"Il y a là bas des matins qui sont comme le premier matin du monde.
Les contours des montagnes bleues de la Sposata se détachent sur le bleu du ciel avec une telle précision, une si grande légèreté, que le temps semble arrété là, dans cette lumière touchée par la grâce. Nulle part au monde on ne la trouve, je le sais maintenant, elle est là à la fois intense et transparente, irréelle. Le silence alentour, je le connais aussi, on l’entend dans toutes les solitudes, et c’est sur lui que se referme tout amour.
Ce paysage aura toujours pour moi la force de la première image que j’ai regardée lorsque j’étais enfant, et comme la première page qu’il m’a été donné de lire. Si le sens profond de ces lignes demeure à déchiffrer, déjà se révélait à moi une présence non soupçonnée encore, déjà me bouleversait la grandeur de cette aventure toute simple qu’est le jour qui commence.
Rien n’est plus surprenant, plus inattendu que le paysage corse. Un amoncellement de pics et de ravins, de rocs énormes aux arêtes vives, blocs suspendus de granit étincelant, un excès de pans coupés, tranchants comme du métal, partout la violence, partout la démesure, et la nature arrive à composer une harmonie singulièrement légère et délicate, toute vaporeuse, comme si la matière était du voile de mousseline, l’exécution un simple jeu d’enfant. Cela tient du miracle.
L’harmonie, on la trouve partout en Corse. Ce n’est pas l’apaisement qu’elle apporte mais plutôt une sombre inquiétude, la peur de ne pouvoir satisfaire aux exigences de cette terre orgueilleuse qui voudrait transformer toute histoire en destin. "
Cette citation de Marie SUSINI est mise en introduction du site internet que vient d'ouvrir l'hôtel U Paradisu de Vico à l'adresse:
http://www.hoteluparadisu.com/
Nouveau site pour un nouvel hôtel puisque des travaux importants viennent de moderniser entièrement le bâtiment construit en 1968 route du couvent.
L'agréable mise en page et les très nombreuses photos de ce site permettent de passer facilement des chambres de l'hôtel aux menus du restaurant Saint Pierre en passant par la piscine et par une page sur l'histoire de cette institution vicolaise.
Tout montre que Jean Pierre FONDEVILLE, propriétaire et gérant de l'établissement, applique vraiment la devise de Madame de Sévigné:
Lorsque je sais que je vous ai fait un peu de plaisir, j'en ai beaucoup......
Le dernier des articles sur les croix poggiolaises montrait la croix du sentier joignant Poggiolo à Orto. Les deux villages étaient reliés uniquement par ce moyen jusqu'à la création de la route départementale, en contrebas.
Cette RD 223 est étroite et tortueuse, à l'image de ce que furent les autres voies routières du canton jusqu'à ces dernières années où de grands travaux ont eu lieu pour fluidifier la circulation.
- Pour voir l'amélioration entre Guagno-les-Bains et Poggiolo, cliquer ICI.
- Pour voir les changements entre Poggiolo et Soccia, cliquer ICI.
Le département, à la demande du conseiller général François COLONNA, a accédé à la demande du maire d'Orto, Nicolas RUTILY, de bénéficier à son tour d'une amélioration de l'infrastructure. Des travaux, à la hauteur de 483.126 euros, viennent de débuter pour une durée estimée à six mois, sur le tronçon Poggiolo-Orto.
En attendant que les automobiles puissent rouler plus vite, les marcheurs pourront toujours profiter des joies de la nature en empruntant le vieux chemin dont voici quelques images.
Ce chemin pietonnier début, comme indiqué dans l'article précédent, à gauche de l'église Saint Siméon et commence par longer le mur du cimetière. Il côtoie par moments des murs dressés par nos ancêtres. On retrouve aussi des morceaux de chaussée et de marches taillées dans le roc. Le trajet est jalonné de marques de peinture bleue.
Une partie du chemin est à couvert de l'ardeur du soleil estival mais on peut profiter de belles vues sur le Tretorre, Guagno et les impressionnants monts d'Orto.
La promenade se termine au cimetière d'Orto où le sentier rejoint la route goudronnée.
Où se trouve cette petite croix en bois toute simple?
Elle ne se cache pas mais peu de personnes peuvent la voir.
Elle se trouve au bord d'un sentier, celui qui relie Poggiolo à Orto. Ce chemin débute juste à côté de l'église St Siméon. Il
passe entre les deux cimetières, le communal et le privé, puis s'élève en direction du village voisin. Ce trajet a été emprunté pendant des siècles jusqu'à la fin du XIXème siècle. La route
départementale fut alors creusée plus bas, par le Fragnu.
Ces chemins sont bien visibles sur cette carte d'Etat-Major.
La croix marque à peu près le lieu le plus élevé de la marche et se trouve proche de la bifurcation qui se dirige vers
Soccia. Le chemin vers Soccia n'est pas toujours bien visible. La carte de l'IGN reproduite ci-dessous n'en montre qu'un morceau. Le trajet Poggiolo-Orto a été colorié en jaune par Michel
Franceschetti.
A vrai dire, l'énigme était biaisée car cette croix est peut-être plutôt sur le territoire d'Orto que sur la commune de
Poggiolo.
Les Poggiolais d'aujourd'hui sont de grands voyageurs. Ils ne sont plus obligés de chercher de quoi vivre en s'engageant dans l'armée ou l'administration, comme leurs ancêtres. Maintenant, ils vont dans des pays lointains pour le plaisir de voir de nouveaux paysages et de connaître des gens différents.
Ainsi, voici quelques semaines, Joël CALDERONI est allé en Chine du Sud d'où il nous a ramené quelques images des bâtiments traditionnels, des rizières et des Chinois.
Sous le titre "Soirée projection à Vico", le journal "Corse-Matin" d'aujourd'hui 24 mai publie l'annonce suivante:
Ce soir à 18 h 30 dans la salle polyvalente, le Musée de la Corse en partenariat avec le centre musical et les associations vicolaises, organise une soirée de projection d'archives musicales sur le Vicolais.
Il s'agit de la Quatrième édition des rencontres Estru paisanu – Territoires sonores.
Elle a débuté le 19 janvier dernier et doit compter six séances dans diverses parties de la Corse. Celle de Vico est la quatrième.
Le musée régional d’Anthropologie de la Corse, situé dans la citadelle de Corte depuis 1997, abrite des collections d’objets ethnographiques et iconographiques de la Corse. Il comprend aussi une phonothèque qui a pour missions la conservation des fonds sonores « historiques » et l’enrichissement de la collection par des campagnes de collectages.
La diffusion de ces fonds auprès des publics est assurée par le service de la médiation musique traditionnelle du musée qui a pour vocation la vulgarisation, et le développement de la musique traditionnelle, tout en valorisant les fonds sonores archivés favorisant ainsi l’accessibilité de ces ressourcees à tous.
Cependant, pour faire venir du monde et bien diffuser la connaissance de ces trésors historiques, il aurait peut-être mieux valu faire passer l'information plus tôt,
etle retard ne vient pas de la rédaction, ni du correspondant de "Corse-Matin"...
Les ravages spectaculaires causés par un typhon dans la ville de Moore, en périphérie d'Oklahoma City rappellent que les Etats-Unis connaissent régulièrement ces tourbillons d'air, de même que les régions tropicales. En Europe, nous pensons être à l'abri de ces phénomènes. Pourtant, ils peuvent se produire même à l'intérieur de la montagne corse.
Exemple: voici 108 ans, les villages de Sorru-in-sù, et particulièrement Guagno, ont été victimes d'un cyclone. "L'Echo de Paris" du 9 février 1905 avait alors publié cet article:
Plusieurs quotidiens parisiens firent paraître le même texte, à croire qu'ils avaient tous les mêmes correspondants locaux.
Seul, "Le Petit Parisien" ajouta: "Tout le canton est ravagé".
Il paraît curieux de nommer "cyclone" un phénomène qui a duré deux jours. Le terme de "tempête" était peut-être plus approprié.
Mais les journaux ne publièrent rien de plus. Poggiolo fut peut-être frappé mais le village ne connut l'état de catastrophe naturelle qu'à l'occasion des fortes pluies d'octobre 1992. Un article de blog a déjà été consacré à cet événement. Cliquer sur le lien suivant pour en savoir plus:
Jusqu'à présent, l'automne a été exceptionnellement doux. Il est vrai que la micro-région de Sorrù est en général assez bien protégée des excès climatiques, tout comme elle est rarement ...
Que vous les ayez râtés ou non lors de leur diffusion sur Arte, les cinq épisodes du reportage "La Corse, beauté sauvage" valent la peine d'être vus et revus.
Les voici. En cliquant sur l'image correspondante, vous pourrez les admirer sur le blog des Poggiolais.
La Corse, beauté sauvage n° 1
Espace vierge et dernier refuge sauvage, la montagne Corse est un lieu où se tissent des liens entre passé et présent. Ces territoires rudes, parcourus et habités par les bergers et leurs bêtes, sont arpentés dès le printemps par des cohortes de randonneurs venus du monde entier. De bergers, les Corses deviennent muletiers, guides de haute montagne, gardiens de refuge et parcourent eux aussi le fameux GR20. Pendant que certains pratiquent l'escalade le long de ce sentier, des Corses y chassent encore la fameuse bête noire du maquis, le sanglier.
La Corse, beauté sauvage n° 2
Des hauts tombants de roches volcaniques rouges du côté occidental aux innombrables baies de la plaine orientale, le littoral corse jouit d'une grande diversité de paysages. De nombreux sites classés au patrimoine mondial de l'humanité jalonnent la côte et tout autour de l'île les réserves naturelles constituent des refuges pour les oiseaux migrateurs, ou abritent des espèces rares comme la réserve marine de Scandola, véritable sanctuaire marin.
La Corse, beauté sauvage n° 3
Symbole de la Corse, le maquis recouvre plus de la moitié du territoire insulaire. Un milieu impénétrable, luxuriant et odorant qui émerveille lors de son fleurissement printanier. Mais sans l'intervention de l'homme et de l'animal, le maquis recouvre rapidement les terres et fait disparaître les sentiers. Un paysage que les Corses ont réussi à apprivoiser. Les hommes cultivent l'emblématique olivier, récoltent la châtaigne pour nourrir hommes et bêtes et exploitent la vigne depuis l'Antiquité pour produire des vins désormais reconnus dans le monde entier.
La Corse, beauté sauvage n° 4
Entre cimes et rivages, le relief corse révèle un dédale de vallées innombrables et irriguées de cours d'eaux. Pendant des siècles, le destin des Corses était lié à cette terre "entre mer et montagne". Ils y ont gagné leur existence, en faisant aller et venir leurs troupeaux de la plage aux alpages au gré des saisons. De nos jours, l'homme tente de maintenir dans ces territoires morcelés une activité et un savoir-faire artisanal comme la fabrication de fromages et de charcuteries traditionnelles qui font la renommée de l'île et son art de vivre. Du Liamone au Rizzanese, en passant par la Restonica, les vingt-quatre rivières qui couvrent plus de la moitié de l'île sont devenues depuis quelques décennies un bon moyen pour parcourir les fonds de vallées préservés et sauvages.
La Corse, beauté sauvage n° 5
Tour à tour grecque, romaine, chrétienne, menacée par les sarrasins, la Corse est une terre de mémoire. Des villages perchés (le paese, celui qui protège) sur les montagnes aux villes fortifiées aux allures italiennes, les implantations architecturales en Corse ont toujours un rapport à l'ailleurs... Des 90 tours génoises prévenant des dangers qui viendraient de la mer aux maisons d'Américains, ces immenses demeures construites par ceux qui firent fortune aux Amériques, le patrimoine corse témoigne de toute l'histoire de l'île.
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blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).