Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 20:00

    Il est curieux de savoir qu'il existe une cérémonie en l'honneur de la Madunaccia à Orto alors qu'il y en a une, de très grande ampleur, à Ajaccio depuis la peste de 1656. A priori, rien à voir avec le village d'Orto.

    Mais la piété envers cette N.D. de Miséricorde fut d'abord italienne.

Le site officiel de la ville d'Ajaccio indique:

 

    Le 18 mars 1536, la Vierge Marie apparut à un vieux paysan, Tonio Botta, près de Savone et lui dit : «n'aie pas peur ! je suis la Vierge Marie. Dit au peuple de faire pénitence en l'honneur du Christ et de sa Mère ».
    Orto, un capitaine marin, ramena à Ajaccio une statuette de la Vierge en 1645. Lors d'une rixe, un ordre jaillit de la statuette et les combattant, effrayés, s'arrêtent sur le champ.
Une grande statue de Notre Dame de la Miséricorde fut alors placée à l'église des Jésuites, aujourd'hui Eglise Saint Erasme.
    En 1656, une peste – comme il en éclatait souvent alors – ravagea la cité de Gêne et menaçait de toucher Ajaccio. Les habitants d'Ajaccio mirent toute leur confiance dans Notre dame de la Miséricorde qui préserva leur ville de ce mal contagieux.
    C'est à la Cathédrale, le 18 Mars 1661 que les Magnifiques Anciens prononcèrent à genoux le vœu définitif et solennel où ils acceptent la Très Sainte Vierge pour Protectrice, Patronne et Avocate d'Ajaccio, la remercie pour tous ses bienfaits, et promettent que chaque année, le doyen d'âge des Magnifiques Anciens mobilisera ses collègues pour célébrer le jour du 18 mars à la perfection.

 

    D'autres précisions se trouvent dans le livre "A Madunnuccia" écrit par France Sampieri et publié en 2010 (ed. Albiana). La quatrième de couverture précise que la maison du capitaine Orto se trouvait dans le quartier de Candia. Au sujet de la statue, il est écrit:

 

    Enchanté par ce miracle, le capitaine Orto voulut honorer sa Très Sainte Vierge, sa madunnuccia, pour la remercier d’avoir arrêté un massacre, parlé et manifesté la volonté de Dieu. Oui, sa figurine en plâtre n’avait aucune valeur, mais pour lui elle constituait un trésor inestimable. Il eut peur qu’on la lui dérobe, la niche sur la façade de sa maisonnette isolée étant facilement accessible.
    (...)
    Il commanda une grande et belle statue de la Vierge en marbre blanc à un artiste de Gênes. Devant elle, il y aurait deux petites statues représentant la première Tonio Botta, le jardinier de Savone à qui la Sainte Vierge était apparue et la seconde lui-même qui avait eu l’honneur du miracle de Candia.

 

    La tradition, toujours vivante dans le village, rapporte que la statue qui se trouve à Orto, et qui y est honorée en même temps qu'à Ajaccio, a été offerte par le même capitaine aux habitants du lieu portant le même nom que lui. En tout cas, la statue ortigaise ressemble beaucoup à l'ajaccienne, avec la Vierge et Botta à ses pieds.

    Il n'est donc pas nécessaire de déplacer jusqu'à Ajaccio pour honorer N. D. de Miséricorde.

misericorde 001

    De même, l'autre lieu important de vénération de Marie en Corse, Lavasina, est symbolisé au col de Sorru par une chapelle qui lui est dédiée et qui évite de traverser toute l'île pour le pèlerinage (voir sur ce blog les articles consacrés à cet endroit ICI et ICI).

   Finalement, un catholique fervent a tout dans le canton.

   Cela fait penser à une publicité de Panzani qui eut un succès énorme dans les années 80. On y voyait un train de raviolis passer devant les yeux émerveillés d'un paysan qui se mettait à lui courir après tandis que son épouse criait: "Reviens, Léon, j'ai les mêmes à la maison."

 

 

 
 

Partager cet article
Repost0
18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 17:19

B.Cervera.jpgjpg.jpg

Pour la dixième fois, le mois de juillet 2013 sera musical dans les Deux-Sorru. L'Assemblée Générale de l'Association "Sorru in Musica" vient de se tenir samedi 16 mars au Couvent Saint François de Vico. Elle a approuvé les comptes et adopté la programmation du festival de musique de cet été.


Prenez vos agendas !

 



Festival « Sorru in Musica » été 2013

 

Samedi 13 juillet Vico :

Concerto pour violon de Bach – Requiem de Fauré.

 

Dimanche 14 juillet  Murzo :

Nuit transfigurée de Schoenberg

 

Lundi 15 juillet  Poggiolo :

Quintette de Schubert

 

Mardi 16 juillet  Coggia :

De Bach à Piazzola avec Richard  Galliano

 

Mercredi 17 juillet  Letia st Roch :

Poèmes de Khalil Gibran (poète libanais)  lus par Robin Renucci

 

Jeudi 18 juillet 

 à 19h : Sagone sur le site archéologique de Sant’Appianu : concert conférence avec l’archéologue Daniel Istria en présence du calligraphe Najib Chergui Durif

21h Couvent de Vico :  Concert lyrique  - airs d’opéra célèbres

 

Vendredi 19 juillet  Arbori :

« Au secours », film d’Abel Gance

 

Samedi 20 juillet  Soccia

Musique sud-américaine avec les percussions

 

Dimanche 21 juillet  Renno :

de Bach au jazz en trio avec le pianiste Dimitri Naïditch

 

Lundi 22 juillet  couvent de Vico :

concert de clôture : « les plus beaux moments du festival ».

Partager cet article
Repost0
17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 17:24

Comme chaque année, les Ajacciens vont célébrer la Madunuccia avec une grande ferveur. Messe et procession vont mettre à l'honneur Notre-Dame de la Miséricorde dont la statue est considérée comme particulièrement sacrée.

Ci-dessous, une vidéo de Marthe POLI montre les fêtes de 2011. Celles de 2012 avaient fait l'objet d'un diaporama que ce blog a publié le 3 mai de l'an dernier.

Mais Ajaccio n'a pas le monopole. ND de la Miséricorde sera également fêtée à LOZZI, à SAGONE et surtout à ORTO lundi 18 mars à 15 heures.

Pourquoi à ORTO? Nous le verrons bientôt.

 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 17:41

L'école de Vico est essentielle pour les Deux Sorru dont elle est le seul établissement primaire. Des menaces de fermeture avaient déjà eu lieu voici deux ans (se référer sur ce blog aux articles des 12 juin, 13 juin et 15 juin 2011). Le danger est de nouveau à l'ordre du jour.

 

Article paru dans "Corse-Matin" de vendredi 15 mars 2013.

 

Réunion samedi matin pour sauver une classe


    L'école de la commune de Vico pourrait bien perdre une classe à la prochaine rentrée scolaire. En cause, comme souvent, le nombre d'élèves qui a décru au cours des années écoulées. Mais la situation est plus complexe que cela pour cette école atypique. Comme l'explique la déléguée de l'Associu di i parenti corsi, Véronique Arrighi.
    "Notre école est la seule du département à regrouper des enfants venus de 14 communes et de deux cantons", rappeIle la déléguée des parents.
    Elle note l'effort considérable fait par tous pour organiser un système de transport scolaire. Actuellement, les quatre classes de l'école de Vico (une matemelle et trois classes élémentaires) sont une source de maintien de la vie dans cette région rurale du nord du département.

Une ancienne promesse

    Les autorités académiques l'avaient d'ailleurs considérée comme telle. "L'ancien inspecteur nous avait assuré qu'on ne fermerait pas de classe tant que les effectifs ne descendaient pas en dessous de 63 élèves", se souvient Véronique Arrighi.
    À la rentrée 2013, ils seront 69 et 72 à la rentrée 2014. Des projections bien sûr. Mais qui ne semblent pas de nature à empêcher le couperet des économies de tomber.

Nouvelles activités en prévision

    Pourtant, la revitalisation de la microrégion est en marche.
    "Il doit y avoir prochainement l'ouverture d'un foyer d'accueil médicalisé qui créera soixante emplois à Guagno", note la déléguée des parents d'élèves, (NDLR du blog: en réalité, il s'agit de Guagno-LES-BAINS)
    qui se projette à peine plus loin dans l'avenir, vers les soixante autres emplois prévus dans le cadre de la réouverture de la station thermale de cette même localité.
   "Les personnes qui viennent pour travailler dans la région ont généralement une famille et des enfants que l'on doit scolariser", remarque-t-elle. "Ceci sans compter les jeunes couples qui risqueraient de quitter la région dès l'entrée en classe de leurs enfants".      

   Véronique Arrighi est bien consciente que l'école de Vico est "sur la sellette" depuis trois ans. Elle sait aussi parfaitement que d'autres communes ont de vrais besoins. Mais elle a la sensation que, s'il est très facile de fermer une classe, il est beaucoup moins simple de la rouvrir. .
    C'est la raison pour laquelle, la population et les élus sont conviés à une réunion à 11 heures samedi à la salle des fêtes de Vico. Afin de préparer la rencontre du 25 mars à l'inspection d'académie.

I.L.

Partager cet article
Repost0
13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 17:52

Poggiolo ne sera plus seul. La commune ne faisait pas partie de la communauté de communes des Deux Sorru. Désormais, elle sera regroupée avec 23 autres villages dans la nouvelle communauté de communes Deux Sorru-Cruzini-Cinarca. Cette nouvelle organisation va transformer la gestion du territoire. Il va falloir prendre de nouvelles habitudes de gestion et bien distinguer ce qui va être communal et intercommunal, éléments auxquels il faudra penser lors des prochaines élections municipales, en 2014. 

Pour éclairer cette question, il est préférable de se reporter à l'article paru dans "Corse-Matin" samedi 2 mars 2013 et dont voici le texte intégral. Il a été écrit par PAULE CASANOVA-NICOLAÏ (pcasanova@corsematin.com).

 

Ca y est, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de Corse-du-Sud est bouclé. Les 124 communes sont désormais regroupées au sein de 11 intercommunalités. En deux ans, le préfet, les deux sous-préfets d'arrondissement et les services de l'État ont accompli un véritable parcours du combattant pour convaincre des élus et résoudre des conflits liés souvent à des questions de prérogatives personnelles.

Grâce à une grande concertation et beaucoup de pédagogie, les points noirs, nombreux lorsque la réforme des collectivités territoriales de 2010 a été adoptée, ont progressivement disparu. « On part de loin. Il y a deux ans, il y avait une Capa, sept communautés d'agglomérations et surtout 55 communes (44 % de la population) qui n'appartenaient pas à un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre. Les réticences étaient fortes… Aujourd'hui, le schéma proposé par le préfet en décembre 2011 a été validé par tous les élus »,explique le secrétaire général de la préfecture de Corse, Eric Maire, convaincu que la solidarité s'exercera entre l'urbain et le rural. Une seule proposition formulée par le préfet a été repoussée : l'ouest Corse avec 33 communes. Les élus ont préféré couper la poire en deux.

« Il y a eu une concertation importante qui s'est déroulée dans de très bonnes conditions. Les débats ont été riches et tout le monde s'est exprimé. Ensuite, les élus du peuple ont pris leurs responsabilités. Ce fut un bel exercice de démocratie »,admet Eric Maire, une des trois chevilles ouvrières du processus.

À l'orée de 2013, le paysage départemental a changé. Et si les communes conservent leur identité, elles mettent en commun leurs moyens et leurs compétences au sein de onze intercommunalités qui traversent la Corse-du-Sud. La Capa, le Sartenais-Valinco, la haute vallée de la Gravona, la vallée du Prunelli, la Côte des Nacres sont confirmées dans leurs attributions. Les communautés des communes du Taravo, de l'Alta-Rocca sont étendues et quatre nouvelles structures ont été créées : les Deux-Sevi, Deux-Sorru-Cruzini-Cinarca, la pieve de l'Ornano et le Grand Sud.

Si la plupart des EPCI nationaux regroupent au moins 5 000 habitants, la loi prévoit une dérogation pour les départements de montagne. C'est le cas en Corse. Nous avons donc des EPCI à un peu plus de 2 000 habitants, mais qui sont pertinents au regard des bassins de vie.


sdci


« Des projets ambitieux »

Une fois les périmètres arrêtés et les nouvelles communautés de communes créées, il a fallu s'accorder sur les compétences. « Les communes ont eu six mois pour décider des compétences qu'elles allaient transférer à leur communauté. Elles ont toutes joué le jeu en donnant du contenu aux compétences obligatoires, optionnelles et facultatives »,souligne Eric Maire.

Les communes ont délibéré et les intercommunalités ont remis leur partition sur les projets de territoire. Quelles compétences veulent-elles exercer ? Peu ou prou, elles souhaitent maîtriser l'élaboration d'un schéma de cohérence territoriale ; le schéma d'aménagement et de gestion des eaux ; l'organisation des transports ; le développement et le soutien des actions économiques locales ; la protection et mise en valeur de l'environnement ; l'opération programmée d'amélioration de l'habitat ; le développement des services de santé ; l'élimination des boues ; l'entretien de la voirie ; la création de fourrières animales… Certaines intercommunalités ont choisi de prendre d'autres compétences « facultatives » comme l'instruction des permis de construire pour les communes dotées d'un document d'urbanisme - bien que les maires continueront à délivrer les permis.

Les Sivom devraient disparaître

On note aussi des compétences plus générales du genre « actions foncières stratégiques d'intérêt communautaire ». Une délibération devrait permettre d'affiner cette proposition.« D'une manière générale, les projets sont ambitieux », admet Eric Maire qui est en train d'analyser les onze projets de schémas. Dernière ligne droite, et non des moindres, organiser les structures : fixer la répartition des délégués - proportionnelle au nombre d'habitants - désigner le bureau et élire le président (pour deux ans). Il faudra encore six mois pour régler les derniers problèmes juridiques, les transferts de personnels et de moyens, avant que ces entités ne soient opérationnelles. Janvier 2014, le chapitre sur l'émiettement communal sera terminé.

Que deviendront les syndicats intercommunaux, bon nombre de Sivom et autres Sivu existants ? Chevauchant les périmètres et les compétences (eau, assainissement, déchets…), la plupart de ces structures devraient être absorbées par les intercommunalités des territoires concernés.

Contre toute attente, la révolution intercommunale est donc accomplie en Corse-du-Sud.

Et pour le secrétaire général de la préfecture de Corse, le bilan de cette réforme est positif.

« Depuis 2010, la Corse-du-Sud a strictement respecté les principes édités par le législateur. Nous sommes parfaitement dans les délais. Sur les 100 départements français, la Corse-du-Sud a été le sixième Département à adopter son schéma »,se félicite le sous-préfet de l'arrondissement d'Ajaccio.

  
Partager cet article
Repost0
11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 19:57

    "Le baptistère San Ghjuvà sera-t-il la première décharge classée?". Sous ce titre provocateur, Isabelle LUCCIONI, dans "Corse-Matin" de lundi 11 mars, dénonce le sort des vestiges du baptistère paléo-chrétien (VIème siècle) d'Ajaccio.

   Découverts en 2005, ils viennent d'être classés monuments historiques en date du 14 février. Mais la journaliste s'élève contre le mauvais état de conservation de ce site.

    Voir l'article complet en cliquant ICI.

Ajaccio : Le baptistère de Saint-Jean classé monument historique

 

    Le hasard fait que cet article paraît le même jour où TF1, dans son journal de 13 h, présenté par Jean-Pierre PERNAUT, commence une série (qui durera jusqu'à vendredi) de reportages sur le patrimoine corse. Le premier était consacré aux bergeries de montagne, en prenant l'exemple de celles de Monaccia d'Aullene. Mais, autour de Poggiolo, Soccia, Orto et Guagno, nous en connaissons tous.

Regardez ci-dessous ce premier reportage en cliquant ICI et ne râtez pas les autres.


    Mais, surtout, posons-nous quelques questions:

 

- dans nos villages, savons-nous quelles sont toutes les richesses de notre patrimoine?

- dans nos villages, que faisons-nous pour entretenir notre patrimoine?

- dans nos villages, avons-nous essayé de faire connaître et apprécier notre patrimoine?

Partager cet article
Repost0
10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 18:00

    Un des articles sur un devoir français de 1963 décrivait la situation de l'école poggiolaise à ce moment-là et donnait le lien avec un article sur les différents instituteurs qui ont opéré au village.

   Après sa lecture, Hervé OULIÉ nous a envoyé les précisions suivantes. Ce blog serait ravi de publier les témoignages d'autres écoliers de cette époque.

 

 

  Hervé OuliéIl me semble que, dans l'article sur l'école de Poggiolo, il manque une maîtresse qui officia durant au moins une année scolaire entière, celle que j'ai passée au village, peut-être en qualité de remplaçante.

   Elle s'appelait Mlle Dalaniole, je ne suis pas sûr de l'orthographe, mais je me souviens très bien de son nom et de certains de mes compagnons de classe (il y avait 3 classes dans la même pièce et nous étions bien 7 ou 8): Germaine et Noël SICCHI, Jean-Marie PASSONI (j'étais le seul dans la même classe que lui, la classe des plus jeunes). Il y avait peut-être aussi Jean-Martin PINELLI, mon cousin, et sans doute 2 ou 3 autres en plus dont je ne me souviens plus trop (peut-être les Tramini?) !

   Je pense que Mlle DALANIOLE se situe après Angèle POMPEANI (d'après l'âge de Germaine sur la photo qui avait alors les cheveux longs et était plus âgée). Je me souviens qu'elle était locataire au dessus de la fontaine dans la grande maison de Zaza, celle où maintenant il y a une piscine.


école Pompeani                                                          Photo de l'époque d'Angèle POMPEANI

    

   Je regrette qu'il manque la photo de notre école qui est d'ailleurs toujours là, même si ce n'est certainement plus une école! C'était une toute petite pièce qui donnait sur la place en dessous de l'église Saint Roch.

   Notre cour de récré, c'était le pré situé derrière cette petite place et qui a servi à faire au moins une grande fête (avant la construction de l'actuelle salle des fêtes). On voit très bien ce pré (ou plutôt ces planches), du virage de la maison de Mariona. Notre cour de récré était la plus haute de ces planches...

 

cour récréPré vu de la maison de Mariona

 

   La fête évoquée par Hervé eut lieu en août 1975 sur la place Inghjo à l'initiative de l'Association La Montagne de Poggiolo. Des renseignements supplémentaires se trouvent en cliquant ICI.

Partager cet article
Repost0
8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 18:07

    "On le pensait éternel", c'est ainsi que le journal "Corse-Matin" évoque Paul SILVANI qui vient de décéder à l'âge de 84 ans.

Paul silvani   Il fut un journaliste infatigable. Directeur du "Provençal Corse" et correspondant local du "Monde", il connaissait toutes les facettes de la vie politique insulaire. Mais il fut également un historien avec vingt-cinq livres consacrés à l'histoire de la Corse.

    Le dernier, "La Corse des Présidents", décrit les voyages des chefs d'Etat dans l'Ile de Beauté. On y lit le détail du voyage de Napoléon III en 1860. Sachant que l'impératrice Eugénie a fait ensuite une brève escale à Bastia en 1869, on peut ainsi tordre le cou à la légende selon laquelle le couple impérial serait venu régulièrement suivre une cure à Guagno-les-Bains.

    Paul SILVANI devait présenter cet ouvrage au marché de Noël de Poggiolo mais la maladie l'en avait empêché.

    Originaire de Bocognano, il n'avait pas de rapport particulier avec notre canton. Cependant, sa grande connaissance du passé concernait tous les coins de la Corse.

    Plusieurs fois, ce blog a fait allusion ou a réutilisé des travaux de SILVANI. Ce fut le cas pour "les sources le long des routes", la "battue de prêtres dans le canton de Soccia" (campagne électorale  sous le Second Empire), le monument de CAPAZZA et FONDERE à San Bastiano, la statue de Mgr Casanelli d'Istria à Vico et pour le projet de voie ferrée Ajaccio-Vico.

Partager cet article
Repost0
6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 18:00

P0423.jpgConseil paroissial de

Poggiolo - Guagno les Bains

Compte-rendu de la réunion du 23 février 2013


    À l’issue de la réunion qui s’est tenue après la célébration de la Saint Siméon, en présence des participants à la messe et du Père Dominique, il a été décidé que :

  - lors des différentes cérémonies religieuses (baptêmes, communions, mariages, enterrements) les familles concernées prendront en charge, avec le concours éventuel d’habitants volontaires, le nettoyage si nécessaire, l’installation et, le cas échéant, la remise en état de l’église ;

- les clefs de Saint Siméon et de Saint Roch sont déposées au Bar « Le Belvédère » ; les personnes intéressées peuvent les y prendre et doivent, impérativement, les y rapporter ;

- la gestion financière des fonds de la paroisse est assurée par Lise et Germaine ;

- les interventions des personnes bénévoles qui participent à la préparation et à l’animation des célébrations sont coordonnées par Hélène qui assure, également, en tant que de besoin, les relations avec les Pères Oblats et l’EAIP.

Partager cet article
Repost0
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 18:01

Les soldats français se battent au Mali, sur le territoire d’un pays indépendant mais qui a été longtemps une colonie de la France. Et, parmi les administrateurs de cette époque, il y eut un Poggiolais.

 

 

    Jean Hyacinthe DESANTI naquit à Poggiolo le 27 janvier 1889. Il était le fils de Pierre FrançoisDESANTI et de Jéromine CAMILLI, née à Cristinacce. Le premier DESANTI mentionné dans les documents poggiolais est Gioan Michele, décédé vers 1770.

    Sur l’acte de naissance, son prénom est orthographié "Jasynthe", rapporte Pierre LECCIA dans la recension des registres d’état-civil de Poggiolo accessible sur GENEANET.

    Il épousa le 23 novembre 1922, à Vico, Marie Gracieuse LECA, avec laquelle il eut trois enfants : Paulette et Pierre, nés à Grand-Popo au Dahomey, et Jérômine, née à Vico. Il est l’aïeul des BARTOLI et CHABROLLE actuels.

 

 

UNE JEUNESSE STUDIEUSE

    Dernier d’une fratrie de neuf enfants, il bénéficia de l’aide de ses frères et sœurs pour ses études. Il obtint le baccalauréat au lycée Carnot de Tunis, dans ce protectorat où les Corses de notre région étaient si nombreux (voir l’article « L’empire sahélien des Sorrinesi »). Puis il fit des études de droit à Paris où il se lia d‘amitié, malgré des options politiques très différentes, avec un autre Corse, César CAMPINCHI, originaire de Calcatoggio, qui fut ensuite ministre de la Marine entre 1937 et 1940. Il passa un an à Londres comme surveillant de lycée pour apprendre l’anglais, ce qui était inhabituel à l’époque.

    Après ses études, Jean Hyacinthe DESANTI entra dans l’administration coloniale dont il franchit les différents échelons en restant toujours en poste dans la même partie de l’A.O.F. (Afrique Occidentale Française).

 

Carte de l'AOF en 1939 (image Wikipedia)

Carte de l'AOF en 1939 (image Wikipedia)

 

ENTHOUSIASME ET ARDEUR POUR LE DAHOMEY

    Il arriva à Cotonou, au Dahomey, en 1913 « plein d’enthousiasme et d’ardeur » pour « assister et participer dans toute la mesure de ses modestes moyens, à cette passionnante réalisation » qu’était l’administration coloniale, écrit-il dans son livre Du Danhomé Au Bénin-Niger”.

    Peu après, la guerre éclatant, il participa aux combats contre la colonie allemande du Togo. Il aurait même reçu en mains propres, comme représentant du gouverneur français, la capitulation du commandant allemand.

    Il fut successivement élève administrateur, chef de subdivision, puis commandant de cercle et secrétaire général, au Dahomey (devenu le Bénin en 1975).

    Il devint gouverneur par intérim de cette colonie le 24 août 1934 (cf ci-dessous l'article enthousiaste du « Phare du Dahomey » août 1934).

 

Un Poggiolais au Mali

 

  En application du décret du 29 novembre 1934, qui instaurait une union entre Dahomey et Togo, il fut ensuite placé sous l’autorité de Maurice-Léon BOURGINE, lieutenant-général du Dahomey et commissaire de la République au Togo, à partir du 22 septembre 1935, et prit le titre de lieutenant-gouverneur par intérim du Dahomey.

    Il connaissait parfaitement le pays dont il avait appris les dialectes. Les autochtones lui donnèrent plusieurs surnoms comme « Tête de lion », « Denys l’Ancien » ou «le Caïman de Simendé ».

    Attaché à l’Afrique, Hyacinthe DESANTI voulait que les limites administratives coloniales soient tracées de façon plus logique, ce qui aurait peut-être pu éviter certains conflits frontaliers dans l’Afrique indépendante. Ainsi, il demandait le rattachement du Gourma et de la rive droite du Niger au couloir dahoméen.

 

Un Poggiolais au Mali

 

LE SOUDAN ET SES PROBLÈMES

 

    En juin 1936, il partit en congé en métropole et ne revint plus au Dahomey où il avait passé 23 ans. Le gouvernement de Front Populaire voulait éloigner un haut-fonctionnaire qui était maurrassien d’Action Française et qui, contrairement à la majorité des cadres coloniaux, n’appartenait pas à la franc-maçonnerie..

    Le 14 novembre 1936, il devint donc secrétaire général du Soudan français que l’on appelait aussi le Haut Sénégal-Niger et qui est aujourd’hui le Mali (cf l'annonce ci-dessous parue dans « Le Phare du Dahomey », décembre 1936).

Un Poggiolais au Mali

 

Ensuite, en mars 1938, il fut nommé gouverneur intérimaire du Soudan.

    Installé à Bamako, il voulut continuer la mise en valeur, alors fortement vantée en métropole, de cette colonie, comme les grands travaux d’aménagement du delta intérieur du Niger.

    Mais la seconde guerre mondiale obligea le Soudan à “fournir des hommes, travailleurs et soldats, des denrées vivrières et du bétail (...) destinés aux territoires voisins, et en particulier au Sénégal”, ce qui remettait en cause les politiques de développement de ce territoire (4ème de couverture du livre de Vincent JOLY “Le Soudan français de 1939 à 1945”). Il s’opposa à l’application de la conscription pour les indigènes maliens alors que les armes pour les équiper étaient insuffisantes (1 fusil pour 7 soldats soudanais!).

    La situation ne semble guère avoir changé maintenant lorsque l’on lit dans « Libération » du 21 janvier 2013 :

    « Quant à l'équipement (de l’armée malienne), il se résumerait à un fusil pour cinq hommes, des vieilles kalachnikovs usées ».

    Il fallut ensuite gérer les retombées de l’armistice du 22 juin 1940 avec l’Allemagne, dont profitèrent les islamistes (déjà!) du cheikh HAMALLAH qui entraînèrent des incidents sanglants à Nioro-Abassa en août 1940.

    Le territoire subit les contrecoups des divisions entre Français avec l’épisode SCAMARONI. A la suite de l’échec de l’attaque gaulliste et anglaise contre Dakar pour rallier l’A.O.F. à la France Libre le 23 septembre 1940, Fred SCAMARONI, porteur d'une lettre du général de Gaulle, avait été emprisonné au Sénégal puis transféré à Bamako. Là, Jean Hyacinthe DESANTI lui demanda de jurer de ne pas s’évader. Le résistant corse refusa et s’échappa. Il fut repris et envoyé à Alger où il fut ensuite libéré et il put commencer ses activités clandestines dans la Résistance.

 

 

L’ATTACHEMENT AUX RACINES

    Pendant toute sa carrière africaine, Jean Hyacinthe n’oubliait pas son village natal où il revenait lors de ses congés, un été sur deux.

 

Un Poggiolais au Mali

  

  L’article paru sur ce blog le 21/06/2010 a montré que Hyacinthe DESANTI avait adhéré au syndicat d’initiative de Poggiolo le 8 juillet 1924 et qu’il était alors “administrateur à Grand Popo - Dahomey” (ville littorale dahoméenne près du Togo).

    D’autre part, Jean-Martin FRANCESCHETTI se rappelle avoir été très impressionné par l’uniforme du gouverneur lors de la grand-messe du 15 août à Saint Siméon, dans les années 30.

 

 

LE RETOUR EN MÉTROPOLE

    Les longs séjours en Afrique altérèrent fortement la santé de Hyacinthe DESANTI. Le 15 novembre 1940, le gouvernement nomma Jean RAPENNE à sa place. Il quitta définitivement le Soudan et le continent africain le 24 décembre 1940 pour aller au ministère des Colonies. Il participa à la rédaction d’un ouvrage collectif édité en 1944 sur « L’âme d’un empire » en rédigeant un chapitre intitulé : « Afrique noire: Tu es mon père et ma mère ».

Un Poggiolais au Mali

 

Affaibli, il décéda à Paris, à l’hôpital du Val de Grâce, le 22 juin 1944, à 55 ans. Mais il avait eu le temps d’écrire un livre rempli de souvenirs personnels intitulé “Du Danhomé Au Bénin-Niger” et qui parut en 1945.

 

Un Poggiolais au Mali

 

Il fut inhumé au village natal de Poggiolo, dans la chapelle funéraire familiale qui est à flanc de coteau, au-dessous de l’église Saint Siméon.

 

Un Poggiolais au Mali

 

  Jean Hyacinthe DESANTI fut un de ces fonctionnaires qui se dévouèrent à la cause de “la plus grande France” à un moment où la colonisation paraissait un fait parfaitement normal.

    Ainsi, il écrivit: « La France n’a jamais eu à se poser la question de savoir comment elle pourrait honorablement et en bons termes se séparer des territoires colonisés par elle, elle s’est plutôt préoccupée de la manière de les intégrer au mieux dans la collectivité de l’Empire français, leur patrie commune » (cité par Jacques Le Cornec dans « LA CALEBASSE DAHOMEENNE OU LES ERRANCES DU BENIN, Volume 1 » page 481).

 

    Les Maliens n’ont pas occulté cette époque de leur mémoire et, à Bamako, ils ont créé la place des gouverneurs où sont rassemblées les stèles des différents administrateurs de l’époque coloniale. Un Poggiolais se trouve toujours au Mali.

 

Un Poggiolais au Mali
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

Samedi 14 décembre:

Marché de Noël à Murzu.

 

Dimanche 15 décembre:

 

Visite du pape François à Ajaccio.

---------------------------------------------

 

L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

-----------------

Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

.............

Vacances de Noël:

du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.

Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

POGGIOLO SUR FACEBOOK

Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.