Dans la cuisine corse, il existe plusieurs sortes de beignets. Les plus répandus et les plus faciles à réaliser sont les frappe. Cette variété est aussi le symbole de la convivialité et des moments agréables.
La recette reproduite dans cet article en a été fournie par le numéro de septembre du bulletin "INSEME"
RECETTE DES « FRAPPE»
Pendant le Festival de Sorru in Musica, nombreux sont les villages qui nous ont offert des frappe avant ou après les concerts. Si la plupart d'entre nous en connaissaient la
recette, beaucoup d'autres nous l'ont souvent demandée. Il y a bien sûr différentes façons de les faire. Nous vous donnons une recette parmi d'autres qui devrait vous régaler.
Ingrédients: 1 kg de farine, 300 g de sucre, 4 œufs, 1
sachet de levure, 100 g de beurre, 2 cuillères à soupe de rhum ou 3 cuillères à soupe de pastis, 2 sachets de sucre vanillé, 1 pincée de sel, 1 zeste de citron.
Battre les œufs et le sucre. Y incorporer le beurre ramolli, le zeste de citron, la levure, le sucre
vanillé, ainsi que la farine. Lorsque la pâte ne «colle plus» arrêter de la travailler et la laisser reposer deux heures à température ambiante. Fariner la table de travail et étendre la pâte au
rouleau. Découper des losanges à l'aide d'une roulette. Inciser le milieu à l'aide de cette roulette et glisser une partie de la pâte à travers.
Dans une poêle à larges bords, mettre de l'huile de friture à chauffer. Quand elle est chaude, plonger une
quantité de «frappe» de façon à recouvrir toute la surface de la poêle et les laisser dorer, les retourner à l'aide d'une écumoire et les retirer de l'huile pour les laisser reposer sur du papier
absorbant, une fois cuites. Saupoudrer de sucre et déguster tièdes ou froides.
AA
Les frappe sont souvent présents à Poggiolo dans le verre de l'amitié qui suit le pèlerinage de St Roch le 16 août. Dans ce film réalisé en 2008, Jean-Marc TRAMINI propose un plat de frappe bien apprécié.
L'été vient d'être remplacé par l'automne. La saison touristique s'est prolongée en septembre. Mais, maintenant, Poggiolo et les autres villages de l'intérieur se retrouvent avec la seule population permanente et avec leur véritable identité.
Jean Ferrat, qui a si longtemps vécu dans son village ardéchois, a très bien décrit la vie dans "La montagne" (voir l'article du blog Poggiolo en cliquant ICI). Il a aussi chanté ce changement saisonnier dans une très belle chanson moins connue: "Les touristes partis".
Après le départ des touristes, les habitants sont entre eux, comme le dit le refrain:
Les touristes, touristes partis
Le village petit à petit
Retrouve face à lui-même
Sa vérité, ses problèmes
La nature montre des couleurs différentes.
Les activités sont plus tranquilles.
Mais, que l'on reste toute l'année ou que l'on ne vienne que pour quelques journées estivales, on fait toujours partie d'une famille et d'une communauté:
Ici nul n'oublie jamais rien
Ni ce que fut votre grand-père
Ni ce que vous faisiez gamin
Quand vous alliez à la rivière
Texte complet:
[Refrain] :
Les touristes, touristes partis
Le village petit à petit
Retrouve face à lui-même
Sa vérité, ses problèmes
Les touristes, touristes partis
La vie semble marquer la pose
Les belles n'iront plus au bois
Je vous aime métamorphoses
Des saisons vertes aux abois
De champignons et de châtaignes
De terre et de genêts mouillés
Le coin des cheminées s'imprègne
Du parfum des longues veillées
[Refrain]
Les vieux se chauffent en silence
Sur cette place sans un bruit
Un soleil pâle de faïence
Sur leurs épaules s'assoupit
On parle de pêche et de chasse
On joue aux dés ou aux tarots
Les enfants montent d'une classe
Les femmes changent de tricot
[Refrain]
Les rivalités de clocher
En de secrets conciliabules
Le long des ruelles cachées
Couvent au feu du crépuscule
Ici nul n'oublie jamais rien
Ni ce que fut votre grand-père
Ni ce que vous faisiez gamin
Quand vous alliez à la rivière
[Refrain]
Partout les hommes sont les mêmes
Ici sans doute comme ailleurs
Ils lancent au loin leur " je t'aime "
Le ventre noué par la peur
Le ventre noué par la peur
De l'avenir insaisissable
Toujours en quête d'un coupable
Toujours en quête du bonheur
La forêt de Libbiu, dont il a été question la dernière fois, avait autrefois un rôle économique important de par l'exploitation de ses arbres et de par l'élevage qui s'y pratiquait. Cette importance explique la poussée de fièvre qui, au XIXème siècle, opposa habitants de Poggiolo et de Rosazia.
Après la création des communes par la Révolution Française, il fallut parfois du temps pour appliquer ce principe dans toute la Corse.
Ce n'est qu'en 1835 qu'eut lieu la délimitation de la forêt domaniale de Libio-Tritorre (orthographe de l'époque et en partie encore utilisée par les cartes de l'IGN) mais la réclamation de Jean-Baptiste MARTINI entraîna un procès, premier épisode d'une opposition entre les deux villages sur l'attribution de ces terrains.
En août 1863, le maire de Poggiolo Jean-Baptiste Etienne DEMARTINI (né en 1832 et décédé en 1897, maire de 1860 à 1867) se plaignit que les gens de Rosazia, mécontents du tracé intercommunal, aient, maire en tête, enclavé les terrains contestés derrière des clôtures qu'ils avaient édifiées.
Le 1er juin 1865, l'escalade prit une tournure plus grave car les habitants de Rosazia mirent le feu à des cabanes de bergers poggiolais à Libbiu.
Voici ce qu'écrivit le maire de Poggiolo dans sa lettre au Préfet de Corse le 2 juin, lettre conservée aux Archives départementales d'Ajaccio:
"Je suis obligé pour le troisième fois de vous écrire pour vous faire connaître la conduite tenue par M. le Maire de Rosazia. Le 1er du courant il s'est rendu à la tête de ses habitants dans la montagne de Libio, propriété qui appartient de temps immémorial aux particuliers de Poggiolo, et a mis le feu aux cabanes et aux bergeries des bergers de Poggiolo bâties en pierre qui y existaient depuis plus de cent années. Les pauvres bergers ont vu consumer sous leurs yeux leurs abris et même le peu de mobilier qu'ils y avaient. Cet acte barbare a irrité les habitants de ma commune. Pour contenir leur indignation, j'ai été obligé à inviter la gendarmerie de Guagno à se rendre sur les lieux du dégât le deux du mois de juin où plus de cinquante hommes de ma commune s'étaient rendu pour demander raison à M. le Maire de Rosazia qui s'y trouvait avec ses habitants."
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)
L'affrontement physique fut évité et l'affaire retourna entre les mains de la justice.
En mai 1867, le tribunal d'Ajaccio donna gain de cause aux Poggiolais qui se plaignaient d'avoir à payer des impôts à Rosazia. Par là, les juges reconnaissaient que ces terrains étaient sur la commune de Poggiolo.
La décision finale revint, en 1873, à la cour d'appel de Bastia qui fixa les limites de Libbiu entre les deux communes.
Il fallut attendre décembre 1881 pour que le bornage fut réalisé.
Sur cette carte, les lignes jaunes représentent les limites actuelles, désormais non contestées, des communes. Sur les flancs du Ciarbellu, jusqu'au sommet, la forêt de Libbiu est bien poggiolaise. Les conflits sont apaisés.
L'article sur "Le feu en face de Poggiolo" évoquait l'incendie qui eut lieu sur le Ciarvellu en 1929. Les pentes de ce mont sont recouvertes d'une superbe forêt qui est inscrite dans l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I: secteurs de grand intérêt biologique ou écologique. Ses 2.622 hectares s'étendent sur les communes de Poggiolo, Murzo et Guagno et abritent de nombreuses espèces animales énumérées ICI.
Pour atteindre Libbiu, il faut près de trois heures de marche comme l'indique la pancarte qui est près de Guagno-les-Bains.
Il était donc difficile, en 1929, de mettre fin à un gros incendie. Maintenant, la Sécurité Civile a des moyens importants pour arrêter rapidement les sinistres, ce que montrent les trois vidéos suivantes. Elles ont été tournées par des pompiers à l'occasion de l'intervention des unités de Vico, Pastricciola et Piana le 31 mai 2009.
La première permet d'apercevoir la forte densité de pins sur des pentes à fort pourcentage.
Les deux autres font voir l'importance du rôle de l'hélicoptère.
Et un grand merci aux soldats du feu pour le travail qu'ils accomplissent chaque été!
La seizième édition de "U mele in festa" aura lieu
dimanche 30 septembre 2012 à MURZO |
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Samedi 29 septembre JOURNEE TECHNIQUE : APICULTURE DES ILES : Chypre à l’honneur
Ouverte à tous les apiculteurs confirmés ou en devenir….
14 h 30 : Accueil 15 h : Présentation de l’apiculture chypriote et parallèle avec l’apiculture corse (Dominique Micheletto)
Dimanche 30 septembre FETE DU MIEL
Espace apiculture Stands de présentation et de vente des apiculteurs insulaires Exposition sur l’apiculture Animations sur l’apiculture - Dégustation de la gamme variétale des miels en AOC/AOP « Miel de Corse-Mele di Corsica » - Animation pour les enfants : « pollinisation » , « quelques insectes… », etc. - Ruches transparentes peuplées d’abeilles - Remorque vitrée (animation à heures fixes)
Organisation de la journée - 8h : Installation des stands et des exposants - 10h30 : Ouverture de la foire - 11h : La Messe concélébrée par Le Frère Benoit PEKLE Dominicain et le Diacre François-Aimé ARRIGHI sera chantée par le groupe I MUVRINI et les jeunes chanteurs Murzais. - 12h30 : Repas au miel préparé par les bénévoles de l’Association Saint-Laurent. - 15h30 : Concert du groupe « STRADA » - 17 h : Tirage de la tombola
Toute la journée - Buvette - Promenade à dos d’ânes - Exposition et vente de produits artisanaux - Animation de rue par la compagnie A2B (Echassiers, cracheurs de feu) - Jeux pour enfants (gratuits) |
Google a récemment mis en ligne une partie des archives de Cinecittà, la ville du cinéma italien. Cette initiative permet de voir des extraits de nombreux films et, surtout, des bandes d'actualité. Plus de 30 000 extraits d'archives conservés par la société publique italienne "Luce Cinecittà" sont ainsi accessibles aux internautes sur Youtube via une chaîne dédiée.
Un de ces films d'actualité peut servir à illustrer le feuilleton publié l'automne dernier sur ce blog. Sous le titre "L'épuration du maquis", il portait sur la chasse aux bandits corses par la police française en 1931.
On peut voir dans le reportage italien (intitulé "Le operazioni del corpo di spedizione francese per il rastrellamento dei banditi") des gendarmes mobiles investir un village insulaire et arrêter des habitants (dont les noms sont prononcés à haute voix) soupçonnés d'aider les personnes recherchées. Les imperméables des officiers et la boue présente sur le sol dans les dernières images montrent que cet épisode date des premiers jours de l'opération, commencée le 8 novembre 1931. Quelqu'un peut-il identifier cette localité?
En demandant la recherche du mot "Corsica" sur le site de Cinecittà, on a accès à onze autres films dont plusieurs montrent l'occupation italienne en Corse et un autre une exposition sur "l'Italianità della Corsica". Voir ICI.
Dans l'article sur "Les feux d'autrefois", il était demandé des témoignages ou des documents sur les sinistres qui ont pu concerner Poggiolo et ses environs.
Merci à Jacques-Antoine MARTINI qui a fait parvenir au blog des Poggiolais le souvenir suivant:
Ma tante Xavière m’a raconté qu’elle se souvenait très bien du grand incendie de 1929 qui a « déplumé » les pentes du Ciarvellu. Pendant plusieurs jours tout le canton a été mobilisé. La nuit, toute la vallée était éclairée. Depuis la forêt reprend lentement possession de l’espace.
Le Ciarvellu, écrit aussi Ciarbellu ou Cervello ou Cervellu, selon les documents, est le mont qui se trouve à la limite entre les communes de Poggiolo, Murzo, Rosazia et Salice.
Il domine la forêt de Libbiu et se trouve dans l'alignement du Tretorre, comme le montre cette photo extraite du site http://corse-sauvage.com/index.php qui est très utile pour connaître les randonnées en Corse.
Mais le Tretorre a une hauteur de 1.462 mètres alors que le Cervellu culmine à 1.624 mètres.
Au soir de sa carrière, il arrive à un professeur de se demander s'il a fait œuvre utile, si ses élèves ont retenu quelque chose de ses années de cours, s'il a pu les former à affronter la vie. Ces questions se posent particulièrement en ce début de XXIème siècle où les parents et les élèves ont pris une mentalité de simples consommateurs exigeant des résultats qui sont des dus. Le métier d'enseignant est de plus en plus déconsidéré, sans parler des rémunérations dont le montant fait des Français les plus mal payés de pratiquement toute l'Europe de l'Ouest.
La situation était tout à fait différente voici un siècle. Pour preuve, voyons, d'après un document conservé aux Archives départementales d'Ajaccio, ce qui s'est passé à Poggiolo.
Réuni le 17 mai 1925, le conseil municipal, présidé par Jean-François CECCALDI (qui fut maire de 1919 à 1941 et de 1943 à 1959), décida, à l'unanimité des membres présents, de voter "une gratification de cent cinquante francs à l'instituteur PAOLI Bernard, en récompense du zèle et du dévouement qu'il a toujours apporté dans l'accomplissement de ses devoirs professionnels et pour les nombreux succès obtenus par ses élèves au certificat d'études primaires."
Ce certificat était l'examen qui clôturait la scolarité obligatoire et les familles des villages y attachaient un grand prix.
Le compte-rendu continue:
"Au moment où ce modeste fonctionnaire va être admis à la retraite, l'assemblée communale tient à lui témoigner sa vive reconnaissance en votant la gratification précitée qui sera prélevée sur les excédents de recette."
Le préfet trouva cette initiative fort bien venue. Le jacobinisme vivait son âge d'or et toutes les décisions municipales devaient alors être examinées par la préfecture avant d'être exécutées. La feuille comporte en bas à gauche l'approbation du préfet qui, le 30 juin, fait inscrire ces 150 francs au budget poggiolais.
Une telle initiative peut paraître presque extravagante aujourd'hui mais il paraissait alors normal que la mairie (donc les parents) montre sa reconnaissance à l'instituteur qui avait permis aux jeunes Poggiolais d'être instruits (les mieux instruits du canton?).
Bernard PAOLI, merci encore!
L'article intitulé "L'Olympe en feu" donnait un lien vers un article publié sur ce blog en septembre 2009. Si vous n'y êtes pas allé, vous n'avez pas pu voir le petit film qui en faisait partie. Il est reproposé ci-dessous.
La petite séquence proposée ici a été filmée le 15 août 1968 depuis une 4L Renault qui revenait d'Ajaccio et qui était conduite par Rose-Marie BARTOLI. Les images d'incendie ont dû être prises dans la descente du col de San Bastiano. A cette époque, chaque été voyait des feux autour de San Bastiano et de Listincone. On pourra remarquer les uniformes de gendarmes qui ont bien changé depuis.
Les dernières secondes montrent, quelques jours plus tard, un panache de fumée s'élevant du côté de Letia et qui était parfaitement observable depuis Poggiolo.
Avez-vous des témoignages ou des documents sur les incendies qui ont eu lieu près de Poggiolo à
diverses époques?
Nativité de la Vierge:
Messe à la chapelle du col de Sorru dimanche 8 septembre à 10h30.
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Dimanche 22 septembre à Murzu:
u mele in festa
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L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Vacances de Toussaint:
du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.
Vacances de Noël:
du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.