S'il est dans le gouvernement actuel une personne particulièrement horripilante et énervante, c'est bien Marlène SCHIAPPA, secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les hommes et les femmes.
Il est indéniable que sa personnalité est forte et qu'elle ne ménage pas sa peine, avec parfois des initiatives ou des déclarations très clivantes.
En dehors de ces qualités (ou défauts, selon le point de vue de chacun), il lui est reconnu un certain talent littéraire. Et, surtout, elle a une grande qualité, c'est d'être d'origine corse.
Elle ne manque pas de le rappeler, comme dans cet extrait d'entretien paru le 31 mai 2015 sur Paris sur la Corse, le site de la "Corse qui bouge et entreprend", et repris par Corse Net Infos le 17 mai 2017. Nous avons volontairement mis en valeur la dernière phrase.
J’ai passé tous les étés en Corse jusqu’à l’âge de 17 ans. A la fois dans le hameau de mes arrière-grands-parents, dans la commune de Sotta et à Ajaccio chez mes grands-parents. Plus ponctuellement autour de Vescovato, Venzolasca et dans la Castagniccia d’où venait la famille de mon grand-père. Après le bac je suis partie vivre quelques mois à Bastia. J’ai fait le tour de la Corse plusieurs fois et j’ai découvert les calanques de Piana, la région de Corte et de la Restonica, que j’adore.
LA CORSE C'EST PLUS QU'UN LIEU; C'EST QUELQUE CHOSE QUI NOUS HABITE OÙ QU'ON VIT.
Du coup, comme dans beaucoup de familles installées sur le continent, se pose chaque année la question de savoir si les vacances d'été se passeront ou non en Corse.
Marlène SCHIAPPA évoque cette discussion dans son dernier livre ("Si souvent éloignée de vous, lettres à mes filles") avec un passage justement relevé par Patrick COULOMB sur la page littéraire de "La Provence" de dimanche 20 mai.
Mes filles, mes enfants, chaque printemps votre père et moi avons le même débat. Je veux passer l'été en Corse. Il veut passer l'été à Marseille. J'argumente: en Corse, les plages sont les plus belles du monde, les filles peuvent apprendre parler corse et sortir en toute sécurité, on mange des beignets à la brousse. Il réplique: à Marseille il y a les calanques, le MUCEM, une grande FNAC, les matchs au Vélodrome et le restau-plage de la corniche Kennedy. Je relance: Ajaccio a deux clubs en Ligue 1 (sic), la bibliothèque Fesch est climatisée et on peut aller à la plage Saint-François à pied (...)
J'ai besoin d'aller en Corse comme un malade a besoin de son masque d'oxygène (...)
La cunfraternita di u Padre Albini était présente aux obsèques du Père DOAZAN vendredi 25 mai comme elle est présente à tous les événements religieux importants des Deux Sorru.
Cette photo montre un moment de la messe à la mémoire du Père ALBINI lors du pèlerinage du 20 mai dernier.
Elisabeth BERFINI, prieure de la confraternité, est en train de faire une lecture. Devant elle, une carte réalisée par les enfants du catéchisme et montrant les différents déplacements du Père en Corse.
Oui, la fraternité est toujours très active.
La fraternité a également participé à l'office des ténèbres du Jeudi Saint à Orto et ceux qui ne sont pas venus ont râté une très belle cérémonie.
Auriez-vous envie d'en faire partie?
Le Père Louis Doazan, OMI, nous a quittés dans la nuit du 23 mai 2018.
Ses obsèques auront lieu Vendredi 25 mai 2018
à 16 heures dans l'Eglise du Couvent Saint François de Vico.
Que Dieu de Tendresse l'accueille dans sa demeure éternelle!
(annonce publiée sur le site du couvent de Vico)
Le Père DOAZAN n'était pas Corse mais, dès son arrivée en 1951 à Ajaccio où l'ordre des Oblats de Marie Immaculée l'avait envoyé, il tomba littéralement amoureux de cette île et de son peuple. Il fit un travail considérable de documentation sur les traditions corses et rassembla un grande quantité d'objets qui sont la base principale des collections du Musée de Corte.
Nous reproduisons ci-dessous le texte du site du Musée qui le présente.
Après une vie bien remplie, il s'était retiré au couvent de Vico.
Parmi ses publications, il faut citer "Monnaies corses du XIIIe au XVIIIe siècle" (Editions Alain Piazzola, 2008), "Le couvent Saint François de Vico" (Editions Alain Piazzola, 2001), indispensable pour connaître l'histoire de ce couvent, et sa contribution, intitulée "Présence de religieux à Vico", dans l'ouvrage collectif "Vico Sagone, regards sur une terre et des hommes" (Editions Alain Piazzola, 2016).
Et de nombreux habitants des deux Sorru et des Deux Sevi se souviennent de son esprit pétillant et de la foi qui l'animait.
Natif de Lourdes, le révérend père Louis Doazan vient en Corse en 1951. Il est alors âgé de 26 ans. Il est nommé professeur de sciences naturelles au petit séminaire d’Ajaccio, tenu par les pères Oblats de Marie depuis 1836. Il y crée un centre de documentation pédagogique et un musée scolaire constitué par les objets et spécimens collectés par ses élèves.
Nommé en 1970 curé de La Porta d’Ampugnani, il aménage dans les salles du presbytère un musée privé ouvert au public. En 1972, il a constitué une importante collection d’objets dont il fait don à l’Etat sous réserve qu’elle soit exposée en Corse.
De 1973 à 1978 il est déchargé provisoirement de son ministère et le musée national des Arts et Traditions populaires lui confie une étude approfondie sur le pastoralisme. C’est à cette période qu’il rassemble dans 64 cahiers d’ethnologie, les commentaires, les photographies et les croquis constitués au cours de ses nombreuses enquêtes de terrain. Ces cahiers sont indissociables des 3000 objets collectés auxquels ils se réfèrent.
Après avoir été présentée au domaine des Milelli à Ajaccio dans l’attente de la création d’un musée, la collection est, conformément au souhait du père Doazan, déposée en 1997 au musée régional d’Anthropologie de la Corse.
Elle est composée d’environ 3000 objets et ensembles d’objets provenant principalement de Castagniccia, Balagne, Niolu, des régions de Vico et d’Ajaccio : différents lieux dans lesquels il a enseigné, exercé on sacerdoce ou choisi de travailler. Cette collection d’ethnologie rurale et d’art populaire, dont les pièces les plus anciennes datent du XVIIIe siècle, est représentative des modes de vie, des pratiques religieuses, des croyances populaires, de la Corse rurale et pastorale du milieu du XXe siècle.
(extraits du site du Musée de Corte)
Les deux journées consacrées à la mémoire du Père ALBINI ont rassemblé 150 pèlerins à Vico. Cette année, pour célébrer l'apôtre de la Corse, qui mourut au couvent le lundi de Pentecôte en 1839, le Père Louis LOUGEN, supérieur général des oblats de Marie Immaculée, avait fait le déplacement.
Il est au centre de cette photo.
En cliquant sur l'extrait de journal ci-dessous, vous pouvez lire le texte de l'entretien accordé par le Père LOUGEN à Pascale CHAUVEAU et paru dans "Corse-Matin" du mercredi 23 mai.
Il fait le point sur l'évolution du nombre des vocations et explique comment combattre la désaffection envers l'Eglise. Il conclue en disant avoir été émerveillé par sa découverte de la Corse où "les gens sont extraordinaires" et où il a ressenti "une culture particulière, loin de la mondialisation".
JE VAIS VOUS DIRE POURQUOI J'ADMIRE
PERE CHARLES DOMINIQUE ALBINI
Parce qu'il s'est tordu la cheville en fuyant les habitants de Linguizzetta et de Canale di Verde.
En fait, le 17 septembre 1837 après une mission particulièrement réussie, les habitants de ces villages voulaient célébrer leur héros, lui montrer leur enthousiasme et reconnaissance... Charles Dominique, selon les témoins, a préféré s'esquiver, filer à l'anglaise immédiatement après la plantation de la croix. C'est pendant cette fuite précipitée que l'accident advint. Sollicité par le P. Guibert pour décrire ses succès missionnaires, il se montre sobre et même évasif dans ses rapports à propos de lui-même. Il n'aimait pas parler de lui. Il était là pour parler de Jésus Christ. «Etre compris, c'est l'essentiel». Il disait: «être applaudi, c'est de la sauce!», c'est-à-dire c'est futile, sans importance... Il y a dans cette contusion au pied droit faite en se dérobant à la démonstration de reconnaissance des fidèles tout un symbole.
Je sens qu'il a dû passer des heures à méditer les paroles de Jésus. «Quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites: «nous ne sommes que des serviteurs simples, nous n'avons fait que notre devoir» (Lc 17, 10). Il a dû vraiment faire sien ce secret évangélique. «Qui veut être le premier, qu'il soit votre serviteur» (Mt 20,27). Il a vécu 3 ans en Corse, en missionnaire extraordinaire, et il a fait aussi de son mieux pour passer discrètement, humblement, sans vouloir attirer l'attention sur lui et sans vouloir laisser derrière lui des traces.
Il ne nous a laissé qu'une seule image de lui-même de toute sa vie! Impensable à notre époque de selfies! C'est seulement après sa mort en 1839 que le P. Eugène de Mazenod fait faire rapidement son portrait par un célèbre graveur aixois Marius Reinaud.
Nous ne gardons à Vico aucun souvenir matériel de son passage - même si, selon les chroniques du couvent, encore en 1945, les pères couvrent le Père Joseph Puchala souffrant avec le manteau du Père Albini en espérant sa guérison. Ce jeune oblat accidenté a en effet servi encore de longues années missionnaires. Père Albini nous a laissé peu de lettres, peu d'écrits...
Même après sa mort il semble fuir à notre désir de l'honorer, le célébrer, le glorifier. Père Audric en l884 se plaint que la tombe de P. Albini était mal indiquée, qu'il a vu pendant plus de vingt ans «de nombreux fidèles se tenir à genoux et prier avec ferveur devant une blanche muraille qui ne leur disait autre chose que ces mots: Ici reposent probablement, les restes unanimes du saint Père Albini ! ». Et même aujourd'hui peu sont ceux qui connaissent malgré des décennies d'effort aboutissant à des maigres résultats... Comme si notre frère Charles Dominique continuait à se dérober, à fuir Linguizzetta et Canale di Verde ...
Nous vivons dans une société où une autopromotion est à la mode... Nous sommes si souvent friands de reconnaissance, de considération. Si souvent nous cédons à la tentation de paraître pour avoir une illusion d'être. Parfois il nous semble ne pas exister si nous ne brillons pas, si nous ne sommes pas sur les lèvres des autres... parfois c'est tellement ridicule…
Oui, je l'admire, il m'intrigue ce frère dont nous gardons le portrait dans notre chapelle où chaque matin à 8h nous célébrons eucharistie ouverte à tous, sur un autel placé à peu près où il y avait son lit et où il est mort le 20 mai 1839.
Comme chaque année nous allons nous retrouver le 20 mai pour célébrer cette date mémorable, pour célébrer cet homme extraordinaire. Cette année nous aurons la joie d'avoir le Père Louis Lougen, le supérieur général des oblats qui présidera l'eucharistie en l'honneur de notre Père Albini. Et j'aime à penser que, s'il pouvait y être en chair et en os avec nous, il aurait... rougi. Oh, non! il n'était pas timide! Il était humble, c'est à dire vrai.
Père Grégoire Skikki omi
(texte publié dans le mensuel «Inseme» du mois de mai 2018)
Y aura-t-il vraiment un projet de réhabilitation des Bains de Guagno-les-Bains dans le cadre d'un véritable développement du thermalisme?
Une visite vient d'avoir lieu par des représentants de la CdC dont Véronique Arrighi, conseillère des Deux Sorru pour Femu a Corsica, Jean Biancucci, président de l'AUE, et de Jean-Christophe Angelini, président de l'ADEC et de l'Office Foncier. Des élus locaux comme le maire de Vico, le maire et le premier adjoint de Poggiolo, étaient présents.
Ils ont pu voir des endroits agréables.
Mais ils ont surtout pu constater l'immensité des travaux nécessaires.
Poggiolo a un passé historique qui est souvent méconnu ou négligé. Les Poggiolais ont pourtant besoin de connaître cette histoire pour garder le lien avec leurs origines.
Une occasion de renforcer ce lien est fournie cette année avec le 11 novembre, centenaire de la fin de la première guerre mondiale.
Les familles du village, comme des autres localités, ont largement participé à la Grande Guerre.
Un travail est en cours pour découvrir et faire connaître ces années difficiles.
Les "trente héros" dont les noms sont gravés sur le monument aux morts communal n'ont pas été les seuls Poggiolais à avoir montré leur vaillance. A ce jour, 79 fiches biographiques ont été réalisées et elles permettent de se rendre compte de certaines particularités comme par exemple:
- les combattants issus de Poggiolo et de Guagno-les-Bains étaient de tout âge, de Jean-Baptiste PINELLI (62 ans en 1914!) à Nicolas COLONNA, né le 2 décembre 1899;
- seulement six d'entre eux portèrent l'uniforme du 173e RI (régiment d'infanterie), célèbre pour avoir été "le régiment des Corses";
- ils furent présents aussi bien à Verdun que sur les eaux de la Manche, à Constantinople, au Togo... et même en Sibérie!
- leurs actions furent récompensées par de nombreuses citations et médailles, parfois avec quarante ans de retard;
- deux Poggiolais furent intoxiqués par les gaz asphyxiants mais en réchappèrent;
- deux autres furent faits prisonniers et passèrent leur captivité en Allemagne... et en Suisse!
- Au moment de l'appel sous les drapeaux, certains étaient cocher, greffier, ecclésiastique, employé des Postes ou des chemins de fer.
Tous ces faits ne sont pas très connus, sauf par les descendants de ces hommes. Il serait utile de les étudier plus profondément et de les diffuser.
L'aide des lecteurs du Blog des Poggiolais est indispensable.
Les familles ont certainement chez elles des documents sous forme de photos, de lettres, de diplômes, d'objets, de souvenirs. Nous leur demandons de bien vouloir en envoyer des images ou des copies à Michel Franceschetti en utilisant l'adresse:
Grâce à vous tous, un livre pourrait peut-être voir le jour à la fin de cette année et la mémoire des poilus poggiolais serait conservée.
Calendrier des messes de janvier et février dans les Deux Sorru:
Fête de Saint Siméon:
messe à Poggiolo
samedi 20 février
à 15 heures.
VACANCES SCOLAIRES DE FÉVRIER
fin des cours:
samedi 13 février
reprise des cours:
lundi 1er mars
La nouvelle formule du mensuel "INSEME":