Quelques jours après la participation du Père Jean-Pierre BONNAFOUX à l'émission "Per un dettu", son livre paraît aux éditions Albiana. Le titre "La Corse en mutation - U terramotu" exprime bien l'idée que la Corse est à un moment important de son histoire et que les changements en cours bouleversent la société insulaire bien plus que l'on ne croit.
L'auteur est un personnage connu et unanimement respecté en Corse par son caractère, ses activités multiples et ses réflexions profondes. Son éditeur le présente ainsi:
JEAN-PIERRE BONNAFOUX est prêtre, de la congrégation des Oblats de Marie Immaculée. Professeur de philosophie, il devient, après son service militaire en Algérie, prêtre ouvrier à Marseille, puis curé de Guagnu.
Aumônier étudiant à l’université de Corse à partir de 1996, il oriente ses recherches sur « l’évolution du sacré en Corse ». Son questionnement est à l’origine du présent essai.
Que dit ce livre de 570 pages? Regardons le copieux texte de quatrième de couverture.
« Que devient la Corse ? » À cette question simpliste, l’on pourrait répondre simplement « pas grand-chose » et puis détourner le regard. Ou bien « elle prend enfin son destin en main » et rêver tout haut. Car à l’heure où la mondialisation et l’uniformisation par le bas s’insinuent jusque dans les plus petits recoins de la planète, comment une si petite « unité » anthropologique et sociale pourrait-elle réussir là où le monde entier succombe ?
Pourtant, cette question, il faut bien se la poser car elle oblige chacun à la connaissance, à la réflexion puis à l’engagement conscient – politique, dans le sens le plus noble du terme, citoyen. La situation de l’île aujourd’hui doit être pensée dans toute sa complexité si l’on veut pouvoir un jour former la trame d’un avenir plus ou moins maîtrisé. Et ceci est l’affaire des individus qui composent la société.
C’est à cette tâche que s’est attelé l’auteur. Son parcours atypique l’a conduit à en évaluer les ressorts d’un point de vue historique – car rien en Corse n’est détaché de l’Histoire – ; d’un point de vue sociologique bien sûr, mais aussi philosophique et anthropologique – car son engagement sacerdotal en fait un observateur original et précieux des comportements individuels et groupaux et, pourquoi pas, de « l’âme » du peuple.
Le constat est alarmant. En parallèle à une appétence sans mesure de « modernité », libérale si elle n’est pas libératrice (connectivité, réseaux sociaux, consuméris-me, etc.), la Corse est régulièrement confrontée à la barbarie visible ou insidieuse (violence, suicide, comportements à risque, drogue…). À chaque fois, elle apparaît dans le peloton de tête des régions les plus touchées, au plan national voire européen.
La Corse souffre, c’est un fait, et nombreux sont les indicateurs de ce malaise. Pourtant, une fois le constat passé, une fois dépassé le vertige de la complexité, l’auteur propose une vision ouverte de ce que pourraient être les chemins à emprunter pour la pérennité d’une société insulaire humaine, généreuse, pétrie de son passé, des valeurs qui la caractérisent encore et des énergies qui la composent aujourd’hui. Des chemins qui, grâce à la volonté des hommes, s’écartent résolument des ténèbres, de l’auto flagellation, du pessimisme ambiant et de la soumission servile.
Des chemins de liberté et de lumière…
Si votre libraire n'a pas d'exemplaire, demandez- lui de le commander ou bien adressez-vous à l'éditeur.
Veuillez d'ores et déjà noter que le livre de Jean-Pierre BONNAFOUX fera l'objet d'une soirée des Débats de l'été au couvent de Vico jeudi 13 août à 21h30.
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