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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 18:00

Le festival de musique se terminant, il ne faut pas croire que la seule occupation qui reste est de manger des pizzas (voir article précédent) ou de s'empiffrer dans les fêtes.

 

mariage 7 août 2004

(photo du 7 août 2004, mariage de Stéphanie et Philippe)

 


Notre région permet d'éliminer les kilos superflus, à condition de marcher et de boire... de l'eau.

Berthaud 22 juillet 1973(photo prise par Michèle Genêt, 22 juillet 1973)

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 18:50

Si vous préférez manger plutôt que d'écouter les œuvres proposées par le Festival Sorru in Musica, vous pouvez aller déguster des pizzas en restant à Poggiolo.

L'article publié dans "Corse-Matin" le 8 juillet expose (avec une belle faute d'orthographe au mot "effervescence") cette nouvelle possibilité (annoncée par ce blog lors de son ouverture).

 

pizza Poggiolo

 

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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 18:00

La seconde année zéro se produisit trente ans après la première, en 1489.

  

    Un degré supplémentaire dans la violence génoise est atteint en 1489, devant la persistance de l'agitation dans la "Terre des seigneurs".

  A la suite du soulèvement suscité par Giovan Paolo di Leca pendant l'été 1488, le Génois Ambroggio de Negri, nommé commissaire dans Outre-Monts, débarqua à Bastia en octobre.  En mars 1489, après la prise de Foce d'Orto et de la reddition de Ranuccio à la Zurlina, au-dessus de Murzo, l'armée génoise est maîtresse du terrain (voir l'article "La fin de la Cinarca").

    Aussitôt, avant même le nouvel exil de Giovan Paolo, Ambroggio de Negri alla plus loin que Spinola. Il révéla son programme:

 "il faut dépeupler la région de Cinarca et peupler Aiacciu (ville fondée par les Génois pour contrôler l'Au-Delà des Monts), construire une forteresse dans la ville, et éliminer complètement la race des Leca".

    Il appliqua sauvagement la politique de disabitazione qui visait à détruire les villages cinarcais et à déporter leurs populations. Poggiolo en est victime, comme tous les villages de Sorro-in-sù. 

 

http://queenofshadow.q.u.pic.centerblog.net/lrdspba7.jpg

    Les archives de la Banque de Saint Georges conservent plusieurs lettres sur ce sujet (reproduites dans la revue "Corse historique", 1er et 2ème trimestres 1962).


- En mars 1489, Ambroggio écrit que "finit le terme assigné dans le commandement" qu'il "a fait aux habitants de Sorno-in-sù (Sorro-in-sù) et de Crutino (Cruzzini) d'avoir à quitter leurs montagnes pour venir habiter Celavo et Cinarca". Les Protecteurs (dirigeants de la Banque) indiquent qu'ils ont appris "la "dépopulation" de tout le pays depuis Sorno-in-sù, à savoir de Goalvi et d'autres villages de la piève de Croce, d'Evisa et des Chrestianaghe".

- Le 30 avril, Ambroggio demande "d'expédier des outils pour détruire les maisons des pièves qu'ils vont faire évacuer".

- Le commissaire n'a pas besoin de beaucoup de temps pour dressser son tableau de chasse. Il écrit que l'on a dépeuplé les pièves de Sevinentro et de Sorro-in-sù, ainsi que celle de Crutino, dont les populations ont été dispersées par toute la Corse. La piève de Vico a été traitée de la même façon. En tout, quatre pièves comprenant environ 1.200 feux, en y incluant Chioni, Filasormo et Liciola, dont les terres ont été dévastées et la population transplantée.

- Il en est de même dans la piève de Cinarca: "De la Pieve di Cinarcha abiamo dessabitato Sari et Lopigna et Arro che sono foco cento cinquanta", ce qui signifie que 150 familles furent chassées de la montagne vers la marine. Même chose pour les villages de Tavacho, Vero et Murcho, dans la piève de Celavo.

 

    Grâce à de tels états de service, Ambroggio de Negri pourra bénéficier d'une faveur exceptionnelle. Les Protecteurs de Gênes décidèrent le 4 mars 1490 l'érection d'une statue (la première dédiée à un Génois vivant) au palais San Giorgio, qui fut commandée au sculpteur Michele d'Aria.

80px-Armoiries_G-nes.png

    Les habitants survivants revinrent plus ou moins vite. Ainsi, en 1491, le gouverneur génois signale que Sagri (Sari), avait été reconstruit sans autorisation après la destruction de ses maisons en 1489 ("La Corse au XVe siècle" d’A Franzini, Ed. Piazzola).

(à suivre)

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 17:53

 

grosso minuto boit

 

Un des intérêts du Festival Sorru in Musica est la diversité de ses activités destinées à faire apprécier la musique.


Ainsi, mercredi 18 juillet, à 21 h 30, à Poggiolo, la place Inghjo verra se dérouler un concert-dégustation.


Raphaël PIERRE-BIANCHETTI, président de l'Association des Sommeliers de Corse, fera goûter plusieurs vins en harmonie avec les morceaux de musique qui seront proposés au public.


Patrick MESSINA (première clarinette solo de l'Orchestre national de France), l'accordéoniste Jean-Luc MANCA et l'orchestre Paris Classik interpréteront:

 

- le concerto pour clarinette et orchestre en si bémol majeur de Johann STAMITZ (violoniste allemand du XVIIIème siècle qui contribua à fixer la symphonie dans sa forme classique en quatre mouvements)

- Les Bagatelles pour deux violons, violoncelle et accordéon, opus 47, d'Anton DVORAK (œuvre dans laquelle se sent l'influence profonde exercée par les airs populaires tchèques)

- Rakastava, opus 14, de Jean SIBELIUS (d'après un poème finlandais traditionnellement accompagné au kantele, la cithare traditionnelle de ce pays)

 

Une soirée à savourer sans modération (du moins pour la musique).

 

NB: en avant-concert, dès 20 h, les étudiants de l'Académie de musique du Festival feront écouter leurs interprétations.

 

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 18:00

"Allemagne année zéro" est un film de Roberto Rossellini, sorti en 1948. Il évoque la tragédie des Allemands déboussolés par la défaite de 1945 et survivant avec difficultés dans un pays dévasté, une Allemagne qui n'existe plus et qui n'a plus d'avenir.

Le feuilleton de l'été - Poggiolo, les années zéro: 1459 (1/3)

      La même situation a existé pour les Poggiolais à la suite des guerres des seigneurs de la Cinarca, à la fin du Moyen Age. On peut même distinguer trois années zéro. 

 

    La première année zéro, en 1459, fut la répression qui suivit la révolte de Raffé de Leca.

   L'idée de base en est donnée par le blog casa di a memoria:

"Si les Génois de l'office avaient dû comparer les Cinarchesi à un végétal, ils auraient sans aucun doute choisi le chiendent, a rimigna. Cette plante a la facheuse habitude, alors qu'on la croit exterminée, de repartir d'un minuscule bout oublié de sa racine blanche pour réoccuper le terrain en quelques mois. Celui-ci reverdit entièrement mais plus rien n'y pousse hors cet envahissant gazon sauvage. Le seul moyen de s'en débarrasser est d'en oter le plus de racines possible puis d'y planter des légumes riches en amidon."

   Jean-Ange Galletti, dans "Histoire illustrée de la Corse", décrit ainsi cette répression:

"En 1459, la Compagnie de Saint-Georges envoya en Corse Antoine Spinola; homme rapace et perfide, qui laissa sur tout son passage les traces de sa férocité. Les pièves de Niolo, de Sia, de Cruzini, de Sevedentro et Sorrinsù furent dévastées de fond en comble, surtout celle de Sia, dont les habitants furent obligés de quitter pour toujours leurs habitations."

  A la page 33 de son livre "Letia et la région de Vico", François PAOLI précise: "Parmi les villages ainsi dévastés et brûlés, se trouvaient forcément ceux de Evisa, Tasso, Marignana et Cristinacce, et, en même temps que les différents hameaux de Vico, les villages de Renno, Balogna, Letia et Murzo. Sans préjuger d'autres destructions, ici ou là".

http://queenofshadow.q.u.pic.centerblog.net/lrdspba7.jpg

   L'auteur fait remarquer qu'incendier les maisons était facile car elles "avaient l'essentiel de leurs murs en bois, et leurs toits de scandole également en chêne ou en châtaignier"Rien n'interdit de penser que Poggiolo ait fait partie des villages victimes

    Le cataclysme fut violent mais bref. Les Génois ont utilisé les brutalités habituelles du temps: massacres des adversaires, incendies des maisons, confiscation de la nourriture... 

   Antoine Spinola promulga ensuite une amnistie mais le mal avait été fait: les communautés de Sorrù in Sù se retrouvaient dans des champs de ruines.

 

(à suivre)

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 18:00

Si vous n'aimez pas la musique, vous n'irez pas au Festival Sorru in Sù, ce qui serait dommage. Vous pourrez aller au cinéma.

Comme chaque année, le cinéma en plein air U Sampieru, sur le bord de mer à Sagone, fonctionne presque chaque soir de juillet et août à partir de 22 heures.  Les films projetés sont tous récents. Certains de grande qualité, d'autres beaucoup moins, comme vous pouvez le constater en regardant la programmation pour juillet.

Mais, franchement, n'est-il pas plus agréable de profiter d'une belle musique, dans un village de montagne?

N.B.: une description du cinéma itinérant dans les villages il y a un demi-siècle a été publiée dans l'article "Cinema in paese années 60"

 

cinéma sagone juillet 2012

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 18:02

    Un tournant  important de l'histoire corse se produit en 1453 quand la Sérénissime République de Gênes cède ses droits sur l'île à une banque privée: l'Office de Saint Georges. Cet organisme va utiliser les moyens les plus brutaux pour s'imposer.

 

Le piège de Vico

   En 1459, exaspéré de l'agitation persistante en Cinarca, l'Office  envoie Antonio Spinola comme commissaire extraordinaire. Celui-ci invite les familles de Leca et della Rocca à un festin de réconciliation à Vico. Une fois arrivés, 23 d'entre eux sont arrêtés et exécutés, décapités ou pendus. Seul, le jeune neveu de Raffé, Giovan Paolo de Leca, né en 1445, échappe au traquenard.

 

Giovan Paolo, de la collaboration à la révolte

    Ce même Giovan Paolo s’affirme ensuite dans les années 1470 comme le plus puissant des Cinarchesi. En se soumettant d'abord à l’Office, il domine un vaste territoire qui s’étend de la Cinarca à la Balagne.

 

castelli

 

    Mais en 1486, il rentre en révolte ouverte avec ses bienfaiteurs et se fait proclamer comte de Corse lors d'une "veduta" en janvier 1487. Il se heurte à son cousin Rinuccio della Rocca qui se met du côté des Génois. Une armée de 1.500 fantassins, avec 18 chevaux et des canons (peut-être les premiers à avoir été utilisés en Corse) débarque à Sagone le 1er avril 1487. Elle est commandée par le Français de FALCON et le Génois Damiano CANAZZO. Le 31 mai, le château de Cinarca, assiégé depuis le 5 mai, capitule. Vico tombe en juin, puis, en octobre, les châteaux de Leca, Arbori et Sia. Dès septembre,  Giovan Paolo s'est exilé en Sardaigne.


 Giovan Paolo

Giovan Paolo haranguant ses partisans ("Mémorial des Corses", tome 1)

 

 

La guerre de 1488-1489

    En août ou septembre 1488, Giovan Paolo revient et retrouve Rinuccio qui s'est réconcilié avec lui et qui a construit le château de Zurlina, près de Murzo et en face de Letia. Le Génois Ambroggio de Negri débarque à Bastia à la mi-octobre et arrive à Vico dès le 28 octobre.

   Giovan Paolo et Rinuccio, d'abord présents à Sari d'Orcino, gagnent Murzo puis passent à l'attaque. De Negri est assiégé au château de Cinarca. Les 300 hommes de renforts qu'il attendait, commandés par Andrione, capitulent à Bocognano. Ces prisonniers, ne pouvant être gardés, sont envoyés désarmés à Bastia, puis à Calvi. Là, ils se joignirent aux nouveaux renforts commandés par Filippino de Fieschi. Rinuccio, battu le 10 février 1489 à Arro, se réfugie dans la place de la Zurlina. De Negri entre à Vico le 12 mars (d'après "Archives de St Georges", dans "Corse historique", 1er et 2ème trimestres 1962).

    "Une partie de l'armée génoise, conduite par Filippo Fieschi, attaque le castellu de Foce d'Orto, simple petit col, situé au nord-est de Piana, que Giovan Paolo avait fait fortifier à la hâte à la fin de 1488. Située entre des aiguilles rocheuses jugées inaccessibles, cette place-forte, défendue par une quarantaine de ses parents et de ses partisans les plus fidèles, tombe en deux heures, le 29 mars, alors qu'elle paraissait inexpugnable. Un détachement de vingt-cinq hommes, conduit par un cousin de Giovan Paolo de Leca qui lui était hostile, prend en effet les occupants à revers après avoir emprunté un itinéraire périlleux en surplomb. Seuls deux défenseurs parviennent à se soustraire aux attaquants et avoir la vie sauve, selon la chronique. Certains meurent au cours de cet engagement ; une vingtaine d'autres sont exécutés après avoir été capturés." (site http://www.corse.culture.gouv.fr/inventaire/publications/2sevi/2sevi-3.htm).

    Découragé et attiré à Vico par la promesse de Filippino de Fieschi de lui permettre de retrouver son fils Francesco, prisonnier des Génois, Rinuccio capitule et quitte la Zurlina le 29 avril. Il est envoyé à Gênes et y meurt en prison en juin ou juillet. En octobre, Giovan Paolo s'exile en Sardaigne.

 

http://queenofshadow.q.u.pic.centerblog.net/lrdspba7.jpg


    Dès l'été, les Génois appliquent sauvagement la politique de disabitazione qui vise à détruire les villages cinarcais et à déporter leurs populations. Poggiolo en est victime. Un prochain article décrira les ravages génois dans notre piève.

   L'emblématique château de Cinarca est détruit en 1494-1495.

 

 

1501, la dernière tentative

    Giovan Paolo revient en Corse en 1498 et connaît un échec rapide face au même Ambroggio de Negri.

  Il fait une nouvelle tentative au début de l'année 1501. Il débarque à Aleria avec une dizaine d'hommes et traverse l'île pour retrouver les Deux Sorrù, tout en ralliant des partisans grâce à son réel charisme.

   "Avec deux cents hommes environ, prenant la route de Vico, il arriva au point du jour et fit mettre à sac quelques boutiques de marchands génois qui y négociaient" (Marc Antonio CECCALDI, "Histoire de la Corse (1464-1560)", traduction et notes par Antoine-Marie GRAZIANI). 

   Une lettre existant dans les Archives de St Georges prouve qu'il se trouve à Soccia le 19 mars.

   Les effectifs de ses troupes atteignent 7.000 hommes et 200 cavaliers, recrutés dans les villages dévoués des Deux Sorrù (et donc sûrement à Poggiolo). Mais l'arrivée de l'été et des moissons entraîne de nombreuses désertions de ces soldats-paysans. Il doit alors se replier sur le château de la Zurlina (certains, comme François-Guillaume ROBIQUET, dans "Recherches historiques et statistiques sur la Corse" écrites en 1831, parlent de la Forcina, juste au-dessus). Le site était inexpugnable mais les Génois font prisonnier son fils Orlando entre Murzo et Vico (où il se rendait pour une intrigue amoureuse). Giovan Paolo capitule de nouveau et repart en Sardaigne. Il décéda à Rome en 1516.

  Avec sa mort et celle de Rinuccio della Rocca en 1511, disparaît la dernière grande maison féodale de l’île et s'achèvent les guerres cinarchese.

   L'ordre génois règne.

 

(à suivre)

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 17:53

Les maisons sont nombreuses à être fermées une grande partie de l'année. Elles s'ouvrent pour l'été où elles reçoivent leurs propriétaires et leurs enfants qui vivent sur le continent. Les familles n'oublient pas qu'elles ont des racines, qu'elles ont leurs ancêtres, qu'elles ont un peu de leur âme au village. Les maisons les attendent, maisons qui ne sont pas des résidences secondaires mais des aides-mémoires familiaux. Quand elles sont bien entretenues, elles montrent que les membres de la famille y attachent toujours de l'importance, qu'ils souhaitent le montrer et, souvent, que l'un ou l'autre reviendra vivre plus longtemps ou même s'y installera définitivement.

bénédiction maisonIl est donc important de protéger matériellement les maisons avec des travaux d'entretien et aussi de les protéger spirituellement en les bénissant avec de l'eau bénite. Cette coutume de la spergiata se déroulait autrefois le Samedi Saint. Dans notre canton, elle a lieu en juillet, quand de nombreuses habitations sont ouvertes. La bénédiction peut ainsi éloigner le "mauvais œil" à la fois de la maison et des membres de la famille.

 

Un bon accueil sera sans nul doute réservé au prêtre qui viendra de Vico le lundi 23 juillet à POGGIOLO.

A GUAGNO-LES-BAINS, la cérémonie est prévue pour le mercredi 18 juillet.

Elle aura lieu les 16 et 17 juillet à Guagno, les 19 et 20 juillet à Soccia, le 26 juillet à Orto.

Il est recommandé de téléphoner au couvent pour prendre rendez-vous.

Des renseignements plus complets sur cette coutume ont été publiés l'an dernier dans l'article à lire en cliquant ICI.

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 17:58

    A la suite de la bataille navale de La Meloria (1284),

http://www.herodote.net/Images/Meloria.jpg

Pise est définitivement éliminée de Corse par Gênes, malgré la résistance de Giudice de Cinarca.

   Le Génois Luccheto Doria, nommé vicaire général, obtient le rapide ralliement de tous les nobles corses à la République.

 

L'anarchie des XIVème et XVème siècles

     Le XIVème siècle est plutôt calme dans l'Au-Delà et permet aux Cinarchesi de s'enrichir grâce aux impôts sur leurs sujets.

   Cependant, "en 1393, des membres de la faction populaire, lassés des désordres engendrés dans la seigneurie de Leca, alors limitée aux pièves du Vicolais et au Sia (Ota), par la rivalité opposant le seigneur cinarchese, Nicolo de Leca, à son cousin Ghilfuccio et par l'assassinat de ce dernier, ont à nouveau recours à Gênes. L'intervention du gouverneur génois Battista de Zoaglio, auquel le parti populaire du nord de l'île prête son concours, met fin au pouvoir de Nicolo et entraîne, notamment, la destruction du château de Leca (à Arbori). Mais ce territoire retombera vite dans une anarchie commune à l'ensemble de l'île." (d'après: http://deuxsevienvironnement.e-monsite.com/)

 

80px-Armoiries_G-nes.png

blason de Gênes

 


 

    Le siècle suivant, le XVème, est une période de véritable anarchie où s'affrontent Gênes, l'Aragon, le Milanais, le duché de Piombino, les caporaux (notables locaux du nord), les évêques, etc, etc.

    Les alliances sont nouées et détruites continuellement. Les combats et les exécutions les plus cruelles sont incessants. Les châteaux sont pris et repris, détruits et reconstruits.

 

Vincentello et Raffé

    Vincentello d'Istria (à droite, statue édifiée à Biguglia), débarque à Sagone en 1404

http://www.colonnadistria.net/GaleriePhotos/Vincentello_d_Istria/Carrefour_Ceppe.JPG

et devient comte de Corse (en 1407), puis vice-roi d'Aragon (en 1420). Son principal adversaire est Rinuccio de Leca qui fait ériger, de 1413 à 1414, sur le dernier contrefort de la crête d'Andatone (Ota), le château ou castellu di Rocche di Sia commandant la basse vallée du Porto. 

   Après l'exécution de Vincentello le 27 avril 1434, sur les marches de l'escalier du palais ducal de Gênes, Rinuccio prend possession du château de Leca (près de Vico, entre Arbori et le Liamone) restauré par Vincentello, et étend sa seigneurie aux pièves du Vicolais. Il est tué dans une escarmouche en 1445.


    Son fils Raffé (Raffaello) de Leca se soulève en 1454. Il est assiégé dans le château de Cinarca (voir épisode précédent), entre le 18 août et le 30 novembre, par les Génois qui engagent d'importantes troupes soutenues par quatre bombardes. Il obtient une reddition honorable. Mais il se révolte de nouveau et il est capturé dans son château, par les troupes d'Antonio Calvo, "en même temps que vingt et un de ses frères et cousins germains. Tous sont mis à mort, le même jour, et son cadavre sera même coupé en quatre morceaux, pour être exposés à Biguglia, Bonifacio, Calvi et Corte, alors que sa tête, salée, est envoyée à Gênes." (François PAOLI, "Letia et la région de Vico", p. 32).

 

http://queenofshadow.q.u.pic.centerblog.net/lrdspba7.jpg


    Ce massacre s'accompagne d'une répression brutale dans toute la région. "Parmi les villages ainsi dévastés et brûlés, se trouvaient forcément ceux de Evisa, Tasso, Marignana et Cristinacce, et, en même temps que les différents hameaux de Vico, les villages de Renno, Balogna, Letia et Murzo. Sans préjuger d'autres destructions, ici ou là" (F. PAOLI, op. cit., p. 33). Rien n'interdit de penser que Poggiolo ait fait partie des villages victimes


 

Mais le pire était encore à venir.


(à suivre)

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 17:59

POGGIOLO sera au premier plan de l'actualité régionale jeudi 9 août.

"Corse-Matin" recommence le 7 juillet sa tournée des villages insulaires. Notre village fait partie des étapes de cette année. Des animations auront lieu le 9 août et un apéritif sera offert... Dans le journal, plusieurs pages présenteront POGGIOLO avec photos, témoignages et dessins.

Tous les Poggiolais feront sans aucun doute de leur mieux pour mettre en valeur "le plus beau village du monde" (car, pour chacun, son village est le meilleur).

La dernière fois que POGGIOLO avait bénéficié d'un tel traitement médiatique remonte au 29 décembre 2000 (lire ICI). Dans la tournée de "Corse-Matin" de l'été 2010, GUAGNO avait été présenté le 3 août (lire ICI) et SOCCIA le 4 août (lire ICI).

Voici comment l'opération est présentée dans le journal d'aujourd'hui:

 

C'est donc reparti… pour un tour ! Et c'est là bien plus qu'une image puisqu'il s'agit effectivement d'un vrai tour de Corse effectué - en relais - par les équipes de Corse-Matin et de Pernod-51, associées cette année encore pour le meilleur… et uniquement le meilleur.

À savoir : rendre une amicale visite à des populations villageoises qui ont accepté de nous nous ouvrir les portes de leur «petit coin de paradis» et de nous le faire apprécier… sous toutes ses coutures !

Qu'il s'agisse de son patrimoine naturel et architectural, de ses spécificités environnementales et historiques, de ses coutumes et traditions, chaque commune sur le territoire de laquelle nous ferons halte cette année aura ainsi à cœur - comme toutes celles déjà visitées ces trois dernières années - de nous dévoiler ses atours et atouts.

Et parmi ceux-ci figurent également des personnages avec lesquels il nous sera, cette fois encore, bien agréable de faire un brin de causette.

 

tournée des villages 2012

« Le plus beau village du monde ! »

Des hommes et des femmes de tous âges auxquels sera confiée la mission de nous parler, à travers leur propre histoire, de la communauté à laquelle ils appartiennent. Des rencontres toujours passionnantes parce que riches de récits… toujours passionnés. N'oublions que chaque Corse qui se respecte a en effet le devoir de faire la promotion de son village en disant de lui qu'il est « le plus beau du monde ! »

Après en avoir visité près de cent cinquante et avoir ainsi, dans chacun d'eux, laissé le soin à trois habitants de nous le présenter, un constat s'impose : rares sont nos compatriotes qui… dérogent à cette règle du « il n'y a pas mieux ailleurs ! »

Ce qui témoigne d'un émouvant attachement des Corses à leurs racines, étant entendu que c'est la plus grande des sincérités qui les habite quand ils se disent effectivement heureux et fiers « d'esse di qui ».

Des hommes et des femmes qui se feront ainsi pressants pour que soit apprécié tel point de vue exceptionnel, que soit visitée telle demeure magnifique, que soit goûtée telle spécialité culinaire délicieuse et que soient photographiés tous les lieux, les édifices (notamment religieux) et les présents de la nature, qui font justement de leur village qu'il est « unique ».

Des hommes et des femmes auxquels nous sommes tentés de lancer ici ce message tout simple : surtout, ne changez rien à cette « pratique » !

Restez ainsi les promoteurs inconditionnels de votre village, parlez-nous en avec amour et passion, faites-nous découvrir avec le même enthousiasme tout ce qui vous plaît en lui et contribue à la fierté qui est la vôtre !

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

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Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

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