La nostalgie des Noëls d'autrefois avec Tino ROSSI.
La nostalgie des Noëls d'autrefois avec Tino ROSSI.
A Poggiolo, les lumières ne luisent pas seulement à l'époque de Noël, comme l'indiquait l'article précédent.
L'éclairage municipal joue sa fonction pour permettre d'avoir des rues éclairées la nuit.
L'église St Siméon se voit de loin par des lampes installées autour du bâtiment et dans le clocher.
A l'entrée du village, la croix du Fragnu avait reçu un équipement particulier mais le branchement ne fonctionne plus. Certaines mauvaises langues disaient d'ailleurs qu'elle ressemblait ainsi à une croix enflammée, symbole du mouvement raciste américain Ku-Klux-Klan!
La fontaine du Lucciu et le monument aux morts ont leur illumination particulière.
La couleur change régulièrement grâce à des lampes installées aux angles de la clôture.
Ce système est identique à celui qui existe pour le monument aux morts de Soccia.
Il est vrai que l'installateur a été le même pour les deux villages.
Alors, quand la température nocturne n'est pas trop basse, on peut se promener dans les rues pour apprécier la lumière du
village.
Etait-ce parce que le président de la république française devait aller en voyage officiel en Algérie les 19 et 20 décembre ou était-ce un simple hasard?
Toujours est-il que la chronique "Storia e storie" de Jean-Pierre GIROLAMI, dans "La Corse-Votre hedo" du 14 décembre, a pour titre "Louis XVI libère les Corses des barbaresques" et raconte comment le roi de France a fait libérer les Corses esclaves en Afrique du Nord..
Pendant longtemps, la Corse a souffert de la piraterie et des raids barbaresques qui s'emparaient des habitants pour les vendre comme esclaves sur les marchés des ports du Maghreb.
Les villages côtiers, trop exposés aux attaques, furent abandonnés du XVIème au XVIIIème siècle. A partir de 1569, l'évêque de Sagone dut même s'installer à Vico. Mais les pirates musulmans pouvaient parfois avancer loin à l'intérieur des terres, surtout à partir du golfe de Porto où ils préparaient leurs attaques avant la construction de la tour génoise. Des Poggiolais en furent peut-être victimes.
Dans son étude sur "Letia et la région de Vico dans l'histoire de la Corse", François PAOLI donne des exemples bien précis sur les malheurs provoqués dans notre micro-région:
"Cristinacce avait ainsi été la cible d'un raid terrible en 1550, à l'occasion duquel quatre-vingts personnes avaient été emmenées en captivité. En 1565, ce serait le tour d'Ambiegna, avec la prise de quarante-quatre habitants. Entre temps, en avril 1564, c'était au tour de Chidazzo et de Marignana de se trouver victimes d'une attaque. Celle-ci allait être victorieusement repoussée, grâce à l'alliance et l'intervention rapide des habitants des villages alentour, faisant plus d'une centaine de morts parmi les assaillants. Ceux-ci semblaient avoir été guidés par un renégat originaire de Renno, un certain Griscello. Il allait en être de même, au mois de mai suivant, à Appricciani, à côté de Vico.
A Letia, quand on étudie la liste des habitants établie pour le paiement des "tailles" en 1591, on ne trouve pas moins de deux "chefs de feu" prisonniers des Turcs."
L'article de Jean-Pierre GIROLAMI raconte la fin de ces souffrances. En 1779, après que le Roi de France eut payé une rançon de 250.000 livres au bey de Tunis et au dey d'Alger, un navire suédois ramena à Marseille cinquante-sept esclaves corses ainsi que vingt-quatre femmes et enfants provenant d'Alger et de Tunis. Ils avaient tous été capturés avant 1768, date du rattachement de la Corse à la France. Un traité signé en 1770 obligeait les Tunisiens à rendre immédiatement les Corses capturés après ce rattachement.
Le 19 août 1779, les Corses débarquèrent à Calvi, puis le 21 à Saint-Florent, puis à Bastia et les derniers, originaires du sud, arrivèrent le 2 septembre à Bonifacio et le 5 à Ajaccio. Ce retour fut accompagné de grandes cérémonies et d'acclamations qui en firent une excellente opération publicitaire pour le roi Louis XVI.
Notre canton était concerné car deux des libérés, rachetés à Tunis, étaient originaires de Sagone:
- ROSSI (Georgio), capitaine, 47 ans, et "chef" du groupe des esclaves ramenés de Tunis (c'est lui qui a la liste de ses compagnons d'infortune). Accompagné de deux de ses filles. "Il fait part de son désir de servir sur mer, pour le roi, comme avant pour la nation corse"
- MARCHETTI (Sébastien), matelot, qui a 80 ans et qui détient le triste record de captivité au Maghreb: 41 ans!!!
Si la Corse n'eut plus à en souffrir, la piraterie persista en Méditerranée jusqu'à la prise d'Alger par les troupes de Charles X en 1830.
Mais tout cela est un passé très lointain...
Renseignements complémentaires:
http://www.lafoliedix-huitieme.eu/les-lys-leur-eclat/topic2300.html
Dans le "Corse-Matin" d'aujourd'hui, lundi 17 décembre, un dossier est consacré au recyclage des dossiers.
On y apprend ainsi que, dans l'Ile de Beauté, plus de 32 kilos d'emballages ménagers sont recyclés par habitant.
François TATTI, président du Syvadec, répond à des questions sur les efforts menés par les communes et les grands projets qui seront mis en œuvre en 2013.
Deux extraits significatifs:
"Quelle est la microrégion ou la commune la plus éco-citoyenne de l'île?
- C'est un classement difficile à faire car ce qui compte, c'est la dynamique, le progrès par rapport à la situation initiale. Je peux citer les belles performances de l'intercommunalité de Deux Sevi-Deux Sorru. Leur taux de recyclage est parmi les meilleurs de l'île alors qu'il y a seulement 3 ans leurs déchets finissaient dans des décharges sauvages."
(...)
"Le Syvadec ne fédère pas toutes les communes, pourquoi certaines font-elles de la résistance?
- Le syndicat fédère 232 communes représentant plus de 230.949 habitants. Cependant, nous travaillons avec l'ensemble des communes, même si elles ne sont pas toutes adhérentes, et, chaque année, nous enregistrons de nouvelles inscriptions".
Rappel: la commune d'U PIGHJOLU ne fait pas partie de l'intercommunalité et, donc, pas du Syvadec, mais les déchets poggiolais sont traités par le Syvadec et comptés dans ses statistiques.
D'une saison à l'autre, les montagnes offrent des images toujours différentes. La végétation a plusieurs nuances. Le soleil n'a pas la même intensité ni la même inclinaison pour éclairer plantes et rochers.
Marthe POLI vient de le montrer encore en publiant un nouveau diaporama sur son village de Guagnu et sur les sommets qui l'entourent
Comme elle l'écrit sur son blog:
I nostre muntagne. Di U Broncu a U tritorre, pasendu pà Camputile
-Peut être en avez vous marre de voir ces montagnes au long de mon blog et de FBook...
Mais vous ne pouvez pas savoir ce qui se dégage de ces montagnes.. !..quand vous ne les connaissez pas..Quand vous n'avez pas
vécu dedans...!
Une minute ne ressemble pas à l'autre...
Force un ghjornu un falaraghju più....!! .
Suite et fin des deux articles précédents consacrés à Gian Antonio PINELLI (article 1: cliquer ici; article 2: cliquer ici)
UN ACTEUR DE LA FRANCISATION
Gian Antonio PINELLI avait bien défendu l'administration napoléonienne. Il aurait pu craindre beaucoup de la Restauration. Pourtant, écrit Eugène GHERARDI,
Gian Antonio sera l'un des rédacteurs du “Journal du département de la Corse”, parce qu'il est au nombre des rares Corses qui ont aussi bien la maîtrise de la langue italienne que de la langue française.
Cet atout était important car ce journal, créé le 1er novembre 1817, fut bilingue jusqu’au 2 octobre 1824 (une colonne en français et une colonne en italien).
Destiné à faire connaître les lois, jugements et actes de l’administration, il était un véritable bulletin officiel et un instrument de la francisation de l’île. Il devint ensuite “Le Journal de la Corse” qui se fait une gloire d'être actuellement le doyen de la presse européenne.
Le Poggiolais continuait à servir l'administration française.
Pinelli fut l'un des conseillers du général Brenier de Montmorand, responsable d'une commission chargée d'évaluer les besoins de la Corse. Il est nommé conseiller général de Soccia le 11 mars 1818.
Il fut président du comité cantonal de Sorro in Sù de 1821 à 1825.
LE DEUS EX MACHINA DE L'ÉCOLE EN CORSE?
Même retiré dans son village d’origine, il continua à avoir une fort influence comme en témoigne l’abondante correspondance qu’il échangea, notamment sur les questions d’éducation.
On peut en avoir une idée avec les documents conservés au Musée Requien d’Avignon et étudiés par Eugène GHERARDI sous le titre: "A cullana corsa d'Esprit Requien, anderinu avignunese (1788-1851)".
Esprit REQUIEN était un naturaliste français, né le 6 mai 1788 à Avignon. Il se consacra très tôt à la botanique et réalisa le premier inventaire botanique de la Corse où il passa beaucoup de temps et où il mourut le 30 mai 1851 à Bonifacio. Plusieurs lettres de l’abbé PINELLI ou envoyées à celui-ci se trouvent dans les archives de REQUIEN sans que l’on sache très bien comment elles y sont arrivées.
Les inspecteurs chargés de l’instruction publique en Corse écrivaient souvent à l'abbé PINELLI pour l’organisation de l’enseignement dans le canton ou dans l'ensemble de la Corse.
Ainsi, en janvier 1821, MOURRE le félicita pour son travail mais ne trouvait pas utile “d’établir une nouvelle école dans une petite commune qui en possède déjà trois” (il s'agissait de Soccia!!!). Un an plus tard, COTTARD l’informa qu’il acceptait la nomination du signor COLONNA comme instituteur à Guagno et en profitait pour lui demander des lettres de recommandation pour des villes italiennes où le gouvernement l’envoyait en mission.
L’influence de l’ecclésiastique vivant bien loin d’Ajaccio était donc toujours forte. D’ailleurs, MOURRE et COTTARD ne manquaient pas de l’informer de leur nomination, maladie et mutation !
UN PRÊTRE SOUCIEUX DES AUTRES
Après avoir quitté ses fonctions à la Préfecture, Gian Antonio PINELLI devint curé de SOCCIA en 1821 ou 1822 et le resta jusqu’à sa mort.
L’Almanach du clergé de France de 1823 précise qu’il était curé de deuxième classe et que sa fonction lui donnait autorité sur les desservants de GUAGNO, ORTO et POGGIOLO.
BENCI observe que, “retiré enfin à Poggiolo, il se consacra assidument à conseiller et à faire s'accorder les paroissiens, passant le reste du temps dans sa bibliothèque riche et choisie” (page 76 de “Piero d’Orezza”, traduite par Dominique ANTONINI-LIARD).
L’écrivain italien ajoute: “Je me rappellerai toujours avec grand plaisir cette brève mais douce entrevue que j'eus avec le docteur Pinelli, parmi ses livres, en grignotant en même temps une bonne omelette au brocciu que son bon cœur m'offrit.” Il promit à BENCI de lui donner des informations sur le fameux CIRCINELLU qui refusa de se soumettre à la France de Louis XV. Il mourut avant de pouvoir se rendre à GUAGNO pour interroger lui-même des témoins. Mais son neveu, Carlo Francesco Pasquale PINELLI, notaire et maire de POGGIOLO de 1822 à 1847, accomplit la promesse faite par son oncle.
Gian Antonio décéda le 26 décembre 1832 à POGGIOLO, à l’âge de 72 ans. Le décès fut déclaré devant Carlo Francesco Pasquale PINELLI par deux autres de ses neveux : Gioan Vincenzo, curé, et Gioan Antonio, cultivateur (voir le dépouillement des registres d'état-civil par Pierre LECCIA, disponible sur Généanet).
Acte de décès de Gian Antonio Pinelli
La plupart de ses notes, notamment le manuscrit d'une monographie sur le département du Liamone, ont été confiées par ses héritiers à l'ingénieur Robiquet (image ci-contre), auteur d'un volumineux ouvrage sur l'île.
Ce livre de 600 pages, "Recherches historiques et statistiques sur la Corse", eut un grand retentissement à l’époque et fut critiqué par les Corses.
La réputation de grand intellectuel de l’abbé PINELLI et celle de la richesse de sa bibliothèque restèrent vives longtemps. Plusieurs livres et guides sur la Corse publiés au XIXème siècle en font mention. Par exemple, Jean-Ange GALLETTI, à la page 140 de son “Histoire illustrée de la Corse”, écrit en 1863: “POGGIOLO (...) a donné le jour à l’abbé PINELLI, ancien moine, et homme remarquable dans les belles-lettres”.
Depuis cette époque, il ne reste plus rien des livres accumulés par l’homme le plus cultivé de Corse.
Les souvenirs même de l'existence de Gian Antonio PINELLI, ce Poggiolais exceptionnel, se sont effacés. Dans le village, rien, pas même une petite inscription. Espérons que ce blog permettra de combler ce trou de la mémoire collective.
Le 8e marché de Noël se prépare activement dans les Deux Sorru et constituera l'événement économique de ce 16 décembre dans la microrégion. Plus de 50 stands seront installés dans la salle polyvalente de Poggiolo pour protéger les visiteurs des intempéries éventuelles. Agro-alimentaire, métiers d'art et joaillerie seront à l'honneur. L'idée des organisateurs est que le public trouve en un même lieu, à des prix adaptés à chaque bourse, les cadeaux de son choix.
Une partie importante sera consacrée à la librairie, avec des livres cadeaux pour tous les âges. La
librairie La Marge sera présente, de même que, parmi d'autres plumes, l'écrivain Paul Silvani qui dédicacera son livre à paraître ce mois-ci: "La Corse des Présidents".
L'auteur, fin connaisseur des arcanes de la politique insulaire, offre, dans ce livre, une plongée absolument inédite dans l'histoire de la société corse.
Les gourmets seront ravis. grâce à Marie-Louise et Fabienne Maestracci et leur excellent livre "A
Cucina Tempi Fà", recueil de recettes et savoir-faire traditionnels de Corse. Soit plus de trois cents cinquante recettes représentant l'ensemble du patrimoine culinaire
insulaire.
Le marché de Noël ouvrira ses portes au public de 10 heures à 18 heures. Une animation
musicale, avec un groupe de guitaristes réputé, est prévue dans l'après-midi, avant le tirage de la grande tombola, assortie de lots de qualité en fin de soirée.
(article de J.-M. F. paru dans "Corse-Matin" mercredi 5 décembre 2012)
A NE PAS RATER:
Samedi 26 octobre:
réunion bastelle à Soccia
Dimanche 27 octobre:
à 10h30, messe d'installation de la confrérie Sant'Antone Abbate à Orto.
Samedi 2 novembre:
réunion bastelle à Poggiolo.
L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
-----------------
Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
.............
Vacances de Toussaint:
du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.
Vacances de Noël:
du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.
Vacances d'hiver:
du samedi 15 février au lundi 3 mars.
Vacances de Pâques:
du samedi 12 avril au lundi 28 avril.
Vacances d'été:
samedi 5 juillet.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.