Sur son blog (http://www.edmondsimeoni.com/), Edmond SIMEONI revient sur la façon
dont les parents se sont battus pour
empêcher une suppression de poste d'enseignant à l'école de Vico. (voir les articles parus dans ce blog ICI et ICI) Le célèbre leader nationaliste corse utilise cet exemple pour
montrer comment on peut obtenir de continuer à faire vivre la Corse. Des enseignements à ne pas oublier pour d'autres questions.
VICU: SCOLA SALVATA
Rédigé le Mercredi 27 Mars 2013 à 12:20
En dépit d’effectifs stables – 68 élèves- l’Inspection d’Académie avait décidé de fermer une école à Vico. La prochaine ouverture d’un foyer médicalisé et de la
station thermale de Guagnu, (NDLR du blog: en réalité, il s'agit de
Guagno-LES-BAINS) avec la possibilité de la création de cent vingt emplois semblaient insuffisants
pour sauver l’école.
La désertification de l’intérieur est à l’œuvre ; toute mesure qui concourt à l’aggraver doit être proscrite et la logique comptable
doit s’effacer devant le impératifs de survie de nos villages. IL faut patiemment remailler ce tissu social, villageois, que deux siècles d’abandon et de mépris et de saignées des guerres
ont détruit.
Les parents d’élèves avec, comme d’habitude, les femmes en première ligne, se sont mobilisés, ont sensibilisé la population des deux Sorru et du Cruzzini, ont alerté la presse
; ils ont entraîné dans leur sillage les élus de la micro-région.
Ayant construit un solide argumentaire, ce collectif protestataire a été reçu à l’Inspection d’Académie le Lundi 25 Mars, avec le concours des élus de la micro-région ; dans
une cohue fraternelle et combative, égayée par la présence de nombreux enfants, les contestataires ont, après une heure de discussion, arraché la survie de l’école menacée. Le plaisir était
immense de vivre cette joie simple et la satisfaction d’avoir mis en échec une démarche inacceptable.
Les ingrédients de la victoire sont manifestes ; quand on a raison sur un problème, il faut une large concertation, élargir le socle, bâtir un dossier crédible et poser
publiquement le problème, avec clarté et détermination. L’espoir puis le résultat sont au bout du chemin.
Les Corses devraient s’inspirer de ces évidences ; ils sont empêtrés dans des analyses fumeuses, redites, radotées, avec leur
bonne foi et le plus souvent sans aucun résultat ; en face l’Etat manœuvre et n’est pas souvent de bonne foi. La lutte est le seul antidote de l’injustice ; elle restaure notre dignité collective
et reconquiert nos droits.