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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 19:00

 Samedi 19 novembre, plus de cent Vicolais et habitants des Deux Sorru se sont retrouvés à la grande soirée "soupe corse", organisée par les Amis du Couvent St François de VICO.

  soupe Vico nov 2011-2

Tous furent unanimes pour féliciter les grands chefs du groupe Cuisine de l'association et ceux qui ont apporté bénévolement leur concours à la confection du repas.

soupe Vico nov 2011-3

C'est dans une ambiance de chants corses, fusant au gré des tables, que la soirée se poursuivit, avant le tirage de la tombola.

soupe Vico nov 2011-1

Plusieurs lots, dont les gagnants ne se trouvaient pas ce soir-là dans la salle Albini, peuvent encore être retirés auprès de l'Association. Il s'agit des billets portant les numéros:


01 - 05 - 26 - 40 - 83 - 92 - 143 - 146 - 182 - 228 - 271 - 280 - 283 - 296 - 312 - 316 - 332 - 387 - 390 - 411 - 420 - 537 - 571.


Ne laissez pas passer la chance.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 12:00

    En ce lundi 23 novembre 1931, il n'y eut rien de particulier à puiser dans "LE PETIT PROVENÇAL".

   La page 2 de "L'ACTION FRANÇAISE" de ce jour-là fit le point des renseignements que l'on avait sur les bandits recherchés (CAVIGLIOLI, TORRE, les frères SPADA, BORNEA et MORAZZANI):

 

 

http://gallica.bnf.fr/proxy?method=R&ark=bpt6k7647004.f2&l=5&r=4242,38,817,460&save

 

   Le ton est très différent de celui de Léon DAUDET (voir ici). Surtout, le texte est favorable à la répression. On comprend mieux quand on voit que la signature est: Havas. Il s'agit d'une dépêche d'agence de presse qui a été simplement recopiée sans commentaire. On peut noter que le titre utilise le terme de "répression" et évite toujours, comme dans les autres numéros de "L'A.F.", le mot "épuration".

    "L'HUMANITÉ" donnait également la situation des bandits recherchés mais elle terminait par ce commentaire:

    "Donc le fiasco est total; ou plutôt il apparaît bien nettement que la chasse aux bandits ne fut qu'un prétexte".

    On a vu que le terme de "fiasco" avait été utilisé par "LE POPULAIRE" de la veille.

   Le quotidien communiste informa ses lecteurs que le général FOURNIER avait annoncé la fin des arrestations massives  et ne laissait l'occupation militaire que "dans les régions de Guitera, Lopigna, Vico et Balogna". Il donnait aussi une grande place à l'initiative très originale du maire de BALOGNA, Antoine-Marie CASANOVA, arrêté le 20 novembre:

"Signalons, en passant, le beau geste du maire de Balogna. Il a décidé de réunir son conseil municipal et il a demandé à l'un des sbires de la prison de porter la convocation à tous ses conseillers dispersés dans les cellules de la maison d'arrêt. Voilà un trait d'énergique protestation contre les violences policières"

 


http://gallica.bnf.fr/proxy?method=R&ark=bpt6k4040934.f1&l=5&r=3278,2780,478,374&save

   Dans les éditions suivantes, ce journal ne dit pas quelles furent les conséquences de cette convocation pittoresque.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 12:00

   Incroyable mais vrai: le dimanche 22 novembre 1931, rien de bien remarquable ne se trouva dans les journaux que nous examinons pour cette série d'articles.


   Il faut aller à la troisième page du "POPULAIRE", quotidien du parti socialiste S.F.I.O., pour trouver une allusion aux opérations des forces de l'ordre. Ce petit article montrait d'ailleurs une forte désillusion envers "le fiasco policier". Le 21 avait été "encore une journée pour rien...". Même si une partie des difficultés était mise sur le dos du mauvais temps (refrain utilisé plusieurs fois depuis le 7 novembre), on sentait que la police était assez désorientée.

 

novembre 22 Le Populaire

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 12:00

NETTOYAGE À BALOGNA

    L'opération de l'Aresta, évoquée dans l'article précédent, qui avait commencé très tôt le matin du jeudi 19, continua le lendemain. Si "LE PETIT PROVENÇAL" du 21 novembre ne publia rien de particulier, "L'ACTION FRANÇAISE" et "L'HUMANITÉ" de ce jour-là décrivirent l'occupation de BALOGNA dans la nuit de mercredi 18 à jeudi 19 qui suivit.

   Pour "L'A.F.", cette occupation, décidée pour rechercher TORRE et CAVIGLIOLI, "n'a donné d'autre résultat que l'arrestation du maire Antoine-Marie Casanova, de l'adjoint Auguste Allegrini et de quelques autres villageois".

   Dans "L'HUMA", les arrestations furent décrites de façon plus passionnées:

    "Là, les autos-mitrailleuses ont pris position devant la maison du maire Casanova qui a été arrêté, sous les yeux de ses petits enfants qui, disent les dépêches, tremblaient de peur. On a appréhendé également l'ancien maire Allegrini, le secrétaire de mairie Mathieu Falchi et son vieux père.

    En outre, les gardes mobiles ont arrêté dans la montagne quelques bergers.

   Le chiffre des prisonniers se trouve ainsi officiellement porté à 131." 

 

Livre-Spada-dernier-bandit-corseGF.jpg

    Lucia MOLINELLI-CANCELLIERI donne un chiffre précis dans son livre "SPADA dernier bandit corse" (publié en 1994):  

 

    "Dans la seule nuit du 19 au 20 novembre 1931, trente-huit arrestations étaient effectuées à Balogna" (page 152).

 

   Le quotidien communiste se moqua de l'opération:

   "Il est facile de comprendre que si Torre et le jeune Caviglioli se cachaient dans la région, ils ont été suffisamment avertis par le bruit des autos et de la "colonne d'attaque", pour filer en temps utile."

 

    Le quotidien royaliste, de son côté, nous apprit le but que l'on prêtait aux fugitifs:

    "On sait pertinemment que les deux bandits cherchent à gagner la côte, vers le village de Sagone, conservant l'espoir de pouvoir s'embarquer clandestinement sur l'un des petits voiliers qui viennent charger du charbon de bois pour la Sardaigne ou l'Italie. La chose étant connue, bien peu de chances restent aux bandits de réaliser leur projet."


    En fait, la répression continuait mais tombait chaque fois sur le vide.

 

LA CORSE À LA CHAMBRE

   Le 21 novembre était également le lendemain du débat sur la Corse à la Chambre des Députés. Le compte-rendu paru dans "L'HUMANITÉ" s'intitula: "Hier, André Berthon a demandé à la Chambre le rappel des troupes d'occupation".

   Le député communiste (qui n'eut pas l'investiture de son parti aux élections de l'année suivante et fut désigné en 1943 comme conseiller municipal de Paris par le maréchal PÉTAIN et son ministre... Pierre LAVAL) dénonça l'envoi d'un véritable corps expéditionnaire.

   http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/94/Jacques_Doriot.jpg/200px-Jacques_Doriot.jpgUn incident retint l'attention. Dans le brouhaha, Jacques DORIOT (voir photo ci-contre), autre élu du P.C. (il ne sera exclu du parti qu'en 1934 et évoluera vers le nazisme ensuite), lança à de ROCCA SERRA (orthographié SERA dans ce journal): "De quel bandit êtes-vous l'ami?", ce qui déclencha l'hilarité générale. DORIOT précisa ensuite:

   "Ce n'était pas une injure. Chacun sait que tout homme politique, en Corse, est associé à un bandit. Rappelez-vous M. Coty et Romanetti". Il faisait allusion à l'élection sénatoriale de 1923 où COTY fut élu grâce au soutien du bandit, élection qui fut ensuite annulée (voir article du blog Poggiolo sur ce sujet).

    La réponse du Président du Conseil est ainsi résumée dans le quotidien communiste:

   "Laval dans sa réponse essaie d'abord d'exciter la Chambre contre les communistes. Mais la manœuvre est si grossière qu'elle échoue. Il se met alors à discutailler - et à mentir - sur les chiffres des effectifs.

   Puis le bon apôtre déplore <<la publicité malsaine qui a accompagné l'opération>>. Il donnera des ordres <<pour qu'on agisse avec plus de discrétion>>. Et puis c'est le couplet sur la justice <<qui est saisie et qui doit faire son œuvre>>."

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 12:00

COMMENT FAIRE PALPITER LES LECTEURS?

   Pour faire lire quelque chose de palpitant, le correspondant particulier du "PETIT PROVENÇAL" raconta le vendredi 20 novembre le récit détaillé de la reddition de Henri BARTOLI, oncle du bandit tué. Il est décrit "dans un état lamentable, presque nu, sans chaussures, sans veste, la barbe longue, la chemise déchirée, le visage et le corps couverts d'égratignures". La rédaction mit un titre encourageant: "La Police resserre ses filets autour de Spada", en y ajoutant un bémol: "mais elle a perdu toute trace de Bornéa".

   novembre 20 vendredi 

 

   Un autre article décrivit l'échec des recherches qui avaient eu lieu dans le massif de l'Aresta. Dans la nuit de mercredi 18 à jeudi 19, près de 250 gardes mobiles ratissèrent les bergeries placées entre BALOGNA et le col de St Antoine à la recherche de TORRE et CAVIGLIOLI... pour rien.

 

ORGIE À AJACCIO

    Heureusement, les policiers pouvaient s'amuser, du moins si l'on en croit "L'HUMANITÉ" qui revint sur les 120 prisonniers d'Ajaccio et qui révéla que, pour les officiers et les journalistes, "c'est l'orgie" dans la boîte de nuit de la préfecture.

    L'article est reproduit ci-dessous. Il se termine par l'annonce d'un prochain meeting communiste sur la Corse, dont il sera question un prochain jour.

 


novembre 20 Huma botte


 

UNE FORMIDABLE ERREUR

   La situation à la prison d'Ajaccio fut reprise le même jour par Léon DAUDET dans "L'ACTION FRANÇAISE". Le président du Conseil, Pierre LAVAL, est d'abord critiqué pour sa politique étrangère, puis pour l'affaire corse.

    "cette fameuse expédition militaire de Corse, trompettée à tous les échos comme une purgation du banditisme, apparaît actuellement - nous l'avions dit ici dès le premier jour - comme une formidable erreur (...)."

    Il expliquait ensuite en quoi consistait l'erreur:

    "Cette chasse à l'homme à grand orchestre par un corps expéditionnaire de quinze cents combattants, avec ses délations provoquées, ses incarcérations au petit bonheur, est une école de la vendetta comme on n'en a jamais vue, et risque, les gendarmes une fois partis, de mettre la Corse à feu et à sang.(...) En outre, les correspondants renseignés assurent que la prison d'Ajaccio, contenant aujourd'hui cent prisonniers et davantage, quand elle n'en peut contenir que le tiers, est devenue un cloaque, d'une promiscuité dégoûtante, où sont entassées, dans la crasse et la vermine habituelle à ces locaux, de fort honnêtes femmes, des tout jeunes gens, des enfants à la mamelle! C'est là une façon de faire infecte, qui sent sa police de Sûreté générale d'une lieue et qui est en train de nous aliéner toute la population de l'île, sous couleur de la rassurer.http://4.bp.blogspot.com/_gIoLGdD2C2w/TDrOEWhqOsI/AAAAAAAACwY/Bmt_DdrhOlQ/s1600/1255968771.jpg

   (...)

   Si vous voulez mon avis, je vous dirai que ce pauvre Laval m'apparaît à distance (...) comme sans caractère et sans prévision. Moins outrecuidant que l'autre chouchou d'Echo de Paris et de <<bien pensants>>, je veux dire que le petit rat Paul Reynaud, (...) il apparaît comme un farceur de même acabit, sachant uniquement jouer des agences et des communiqués à la presse. En temps ordinaire, (...) cela peut prendre. Mais dès que la houle, annonçant la tempête, -économique, militaire et politique, - commencera, toutes ces petites poupées iront se cacher au fond de leurs circonscriptions ou de leurs guichets (...)

   Bref, et ce sera ma conclusion, il paraît douteux que Laval fasse les bonnes élections de 1932, promises à ses gogos par l'effervescent Kerilis".


   En effet, les élections législatives étaient prévues pour mai 1932. Elles furent gagnées par le Cartel des gauches, qui battit la droite amie de Laval.

   Comme quoi, un royaliste peut être expert en élections républicaines!

  N0764697 JPEG 1 1EM


 

 

UN PEU D'HUMOUR

  Ce jour-là, "L'HUMANITÉ" publia deux dessins d'humour.

   - En page 1, ce fut une caricature de François COTY qui avait été élu maire d'Ajaccio le 25 janvier de cette même année 1931. 

http://gallica.bnf.fr/proxy?method=R&ark=bpt6k4040900.f1&l=5&r=3136,3436,712,352&save

     - En page 2, une image d'un cours d'Histoire.

dessin Napo Huma

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 12:02

    Les motifs de satisfaction furent nombreux pour "LE PETIT PROVENÇAL" du 19 novembre qui annonça:

- "Un oncle de Bartoli se constitue prisonnier

- La région de Palneca est désormais <<nettoyée>>

- L'arrestation de Spada ne saurait tarder"

 

    Mais le troisième point n'était encore qu'un espoir.

novembre 19 jeudi

 

    De son côté, "L'HUMANITÉ" se préoccupait du sort des Corses emprisonnés à Ajaccio. La prison, où s'entassaient 120 prisonniers, est horrible si l'on en croit le journal communiste qui titrait "L'enfer de la prison d'Ajaccio". Mais, la veille, le 17 novembre, "LE PETIT PROVENÇAL" avait donné une description tout à fait différente.   

   La comparaison des deux articles est édifiante. Qui faut-il croire?

 

enfer prison Ajaccionovembre 17 mardi prison

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 12:01

   "LE PETIT PROVENÇAL" se répéta mercredi 18 novembre 1931 en publiant un autre article de son envoyé spécial sur "Le repaire du bandit Spada", qui n'était en réalité qu'une nouvelle version du texte édité la veille.

 

novembre 18 mercredi Punta

 

 

    Une bonne nouvelle pour ce journal fit un autre titre: Dominique SANTONI, lieutenant de BARTOLI, s'était constitué prisonnier.


   Ce jour-là, la chronique de Léon DAUDET dans "L'ACTION FRANÇAISE" eut comme titre: "Mémoires d'un <<bandit>>". Dans un premier paragraphe, il critiquait l'opération policière en Corse.

"Les communiqués de l'expédition sont baroques et rédigés en prose gendarmique. La population corse, qu'on nous peignait comme enchantée de ce déploiement militaire, commence, si j'en crois ce que l'on dit et ce que l'on écrit, à manifester une vive irritation d'un remède inopérant et qui sera bientôt pire que le mal. Bref, il serait temps, d'une façon ou d'une autre, que cela finit. Sans compter les fatigues effroyables auxquelles pandore est soumis, en raison de la mauvaise saison et du régime météorologique de la montagne corse."

 

Daudet bandit

   L'adjoint de Charles MAURRAS rappelait qu'il avait été "bandit et traqué, comme Spada, Caneloni et Ravioli, par la police et la maréchaussée de mon pays, et sur toutes les routes de France."

   Ayant accusé les chefs de la police d'avoir fait assassiner son fils Philippe, il avait été condamné pour diffamation à cinq mois de prison et incarcéré à la prison de la Santé le 13 juin 1927. Grâce à l'aide des Camelots du Roi, les militants de choc de l'organisation royaliste, il s'était évadé le 27 juin et s'était réfugié en Belgique le 1er août. Il rentra en France après avoir été grâcié le 30 décembre 1929.

   Dans cet article, il s'identifia aux bandits corses en mettant en parallèle ses pérégrinations et les échecs des policiers lancés à sa recherche avec la situation corse.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 12:10

   Mardi 17 novembre 1931, la grande vedette du "PETIT PROVENÇAL" fut André SPADA. La veille, "LE POPULAIRE" et "L'HUMANITÉ" avaient annoncé la découverte d'une cache du bandit à quelques centaines de mètres de sa maison de la Punta, ce qui lui avait permis d'échapper à l'arrivée de la police.

    L'article de l'envoyé spécial du journal marseillais avait pour titre: "Dans le nid d'aigle du bandit parmi des images de piété". Il débutait par un coup de chapeau à l'intelligence de SPADA qui "était organisé d'une façon remarquable pour l'exercice de son farouche métier qu'il avait élevé à la hauteur d'une entreprise commerciale". Il insistait sur la remarquable situation de La Punta, sur un point culminant près de Calcatoggio et contrôlant les routes des alentours.

    Le journaliste décrivit l'extérieur et l'intérieur de la bergerie investie par les gardes mobiles et s'intéressa beaucoup aux objets de piété:

"Des Sacré-Cœurs de Jésus et des Saintes Vierges en chromolithographie. Une statuette en plâtre de Saint Antoine de Padoue avec un chapelet au cou. Enfin, au-dessus de chaque lit, des rameaux d'oliviers, bénits sans doute le jour de Pâques, et posés sur de petits bénitiers de bazar.

(...)

Il est certain que ni Spada, ni Antoinette Leca n'apercevaient rien d'étrange à demeurer pieux dans leur métier de criminels."

 

novembre 17 mardi nid d'aigleJPG


    Le renommée de SPADA était si grande que la reddition d'un bandit, d'ailleurs de seconde zone, Toussaint VALLE, fut reléguée en pages intérieures.

    André SPADA avait été l'objet d'une forte médiatisation et était le bandit corse le plus connu sur le continent. "LE POPULAIRE" du 16 novembre avait annoncé que, à Nice, où un cinéma du Casino municipal devait projeter un documentaire sur le bandit, un commissaire de police avait saisi le film. Le 12, en "une", "L'HUMANITÉ" avait montré une photo intitulée "Le cinéma au maquis" avec la légende suivante: "ce cliché montre le <<bandit>> Spada avec un journaliste (en réalité, unE journaliste) dans le maquis. A ce moment, reporters bourgeois s'entendaient fort bien avec les <<bandits>>"

  ciné maquis

    En février 1931, deux journalistes parisiens du Pathé-Journal étaient venus en Corse pour rencontrer SPADA, contre une forte rétribution. Ils rentrèrent largement dans leurs frais car ils en tirèrent un film (celui qui fut saisi à Nice) et un livre. 

   Voici la partie la plus significative de cette interview dans le maquis (en fait, au bord de la route, près du repaire de La Punta) en deux versions. La première vidéo possède le défaut d'un certain décalage entre l'image et le son. La seconde est l'émission de France 3 Corse "Ma Corse me suit partout" du vendredi 8 janvier 2010, à l'occasion du livre de Jean-Philippe ANTOLINI sur les bandits corses. Il faut attendre 11 minutes 30 pour voir ce fameux film.

   

 

 

   Quelques mois après avoir atteint ce sommet de gloire, SPADA n'était plus qu'un fugitif errant de grotte en grotte dans les Deux Sorru et le Cruzzini.
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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 19:58

http://www.corridafrance.fr/Temporada_2009/fevrier_2009/naissance1.gif

 

 

Nous avons le plaisir d'apprendre la naissance,

le 6 novembre dernier, de


MARION,


fille de Stéphane et de Marie-Noelle PINELLI et petite-fille de François et Rosette PINELLI.

Toutes nos félicitations.

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 12:01

   Afin que ses lecteurs continentaux ne perdent pas pied en lisant des articles avec des noms de lieux exotiques pour eux, "LE PETIT PROVENÇAL" du lundi 16 novembre publia une carte de situation des différents fronts policiers.

(Cliquer sur la carte pour l'agrandir)

 

  novembre 16 lundi carte

 

 

    On y voyait nettement que la partie la plus concernée était le centre de l'île, de part et d'autre de la dorsale montagneuse.

    Dans le coin supérieur gauche de la coupure publiée ici, on pouvait aussi lire qu'un navire de guerre avait comme mission d'empêcher une fuite par la mer de SPADA, car celui-ci aurait été vu près de son repaire de La Punta.


LA RECHERCHE DU PITTORESQUE

    Comme, visiblement, la feuille marseillaise ne savait pas quoi annoncer de spectaculaire, elle insista sur la haine entre les deux maîtresses de SPADA, Marie CAVIGLIOLI et Antoinette LECA, qui durent être mises dans deux cellules séparées de la prison d'Ajaccio.

    Pour faire pittoresque, elle publia également une photo de "vieux Corse, regagnant son village et que la chasse aux bandits ne paraît guère émouvoir."

 

  novembre 16 vieux Corse

   


LA LETTRE D'UN GRAND AVOCAT

   Le plus important se trouvait en page intérieure avec une lettre de Vincent de MORO-GIAFFERRI (dont on a raconté ici la rencontre avec le bandit BARTOLI) qui fit grand bruit.

   Le célèbre avocat, qui avait été député jusqu'en 1928, publia un texte (dans "L'ŒUVRE", semble-t-il) dénonçant la recherche du sensationnel qui animait les policiers et les journalistes. Il eut un très grand succès et il se retrouva dans plusieurs journaux de ces jours-ci, souvent sous le titre "De la mesure dans les mesures". "LE PETIT PROVENÇAL" du 16 novembre en publia la seconde moitié. Il manque la première où  de MORO-GIAFFERRI se désolait du sous-développement dans lequel se trouvait son "pauvre pays!".

Cliquer sur la coupure de presse pour l'agrandir.


novembre 16 lundi Moro-gaifferri

   La conclusion est à retenir: "Dans ce département français, entre toutes les terres de France, je supplie qu'on n'oublie pas la vertu essentielle de notre esprit national: la mesure."

 

ZAZA ET LE JUSTICIER ASSASSIN

  En première page de "L'HUMANITÉ" de ce jour-là, une photo montrait une autre personnage: SIMONETTI, "le meurtrier de Bartoli".

 

Simonetti   Jean SIMONETTI était un exploitant forestier qui avait été racketté plusieurs fois et qui monta une machination. Sous prétexte de négocier avec le bandit Joseph BARTOLI, il le rencontra à PALNECA "en compagnie d'une jolie fille qu'il (avait) fait venir de Toulon et qui servira d'appât" (dixit Jean BAZAL). Les deux hommes quittèrent le village, avec deux ou trois autres personnes, pour se détendre au col de Verde. Et c'est là que BARTOLI fut tué dans des circonstances encore obscures aujourd'hui. Pour les communistes, SIMONETTI était un capitaliste qui opprimait et assassinait les prolétaires. Le 16 novembre, on pouvait lire dans "L'HUMA":

    "Un seul résultat (de tout le déploiement de forces) a été obtenu: la mort de Bartoli. Or, celle-ci a été accompagnée de circonstances telles qu'elles constituent un encouragement au banditisme le plus éhonté.

   Dans cette affaire sanglante, la <<victime>>, c'est le bandit. Simonetti, le gredin capitaliste, qui l'a tué par traîtrise avec le concours d'une femme d'une moralité spéciale, du nom de Zaza, et de deux autres individus, a reçu, pour prix de son assassinat, la somme de 300.000 francs. L'honnête général Fournier (...) vient de faire filer sur le continent, par le paquebot <<Cyrnos>>, l'amazone qui fut en cette affaire collaboratrice zélée des autorités.

      (...)

   Voilà comment on assainit et on épure!

   Contre toutes ces infamies, les prolétaires de France ne peuvent manquer, à l'appel de la C.G.T.U., de se solidariser de plus en plus étroitement avec les travailleurs de Corse, victimes de l'état de siège".

 

   A l'inverse,  la presse "bourgeoise" ne tarissait pas d'éloge sur le justicier qui était dépeint par "LE PETIT PROVENÇAL" du 13 novembre comme un "robuste et charmant garçon de trente ans". Etait-ce vraiment le même personnage?

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Dimanche 27 octobre:

à 10h30, messe d'installation de la confrérie Sant'Antone Abbate à Orto.

Samedi 2 novembre:

réunion bastelle à Poggiolo.

 

L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

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Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.

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du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.

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du samedi 15 février au lundi 3 mars.

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