sur les images pour agrandir les documents.
 
Deux actes de sépulture en 1731.

Deux actes de sépulture en 1731.

 
  Ensuite, après 1770 et jusqu'en 1792, les documents mentionnèrent pratiquement tous que les enterrements avaient lieu dans le "cimetière ordinaire", mais en précisant:
 
"nel grande sepultura", c'est-à-dire dans l'arca collective
                                             ou
"nel picola sepultura" ou "nel cimeterio", donc en tombe individuelle.
 
 
    La première mention d'enterrement "nel cimeterio ordinario" date du 12 juin 1770 (mais il manque les feuillets entre 1762 et 1769) et concernait une nommée Maria Francesca. 
Première mention d'un enterrement dans le cimetière de Poggiolo (12 juin 1770).

Première mention d'un enterrement dans le cimetière de Poggiolo (12 juin 1770).

   

    Mais il y eut des exceptions.

 

    En 1783, Domenico Felice FRANCISCHETTI (orthographe fréquente qui se transforma définitivement en FRANCESCHETTI), âgé de 78 ans, fut enseveli "nel pavimento" (sous le carrelage) de la chapelle du Rosaire, qui se situait alors dans la partie gauche de l'église et avait été construite dans les dernières années du XVIIe siècle.

 

    Le curé Giovanni BONIFACY prit soin d'écrire qu'il avait obtenu du vicaire DEFRANCHI de Soccia "la licenza", l'autorisation de "rompere", de casser le sol. La famille FRANCESCHETTI jouait alors un grand rôle à Poggiolo et Domenico Felice devait être un personnage particulièrement important pour bénéficier d'une telle sollicitude.

 

Domenico Felice enseveli dans la chapelle du Rosaire en 1783.

Domenico Felice enseveli dans la chapelle du Rosaire en 1783.

 

    Un autre exemple, onze ans plus tard, qui concerne encore la famille FRANCESCHETTI. En 1793, Angelafelice fut inhumée sous le carrelage de l'église.

 

    On lit bien dans la marge les mots "sepultura grande".

 

Inhumation sous le carrelage de l'église en 1793.

Inhumation sous le carrelage de l'église en 1793.

 

    La fin de l'arca

 

    Il faudrait vérifier attentivement les registres  mais il semblerait d'ailleurs qu'Angelafelice fut le dernier habitant de Poggiolo à avoir été mis dans l'arca.

 

    Tous les enterrements eurent lieu désormais dans le cimetière situé derrière l'église. 

 

    Pour Soccia, où il existait aussi une arca en deux ou trois parties, l'étude publiée voici quelques années par Jean-Baptiste PAOLI indique que la première inhumation dans le cimetière communal eut lieu en 1812, année où des édits préfectoraux particulièrement coercitifs accélérèrent la fin des arche.

 

L'ancienne église St Siméon, détruite à partir de 1863. Dessin réalisé par M. Bessières en 1856 et mis à notre disposition par Emilie Tomas.

L'ancienne église St Siméon, détruite à partir de 1863. Dessin réalisé par M. Bessières en 1856 et mis à notre disposition par Emilie Tomas.

 

    Avec la démolition de la vieille église en 1863 et la construction de l'actuel Saint Siméon, il ne reste plus rien de l'arca poggiolaise, même pas la dalle qui la recouvrait (alors que le couvent St François conserve des dalles de certaines familles vicolaises).

 

    Mais sous le carrelage de la nef, quelques restes de nos ancêtres de trouvent certainement encore.

 

    Visibles ou invisibles, les morts restent parmi nous et il nous montrent d'où nous venons, quelles sont nos racines. Nous sommes les héritiers d'une histoire et d'une communauté.


Bibliographie:
       - "Le couvent Saint François de Vico" par le R. P. Louis DOAZAN (ed. Alain Piazzola)
    - "Soccia. Santa Maria delle grazie. A nostra ghjesgia" par Jean-Baptiste PAOLI (dactylographié, avec l'aide d'"A Mimoria")

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

Nativité de la Vierge:

Messe à la chapelle du col de Sorru dimanche 8 septembre à 10h30.

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Dimanche 22 septembre à Murzu:

u mele in festa

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

..............

Vacances de Toussaint:

du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.

Vacances de Noël:

du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.

 

 

 

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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