Le père Noël est né en Corse !
Vous ne saviez peut-être pas mais le plus célèbre des chants de Noël est… Corse. Eh, oui le petit papa Noël qui ne doit pas oublier notre petit soulier, sort tout droit de l’esprit de Tino Rossi. On ne fait pas plus Corse.
Et pourtant, le père Noël est arrivé assez tardivement sur l’île de beauté. Avant les années 50, on disait que c’était l’enfant Jésus qui était le donateur des bonbons et des oranges reçus pendant les fêtes. D’ailleurs, Jésus était un peu la star des festivités. Exemple : il n’y avait pas d’autre personnage dans la crèche…
Au Rocchiu ! Le Rocchiu, c’est le nom corse qui désigne le bûcher de Noël, allumé devant l’église du village. Il était enflammé à la sortie de la messe de minuit le 24 décembre. La tâche de la préparation du bûcher revenait aux enfants du village, qui dès le matin du 24 s’activaient à rassembler et entasser les bûches. Mais pour compliquer la chose, le bois devait uniquement provenir des champs et des jardins du village. Ils passaient donc de fermes en fermes et de maisons en maisons à la recherche d’éclats, de bûches, de branchages, etc. en criant « Au Rocchiu ! ». Tout un programme. Le 25 décembre, après la disparition totale du feu, les cendres encore chaudes étaient ramassées par les villageois, qui les ajoutaient aux cendres de leur propre cheminée pour chauffer leur maison.
Toujours en lien avec les bûches, une vieille légende disait qu’il fallait bien compter les membres de la famille présents au repas de Noël et mettre autant de bûches dans la cheminée que de convives. Sinon, les fêtes de fin d’année suivantes seraient endeuillées du nombre de bûches manquant… Angoissant !
Jusque dans les années 1900, en Haute-Corse et plus particulièrement en Balagne, en Castagniccia et dans le Fiumorbu, il y avait une très belle coutume : celle des 7 veillées. Les jeunes gens en petits groupes allaient rendre visite à 7 familles du village. Ils apportaient à chaque fois une bûche de bois pour chauffer l’âtre. Ils restaient alors un petit moment pour discuter et partager les pâtisseries préparées par la mère de famille. Convivial, n’est-ce pas ?
Dans le temps, pour le repas de fête, on mettait toujours une assiette en plus à table… «u piattu di u puvarettu» ou l’assiette du pauvre. Et à la fin du repas, les enfants recevaient enfin leur orange de Noël tant attendue.
Après la messe de minuit, en revenant chez elles, les familles prenaient un petit en-cas. Elles faisaient alors griller à même la flamme des figatelli qui accompagnaient des beignets de courgette (des fritelle) et elles terminaient avec des châtaignes grillées et un fiadone. Une sacrée collation .
Comme partout ailleurs, le repas de Noël est plutôt copieux en Corse ! En entrée, la tradition veut que l’on commence par une dégustation d’œufs de mulet ou d’une brouillade d’œufs aux d’oursins, mais le prisuttu et la coppa constituent aussi des entrées très répandues. Le plat principal est constitué d’agneau roti et de polenta. En dessert, on goûte à la délicieuse «Ceppu di Natale Castagniu», c’est-à-dire: la bûche de Noël à la châtaigne.
Vous en retrouverez les recettes sur Cuisinez-Corse.com.
(texte extrait du site http://www.vacances-corses.com/)
Jean-Pierre GIROLAMI termine sa série sur "les 50 dates qui ont fait l'histoire de la Corse" (présentée sur ce blog en janvier dernier) avec la quatrième partie consacrée aux XIXe et XXe siècles, parue aujourd'hui vendredi 21 décembre dans "Settimana".
Comme l'indique sa présentation: "Un panorama de l'histoire de la Corse s'est révélé ainsi par petites touches. Sans prétendre à l'exhaustivité, il présente une chronologie des événements principaux qui ont façonné cette île depuis le préhistoire, répondant ainsi à une curiosité légitime".
Et n'est-ce pas un fort symbole que cette chronologie s'arrête avec la victoire des nationalistes aux dernières élections?
Etape après étape, Paul COLONNA, le maire de Guagnu, poursuit la restauration de l'église de sa commune, qui est réputée comme «la plus importante de Corse-du-Sud».
Le toit, le presbytère, le chemin de croix, entre autres, ont été refaits à neuf. Le tour des vitraux est arrivé.
Au total, ce sont 16 vitraux qui seront apposés dans l'édifice, tous réalisés par Carole Caterina MUFRAGGI, une spécialiste de cet art mariant le verre et le plomb et qui remonte au Moyen-Age. Les cinq premiers ont été mis en place; l'artiste s'est inspirée d'un triptyque sur bois installé depuis des siècles dans cette église (où officia le fameux Circinellu) pour trois d'entre eux:
– Saint Nicolas de Myre,
- Saint Pierre
- et une Vierge à l'enfant.
A ces œuvres se sont ajoutées:
- une déclinaison florale
- et une composition sur la femme adultère.
Ces travaux d'envergure, dont chaque pièce mesure un mètre cinquante de haut sur plus d'un de large, et qui demandent des centaines d'heures de travail, sont cofinancées par la commune et la CDC. Ils contribueront par leur luminosité colorée à redonner au bâtiment sa splendeur originelle et son atmosphère de ferveur, pour la plus grande joie de tous.
Origine du texte: Corse Infos.
Photos Véronique Poli.
Pour avoir plus de renseignements sur l'église de Guagnu, suivre ce lien:
Cette année, Sorru in Musica Natale se décline sous la forme d'un trio qui se fait entendre à Sartene, Cargese et Vico.
Vendredi 21 décembre:
Sorru in Musica Natale à l'église de Vico à 19h.
"Voyage musical en trio" avec Laura Sibella au piano, Paul-Antoine de Rocca-Serra au violoncelle et Bertrand Cervera au violon et à la direction d'orchestre.
Entrée libre.
La fin décembre n'est pas forcément le meilleur moment de l'année pour aller faire des promenades en montagne. Toujours est-il que "Corse-Matin" publie actuellement chaque semaine la description d'un itinéraire sur le relief insulaire.
La dernière publiée est consacrée à la montée du Tretorre en partant de Guagno. La vidéo la décrit très bien, aidée par des vues de drone. On peut même apercevoir Poggiolo.
Pour ceux qui ne se souviennent plus de la légende sur l'origine de la division du sommet en trois parties, ils trouveront ci-dessous la référence de l'article de ce blog qui l'expliquait.
Les légendes de chez nous (5/7): les trois tours du Tretorre - Le blog des Poggiolais
Au Sud, face aux villages d'U Pighjolu et d'A Soccia, le sommet du Tretorre attire tous les regards. Il a la forme d'un grand rocher arrondi, si bien arrondi que des enfants le voyant pour la ...
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/08/les-legendes-de-chez-nous-5-7-les-trois-tours-du-tretorre.html
Tous les Corses sont devenus orphelins aujourd'hui 14 décembre, quand Edmond Simeoni a rendu son dernier soupir à Ajaccio.
Il incarnait la défense de la Corse et de son peuple depuis si longtemps...
Né le 6 août 1934 à Corte, il fit ses études de médecine à Marseille et exerça à Bastia au milieu des années 1960 comme gastro-entérologue.
Avec son frère Max, il anima la contestation au projet d’un centre d’expérimentation nucléaire en Corse (1960), créa le CEDIC (centre d'étude et de défense des intérêts de la Corse) puis l’ARC (Action Régionaliste Corse) en 1967. Il se fit connaître en 1970 par son opposition au déversement des boues rouges de la société italienne Montedison au large de l’île de Beauté. Pour sauver une Corse en état de sous-développement avancé, son mouvement s'engagea dans la dénonciation de la mainmise des clans sur la vie politique locale, la redécouverte de la culture traditionnelle corse, la lutte contre la spéculation et la défense de l’environnement.
En 1974, l'ARC publia son livre-manifeste «Autonomia» réclamant la reconnaissance du peuple corse et une autonomie interne dans le cadre de la République.
Tout bascula le 21 août 1975. Un commando de militants de l’ARC dirigés par Edmond occupa une cave d’Aleria pour dénoncer les scandales financiers dans la filière viticole et l'impunité dont bénéficiaient par certains pieds-noirs. Le ministre de l’intérieur, Michel Poniatowski, couvert par le 1er ministre Jacques Chirac, utilisa des moyens démesurés: 1.500 gardes mobiles, blindés, hélicos… Les armes parlèrent et firent 2 morts à Aleria et 1 à Bastia le lendemain. Le jacobinisme n'avait pas voulu discuter.
Incarcéré, Edmond fut amnistié en 1981. Mais le FLNC, fondé en 1976, avait commencé ses actions terroristes. Simeoni s'opposa toujours aux violences clandestines, ce qui lui valut de nombreuses critiques des extrémistes. Il continua à incarner un courant modéré dans la forme mais intransigeant sur la défense des racines qui font l'identité corse. Elu plusieurs fois sur les bancs de l'assemblée territoriale, il était reconnu comme un sage qui gardait une grande influence. Il eut la joie de voir son fils Gilles devenir maire de Bastia puis président du conseil exécutif de la Corse.
Edmond travaillait beaucoup auprès des Corses de l'extérieur, persuadé que leur appui était nécessaire pour sauver son île. Il écrivait toujours beaucoup et certains de ses très récents textes sont très instructifs.
Droit à l'existence du peuple corse
Le Peuple Corse qui a le droit imprescriptible à la vie - il le tient de l'Histoire et de sa légitimité -, a aussi le droit en vertu des conventions internationales, le droit imprescriptible à la reconnaissance officielle, à la maîtrise de son destin dans son Pays, pour y vivre paisiblement dans la paix; mais aussi par la création d'un développement maîtrisé et mieux partagé, projet dont le socle est constitué par les principes de l'humanisme.
Blog d'Edmond Simeoni, 21 novembre 2018
Sur la violence
remise du Prix Coppieters à Edmond Simeoni le 24 novembre 2018
L'autonomie
Le plus important est, écrit Edmond dans son billet du 1ermars, de « poursuivre notre chemin sans outrances, sans violences avec pour objectif un statut d’autonomie de plein droit dans la République. »
Qu’est-ce que cette autonomie ? Edmond le précise dans le quotidien « La Dépêche» du 7 février : «Nous voulons rester dans une République qui conserve ses pouvoirs régaliens: la monnaie, la Défense, la Police, la Justice, les Affaires étrangères, avec pour le reste une autonomie de gestion. »
Idées et personnalité d'Emmanuel Macron (publié sur son blog le 1ermars 2018).
«Le Président de la République Française est un homme pressé, affairé, ambitieux ; il voit le monde à travers le diagramme, les ratios, la productivité ; il est parfaitement à l’aise à Davos et il vit les rendez-vous avec les grands de ce monde avec une jubilation manifeste. Il croit que le monde économique en particulier doit être tiré vers le haut, par des entreprises leaders performantes et qu’ainsi le cycle vertueux finira par profiter à toutes les bases.
On cherche en vain, dans sa démarche générale, une once d’humanité, de compassion, de compréhension; on a l’impression, peut-être fausse, qu’il considère les sociétés, les peuples, les entreprises, les institutions comme de simples variables d’ajustement qui doivent progressivement trouver leur juste place, grâce à l’harmonie rédemptrice du capital, des grands groupes, des financiers ! Un fantasme.
A mon sens, le lien avec la Corse est clair; il ne connaît pas du tout le dossier et la modestie des enjeux locaux, à l’échelle mondiale, le dissuade de s’y intéresser.»
Dans ce reportage diffusé sur France 3 Via Stella, Laurent Rosano, infirmier libéral dans les Deux Sorru, Sylvie Ghislain Leandri, photographe amateur, et Cécé Buteau, artiste de Soccia, expliquent le sens de la création du livre "Portraits d'union".
Livre : "Portraits d'Union" au profit des association Inseme et La Marie-Do.
L'association Dammi a manu publie un livre de portraits d'anciens, "Portraits d'Union" au profit des association Inseme et La Marie-Do. A l'origine du livre, la rencontre entre un infirmier des deux
Calendrier des messes de janvier et février dans les Deux Sorru:
Fête de Saint Siméon:
messe à Poggiolo
samedi 20 février
à 15 heures.
VACANCES SCOLAIRES DE FÉVRIER
fin des cours:
samedi 13 février
reprise des cours:
lundi 1er mars
La nouvelle formule du mensuel "INSEME":