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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 18:08

voceri   Le livre du docteur A. L. A. FÉE sur les voceri (voir article "Voceru sorrinesu") comprend une première partie intitulée "Une excursion", dans laquelle l'auteur décrit la visite qu'il fit en Corse pendant l'année 1845.

   Vico y est décrit avec sympathie. Par contre, pour Guagno-les-Bains, les bâtiments sont qualifiés de "mesquins, groupés sans symétrie et généralement incommodes". La cure est efficace mais il y a peu de distractions pour les baigneurs et, en partant, "on a connu l'ennui mais point le regret". Décrivant la population locale, Monsieur FÉE écrit au sujet des femmes: "j'ai vu peu de jolies figures". Même s'il atténue la critique en ajoutant: "mais les traits sont réguliers et les yeux ont de l'expression et de la vivacité", la critique est dure.

   Heureusement, le jugement sur la gent féminine de chez nous n'a pas été le même dans tous les écrits de cette époque.


   En 1900, est paru "Soixante ans de la vie d'un prolétaire", écrit par X. EPAGEL prolétaire(pseudonyme de Constant LEPAGE), qui racontait sa propre vie.

   Né en 1825 au HAVRE, fils de riche industriel, il passa par de très nombreux métiers avant de finir professeur de dessin. Ce qui nous intéresse est le moment où, engagé dans l'armée et en garnison à Belfort, il fut atteint de malaises. Le médecin l'envoya suivre une cure de six mois à Guagno-les-Bains où il arriva en mai 1846, un an après A. L. A. FÉE. Cette prescription prouve la renommée nationale qu'avait alors la station thermale. 


   Il ne s'y ennuya pas car, à partir de l'hôpital militaire de St Antoine, il faisait une promenade quotidienne de l'autre côté "d'une petite rivière, charmante dans ses allures pittoresques et traversée par un pont conduisant de l'autre côté à un monticule assez élevé aussi (aussi élevé que celui où se trouvait l'hôpital militaire) et garni de sapins. Cet ensemble offrait une perspective de toute beauté. Il y avait un endroit d'où la vue était admirable". Ceux qui connaissent les lieux pourront chercher à retrouver cette émotion.


   Un jour, avec un zouave de ses amis, il arriva dans une petite ferme. Sa localisation n'est pas donnée mais elle n'était pas très loin car l'auteur indique qu'il existait, à proximité du hameau, un "cordon de limite", c'est-à-dire un périmètre que les soldats n'avaient pas le droit de dépasser.

   "Dans la ferme où nous sommes entrés, la mère et ses filles n'avaient pour tout vêtement qu'une longue chemise de toile écrue, allant jusqu'aux pieds: l'aînée des filles avait bien dix-huit ans (...).

   Ce petit peuple est hospitalier. On nous reçut très bien dans cette ferme (...). L'aînée des filles était grande et belle et contrastait singulièrement avec son entourage, elle me faisait l'effet d'une perle perdue dans un fumier! Plus d'une fois, elle est revenue dans mes souvenirs lorsque, jeune artiste, j'étais à la recherche d'un type accompli.

   Aujourd'hui, vieux philosophe, elle m'apparaît encore comme le plus bel idéal que j'aie pu rêver. Pure imagination! me direz-vous, puisque je ne l'ai pas vue dans le simple costume d'Eve? Peut-être! Laissez-moi à mes rêves!!!"


   Mais les rêves ne résistèrent pas à la réalité la plus matérielle. Sa cure terminée, notre héros rembarqua pour le continent. Il était chargé des provisions pour son groupe.

   "Si la jolie fille de Guagno avait frappé mon imagination, un magnifique homard, que j'avais payé trente-cinq centimes, avait touché ma sensualité; surtout quand je l'eus transformé, dans les réservoirs d'eau bouillante de la chaudière du bateau, en superbe cardinal de la mer!

    "Voilà deux souvenirs de Corse que je n'oublierai jamais: Une belle fille inestimable et un beau homard pour presque rien."

 

   Heureusement que la jeune fille n'en sut jamais rien. Elle aurait eu le cœur brisé de se savoir préférer un homard!

http://imblog.aufeminin.com/blog/D20080227/287112_143790840_coeur-brise_H153628_L.jpghttp://imblog.aufeminin.com/blog/D20080227/287112_143790840_coeur-brise_H153628_L.jpghttp://www.secrets-de-filles.fr/wp-content/uploads/coeur-brise.jpg

   En tout cas, nous pensons comme Enrico MACIAS: "Ah! Qu'elles sont jolies, les filles de mon pays".

 

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 07:50

    Une nouvelle fois, hier dimanche 4 mars, à 4 h 47, un  tremblement de terre a été enregistré en Corse. Sa magnitude a été de 4,4 et son épicentre se situait en mer, à 80 km à l'ouest d'Ajaccio, plus exactement à une latitude de 41.99°N et une longitude de 7.68°E.

    Une secousse équivalente (magnitude 4) avait été ressentie le 2 juillet dernier, puis elle avait été de 5,2 le 7 juillet, toujours à partir du même épicentre.

    Trois tremblements de terre en neuf mois, cela fait beaucoup plus qu'à l'accoutumée. Les spécialistes nous diront quelles sont les failles responsables et comment elles sont en train d'évoluer. Pour cela, ils recueillent les témoignages que l'on peut envoyer au site:  http://www.franceseisme.fr/

   En attendant, si, dans notre zone, de Cargese à Appietto, en passant par Guagno, quelques personnes ont senti le sol bouger, il n'y a pas eu d'affolement.

 

carte séisme

    Au sujet de la secousse du 7 juillet, lisez l'article paru alors dans ce blog sous le titre de "Magnitude 5,2" en cliquant ICI.

 

    Le blog des Poggiolais avait aussi publié un dossier sur l'historique des séismes dans notre partie de la Corse, notamment ceux de 1775, 1963 (le plus important du XX° siècle) et 1970. Voyez-le en cliquant ICI.

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 18:23

Si la journée internationale des femmes est fixée au 8 mars, ce sera deux jours plus tard qu'une journée leur sera consacrée à Vico.

En effet, c'est samedi 10 mars qu'aura lieu la journée de réflexion sur "La place des femmes dans la société et dans l'Eglise" avec Sylvie ROBERT, théologienne, enseignante à l'Institut Catholique de Paris, de 9 h 30 à 16 h 30, au couvent de Vico.


Sylvie ROBERT a été amenée, par son enseignement et son expérience, à s'intéresser de près aux évolutions concernant la place des femmes et aux questions qui restent en suspens:

- Où en est l'égalité homme/femme? Faut-il et comment faut-il maintenir et justifier la différence, en même temps que l'égalité?

- Que nous dit l'expérience quant à la vie de société et la vie de l'Eglise?

- Où sont les difficultés? Où sont les vrais progrès?


Exposés et débats devraient permettre d'y voir plus clair.

Inscriptions et renseignements: 04-95-26-83-83.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 12:17

as soccia final.jpg   Notre canton est représenté sur le plan sportif par les footballeurs de l'AS Soccia. Même s'ils ne font pas beaucoup de tintamarre, il ne faudrait pas les oublier car ils ont beaucoup de courage. Leur courage est d'ailleurs bien récompensé car, depuis le début de la saison, leurs résultats ont été bons.

    En dehors des deux défaites en Coupe, le Championnat a donné six victoires (contre CP Menuiserie, Pietralba-St Joseph, les Portugais, Ota-Porto, le 6ème canton 2 et Cuttoli), un nul (contre Cuttoli) et trois défaites.

    Chaque match fait l'objet d'une analyse très complète et détaillée sur le site du club:

http://as-soccia.com/

 

Pourtant, les moyens financiers ne sont pas importants. Le site l'écrit d'ailleurs:

 

    "Cela coûte relativement cher pour le club qui reçoit (donc l’AS Soccia) 75 euros +35 euros+35 euros+15 euros = 160 euros  pour un match  quand on sait que l’on doit payer pour une douzaine de matchs + les frais à régler à la ligue corse de football  (à ce jour 1600 euros pour la saison 2011/2012) cela représente un budget assez lourd pour un petit club comme l’AS.
    C’est bien pourquoi, les recettes du 15 août ainsi que la subvention de la mairie sont très importantes pour la survie du club. Merci à tous."

 

    Pour aider les sportifs socciais, un geste simple serait à accomplir: venir les soutenir lors des matches.

    Les prochains sont prévus pour :

- samedi 3 mars au stade du Stiletto, à Ajaccio, à 17 h contre Pietralba

- et mercredi 7 mars à 20 h 45, dans le même stade, contre le Haut Taravo.

 

   Merci de soutenir leur courage!

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 18:42

 pascal OTTAVI[1] 

   Le doyen de la Faculté des Lettres de Corte, notre compatriote de Soccia, Pascal OTTAVI, spécialiste du bilinguisme, s'est emporté dans "La Corse-Hebdo" du 24 février contre une précédente position de Pasquin CRISTOFARI qui avait critiqué l'idée de développer l'usage de la langue corse.


   Il est vrai que la langue de nos ancêtres pourrait être plus souvent utilisée, par exemple sur ce blog.

   La culture corse est riche, particulièrement dans le domaine des chants. En 1845, le docteur A. L. A. FÉE, professeur à la Faculté de Médecine de Strasbourg, fit un séjour en Corse, sur ordre du Ministre de la Guerre. Il en ramena un ouvrage intitulé: "Voceri, chants populaires de la Corse", édité en 1850, où il fit une recension des diverses sortes de chants. Notre piève est directement concernée par la première catégorie sur les "Voceri prononcés devant le cadavre de personnes tuées par leurs ennemis". voceri


   Le texte de ce voceru de 1745 et sa traduction sont retranscrits tels qu'ils étaient dans ce livre. 

   L'auteur a également donné quelques indications sur la "mise en scène" de ce chant et a ajouté quelques commentaires.


   Avec ces indications, quelqu'un pourra-t-il retrouver les noms de la victime et de l'assassin? Le village dans lequel se passe la scène du refus de la collation est difficile à identifier mais le texte dit clairement que cet te pause et l'assassinat se situent à Sorru in Sù.

 

 

Pages 100 à 106: 

 

VIII

SUR LA MORT DE MATTEO ***, MÉDECIN, 1745

ANCIEN VOCERO

d'une compatriote et cousine du défunt, laquelle, allant se mettre à la tête de la file pour assister aux funérailles, arriva près d'un pont et rencontra ceux qui portaient le mort au village, où il était né; aussitôt elle commença le chant funèbre.

 

Or binendu pe lu ponte En venant sur le pont
Appari una fumacciola : Apparut (comme) un petit nuage:
E innanzi un c'éra croce , En avant, point de croix,
Mancu préte cu la stola : Point de prêtre avec l'étole.
Sulamente avia ligata Seulement on avait attaché
Di mandile la so gola. Son menton avec un mouchoir.

 

Elle refuse le salut à ce convoi funèbre,  ne voulant tendre la main à personne en signe d'amitié, puis elle continue:

Ispuniteci a Mattéju, Approchons-nous de Mattéo 
Che li tocchimu la manu: Et touchons-lui la main.

Di quest'altri un ne bulemu;

Des autres nous ne voulons rien
Chi nun sonu a lu so paru. Qui en rien ne lui ressemblent. 
O Matté, lu mé culombu, O Mattéo, ma colombe,
T'hanu tombu a franca manu. Ils t'ont frappé d'une main sûre.
   
Irrittu, u nostru Mattéju;  Sus, lève-toi, cher Mattéo!
Dicci almenu lu to male:
Dis-nous au moins quel est ton mal: 
Nun é stata micca frébe,
Tu n'as pas eu la moindre fièvre,
Nè puntura cattarale.
Ni de fluxion de poitrine.
Sonu stati li Nigretti,
Ce sont les Nigretti
E l'infamu di Natàle.
Et l'infâme de Natale!
   
Avà si ch'éra lu tempu
Il est venu le temps
D'armà penna e timparinu,
De saisir la plume et le canif,
E se un basta taliànu,
Et si l'italien ne suffit pas
Scrive francese e latinu...  D'écrire en français et en latin... 
Tu pudii cullàcci a Sorru
Tu pouvais monter à Sorro
A fà médico a Cainu!
Et servir de médecin à Cain!

 

Une autre cousine du défunt qui joint le cortège prend la parole:

Quandu pensu a u mé cuginu

Quand le pense à mon cousin

Sentu cripà lu tarrenu;

Je sens trembler la terre;

Quand'é pensu a la morte,

Quand je pense à sa mort
Mi sentu junghie lu tremu. Je suis saisie d'un frémissement.
Animu, i mé paesani, Courage! ô mes concitoyens!
Chi bo un bi binghite menu. Ne montrez aucune faiblesse.
   
Era questu lu culombu Celui-ci était la colombe
In mezzu a quattru fratelli; Au milieu de ses quatre frères;
Era cercu dà frustéri Il était recherché des étrangers,
Caru di li puvarélli. Chéri des pauvres.
Quandu falava in paese, Quand il descendait au pays
carcavanu li purtelli. On se mettait aux fenêtres.
   
Oh l'infamu di Natale! O l'infame de Natale!
Più ch'un cane ell'éra tristu, Il était plus hargneux qu'un chien
Chi tradi lu so duttore, Celui qui trahit son médecin
Come Juda tradi a Cristu: Comme Judas trahit le Christ.
Sopra u so sangue, lu lairu, Avec ce sang le misérable
Si cridia di facci acquistu; Croyait augmenter son bien.
   
Ma lu sangue di Mattéju Mais le sang de Mattéo
Inbindécu un po passà. Ne peut rester sans vengeance.
L'avete tombu innucente; Vous l'avez  frappé innocent
Lu duviate lascià stà. Et vous deviez le laisser vivre.
Se un bidissi la bindetta, Plutôt que de ne pas voir sa vendetta
Mi burria sbattizzà. Je renoncerais à mon baptême.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  voceratrice                                               La première jeune fille reprend:

Or lu sangue di Mattéju Certes le sang de Mattéo
Sarà prestu bindicatu. Sera promptement vengé.
Qui ci so li so fratélli Ici sont ses frères,
I cugini e lu cugnatu; Les cousins et le beau-frère,
E se questi un bastaranu Et s'ils ne suffisaient pas
Ci serà l'imparentatu. Ce sera la parenté.

 

 

 

 

 

 

 

 Pendant que le convoi funèbre traverse un des villages situés au-dessus de Sorro,

un habitant du lieu offre une petite collation; mais la vocératrice reprend:

Or da voi da Sorru in sù Quant à vous qui vivez au-dessus de Sorro,
Un bulemu lu cunfortu; Nous refusons votre repas;
Noi v'avemu rigalatu; Nous vous avons régalé
Boi ci avete fattu tottu. Et vous nous avez porté dommage;
U v'avemu datu vivu. Nous vous l'avons donné vivant
E lu ci rendite mortu. Et vous nous le rendez mort.
   

Or magnate u vostru pane,

Mangez donc votre pain
E biite u vostru vinu; Et buvez votre vin;
Noi di questu un ne bulemu, Nous ne voulons rien de tout ceci.
Ma di lu bostru sanguinu, C'est votre sang que nous voulons,
In bindetta di lu nostru, Pour venger le nôtre
Che l'avemu a lu strascinu. Que vous avez répandu.
   
Unn'è qué lu paesacciu, N'est-ce pas l'indigne pays
Che tinia lu mé cuginu? Qui a vu tomber mon cousin?
Ch'ellu ci scappi lu focu Qu'il soit assailli par le feu
E nun ci àbiti più nimu! Et que personne ne l'habite plus!

 Une vieille 

Acchitàtevi, o surelle, Calmez-vous, ô mes sœurs!
E finite stu rumore: Et finissez ce grand bruit.
Mattéju un bole bindetta; Mattéo ne veut pas être vengé,
Che stà in célu c'u Signore. Car il est au ciel avec le Seigneur.
   
Or guardatela sta bàra Regardez bien ce cercueil,
Mirata, surélle care, Regardez, chères sœurs;
Ci sta sopra Jesu-Cristu, Jésus-Christ est dessus,
Chi c'insegna a pardunane: Lui qui enseigne à pardonner.

Un spignite li vostri omi;

N'excitez pas vos hommes,
Abastanza é torbu u mare; La mer est assez agitée;
Perch'avale emu d'avè, Songez que si nous voulons avoir,
E po avriamu da dàne. A notre tour il nous faudra rendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Sorru chapelle

(chapelle du col de Sorru)

 

Notes du docteur FÉE pages 214 et 215:

 

   "Ce vocero nous apprend qu'un certain Mattéo ***, médecin, ayant été appelé à Sorro par un nommé Natale (Pascal), qui réclamait ses soins, fut tué en traître par le prétendu malade. Les habitants de Sorro transportèrent le mort à son domicile; ce fut pendant le trajet et près d'un pont que la vocératrice trouva le corps et qu'elle fit entendre sa voix accusatrice. Sa plainte énergique est pleine d'amertume; elle repousse les politesses qui lui sont faites sur la route et fait un appel aux passions haineuses des assistants; mais une vieille femme, fidèle aux préceptes d'une morale qui proscrit la vengeance, essaie de calmer les esprits; elle rappelle que le Christ enseigne le pardon des injures et que, d'ailleurs, le sang veut le sang (...).

   La morale touchante qui termine ce vocero lui donne un caractère tout particulier.

   On a dû remarquer que la première stance de ce chant fait voir nettement le lieu de la scène, le pays montagneux, le sentier qui serpente au-dessus du torrent, et le cercueil, sans croix ni prêtre, ressemblant de loin à un petit nuage blanchâtre qui se détache sur la sombre verdure des makis. Le pittoresque du tableau ajoute beaucoup à l'effet des paroles. Peu de voceri commencent d'une manière aussi dramatique (...)."

 

   Remarque du blog: il semble plutôt que le nuage blanchâtre soit la poussière dégagée par le cortège et que le mort n'était pas dans un cercueil car il est dit que son menton est attaché par un mouchoir. Le corps devait se trouver, enveloppé dans un simple linceul, sur un brancard en bois, dit "catalettu", comme celui-ci, photographié à Palasca, et reproduit par le Père Louis DOAZAN dans son livre "Le couvent Saint François de Vico" (qui peut être commandé sur Amazon.fr).

brancard


   " - T'hanu tombu a franca manu - Ils t'ont frappé d'une main sûre.

   ce qui équivaut à cette expression quelque peu familière: "Ils l'ont tué raide".

 
  - A fà médico a Cainu!
Et servir de médecin à Cain!

   On doit se rappeler qu'il fut mandé à Sorro sous le prétexte de soigner un malade, et que ce fut celui qui feignit d'être indisposé qui le tua. Avant ce funeste événement, Mattéo avait déjà vu l'assassin en qualité de médecin.

 
    - Un bulemu lu cunfortu;

Nous refusons votre repas (ou le confort)

 

 

 

   Ce mot est francisé. Nous l'avons pris aux Anglais, qui l'avaient emprunté aux langues du midi. Ce n'était pas un repas funèbre que l'on offrait, mais de simples rafraîchissements. Ils sont refusés avec une grande noblesse. Ce refus produit d'autant plus d'effet qu'il est suivi d'une imprécation véhémente. Dans quelques parties de l'île, le conforto se nomme le remedio."

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 18:00

   L'épisode de la corde de Saint Roch qui s'est  détachée (voir ICI et ) est tout à fait rarissime. Les cloches ne tombent jamais de leur clocher car elles sont bien fixées.

   Autrement, à cause du danger, les sonneurs auraient abandonné depuis longtemps. Or, leurs témoignages sont nombreux. En voici quelques exemples.


   En août 2008, Bernard manœuvre à la main les battants pour annoncer un décès.

 

Bernard clochant 1

  
Bernard clochant 2

 

  

   Quelques jours plus tard, un stage donnait l'occasion à plusieurs volontaires de mieux apprendre les sonneries des trois grosses cloches de Saint Siméon.

cloches 1

 

cloche2

 

 

   En novembre 2008, un film de Thierry CALDERONI montrait la force nécessaire pour actionner les cloches. Les cordes sont solides et les masses passent à quelques centimètres des crânes.

 

 

 

   Déjà, pendant l'été 1968, un courageux, ou inconscient, mettait carrément sa tête dans la cloche (la robe disent les spécialistes). Le reconnaissez-vous?

 

 

Bernard sous cloche

 

   Avant de terminer, encore un coup de cloche.

 

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N'oublions pas que, depuis le printemps 2010, les cloches de l'église d'en haut ont été électrifiées. Voir l'article ICI.
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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 17:55

   Les habitués des balades en montagne connaissent le refuge de Manganu. Il est situé vers 1600 mètres d'altitude à un carrefour stratégique, entre les chemins des différents lacs du centre de la Corse: Crenu au S-O, Ninu au N-O, et Goria, Melo et Capitellu à l'E.

 

Manganu plancliquer sur la carte pour l'agrandir.


    Chacun peut avoir des nouvelles de l'état du chalet grâce aux cinq personnes de l'équipe montagne du PNRC (Parc Naturel Régional de Corse) qui font régulièrement la visite de toutes les installations mises à la disposition des randonneurs. Chaque mois, un rapport, accompagné de plusieurs photos, est mis en ligne sur le site: http://randoblogpnrc.blogspot.com/


    Le dernier texte, daté du mercredi 15 février, nous apprend, pour Manganu, que:

    "Les équipements spéciaux sont obligatoires pour atteindre le parking de Croce Maio.
    On peut chausser les skis aprés 5 min de portage jusqu'au refuge .
    L'enneigement est de 10 cm à 1000 m, de 30 cm à 1300 m et de 70 cm à 1600 m.
    Le refuge est déneigé et approvisionné en bois."

 

Manganu février 2012


    Le promeneur éventuel est prévenu.

    L'an dernier, à la même époque, il y avait 40 cm de neige au refuge.


    Evidemment, en été, c'est un autre monde!!!

Manganu été

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 17:54

   Angèle PINELLI, maire de Poggiolo, a demandé de préciser que, contrairement à l'information parue précédemment, la chute de l'attache de la corde de la chapelle Saint Roch n'avait pas eu lieu au début de la messe samedi 18 février mais un peu avant midi, plus de trois heures auparavant. Ce blog publie bien volontiers cette rectification.

 


 

 

   Ce qui est tombé du clocher de Saint Roch est montré par ces photos de Marie-Claude FRANCESCHETTI.

 

    Le morceau de métal traîne maintenant par terre au pied du clocher de la chapelle, avec la corde qui lui est attachée.

CLOCHE tombée 002

 

    La masse était largement suffisante pour provoquer des blessures graves au sonneur. Faut-il remercier saint Roch d'avoir évité le pire?

CLOCHE tombée 005

 

    Dans le joug de la cloche, le trou dans lequel cette tige était enfoncée est bien visible.

 

cloche trou

 

Sans sa corde, la cloche est devenue inaccessible.


CLOCHE tombée 004

 

 

   Et certains se souviennent certainement des nuits où quand, avec l'inconscience de l'enfance ou avec les brouillards de l'alcool, ils se sont amusés à tirer sur cette corde et à réveiller le village...

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 16:40

http://www.riposte-catholique.fr/wp-content/themes/riposte/timthumb.php?src=http%3A%2F%2Fwww.riposte-catholique.fr%2Fmedias%2F2012%2F02%2Fo.jpg&q=90&w=220&h=135&zc=1

   Non, l'évêque de Sagone (comme suggéré ICI) n'a pas été désigné comme évêque de Corse. Ce sera Mgr Olivier de GERMAY.

 

   La nomination avait été éventée le 10 février. Elle est aujourd’hui officielle. Cela faisait environ 1 an que Rome n’avait plus élevé un prêtre français à l’épiscopat. Toutes les dernières nominations (Nevers, Dax, Lourdes…) ont désigné des évêques auxiliaires.

 

   Jusqu'ici vicaire épiscopal de Toulouse, Mgr Olivier de Germay a été nommé aujourd'hui par le Pape Benoît XVI, évêque d'Ajaccio. L'ancien évêque, Mgr Brunin, avait été nommé au Havre en septembre 2011.
   Né le 18 septembre 1960 à Tours (Indre et Loire), il a été ordonné prêtre le 17 mai 1998 pour l’archidiocèse de Toulouse.
Études : Lycée militaire à La Flèche (1978-1981), Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr à Coëtquidan (1981-1983)
Séminaires : Séminaire de Paray le Monial (1991-1994), Séminaire universitaire Pie XI et Institut catholique à Toulouse (1994-1997), Séminaire français de Rome – Institut pontifical Jean-Paul II (1997-1999)
Diplômes : Ingénieur de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr Licence de théologie morale (Institut Jean-Paul II)
Ministères :

1999-2001 Vicaire de l’ensemble paroissial de Castanet et aumônier diocésain des Guides de France.
2001-2006 Curé de l’ensemble paroissial de Castanet.
2003-2006 Doyen de la zone Banlieues-Sud de Toulouse.
Depuis 2004 Vicaire épiscopal chargé de l’accompagnement des banlieues de Toulouse ; membre du Conseil épiscopal.
Depuis 2006 Curé de l’ensemble paroissial de Beauzelle.
Depuis 2008 Professeur de théologie sacramentelle et de la famille à l’Institut catholique de Toulouse.
Depuis 2009 Doyen du doyenné de Blagnac.
Depuis 2010 Prêtre accompagnateur du Service diocésain de pastorale familiale.

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 19:15

    Ce samedi 18 février, pour des raisons d'organisation matérielle, la messe dédiée à Saint Siméon était célébrée en l'église Saint Roch au cœur du village.


    Une trentaine de fidèles venus des paroisses de Guagno-les-Bains, Balogna, Orto, Soccia et bien entendu Poggiolo étaient présents. Pour annoncer l'office célébré par le St-Roch-moutonPère Dominique, curé de la paroisse, la cloche n'a tinté furtivement qu'une fraction de seconde.


    En effet, un morceau de fonte de plusieurs kilos s'est détaché et s'est écrasé au sol, plusieurs mètres plus bas. Pas de blessés parmi les sonneurs ou l'assistance mais une grande frayeur. 

   Le projectile était la grosse tige métallique dont une extrémité est attachée à la corde tandis que l'autre est enfoncée dans le bois du joug ou mouton qui fait contrepoids à la cloche au-dessus de son axe. 

 

   Le danger de cette chute était important car le poids de la ferraille était augmenté par la hauteur du clocher, comme le montre cette photo.


St Roch clocher

    Cet accident, qui aurait pu être mortel, pose la question de la sécurité.


   Le campanile a-t-il un jour été contrôlé et vérifié?

 

 

   Tout le monde souhaite que la réparation ait lieu rapidement.


    Il est à signaler que la cloche de Saint Roch, fondue en 1849, a été consacrée à deux saints, Roch et Jean-Baptiste, qui sont également honorés à l'intérieur par les fresques de Mario SEPULCRE (voir article sur ce sujet en cliquant ICI).

   Un diaporama sur la chapelle Saint Roch, déjà diffusé le 21 décembre 2011, peut être visionné en cliquant ICI.

   Autrefois, il était traditionnel que les cloches soient accrochées à un arbre, ce qui ne veut pas forcément dire qu'elles n'en étaient pas moins dangereuses. En tout cas, cela explique que les clochers corses ne soient pas toujours collés aux églises, comme on peut le voir pour la chapelle Saint Antoine de Guagno-les-Bains (sur les photos ci-dessous).


St Antoine Bains chapelle clocher

clocher St Antoine

St Antoine Bains clocher seul

 

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.